Coucou ! \^o^/
Après pas mal de temps sans écrire, je suis finalement de retour avec une fanfic qui a germé récemment dans mon esprit. En fait je voulais faire un LietPo mais j'ai été à court d'infos et d'inspi, donc je me rabats sur une histoire mignonne entre France et Canada.
Attention ! Ce n'est pas un yaoi Franada ! La seule part de yaoi que vous pourrez voir, c'est peut-être du FRUK mais juste quelques petites mentions ou suppositions.
Sur ce, je vous laisse lire ce 1er chapitre, on se retrouve en bas !^^
5 Septembre 1534
Après une leçon d'escrime quotidienne particulièrement épuisante, Francis se rendit à l'un de ces promontoires préférés. Celui n'était que les remparts du Fort National de Saint-Malo, une simple île éloignée de la côte accessible seulement en marée basse, mais où la nation française se sentait envahi d'un doux sentiment d'ambition et de calme. Le terrible Océan Atlantique déchaînant ses forces au pied du fort semblait le défier de prendre la mer et de l'affronter, mais étrangement il y retrouvait aussi le caractère tumultueux de son lapin adoré qui se trouvait quelque kilomètres plus haut, au-delà de La Manche (bien que celui-ci refusa toutes ces avances).
Il espérait tant le jour où il pourra traverser ce monstre ayant terrifié plus d'un navigateur, dit comme infranchissable… Mais apparemment pas pour ce certain Christophe Colomb. Depuis que ce génois avait découvert une nouvelle terre derrière cet océan, son désir d'aventure n'avait été qu'attiser avec l'aide surtout d'une curiosité incessante. Que se trouvait-il là bas ? Voilà la question principale qui rongeait son esprit. Beaucoup avait suivi ce premier exemple mais dû à sa condition de nation, il devait resté au près de son Roi et ne se contentait que de rapports de navigateurs, pour essayer de satisfaire, ne serai-ce qu'un peu, sa curiosité morbide.
Il soupira doucement en rêvant au jour où lui aussi pourrait voir de ces propres yeux cette terre remplie de fantaisie et de merveilles.
-Comme se serai fantastique si moi aussi je pourrais traverser cet océan… murmura t-il dans sa rêverie.
-Monsieur France ! Cria un garde, l'arrachant à ses pensées. Un navire vient de rentrer au port !
-Un navire ?
-Oui, il revient des Amériques et revient chargés de cadeaux !
-Ah ! Cartier est revenu ! S'exclama t-il en courant vers la ville et le port, tant que la marée était encore basse.
Jacques Cartier était le dernier navigateur que François Ier avait envoyé aux Amériques, il était chargé de découvrir la partie Nord du vaste continent. Il était parti il y a environ 6 mois et maintenant il était de retour, avec probablement un récit de ses aventures extraordinaire qui pourrait peut-être étancher un peu la soif de découverte de Francis.
Le jeune français (il paraissait seulement 15-16 ans physiquement mais était âgé de plusieurs siècles) arriva essoufflé sur le quai, où s'était rassemblé tout Saint-Malo curieux de découvrir les trésors du Nouveau Monde. Et bien que la quantité de fourrures d'animaux révélant presque de l'imaginaire était impressionnante, ce qui attirait l'attention était les deux nouveaux passagers. Deux jeunes amérindiens accompagnés l'équipage, ils avaient les cheveux d'un noir ébène, une peau cuivré, un nez aquilin. Ils se ressemblaient tellement que n'importe quel sot aurait très bien pu affirmer qu'ils étaient de même sang, leurs seules différences résidaient dans leurs yeux et leur coupe de cheveux. Celui qui semblait le plus âgé avait des yeux gris clairs très en amande et deux plumes dans ces sa crête iroquoise courte, il affichait un air sérieux et impénétrable. Quant au second, ses yeux étaient aussi noirs que l'était ses longs cheveux où y était glissé deux plumes, il regardait la foule d'un léger sourire offrant à la conversation. Tous deux ne devaient être pas plus âgés de 20 ans et contrairement au idées reçues, ils n'étaient pas à moitié nus et portaient des colliers et des habits aux couleurs de leur clan, arborant des motifs exotiques.
Apercevant Francis, Jacques Cartier se dirigea vers lui avec un sourire plutôt fatigué, probablement dû au long voyage.
-Ah ! Monsieur Bonnefoy, vous voilà, vous tombez bien ! Laissez moi vous présenter nos nouveaux amis. Domagaya et Taignoagny les deux fils de Donnacona, le chef de la tribu iroquoise Stadaconé. Dit-il en pointant d'abord l'aîné puis le cadet.
-Enchanté, je suis Francis Bonnefoy. Répondit poliment la nation française, en tendant la main.
-Heureux rencontrer vous, aussi ! S'exprima le plus jeune dans un français hésitant mais clair à comprendre, tout en lui serrant la main.
-Vous parlez français ? S'exclama France, ne s'attendant pas à ce genre de réponse.
-Moi apprendre dans voyage. Domagaya pas vouloir, pas trop aimer gens blancs mais frère gentil.
Effectivement, l'air de l'aîné n'encourageait pas à la conversation, en plus de donné un sentiment de méprise.
-Eh bien… Bienvenus chez moi ! Essaya le français en tendant sa main en direction de Domagaya, mais tout ce que reçu la nation fût un simple grognement intelligible et un regard supérieur.
-Héhéhé… Plaisanta Francis à qui le geste lui rappelait Angleterre ou Hollande. En tout cas, je pourrais t'apprendre un peu plus notre langue sur le chemin jusqu'à Paris, si tu le veux. Je suppose que vous allez voir le Roi ? Dit-il en se retournant vers Taignoagny, pour changer de sujet.
-Le Roi ? Oui, nous ici voir chef de vous. Moi vouloir apprendre « frankais ». Nom chef de vous, Le Roi ou Paris ?
-En réalité, il s'appelle François Ier. Répondit en souriant Francis. Mais je t'expliquerais tout ça en chemin, je vois que tu as beaucoup à apprendre.
Sur ce, la nation invita les deux nouveaux arrivants et Cartier à le suivre vers sa demeure personnelle où, ils purent manger et se reposer convenablement. Un carrosse vint les chercher le lendemain pour Paris, sur ordre du Roi.
Durant le voyage, France apprit le français à Taignoagny qui s'avéra être un élève assidu et talentueux, à tel point qu'arrivait à Paris il manipulait habilement la langue. Domagaya, quant à lui, restait aussi accueillant qu'une porte de prison, n'ouvrant la bouche que pour s'adresser à son frère dans leur langue maternelle. En observant les passants qu'ils croisaient dans n'importe quel village ou ville, Francis remarqua que ces amis étrangers reçurent des remarques blessantes, les habitants exprimaient clairement le fait qu'ils n'étaient pas la bienvenue. Parfois, il s'énervait envers certains de ces comportements stupides mais il se souvenait que cela lui arrivait souvent. Il avait tendance à juger sans connaître, mais une fois qu'il avait fait plus ample connaissance il regrettait son action et appréciait d'avoir fait une nouvelle rencontre.
13 Septembre 1534
Le voyage dura environ une semaine, au cours de laquelle France apprit beaucoup sur les cultures amérindiennes, tout en leur faisant découvrir les siennes, celles qu'il avait inventé. Il arrivèrent à Paris tard le soir et on leur ouvrirent les portes du Château Fontainebleau où séjournait le Roi, avec la possibilité de se reposer jusqu'au lendemain.
14 Septembre 1534
Le Roi reçu ses invités tôt le matin, afin de perdre le moins de temps possible. Domagaya et Taignoagny avaient troqué leurs habits traditionnels pour un pourpoint jaune pour le cadet et vert foncé pour l'aîné, un pantalon court bouffant accordé et des hautes chausses blanches. C'étaient de magnifiques vêtements ornées de belles arabesques de broderie d'or, mais les frères du Nouveau Monde n'avaient pas l'air de les apprécier. Ils avaient insisté pour garder leurs plumes dans les cheveux et leurs colliers, c'étaient les seules choses que l'on leur avaient autorisé à porter. Ils devaient être présentable face au Roi, leur avaient on expliqué mais ils ne voyaient pas en quoi leurs habits étaient choquant.
Quant à Francis, il s'étaient changé pour adopter une tenue bleue foncé ressemblant un peu à celle de ces amis. S'étant levé plus tôt, il attendit au côté du Roi la venue de ces invités.
Ces derniers arrivèrent juste à temps, un peu embarrassé de leurs nouveaux vêtements, n'étant pas tout à fait habitué à ceux-ci. Le Roi les attendait patiemment sur son trône, il n'avait pas dit un mot depuis ce matin.
Un peu perdu, les frères regardèrent la nation, qui leur fit signe de s'incliner. Les jeunes amérindiens s'exécutèrent aussitôt, et Taignoagny prit la parole.
-C'est un honneur pour nous de vous rencontrer, votre Majesté. Permettez que nous nous présentons humblement devant vous. Je me prénomme Taignoagny et mon frère aîné se nomme Domagaya, nous sommes les fils de Donnacona, chef de la tribu de Stadaconé.
-Voilà un jeune homme au belles paroles. J'ai effectivement déjà pris connaissances de vos noms et de votre statut. Vous pouvez vous relever. J'espère bien que le voyage n'a pas été trop rude. Répondit le Roi.
-Soyez sans crainte, Monseigneur, le voyage s'est déroulé à merveille. J'aimerais abordait, si ce n'est pas trop tôt, la raison de notre venue. Dit Taignoagny, en se relevant.
-Je t'écoute, étranger. Parle.
La remarque du mot « étranger » sonnant comme dit à un esclave fit grincer des dents les frères, mais le cadet reprit tout de même, sans montrer quoique ce soi.
-Notre père nous envoie en tant que messagers de la paix. Il tient à vous dire qu'il vous offre l'hospitalité sur son territoire, à condition de ne porter ou menacer l'un d'entre nous ou de s'approprier un bien commun. Il espère que le Roi entendra sa requête. Expliqua le jeune amérindien.
On pouvez voir à son visage fermé, qu'il était déterminé et qu'il prenait cette tâche très à cœur. Il représentait à lui seul, la volonté de sa tribu entière.
« Quel lourd point à porter un si jeune homme! » pensa Francis, en songeant aussi qu'il devait s'agir de son premier devoir aussi important.
Le Roi regarda Taignoagny dans les yeux, l'étudiant avec attention de l'intérieur puis finit par déclarer.
-J'entends la requête de votre père, et je respecte ses choix. Je ne voudrais pas déclencher une dispute, qui pourrait se transformer en guerre, entre nos deux peuples. N'est ce pas, Monsieur France ? Vous ne souhaitez pas qu'une guerre survienne à cause d'un refus de contrat ? Dit le Roi, en se tournant vers France dans ses dernières phrases.
-Loin de là, votre Altesse. Si la guerre a lieu, qu'elle vienne le plus tard possible, voire même qu'elle ne pointe plus jamais le bout de son nez. Sourit Francis, mais dont l'esprit était envahi de pensées noires au sujet de La Guerre de Cent Ans, récente pour lui.
-Soit. J'accepte les conditions de votre père. Je renverrai Cartier dans quelques mois pour informer Donnacona de cet accord.
-Merci, mon Roi. Vous êtes trop aimable. Lui répondit Taignoagny.
-En attendant ce jour, je vous offre l'hospitalité dans mon château. Je suis certain que vous vous y plairez bien vite.
-C'est trop généreux, votre Altesse.
-Vous pouvez disposer, maintenant.
Les deux frères s'inclinèrent une nouvelle fois puis sortirent de la pièce à reculons, selon la politesse, laissant le Roi et sa nation seuls.
-Ces deux jeunes hommes sont porteurs d'un message de bon avenir. Dit France, le sourire au lèvres.
-Il semble bien. Je suis content d'avoir pu les recevoir, ainsi nous aurons la paix avec les indigènes et un potentiel commerce. Je vais dépêcher Cartier de commencer à rassembler un équipage et des navires. Dit François Ier, en se levant.
-Mon Roi, j'aimerais s'il vous plaît que vous preniez en compte ma requête…
-Quelle est-elle ?
-J'aimerais accompagner Cartier dans son prochain voyage. Je sais que mon statut ne me le permet pas, mais… Pour être honnête, je souhaiterais voir ce Nouveau Monde moi-même et pas me contenter de rapports. Avoua Francis, un peu gêné de parler ainsi à son boss, mais autant valait être franc qu'essuyer un refus.
Le Roi observa attentivement celui qu'il gouvernait, avant de répondre.
-Très bien, c'est d'accord. Il n'y a pas de problème en ce moment, et puis je peux voir à l'éclat dans tes yeux que personne ne pourra t'en empêcher.
-Ah, c'est vrai ? Merci, infiniment mon Roi ! S'exclama France avant de partir précipitamment de la pièce.
Enfin, il pourra lui aussi voir les richesses que cachait l'autre côté de l'océan, depuis toutes ces années. On lui en avait tant parlé qu'il en avait, littéralement, l'eau à la bouche. Il avait hâte de prendre la mer, cela faisait déjà trop longtemps qu'il n'était pas parti de chez lui. Il rêvait de ces terres et mers lointaines peuplées de légendes, de voir le soleil souverain guidé ses pas au cœur du Nouveau Monde. Bientôt, il pourra réaliser son rêve…
Et… un premier chapitre de fait ! ^^
J'ai eu pas mal de mal à faire des recherches là-dessus (sur Cartier, ses voyages…), étant donné que les informations n'étaient soi pas claires, soi assez différentes. Mais bon… Au passage, Taignoagny, Domagaya et Donnacona ont vraiment existé, mais ce n'est pas sûr pour leur lien de parenté.
Et Jacques Cartier aussi a existé, il a était le premier navigateur choisi par le roi, François Ier, pour le représenter au Canada (pour ceux qui savaient pas). En gros, pour dire que ces terres appartenaient à la France (pour ceux qui avaient toujours pas compris).
Celui qui trouvera la référence des dernières lignes, il aura… La satisfaction d'avoir trouvé, c'est tout !
Voilà, voilà… J'ai rien d'autre à ajouter je crois, donc… Ciao ! A bientôt dans le prochain chapitre ! \^o^
