Voilà un petit quelque chose qui me trottait en tête ! J'ai deux chapitres d'avance donc la suite devrait être rapide :)

Dites-moi ce que vous en pensez :)


"Mais quel est l'abruti qui a pu se garer ICI ? Faut vraiment être dérangé pour avoir des idées comme ça ! Saleté de conducteur de Volvo ! Vraiment tous des briseurs de hmmm vous voyez ce que je veux dire ..."

Je klaxonnais de nouveau, longtemps. Peut-être que le propriétaire de cette idiote de voiture va finir par réagir ! Il crée un embouteillage à lui tout seul ! Il mériterait des paires de claques ! En plus, comme par hasard il fallait que ça tombe aujourd'hui ! Ça pouvait pas attendre plus tard ! Nan, c'est le jour où t'es en retard pour quelque chose d'important qu'il faut que toutes les merdes au monde te tombe sur la gueule ! Mais j'aurais dû m'en douter, vu comment cette journée est plus que pourrie depuis ce matin ! Entre la chaudière qui se coupe et qui m'oblige à me rincer les cheveux à l'eau GLACIALE, le peigne qui me pète entre les mains, le sèche cheveux qui grille, mon collant qui se déchire, mon talon qui se casse... Je pensais avoir eu assez de galères pour aujourd'hui mais NON ! Visiblement il fallait aussi qu'un abruti m'empêche d'être à l'heure a mon entretien d'embauche ! Si je loupais ce Job à cause de cet inconscient qui laisse sa voiture n'importe ou je porte plainte... Ou je le tue ! Et je plaide la légitime défense ! Avec la matinée que j'ai eu, tous les jurés seront forces de compatir ... Non ?

Tout ça pour dire que moi, Isabella Swan, dite Bella, fraîchement diplômée de Harvard, j'ai obtenu un entretien pour ce qui est, et ce pour longtemps, la plus importante boite d'avocat de la ville : Cullen & McCarthy. Je sais, vous êtes impressionnés ! Il faut dire qu'ils ne recrutent pas souvent, voire même jamais, de jeunes diplômés ! Il faut au moins 10 ans d'ancienneté pour pouvoir prétendre à intégrer cette entreprise ! Donc que moi j'ai un entretien est quelque chose d'assez unique pour justifier que je m'excite comme une détraquée

mentale sur mon Klaxon ! Et ça explique aussi pourquoi je maudis de toutes les façons possible ce propriétaire de Volvo ! Je suis sûre que c'est un homme. Une femme ne ferait jamais quelque chose comme ça ... On a beau dire ce qu'on veut, les hommes me font bien rire avec leur fameux dicton "femme au volant, mort au tournant". Il n'empêche que les statistiques sont là, les hommes sont responsables de la majorité des accidents de la route. Et les hommes sont totalement inconscients, comme le prouve l'exemple que j'ai sous les yeux de cet individu qui jette sa voiture n'importe ou. À croire qu'il n'a jamais entendu parler de fourrière, de PV ou même de code de la route !

Ah, la porte du Starbuck s'ouvre... Mais prends ton temps surtout Monsieur le fouteur de merde ! Avec tes trois gobelets de café ! Mais c'est pas possible d'être aussi empoté !

J'ai ouvert ma portière et suis sortie de ma voiture, avançant droit vers l'individu aux trois gobelets. Cet imbécile ne pouvait pas attraper ses clés pour ouvrir sa voiture ! A-t-on idée d'être aussi bête ?

"Où sont vos clés ?"

Cessant de chercher à se libérer un bras, il leva les yeux vers moi.

"Je vous demande pardon ?"

Argh... Ce sourire ... Qu'il n'espère pas que ça marche avec moi ! Non non non ! Bella Swan ne se laisse pas amadouer avec un regard de velours et un sourire craquant.

"VOS CLES ! Vous bloquez la rue depuis au moins un quart d'heure ! Vous vous croyez seul au monde ? Ou bien peut être que ça vous amuse follement de faire chier les gens ? Nan parce que je ne vois pas ce qui pourrait expliquer un comportement aussi débile ! Enfin si, vous aviez eu l'excuse d'être handicapé mais vous me semblez en parfaite santé ! Bon, vous me dites où elles sont ces putains de clés ?"

Il restait à me regarder, comme choqué que je lui hurle dessus de la sorte. Eh oui mon coco, toutes les femmes ne sont pas dirigées par leurs hormones !

"VOS CLES !"

Il secoua la tête.

"Ah euh ... Oui, bien sûr. Dans... Dans ma poche ..."

Il désigna du menton sa poche droite et je m'empressais de chercher.

"Mais ce n'est pas une raison pour en profiter mademoiselle !"

Je levais un regard choqué vers lui ... Avait-il vraiment dit ça ? S'il me cherchait, plus personne ne pourrait profiter de cette partie de son anatomie ! Je lui lançais un regard mauvais.

"Ne vous avisez surtout pas de vous engager sur ce terrain la avec moi. Vos petites allusions pseudo sexuelles vous pouvez vous les garder."

Je ponctuais la fin de ma phrase en sortant le trousseau de clés de sa poche. J'appuyais sur le bouton du cadenas ouvert pour déverrouiller les portières et Monsieur j'aime-faire-mon-intéressant pris tout son temps pour poser ses gobelets dans tous les emplacements prévus a cet effet qu'il y avait dans sa voiture. Oui, il y avait assez de place pour trois gobelets. Pff... Voiture de frimeur.

"Merci de votre aide Mademoiselle ..."

"Swan, Isabella Swan"

"Auriez-vous l'obligeance de me rendre mes clés a présent, Isabella Swan ?"

Mon prénom que je n'ai jamais particulièrement aimé m'a paru le plus beau du monde lorsqu'il s'est échappé de ses lèvres. Sans un mot je lui ai tendu son trousseau.

"Auriez-vous perdu votre langue ? Au fait, je suis Edward."

"Très bien, Edward, pouvez-vous dégager le passage maintenant ? Ou préférez-vous me mettre davantage en retard ?"

"Mais ce serait avec grand plaisir que je continuerais à prendre mon temps, juste pour pouvoir rester près de vous... Malheureusement, je ne pense pas que la rangée de voiture qui est arrêtée derrière la votre soit vraiment d'accord ..."

Tu l'as dit Bouffie ! Sans ajouter que je n'ai pas envie de continuer à être avec toi, Monsieur le séducteur casse pied !

"Peut-être serons-nous amenés a nous rencontrer de nouveau ? Dans des circonstances ou vous pourrez vous montrer plus charmante je l'espère !"

Je levais les yeux au ciel et tourna les talons pour rejoindre ma voiture en marmonnant.

"C'est ça, c'est ça..."

Finalement, j'arrivais juste à l'heure pour mon entretien. Je poussais la lourde porte vitrée de l'entrée du building et alla m'annoncer a l'accueil. La fille qui y était, Jessica si j'en crois son badge, me lança un regard méprisant avant de m'indiquer les ascenseurs.

"6e étage."

N'était-elle pas payée pour être aimable ? Parce que si c'est le cas, ses patrons se font arnaquer ! J'appuyais sur le bouton d'appel de l'ascenseur et il arriva moins d'une minute plus tard en émettant un petit "Ding" feutré et presque distingué. Je choisis le 6e étage et, la peur au ventre et voyais les chiffres défiler devant mes yeux. Je voulais arriver vite et en même temps prendre du temps. Une jeune femme minuscule entra au 3e étage et l'ascenseur fit de

nouveau une halte au 5e. Les portes s'ouvrirent sur la dernière personne que j'aurais pu imaginer : Monsieur je-gare-ma-voiture-n'importe-où. Il entra, le visage plongé dans un dossier.

"Bonjour Monsieur Cullen."

La jeune femme minuscule avait une voix étonnement mure quoique un peu fluette. Attendez une minute. Qu'est-ce qu'elle vient de dire ? Monsieur QUOI ? C'est LUI le fameux Monsieur Cullen ? Comme dans Cullen & McCarthy ?

"Bonjour Alice."

Il leva les yeux de son dossier et me regarda directement.

"Quelle bonne surprise ! Mademoiselle Swan ! C'est donc vous la jeune diplômée talentueuse..."

Comment prendre ce commentaire ?

"Je ne vous ais pas tant mis en retard visiblement, nous avions rendez-vous à 9h30 n'est-ce pas ?"

Mourir... Je veux mourir... C'est LUI qui va me faire mon entretien. Mauvais, très très mauvais même. Il va me tuer.

"Mademoiselle Swan ? Pouvons-nous y aller ou préférez-vous rester contempler le sol de l'ascenseur encore quelques minutes ?"

Je levais la tête et le vit, a l'extérieur de la cabine, maintenant les porte ouvertes en les retenant de son bras. Cela faisait donc si longtemps que nous étions arrêtés ? Mais, pour autant, devait il vraiment être si moqueur pour me le faire remarquer ? Je mourrais d'envie de lui mettre des claques ! Bon, ce n'est pas la meilleure des solutions si je voulais avoir une chance d'avoir ce job... Quoique, sil avait sérieusement envisagé de m'engager, mon comportement de ce matin a dû le faire changer d'avis ! En même temps, je pouvais pas deviner que c'était mon futur patron ... Et puis, vu comme il moquait la rue, n'importe quoi se serait énervé aussi. Et il n'a pas été innocent non plus ! Entre sa petite insinuation sexuelle et sa drague. Je peux peut-être même porter plainte contre harcèlement sexuel ! Bon, d'accord, ce n'était pas mon patron, et en plus c'était un avocat brillant et moi une simple novice. Je le suivis dans le long couloir, le clic-clic de mes talons assourdis par l'épaisse moquette couleur crème. Au fond du couloir il ouvrit une grande porte vitrée et m'invita à entrer en premier d'un geste de la main. Les murs étaient ouverts d'immenses baies vitrées allant du sol au plafond et offrant une vue de la ville a couper le souffle. Son bureau était immense ! Privilège du patron. On aurait pu y faire tenir sans peine l'intégralité du studio que j'avais déniché.

Il s'assit sur le fauteuil face au bureau et pianota sur son ordinateur pour l'allumer. Tout en avalant une gorgée de son café il sortit une liasse de feuille et les posa sur la surface cirée de son bureau. Je reconnus mon CV.

"Asseyez-vous je vous en prie mademoiselle Swan."

Devais-je vraiment le faire ? Alors que je savais que je n'avais aucune chance ?c'est plus une perte de temps qu'autre chose si vous voulez mon avis.

"Mademoiselle Swan ?"

Il veut faire durer la torture. Sans doute pour se venger de mon comportement.

"Écoutez Monsieur Cullen, je pense que nous devrions nous en tenir là. Après tout, nous savons tous les deux comment ça va finir, alors est-ce vraiment nécessaire que nous perdions notre temps en parlote inutile alors que je sais parfaitement ce que vous vous apprêtez à me dire ?"

Je venais vraiment de dire ça à l'avocat le plus célèbre du pays et, accessoirement, sans nul doute le plus canon ?

"Vous pensez sérieusement savoir ce que je m'apprête à vous annoncer ?"

"Parfaitement."

"Eclairez-moi dans ce cas ..."

"Très bien. Après la scène de ce matin, il est vraiment difficile de croire que j'ai encore le moindre espoir d'intégrer ce cabinet. Si vous aviez réellement, à un moment donné, envisagé sérieusement mon embauche dans votre entreprise, je suis sûre que vous avez a présent changé d'avis. J'ai raison n'est-ce pas ?"

Il avala une nouvelle gorgée de café et se contenta de m'observer quelques secondes.

"En fait, non. Vous avez tort."

De nouveau il porta le gobelet cartonné a sa bouche, sa magnifique bouche. Ce qu'il venait de dire s'imprima enfin dans mon cerveau. Avais-je bien entendu ?

"Je vous demande pardon ?"

"Vous avez tort."

"Vous êtes en train de me dire que je suis engagée ?"

Un sourire en coin étira ses lèvres. Réponds. Réponds ! Réponds bordel !

"Techniquement, non."

"Donc j'ai raison. Désolée de vous avoir fait perdre votre temps."

J'étais déjà en train de récupérer mon manteau que j'avais négligemment posé sur la chaise.

"Mais..."

"Ne vous fatiguez pas. Bonne journée Monsieur Cullen."

Je tournais les talons et ouvrit la porte, je sentais mes yeux me picoter.

"Mademoiselle Swan !"

Je marchais d'un pas rapide. Je venais de bousiller ma chance. J'avais loupé le boulot de mes rêves à cause d'un mouvement d'humeur ! Mais quelle idiote ! J'appuyais sur le bouton d'appel de l'ascenseur et sentis une larme rouler sur ma joue.

"Mademoiselle Swan ! Mais attendez bon sang !"

J'entrais dans la cabine et les porte de l'ascenseur se refermèrent juste quand il émergea du couloir. Trop tard. En sortant je repassais devant le bureau de cette idiote de Jessica qui eut l'air particulièrement satisfaite de me voir effondrée. Connasse.

Je sortis du building aussi vite que me le permettaient mes escarpins et commença à fouiller mon sac à la recherche de mes clés de voiture. Cette journée était vraiment la pire au monde. Elle méritait d'entrer dans le livre des records. Je n'avais plus qua rentrer chez moi et dormir jusqu'à demain. Sauf qu'avec un peu de chance je serais morte avant d'avoir pur atteindre mon lit !

"Mademoiselle Swan ! Ohé !"

Je me ferais peut-être électrocuter par mon grille-pain, ou alors je me noierai dans ma cabine douche ou je...

"HEY ! Toi là, avec le trench Burberry !"

Je sentis quelqu'un m'agripper l'épaule et je fis volte face. En fait je mourrais avant même d'avoir pu rejoindre ma voiture, agressée par un quelconque junkie. Je mourrais ici, devant le cabinet de mes rêves. Les journaux en parleraient. Je voyais déjà les gros titres "le fabuleux destin d'Isabella: après avoir brisé son rêve, elle s'effondre à ses pieds". Sauf que, en me retournant, je ne fis pas face à un gangsta sous exta. Loin de la même. C'était la petite brunette de l'ascenseur.

"Mais vous êtes sourde ou quoi ? Ça fait vingt fois que je vous appelle ! Je vous cours après depuis tout à l'heure !"

Elle était étonnement impressionnant pour quelqu'un de cette taille. Ce serait ridicule de mourir tuée par quelqu'un d'aussi frêle... Je crois que je préfère le délinquant, c'est moins pathétique.

"Hein ?"

Oui, je suis follement distinguée certaines fois.

"Vous avez un entretien avec Cullen et vous partez ! Êtes-vous complètement cinglée ?"

"Mais non ! C'est juste que je ne voyais pas l'intérêt a continuer étant donné que je n'av..."

"Arrêtez de parler et retournez-y immédiatement !"

"Quoi ? Mais, c'est trop tard ! Je ne suis pas embauchée alors je ne vois vraiment pas à quoi ça servirait que je ret..."

"Mais vous allez la fermer oui ? RETOURNEZ DANS CE BUREAU ! Monsieur Cullen m'a envoyé vous rattraper, alors vous feriez mieux de vous dépêcher !"

Elle serra mon bras entre sa petite main et me fit entrer de nouveau dans le building de sa poigne de fer. Je vis le visage de cette pouffe de Jessica se décomposer lorsqu'elle me vit de nouveau. La brunette folle furieuse me projeta dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du 6e.

Les portes s'ouvrirent de nouveau sur le long couloir qui menait au bureau de la déception. Je n'avais aucune envie d'y retourner. Mais j'étais curieuse... Que me voulait-il Je sortis de l'ascenseur et marchai à pas mesuré jusqu'à la porte vitrée. Je le vis assis derrière sol bureau, la main passée dans ses cheveux et le visage baissé sur des papiers. Dieu qu'il était sexy. Je pris une grande inspiration et, la peur me tordant les tripes, je frappais doucement contre le panneau de verre. Sans lever les yeux de ce qu'il faisait il dit d'une voix forte "entrez" et j'actionnais alors la poignée, pleine d'appréhension. Je m'avançais jusqu'aux deux fauteuils disposés face a lui et attendit, les jambes flageolantes. Il leva la tête vers moi et ses prunelles émeraude me dévisagèrent.

"Mademoiselle Swan ! Quelle bonne surprise ! Allez-vous bien vouloir vous asseoir cette fois-ci ? Faut-il que je vous attache a la chaise pour que vous restiez en place ou puis-je vous faire confiance ?"

Il avait un air moqueur et les yeux rieurs. J'avais beau dire, j'aimais sa taquinerie. Je me sentis rougir de la tête aux pieds et baissa un peu la tête pour me soustraire à son regard pénétrant.

"Je vous prie de m'excuser Monsieur Cullen."

"Je vais mettre ça sur le compte de l'impétuosité de la jeunesse ! Veillez juste à ce que cela ne se reproduise pas trop souvent..."

Pourquoi parlait-il comme ça ? Il ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi ... Et ce ton amusé et sympathique ... Alors qu'il est connu pour être plutôt froid... Si l'on croit ce que dise les gens de lui, c'est quelqu'un de très professionnel...

"Bien, et si nous abordions a présent les raisons de votre présence ici avant que vous ne disparaissiez à nouveau."

Je me sentis me tasser sur mon siège. J'étais pas vraiment à l'aise ...

"Mademoiselle Swan, votre parcours universitaire est véritablement impressionnant. Vous êtes sortie major de votre promotion à Harvard !"

Il eut l'air vraiment impressionné

"Pour y avoir moi-meme étudié, je sais en reconnaître la valeur. Cependant, comme vous devez le savoir, ce cabinet est très réputé et nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur. Nous avons une réputation à préserver et nos clients comptent sur notre savoir faire. C'est pour ça que nous n'engageons pas de personnes inexpérimentées."

Voilà, c'était fini. Il avait scellé mon destin. En quoi était-ce nécessaire que je revienne si c'était pour me confirmer que je n'avais pas d'espoirs ?

"Tous les avocats qui travaillent ici ont une expérience professionnelle. Nous ne pouvons pas nous permettre le moindre faux pas. Vous comprenez, n'est-ce pas ?"

J'hochais faiblement la tête, gardant les yeux fixes sur le nœud de sa cravate, n'osant pas croiser son regard.

"Je suis habituellement réfractaire à l'embauche de personnes inexpérimentées. Néanmoins, je ne suis pas le seul à décider ici. Mon associé, M. McCarthy, a étudié avec attention votre dossier et est vraiment très emballé. Il a vraiment été impressionné par vos résultats et la manière dont vos professeurs parlent de vous dans leur témoignages. Il m'a plus ou moins convaincu de vous recevoir afin que je puisse voir par moi-même si, comme il ne cesse de me le dire, vous avez votre place ici. J'ai étudié votre candidature sérieusement. Je dois vous avouer que nous recevons énormément de demandes de jeunes étudiants tels que vous et que nous n'en retenons jamais. Cependant, votre dossier est de qualités supérieures par rapport à ceux, déjà très bons, que nous avons reçu ces dernières années. J'ai côtoyé les mêmes professeurs que vous et ils n'ont jamais été aussi dithyrambiques a la connaissance !"

Mon regard se fixa dans le sien. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de me dire. Est-ce que j'allais vraiment intégrer la Cullen & McCarthy ? Ce serait tellement génial ! C'était l'espoir de nombre d'étudiants a la fac et moi, j'allais avoir le droit de toucher ce rêve du doigt ! Je n'arrive pas a y croire ! Je sentis mes lèvres s'étirer en un sourire.

"Je serais vraiment plus qu'honorée d'avoir la chance de travailler dans ce cabinet. C'est le rêve de la majorité des étudiants en droit."

Je parlais dune voix posée mais on sentait vibrer l'excitation. Je n'avais qu'une envie, crier ma joie et sauter dans tous les coins ! Finalement je n'avais peut-être pas tout fait capoter ...!

"J'ai malgré tout quelques conditions que j'aimerais vous exposer si vous le permettez."

Oh oh ! C'est mauvais ça. Mon sourire s'évanouit. Bon, j'allais peut-être pouvoir intégrer la Cullen & McCarthy mais pas entant qu'avocate, je serais la préposée aux ascenseurs.

"Je vous écoute."

"Tout d'abord, étant donné que votre expérience professionnelle se limite à quelque stages durant vos études, je pense qu'il serait préférable pour vous comme pour nous, la Cullen & McCarthy, que vous effectuiez une période d'essai de quatre à six mois afin de voir comment s'organise la vie ici, comment nous travaillons etc... Vous suivrez un avocat qui travaille ici, il sera en quelque sorte votre mentor. M. McCarthy se faisait une joie d'avoir ce rôle, malheureusement il n'est pas disponible. Etant donné que c'est une chose que nous ne faisons que rarement, je serais votre mentor. Cela vous pose-t-il un problème ? Car, autant que je vous prévienne tout de suite, vous risquez de faire les frais de la colère de jeunes femmes en colère si vous m'accompagnez en voiture ..."

Je me sentis sourire. J'aimais plus que je ne devrais sa façon de me titiller.

"Je n'y vois aucune objection. Vous êtes sans doute l'un des meilleurs avocat du pays, avec M. McCarthy, et ce serait une vrai chance pour moi de pouvoir vous assister à apprendre le métier grâce à vous. Pour ce qui est de l'ire de certaines personnes, je pense que je pourrais très facilement m'en accommoder."

Il me fit un petit sourire en coin et j'eus soudain chaud.

"Bien. Vous m'assisterez à partir de l'accueil du dossier jusqu'au différentes négociations et au procès. Notre cabinet n'a pas de véritable domaine de prédilection, nous nous occupons du plus petit divorce à la condamnation pour homicide. D'autre part, vous toucherez un cachet pour les tâches que vous effectuerez. À l'issue de cette période d'apprentissage, vous serez libre de nous quitter ou de rejoindre la Cullen & McCarthy. Cependant, si nous ne jugeons pas

votre travail satisfaisant, nous nous donnons le droit de mettre terme à cette période d'essai et nous nous réservons toute possibilité d'embauche. Je suis bien clair ? Il se peut tout a fait qu'à la fin de votre période d'essai, aucun vœu d'embauche ne vous soit fait."

"C'est tout à fait clair. Je ferais mon possible pour vous apporter satisfaction et avoir la chance d'intégrer votre cabinet."

"Très bien. Maintenant que tout cela est clair, parlons de votre rémunération. Je vous propose un salaire fixe mensuel de 3 000$, salaire que nous réévaluerons au moment de votre possible intégration du cabinet. Vous aurez en plus de ça une prime annuelle si votre travail est satisfaisant et vous êtes libre de négocier vos honoraires auprès du client."

3 000$ ? 3 000$ ? Wow ! En sortant de la fac, 3 000$ c'est juste énorme ! En plus c'est juste pour une période d'essai ! Je retire ce que j'ai dit, cette journée est magnifique ! J'ai l'impression de rayonner de bonheur !

"Encore une dernière chose, pour ce qui est de vos congés, vous avez droit a 40 jours de congés par an dont vous pouvez disposer comme bon vous semble, le nombre de jours consécutifs maximum est de quatorze jours. Néanmoins, durant votre période d'essai, ce privilège ne vous est pas accordé. Vous travaillerez du lundi au vendredi de 8h30 à 19h30. Je ne peux cependant pas vous promettre que vous ne ferez pas occasionnellement quelques heures supplémentaires. Vous avez 1h pour déjeuner, de 12h30 à 13h30. Avez-vous des questions ?"

Des questions ? Euh ... Oui, une : je peux vous embrasser ? Je secouais la tête et détacha mon regard de ses lèvres charnues. Il ne fallait pas que je commence à craquer sinon je sens que ma période d'essai sera pénible pour moi, avec lui dans les alentours...

"Vous n'allez pas me parler de mes références ou ...? Je... Je suis engagée là ? Pour de vrai ?"

"Vous êtes en période d'essai à partir de demain. Ne soyez pas en retard, j'aime la ponctualité."

Il me sourit, plissant ses yeux en deux magnifiques petits arc-en-ciel. Il se leva et tendit la main pour serrer la mienne, signe que l'entretien était terminé. Je me levais et enfonça ma main dans la sienne, immense. Ses longs doigts se refermèrent sur moi et un ballet de papillons s'envola dans mon ventre lorsque sa peau eut effleuré la mienne. Ça me troubla un instant mais je repris pied dans la réalité lorsqu'il relâcha ma main.

"Merci mille fois de m'accorder ma chance. Je vous promets que vous ne serez pas déçu de faire une exception pour moi. À demain M. Cullen."

Je me retournais et actionna la poignée, et ouvris la porte. Puis je me retournais de nouveau vers mon futur patron.

"Monsieur Cullen ?"

Il releva la tête des papiers qu'il était en train de classer et son regard se fixa sur moi. Il me dévorais des yeux, de bas en haut, s'attardant sur mes jambes gainées dans mon collant sombre puis sur ma taille mise en valeur par la forme de ma jupe et, enfin, sur la naissance de ma poitrine qu'on devinait entre les boutons de mon chemisier. Finalement, ses yeux se posèrent sur mon visage. Son examen de mon corps m'avait donné chaud. Il n'avait rien fait mais je sentis mon bas-ventre irradier dune chaleur familière.

"Oui Mademoiselle Swan ?"

Oh mon Dieu ... Et sa voix lorsqu'il prononçait mon nom ... Respire Bella !

"Est-ce que peux vous poser une question ?"

"Avec plaisir, que souhaitez-vous savoir ?"

Son sourire me fut perdre le fil pendant quelques instants.

"Je voulais juste savoir pourquoi est-ce que ... Je ... Mon comportement de ce matin ne vous a apparemment pas dissuadé de me donner la chance, je me demandais juste pourquoi ..."

Il se leva et approcha de moi d'un mouvement souple.

"Pour tout vous dire, jusqu'à ce matin je pensais que mon cher associé était devenu fou de croire en quelqu'un d'aussi novice que vous. Je voulais lui faire confiance et me laisser faire une douce violence. Cependant, je souhaitais véritablement que votre entretien soit un désastre, j'aurais ainsi pu éviter le moindre risque. Lorsque vous m'avez remis en place ce matin, j'ai été soufflé par votre dynamisme et votre repartie. Deux qualités indispensables a tout bon avocat. Quand j'ai réalisé que vous étiez LA Mademoiselle Swan, les doutes se sont dissipés. Je suis prêt à prendre le risque de vous donner votre chance. Emmett a eu raison, comme bien souvent mais ne lui dites pas que j'ai dit ça sinon il ne va plus me lâcher !"

Il rit et je me détendis complètement.

"Je dois donc remercier votre incapacité à vous garer correctement ?"

Oh mon Dieu ! Je crois que je viens de dépasser une limite là ! C'est mon patron ! Je ne peux pas lui dire une chose pareille ! Je suis devenue complètement inconsciente ou quoi ?

"Oh ! Euh ... Excusez-moi ! J'ai... Je n'aurais pas dû..."

Il éclata de rire et j'arretais de m'auto flageller.

"On peut dire ça comme ça ! Remerciez donc mon moniteur qui n'a pas jugé utile de me rendre capable de faire un créneau digne de ce nom ! Et cessez de vous excuser a tout bout de champ ! Vous ne pouvez pas savoir comme cela fait du bien de se faire taquiner comme ça quand on est le big boss ! Les gens disent amen à tout ce que vous dites ... Emmett a décidemment tout bon, votre fraicheur ne peut faire que dû bien a notre réputation."

Il posa sa main sur mon bras en une pression légère. Je rougis une nouvelle fois et me tortilla un peu en souriant.

"Ne soyez pas gênée voyons ..."

Une voix interrompit sa phrase et l'éloigna de moi. Il alla à son bureau et pressa l'un des milliers de boutons de son téléphone.

"Oui ?"

"Mademoiselle Weber est arrivée Monsieur Cullen."

"Très bien, faites-la monter s'il vous plait."

"Avec plaisir Monsieur Cullen ..."

"Merci Jessica."

Je savais bien que cette voix nasillarde ne m'était pas inconnue ... Et cette façon de glousser ... Cette fille est une dinde. Il leva la tête et surpris ma grimace.

"Je sais ce que vous pensez. Elle est plus qu'agaçante mais que voulez-vous, elle fait son job correctement ... Mademoiselle Swan, je vous vois demain."

"À demain Monsieur Cullen."

Je me retournais et refermai doucement la porte derrière moi. Le couloir était désert et j'en profitais pour exécuter quelques petits sauts de joie. Un éclat de rire me parvint, on aurait dit un tintement de clochettes. Je me retournais et me rappelai soudainement que la porte était vitrée. La honte !