Mon p'tit blabla : Fic inspirée par, et donc dédiée à, mon matou personnel, ma grosse boule de poil avide de câlin, mon monstre baveur lorsqu'il ronronne… ce qu'il ne fait que lorsqu'il est dans mon lit… de préférence sur mon oreiller " Je disais donc ma petite (ou plutôt grande) bouillotte sur patte, mon chat adoré de cinq ans : Maverick… surnommé Rantanplan ! C'est un gros bêta doublé d'un chien mais il n'y a pas plus adorable. Il refuse de laisser ma mère aller se coucher (il s'allonge de tout son long devant la porte de la chambre et comme il est grand…), empêche mon père d'aller dîner en restant obstinément allongé puis cramponné au ventre de celui-ci lorsqu'il essaye de se lever du canapé et enfin, pour clôturer ces quelques exemples de vie commune avec le dit animal, il veille sur moi la nuit… C'est mon amour à moi ! Voilà promis j'ai fini l'éloge à mon chat mais il fallait bien rendre à Maverick ce qui lui est dû, après tout sans lui jamais je n'aurai eu l'idée de cette mini fic en trois chapitres. Et oui cela aurait pu être un one-shot mais ce chapitre sera suivi de deux autres. Cela dit Lied si tu lis un jour ceci cela t'évoquera peut-être quelque chose, cette fic est aussi pour toi. Dans le prochain Severus parle de leur cohabitation ainsi que de sa perception toute particulière du fauve et dans le dernier Pattenrond lui-même s'exprimera. J'espère que vous apprécierez, bonne lecture.

Une dernière chose : Merci à Bibidibabidibou pour sa disponibilité et le temps qu'elle a bien voulu consacrer à la correction entière de cette mini-fic en trois chapitres. Bisou à toi auteur préférée de moi … tu sais ce que j'attends maintenant ; )

Résumé : N'avez vous jamais entendu dire que nos amis les chats ont une excellente vision ? Mais songeriez vous seulement que certains possèdent un don particulier leur permettant de rivaliser avec n'importe quelle Sybill Trelawney. Pattenrond est de ceux-ci... cependant que pensent Hermione et Severus de sa petite personne poilue ?

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Chapitre 1 : Hermione confie

Une jeune femme à la beauté singulière, ne ressemblant en rien aux mannequins sans saveurs des magazines, contemple avec amour et douceur l'être qui l'a, le premier, accepté entièrement, sans restriction. Sans jugement il l'a adopté au premier regard et depuis jamais ne lui a retiré son affection.

"Comme toujours depuis la fin de la guerre tu dors du sommeil du juste… et ce en pleine journée. Avant ma simple arrivée dans une pièce où tu te reposais suffisait à t'éveiller. Aujourd'hui, comme souvent, je te parle et tu n'esquisses pas le moindre mouvement paresseux, une interrogation dans le regard. Tu vieillis toi aussi, je le sais bien… simplement ne m'abandonne pas encore mon beau. Je t'aime trop pour te perdre. J'ai besoin de toi, tu es mon soutien indéfectible depuis une éternité. Je voudrai tant te voir un jour jouer avec mes enfants… à supposer que j'en ai. Hummm j'ai comme l'impression que la blessure, qui t'a été accidentellement infligée durant l'une des dernières batailles, t'a ôtée quelques années de vie. Bats toi encore un peu tu veux ?"

Un sourire mélancolique, aussi doux que triste, vient se poser sur ses lèvres tandis qu'elle prend place, non loin de la fenêtre, sur le fauteuil à bascule. Repoussant une mèche rebelle et broussailleuse, qui s'est échappée du reste de sa chevelure, relevée succinctement sur sa nuque et maladroitement nouée, elle jette un regard au dehors.

Les nuages dessinent une histoire qu'elle est seule à voir. Le tapis d'herbes duveteuses semble parcouru de frissons sous l'assaut du tendre vent d'automne. Les vagues vertes viennent mourir au bord du ruisseau à la voix éclatante. Il chante sa mélodie à la multitude qui le peuple et cascade en rires joyeux sur les pierres aux ventres arrondis qui le porte. D'un bond un petit pont de bois enjambe le court d'eau miroitant afin de reprendre pied aux seins de la mer de verdures. Une colonie d'ailes battantes aux piaillements enthousiastes vient se nicher au creux de l'arbre centenaire, l'ancêtre de ce paysage, le sage de ce parc. Le soleil couchant vient l'honorer de ses derniers rayons. Il caresse les branches du grand chêne aux feuilles chatoyantes.

Un crépitement dans la cheminée la tire de sa rêverie. Elle repose ses yeux ambre sur la boule de poils endormie.

"Hummm… Pattenrond te souviens-tu de ce jour où nous nous sommes rencontrés ? Je n'étais qu'une enfant alors mais j'ai su que c'était toi ! A l'instant où je t'ai vu cela m'est apparu comme une évidence. Peu m'importait ton physique quelque peu étrange pour un félin… ton regard avait ce reflet de malice et d'intelligence qui me séduit encore aujourd'hui. Je sais pertinemment que tu m'as choisi tout autant, sinon plus, que moi je ne t'ai choisi. Depuis cette date tu n'as eu de cesse de me prouver ta perspicacité, ta sagacité, ta fidélité et ton immuable amour. Tu es celui à qui je confiais mes peines et mes doutes. Tu détiens tous mes secrets.

Tu étais là lorsque je me sentais si seule prise entre deux feux, la guerre intestine qui déchirait Ron et Harry. Tu étais mon compagnon d'étude, celui qui veillait avec moi jusque tard dans la nuit pour réviser, dévorer un ouvrage à la recherche d'un sortilège, d'une potion, d'une explication historique… n'importe quoi me permettant de comprendre le monde qui m'entourait ainsi que venir en aide à mes deux meilleurs amis, toujours prompts à se mettre dans les ennuis. Quand ils ne les attirent pas ils les créent… c'est un don chez eux… enfin tout ça tu le sais bien. Tu es le premier à avoir démasqué Pettigrow et soutenu Sirius.

Tu as partagé mes premiers émois amoureux avec Viktor, puis mon tout premier amour… Ron… ma déception lorsque j'ai compris que nous nous étions tous deux fourvoyés. Que, dans les méandres de l'adolescence et les incertitudes qui nous entouraient, nous avions confondu amitié, complicité et… Amour. Nos centres d'intérêts différaient trop pour que notre relation face long feu en tant que telle.

Tu étais également à mes côtés aux plus sombres périodes, les enterrements, les nuits blanches troublées par les angoisses, les cauchemars et les alertes. Merlin ce que nous avons souffert lors de cette maudite guerre. Toutes ces pertes, ces trahisons, ces erreurs de jugement… enfin nous avons vaincu, c'est là le principal sans doute. Tu étais encore là lors des célébrations sans fin, débordantes de joie, outrageusement exubérantes de ceux qui étaient restés cachés, à l'abri, attendant que nous autres nous nous battions pour eux, nous exposions en premières lignes… et mourrions. Oui, je me souviens comme si c'était hier de la victoire finale… tandis que la nouvelle se répandait dans la population nous autres qui étions présents sur le champ de bataille, nous comptions nos morts et nos blessés… sans oublier ceux dont nous n'avions plus trace. Comment aurions nous pu nous réjouir, éclater de rire alors que les cris d'agonie résonnaient encore autour de nous. Alors que l'air ambiant était irrespirable, une puanteur sans nom de souffre, de sang, de putréfaction. Alors que nous cherchions qui, son frère, sa sœur, sa mère, son père, ses amis… nous avons tous perdu quelqu'un ce jour là, et certains furent plus cruellement touchés que d'autres. Je crois pouvoir affirmer qu'il nous a tous fallu quelques semaines pour réaliser que Voldemort avait été vaincu. Avant de pouvoir célébrer la victoire nous avons dû enterrer nos morts et faire notre deuil. Durant tous ces moments, si difficiles, tu étais là. Quelque peu groggy après ta blessure mais présent pour m'éveiller si un cauchemar, me ramenant en arrière, au cœur de la guerre, venait hanter mes songes.

Tu as assisté à ma première gueule de bois… par Circé on ne me reprendra plus à accepter le moindre verre offert par Fred, quand bien même ses blagues lui servent à honorer la mémoire de George… Je ne m'habituerai jamais à le voir sans son double, c'est comme si une ombre planait continuellement auprès de lui. Les jumeaux Weasley… ils n'étaient pas Fred Weasley ou George Weasley, non, ils étaient Fred et Georges étroitement liés, jamais l'un sans l'autre… ils étaient les jumeaux Weasley… Toujours est-il que toi tu étais là. Tu m'as aidé à choisir mon premier appartement… et ceux qui ont suivi. Je me souviens lorsque nous avons visité le second, tu t'es jeté sur le propriétaire toutes griffes dehors, tu avais senti l'arnaque bien avant moi. Oui tu as toujours été là aux moments importants de ma vie, de ce mois d'août précédent ma troisième année à Poudlard jusqu'à aujourd'hui.

Mais, plus que tout, tu es celui qui m'a convaincu de faire confiance à mon instinct. Si tu avais réagit violement à l'approche de Severus… jamais je n'aurai eu l'occasion de l'appeler ainsi. Je n'aurai pas écouté cette petite voix qui me soufflait que tout n'était pas aussi simple que ne le laissait supposer les apparences. Tu m'as soutenu lorsque je doutais de mes déductions. Je suis convaincue que sans toi jamais je n'aurai accompli toutes ces choses, sans toi je n'en serai pas là à présent. Ma vie ne serait pas ce qu'elle est sans ton soutien silencieux. Tu es indispensable à mon bien être, tu es la clé de mon équilibre, le…"

A cet instant résonne le carillon du salon.

"Oh… il est déjà vingt heure ! Si je ne m'active pas c'est le retard assuré à mon dîner. Dors en paix mon ange, car je sais que ce soir, comme chaque nuit depuis que tu es entré dans mon existence, tu viendras auprès de mon lit, veillant amoureusement sur moi jusqu'à ce que Morphée m'attire dans ses bras de torpeur. Alors seulement, niché contre moi, tu t'accorderas un sommeil léger. Tu seras également le premier debout, accueillant mon réveil d'un tendre miaulement et de quelques ronronnements. Tu attendras que je me lève et me suivras partout jusqu'à mon départ de la maison. Alors seulement tu t'autoriseras à vivre ta vie de félin. Dix-sept ans déjà que tu es mon protecteur, le gardien de mes songes."

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Mon 'tit blabla de fin : Et voilà, deuxième chapitre… la semaine prochaine. En attendant je ne suis pas contre quelques reviews

Moi (Bibidibabidibou) je dis : Qu'est-cequ'il est aimé ce chat !