Disclaimer : Les personnages sont la propriété exclusive de Steven Spielberg et ne m'appartiennent pas.
Je ne retire aucun bénéfice financier de cette histoire.
Une fiction, un peu particulière. Dédicacée à Slaslovers77.
J'ai hésité à l'écrire et à la poster, incertaine de son accueil.
Bonne lecture !
Comment l'aimer ?
William jeta des regards intrigués et perplexes dans toutes les directions :
Partout, le même paysage cataclysmique. De la fumée, des flammes, de la ferraille tordue ou fondue par une immense chaleur et des corps dont l'importance du nombre fit frissonner le soldat.
Un souffle chaud ébouriffa ses mèches courtes et le jeune GI leva la tête vers le ciel.
Il n'y vit qu'une vaste étendue noire où scintillaient des lueurs pâles.
« -C'est Cybertron, notre planète. Déclara une voix humaine, grave et agréable. Cybertron après la guerre. »
Will se détourna vers la voix, surpris et aperçut près de lui un jeune homme inconnu.
Ce dernier, une tristesse infinie dans ses yeux bleus, contemplait les ruines d'une civilisation autrefois paisible et pacifique.
Il sortit de son silence réservé et finit par accorder son attention au jeune Lennox, un sourire sur son visage.
Le GI plissa des yeux, les sourcils froncés et dévisagea son insolite compagnon.
Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part. Oui, cet inconnu, que l'on pouvait qualifier de beau, avec ses traits réguliers et ses cheveux d'un noir de geai et sa silhouette élancée et mince, lui rappelait quelqu'un.
Il y avait dans l'expression de ce jeune homme un tel maintien, une telle assurance combinée à une autorité qui émanait de sa personne et une sagesse dans sa façon de sourire que Will éprouva un respect et une confiance innée envers l'inconnu.
Pourtant, il ignorait tout de lui et de la manière dont ils avaient atterri, tous deux, sur Cybertron alors que deux heures auparavant, il dormait dans son lit.
A la base militaire.
« -Qui êtes-vous ? Interrogea Will, en se reculant. Qui m'a emmené sur Cybertron ? »
L'inconnu, qui portait des vêtements civils terriens, braqua ses yeux bleus sur le jeune soldat et l'éclat franc et droit de son regard rassura Will.
Soudain, le jeune Américain écarquilla ses yeux, ayant compris. Il l'avait reconnu.
« -Optimus ? Fit Will, déconcerté et interloqué. Mais…Mais…Mais tu es humain ? »
Optimus eut un magnifique et large sourire, visiblement ravi que son ami l'eut reconnu.
« -Nous sommes dans ton rêve, Will. Informa l'Autobot, en s'asseyant sur un monticule de fer. Ton esprit, ou ton inconscient, m'a fait me matérialiser sous la forme que tu souhaitais me voir. »
Le GI secoua la tête, tentant de se reprendre et murmura :
« -Je me parle à moi-même, alors. »
A ce constat, le jeune homme ressentit une amertume mêlée à une pointe de déception.
Il se mordit la lèvre, chassant les pensées qui lui venaient à l'esprit.
Il s'était promis de ne jamais resonger à ces bêtises. C'était totalement ridicule.
D'ailleurs, c'était entièrement impossible.
Optimus, assis, le dévisageait, impassible et souriant.
« -Qui te dit que ceci n'est qu'un rêve, Will ? » Reprit le chef des Autobots, en se relevant.
Il s'approcha du GI qui se recula instinctivement. Il stoppa, en voyant la pâleur du soldat.
« -Je ne suis pas que l'expression de ton fantasme. » Assura Optimus, d'un ton neutre.
Will rougit, comme un gamin pris en faute :
« -Mon fantasme ? Quel fantasme ? Je t'interdis de dire ça ! »
Se ruant sur Optimus, pris d'une fureur et d'une rage subite, il le plaqua à terre.
Immobilisant ses bras. Le réduisant à sa merci.
« -Tu n'es pas qu'un fantasme ! Protesta le Gi, en plongeant ses yeux dans ceux, limpides du natif de Cybertron. Tu représentes plus qu'un désir ou une simple envie… »
Des larmes glissèrent sur ses joues et allèrent se perdre dans le cou d'Optimus où le soldat avait niché son visage.
Désirant masquer son désarroi, sa douleur et son désespoir.
« -Je le sais. Chuchota Optimus, en caressant, d'un geste apaisant, les cheveux de Will. Je le sais. Tu devrais le lui dire. »
Mais Will secoua la tête, en signe de dénégation. Son corps blotti contre celui, chaud et réconfortant de son ami, dans un abandon total.
« -C'est impossible. Expliqua-t-il, d'une voix étouffée. C'est contre nature. Tu es un robot. Une machine. Moi, un humain. Tout nous sépare. Et, puis, comment pourrai-je le lui exprimer ? Exprimer mon amour pour lui. »
Optimus le repoussa légèrement pour ancrer son regard dans celui du jeune homme.
« -Trouve-moi, Will. Fit-il, doucement. Trouve-moi. »
Une sonnerie stridente réveilla le jeune GI qui sursauta. Une expression hagarde sur son visage.
Il fut soulagé de retrouver le décor familier de sa chambre. Il éteignit son alarme et sauta de son lit.
Il se souvint de son rêve et des dernières paroles de la version humaine d'Optimus.
Un sourire désabusé s'afficha sur ses lèvres. Rien n'était vrai. Cela n'avait été qu'un rêve.
Un stupide, un ridicule rêve. Où ses sentiments refoulés s'étaient manifestés.
Rien n'était possible dans ce monde réel.
De toute façon, le seul humain, auquel Optimus montrait de l'affection, était Sam.
Sinon, avec le reste du personnel de la base, l'Autobot n'entretenait que des relations professionnelles.
Pourchassant les Décepticons avec les Autobots, Will n'avait jamais été l'objet d'attention particulière de la part d'Optimus.
Sam était son seul ami.
Le Gi se sentit, comme d'habitude, en évoquant le civil, envahi par la jalousie. Pathétique. Il réprima vite ce sentiment et décida d'oublier ce rêve.
Poussant un soupir, il se rendit sous la douche.
Sam discutait avec Bonnebill, sa voiture. Venu à la base pour une visite, le jeune homme était ravi de reprendre contact avec ses amis les Autobots.
Il avait salué le personnel de la base et avait cherché à avoir des nouvelles de sa voiture.
Will l'accompagnait, demeurant discret et un peu en retrait pour permettre au jeune homme de l'intimité.
Parvenant à la hauteur d'Optimus, il ne prononça pas un seul mot. Les yeux rivés ailleurs.
Sam remarqua l'attitude de son ami Will mais ne dit rien. Il conversa un long moment avec le chef des Autobots, avec enthousiasme.
« -Si tu emmenais Will, avec toi ? Suggéra Sam, tranquillement. Il pourrait t'aider à le localiser. »
Le GI faillit devenir cramoisi, en entendant la proposition de son ami. Il jeta un coup d'œil vers Sam qui lui adressa un petit sourire malicieux.
Will voulut s'enterrer six pieds sous terre, embarrassé. Mais à quoi jouait Sam ?
« -Je ne pense pas que ma présence soit nécessaire. Refusa le soldat. Puis j'ai autre chose à faire. »
Mais Optimus en décida autrement.
« -Sam a raison. Dit-il. Toute aide est la bienvenue. Allons-y, William. »
Maudissant Sam qui semblait fier de lui, lui envoyant un regard noir, Will dut s'exécuter.
Il monta dans la version véhicule d'Optimus.
« -Heu…Fit le jeune militaire, hésitant, le cœur battant à une vitesse folle. Je conduis ? »
C'était la première fois qu'il était installé au volant du camion. Il éprouva un sentiment proche de l'allégresse et de curiosité.
« -Je conduis. » Indiqua Otpimus, en démarrant.
Will cacha sa déception. Sam, lui, pouvait conduire. Apparemment, le chef des Autobots ne lui faisait pas assez confiance.
Dans le rétroviseur, il vit que le jeune homme les suivait à bord de Bonnebill.
Une amertume s'empara de lui. Le laissant désemparé.
A suivre.
Verdict ?
