D'abord je tiens à dire que tout est à J.K. Rowling, sauf Gladys et d'autres personnages qui sont de mon invention. Enjoy !


Tiens toi droite. Mange ta soupe. Arrête de parler avec l'elfe. Maudits moldus. Voilà les quatre phrases que ma grand-mère prononce le plus souvent. Je plains ma mère. Avoir réussi à survivre pendant onze looongues années en l'ayant sur le dos non-stop, puis chaque été durant sept longues années. Je la plains vraiment . Et mon grand-père Alphard. Pauvre type… Et je comprends maintenant pourquoi mon paternel s'est barré. Là-dessus, ma grand-mère est in-ta-ri-ss-ab-le : « Crétin de Poufsouffle. Toujours à suivre Dumbledore et ses idées à la noix ! Aaah ma fille, si tu avais épousé Rosier ou Selwyn, comme je te l'avais demandé, et que tu n'avais pas écarté les cuisses pour le premier bellâtre venu, tu aurais une situation ! Mais le mal est fait, et regarde un peu les conséquences ! » et elle me désigne depuis son fauteuil en crochet.

-Merci mamie…

-Ah non ! Tu m'appelle Astrée ou grand-mère, mais pas mamie ! Je ne suis pas encore une vieille grabataire, comme madame Mulciber par exemple… Oooh tu la verrais celle-là, on sent bien qu'elle n'a plus toute sa tête…

-Sale vieille chouette …

Marmonnais-je entre mes dents. J'ai hâte que les vacances d'été soient finies. Et oui, contrairement à la plupart des enfants de onze ans, je déteste les vacances. Surtout celles-là. Parce que depuis que mon grand-père est mort, la vieille harpie qui me sert de grand-mère habite chez nous. Monde cruel. Et je n'ai toujours pas reçu ma convocation. J'envisage le meurtre si je dois rester une semaine de plus dans cette baraque. La harpie -quel doux surnom, et si bien choisi- ne fait que me répéter que je suis une Cracmolle, une sous-douée de la magie. Elle dit que ça vient de mon père « Engeance moldue ! » pourquoi n'ai-je pas une grand-mère qui me gave de petits gâteaux, comme les enfants normaux ? Elle, elle me gaverait de gâteaux pour pouvoir me manger après, comme la vieille dans Hansel et Gretel. Bon, peut-être que j'exagère un petit peu. Mais devoir supporter Astrée Irma Black, première du nom, son obsession pour la pureté du sang et sa vengeance larvée contre sa nièce Narcissa, qui a « volé » le futur-qui-ne-le-savait-pas-encore fiancé de sa fille, en ayant lâchement profité « d'une rondeur passagère -ça c'est moi-». Quoique, le pire, c'était pendant la dernière réunion de famille. Là, elle s'est vraiment lâchée. Je vous expliques : grande réunion au manoir Malfoy, et que je te cire les pompes en veux-tu en voilà. Sauf que, elle a dit à Malfoy, tout juste papa que, je cite :

-Si jamais il devient une grande blonde frigide comme son père ou comme sa garce de mère, mon cher Lucius, vous vous mordrez les doigts en vous disant que vous auriez mieux fait d'épouser ma fille.

Et là, ils sont tous sortis, très dignes, et mon grand-père, cet être supérieur, à calmement dit en regardant le manoir et ses alentours :

-C'est quand même un peu ostentatoire.

Puis il s'est retourné, et à sourit à Lucius en haussant les épaules et en regardant Narcissa:

-C'est dommage d'avoir mauvais goût quand on est riche.

Et on a transplané, en laissant la famille Black et compagnie sur le cul. Je vous ai déjà dit que j'adorait mon grand-père ? C'est lui qui m'a raconté cette histoire, parce que le reste de ma famille s'obstinant à ignorer mon existence, je n'était, ne suis et ne serais jamais invitée aux réunions du club des coincés du cul, j'ai nommée la famille Black. Moi et ma mère sommes des bannies et des rebelles. Plongée dans mes pensées, je ne remarque pas le petit point noir qui apparaît dans le ciel, et qui manque de filer une crise cardiaque à la harpie :

-Enfin ! Hahaha ! Viens ici ma fille, voilà la preuve que son sang n'est pas complètement pourri !

Ça y est . La vielle devient folle. On va pouvoir la refiler à un hospice. Sauf que c'est pas une crise de démence. C'est ma libération. Enfin ! La lettre tant attendue et tant chérie. Mon ticket pour l'école des sorciers, Poudlard ! Maintenant que ma mère et ma har… grand-mère on finies de se battre pour la lire alors qu'on sait très bien ce qu'il y a dedans, ma mère et moi allons directement en plein centre de Londres, plus précisément au Chemin de Traverse grâce à la poudre de cheminette.

J'ai honte. Je ne pourrais plus jamais revenir au Chaudron Baveur et regarder Tom en face. La raison de cette honte ? Ma mère avait oublié le mot de passe. Cela faisait des années qu'elle n'était plus allée au Chemin de Traverse, donc elle ne voyait pas l'utilité de le retenir, ce foutu mot de passe! Donc elle à dû demander à Tom de le lui donner. Et il a refusé. Au début. Après ma mère à dû enlever ses lunettes, prendre un air méprisant et clamer :

-Qui est-tu pour t'opposer à un membre de la Noble et très ancienne maison des Black ?

Et il à failli se pisser dessus de trouille, pourtant voir une Black en jupe longue, un T-shirt imprimée Free Love et un veston en daim rebrodé de coquillage c'est pas très crédible, mais ça fait son petit effet. Mais heureusement ma mère présente des traits de caractère communs à beaucoup de membres de notre grande et heureuse famille: les cheveux noirs et bouclés, les grands yeux marrons foncés et tout le toutim. La vraie copie conforme de sa chère cousine Bellatrix. Et ça fout la trouille quand on n'est pas habitué. Et même parfois dans la pénombre et avec sa vieille robe de sorcière noire je suis pas trop rassurée. Mais c'est un atout choc pour halloween. Quand on va chez les moldus, il suffit de prendre un air de fanatique et on la prend pour une échappée de l'asile. Mais lorsqu'il s'agit de sorciers, c'est beaucoup plus drôle. Il y a toujours un petit sursaut ou un hoquet de terreur quand ma mère les toise de toute sa hauteur, avec une moue made in Black family. Mais après on a de quoi se gaver de dragées surprise de Bertie Crochue pendant des semaines. Faut-dire que moi aussi je fais mon petit effet : je ressemble trait pour traits à la tar… Bellatrix au même âge, sauf pour les yeux, qui ne sont pas marrons, mais bleus foncés. Mais sinon revenons à nos sombrals. Une fois que Tom nous a délivré le mot de passe en nous suppliant de l'épargner -j'exagère à peine- nous nous dirigeons vers Gringotts. Et je me paye une nouvelle fois la honte devant le gobelin qui marmonne dans sa barbe en gobelbabil. Sauf que ma mère s'arrête de fouiller dans son sac pour trouver notre clé et lui réponds vertement, ce qui surprend le gobelin, hé oui petite créature sournoise, ma mère est une érudite, habillée en hippie et ressemblant à une mangemort ultra-connue je te l'accorde mais bon. Il sourit, puis balance une longue phrase qui fait rire ma mère, qui en rajoute une autre. Je me sens comme qui dirait exclue de leur conversation. Je tousse bruyamment, et ils semblent enfin se rappeler de mon existence. Le gobelin me regarde et dit quelque chose à ma mère qui répond en riant une nouvelle fois et en m'ébouriffant les cheveux puis sort enfin la clé de son sac. Le gobelin l'examine puis la rend à ma mère. Je lui balance un regard noir qui fait rire davantage le gobelin. Moi qui pensait qu'ils étaient tous mesquins et méprisants, me voilà servie. Je suis tombée sur le gobelin le plus jouasse du monde sorcier. Je tousse une nouvelle fois et ma mère et mon nouveau beau-père -no comment- se décident enfin à aller dans ce foutu coffre. Nous montons dans le wagonnet, il avance doucement, puis accélère de façon totalement imprévisible. Nous nous arrêtons enfin devant le coffre n°789, et je me retiens de vomir sur le châle en coton de ma mère.

-Je. Ne. Remettrais. Jamais. Les. Pieds. Dans. Ce. Truc.

Dis-je en respirant avec peine. Ma mère quant à elle, descend gracieusement du wagonnet pour prendre l'argent nécessaire à nos achats. J'adore mon grand-père. Il nous à légué une bonne partie de son fric, l'autre partie étant allée à un des cousins de ma mère qui a eu pas mal d'ennuis avec la justice, c'est aussi pour ça que le reste de la famille nous ignore maintenant. Je n'ai jamais vu autant de galions. Je comprends les voleurs. C'est tellement beau, un coffre plein de galion. Elle prend une bonne poignée de galions, une autre de mornilles et une autre de noises. C'est bien d'être riche. Nous remontons dans le wagon, à mon plus grand désespoir. Je manque d'ailleurs d'embrasser le sol quand j'en descend. Ma mère salut son nouvel ami, et nous nous dirigeons vers la boutique d'Ollivanders. Il a un regard de fou. Ou de drogué. Il dévisage un instant ma mère, puis déclare tout lentement :

-Je me rappelle ! Vous étiez venues en même temps que votre cousine ! 29,25 centimètres, très flexible, en merisier et ventricule de dragon pour vous et 30 centimètres, impitoyable et extrêmement rigide, en noyer et ventricule de dragon également pour votre cousine si mes souvenirs sont bons…

-Je peux voir que votre mémoire n'a pas été altérée par le temps Mr Ollivander. Je viens pour ma fille à présent.

Le vieux sorcier me regarde attentivement, prend mes mesures avec un petit mètre et il s'agite en allant récupérer plusieurs boîtes au fond de sa boutique. Il m'en tend une noire bordée de rouge :

-Celle-ci ! Bois de hêtre et crin de licorne !

Rien ne se passe, il me donne une autre boîte, et toujours rien. J'en essaye plusieurs, et je commence à perdre espoir quand il me tend une bois toute simple en balsa liserée de peinture vert clair qui s'écaille :

-Elle se cachait la petite coquine ! C'est une ancienne baguette, très ancienne ! J'en ai seulement vendu quatre depuis que je fais ce métier ! Elles ont tendance à avoir un mauvais caractère, mais elles sont remarquables pour la préparation de potions et tout travail délicat ! Prenez-la et essayez !

Je prends la petite baguette, et la secoue légèrement, et soudain, de fines paillettes multicolores en sortent, pour la plus grande joie de Mr Ollivander.

-Épicéa et plumes d'augurey de 22,50 centimètres ! Je commençais à croire que vous ne sortiriez jamais de cette boutique ! Prenez en soin, et elle vous servira toute votre vie.

Ma mère lui tend les sept galions que coûte la baguette, et nous nous dirigeons vers Fleury et Bott afin d'acheter les livres que ma mère n'a pas conservé. Pendant ce temps, je ne cesse d'admirer ma baguette. Elle est jolie et très fine, d'une couleur claire qui ressort sur le coussin en soie verte. Je demande aussitôt à ma mère de me montrer la sienne. Elle sourit et la sort d'une de ses poches intérieure, et je la vois : plus grande que la mienne, d'une couleur rougeâtre. On dirait qu'elle a été recouverte de sang qui a coagulé. Je lui fait part de mes impressions, et elle rigole doucement. Nous achetons un nouvel exemplaire de Milles herbes et champignons magiques, celui de ma mère étant annoté et recouvert de graffiti dus à ses camarades de classe. Une fois le livre payé, nous nous rendons chez l'apothicaire afin d'acheter le nécessaire à potions pour débutants. Ensuite, nous sortons dans la rue avec l'intention d'aller manger une glace chez Florian Fortarôme, quand une série de hululements attirent mon attention. Il s'agit d'un magnifique hibou grand-duc. Je secoue la manche de ma mère puis lui indique le hibou.

-Onleprendonleprendonleprend !

-Non ma chérie on a déjà Nox !

-Mais c'est le hibou de grand-mère et il me déteste !

C'est véridique. Ce hibou est sadique. Il fait exprès de lâcher une fiente sur moi et il me pince dès qu'il en a l'occasion. C'est bien la preuve qu'il me hait.

-Non.

-Mais mamaaaaaaaan !

Je tape du pied comme une gamine pourrie gâtée sur les pavés du chemin de traverse et deux garçons roux de mon âge se retournent et se foutent ouvertement de ma gueule en me voyant faire mon cirque.

-Tu me rappelle Bella en faisant ça… elle savait toujours ce qu'elle voulait… et elle l'obtenait toujours…

Elle toussote légèrement puis se reprend, énervée:

-Non tu n'auras pas ce hibou par toutes les écailles de Salazar !

Soudain la marchande de hiboux sort de sa boutique et me tend la cage du hibou en disant à ma mère :

-J'vous fait un prix, l'est d'puis longtemps en vitrine et personne veut de lui parce qu'il est trop vieux et qu'il est bruyant comme pas deux.

Je regarde ma mère avec un regard noyé de larmes puis elle cède en regardant le hibou qui hulule doucement.

-Bon … c'est d'accord ! Mais ce sera prélevé sur ton argent de poche ! Et tu t'en occuperas !

-Oui maman !

Je suis fantastiquement irrésistible. En fin, seulement avec ma mère, parce que je n'ai jamais testé mon charme sur quelqu'un d'autre. Je prend la cage du hibou, qui s'appelle Alcat. Il me regarde avec ses grands yeux mordorés et hulule, il est vraiment très grand et semble bien loin des standards de son espè mère achète du Miam'Hibou et des noix puis nous sortons de la boutique. Elle porte le reste de nos achats tandis que je porte mon hibou qui pèse quand même un sacré poids. Nous retournons au Chaudron Baveur, et Tom nous salue respectueusement, quand une vieille connaissance de ma mère nous interpelle:

-Bien le bonjour Desdemona… Je vois que votre…hum… fille, est inscrite à Poudlard ?

Quel hypocrite. Il nous déteste ouvertement et passe son temps à raconter partout que moi et ma mère sommes indignes de notre sang. Je lui tirerais bien les cheveux si il ne me foutais pas autant la trouille.

-Bien le bonjour à vous aussi Lucius. Comment va Cis… Narcissa ? Et le jeune Drago ?

-Narcissa va bien, ainsi que Drago… toutes mes condoléances pour votre Père, mais la vucanite à son âge…

-Merci Lucius. Mais nous partons, viens Gladys.

-Au plaisir…

Ma mère me prend rageusement la main en me faisant presque mal en marmonnant « au plaisir au plaisir…mon cul oui ! Blondasse peroxydée…» Une fois chez nous, je ne peux m'empêcher de regarder encore une fois Alcat et je lui donne une noix à travers les barreaux de la cage, qu'il attrape avec douceur. Je suis tranquille pendant au moins quatre heures, car grand-mère est partie voir le loto sorcier chez une de ses amies, madame Mulciber. J'ouvre la cage d'Alcat, et il s'envole pour aller se poser sur ma commode. Je lui ouvre ensuite ma fenêtre, et il part dans la nuit tombante, ombre parmi les ombres.


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