Bonjour à tous.

Je viens ici pour ma première fanfiction sur cette univers "Merlin". J'espère que cela vous plaira.

N'hésitez pas à poster des reviews !

Résumé:

Merlin est à Arthur. Arthur est à Merlin. Mais lorsqu'Arthur choisit la Couronne, Merlin se retrouve seul. L'appel de la Magie est de plus en plus forte en lui, tout comme la solitude. Mais sa rencontre avec un jeune chevalier le perturbe bien plus qu'il ne le pense. Serait-ce une nouvelle pièce d'un plus grand trésor ?

Rated: K+ pour relation sexuelle sous-entendu, thème obscur.

Langue: Français

Genre: Romance/Angst

Pairing: Merlin/Mordred et Arthur/Gwen essentiellement. Mention de Merlin/Arthur

Chaque chapitre sera publié le mercredi dans l'après-midi ! J'ai prévu un peu plus de quinze chapitre, dont trois sont déjà écrits.


Chapitre 1: Un cavalier pour Samhain.

Merlin soupira pour la première fois en passant les portes de la chambre princière.

C'était sûrement la dernière fois qu'il le ferait.

Contrairement à son habitude, il n'entra pas en trombe, bafouillant pour son retard, essayant de réveiller un mort endormi...il prit son temps.

Pourquoi fit-il cela ?

Car l'occupant de la chambre, habituellement enveloppé dans ses draps, était bien réveillé et debout, dos à lui.

Le prince Arthur contemplait le ciel gris par la fenêtre. Il semblait complètement absorbé par ses pensées, dans un silence méditatif.

C'était ce silence que respectait le serviteur en ce matin d'Octobre.

Merlin déposa le plateau du petit-déjeuner sur la table et entreprit de servir un verre de vin à Arthur.

Tout était plus que correct, ce qui aurait dû en étonné plus d'un.

Mais pas aujourd'hui.

Le valet commença à s'avancer vers son prince, passa lentement à ses côtés pour arranger le lit.

L'autre homme ne le calcula même pas.

Merlin aurait pu se sentir offusqué. Si lui-même n'était pas profondément mélancolique.

Ce soir serait la fin d'une période qu'ils avaient choyé tous les deux, d'une relation qu'ils avaient appris à aimer...à désirer.

-Sire...

La tentative de Merlin laissa place à une réponse muette. Arthur continuait de regarder pensivement par la fenêtre, toujours vêtu de ses braies.

Il avait dû prendre son bain seul, ce qui était étonnant.

L'air frais faisait se dresser tous les poils de son corps, laissant le plaisir des yeux au serviteur. Lui qui avait adoré provoquer cette chair de poule sur les muscles de son seigneur.

Le jeune homme brun se ressaisit.

Il ne devait pas se laisser attendrir par des souvenirs. L'heure tournait, le temps était compté.

Il reprit avec un peu plus de conviction.

-Sire, vous devez vous préparer.

-Sais-tu que cette nuit est le nouvel an magique ?

Merlin tressaillit mais ne laissa rien paraître.

« Bien sûr que je le sais, songea-t-il. Ma magie s'éteint doucement...dès le coucher du soleil, je n'aurais plus mes pouvoirs »

Il se contenta de hausser des épaules tout en saisissant la tenue de cérémonie de son Seigneur.

Elle était chatoyante d'or et de rouge, couleur des Pendragon.

Merlin ne pouvait s'empêcher d'y voir le sang de sa propre destinée s'y associer.

Arthur sortit de sa torpeur pour plonger son regard dans celui de son camarade. Comme toujours, il y lut tout ce qu'un homme pouvait désirer lire.

De la dévotion.

Du respect.

De l'espoir.

De l'amour...

Mais aussi une profonde tristesse. Sûrement liée à leur conversation d'hier où pour la dernière fois, ils avaient pu se fondre l'un en l'autre non pas en tant que Seigneur et valet mais en tant qu'amant.

Ne pouvant supporter ce regard bleu qui le transperçait, l'homme blond reporta son propre salut de l'autre côté de la fenêtre, vers l'étendue de son royaume.

-Les druides l'appellent Samhain. Ils y vénèrent la mort de leur Dieu Cornu, partit se ressourcer dans les entrailles de leur Déesse Mère. Un culte de la vie et du trépas...De l'éphémère et de l'éternel.

« C'est aussi la préparation au renouveau du printemps où le Dieu Cornu surgira dans toute sa splendeur, rajouta Merlin dans ses pensées »

Arthur daigna se tourner vers lui, lui faisant signe de l'habiller.

Le serviteur s'empressa de passer sa chemise, s'arrêtant lorsqu'il entendait la respiration du blond s'accélérait sous les frôlements de ses doigts avec le tissu.

La tension était terriblement forte, l'air semblait comme chargé d'électricité.

Un long silence s'installa tandis qu'il finissait d'habiller le prince pour la grande cérémonie.

Vint le moment de passer le pantalon à Arthur...et chacun eut un moment d'absence lorsque Merlin se trouva à genoux devant son amant.

Levant les yeux, il croisa un regard intense, chargé de souvenirs, de soupirs...

Ses mains tremblèrent tandis qu'il boutonna la fermeture du pantalon, ignorant le renflement qui se formait.

Il savait qu'Arthur ne le faisait pas exprès...que tous les deux s'étaient mis d'accord la veille.

Mais l'envie de tout foutre en l'air d'un simple regard doré le tenait au ventre...et il remerciait le prêtre qui avait décidé que la cérémonie aurait lieu le 31 Octobre.

Sinon il aurait pu succombé à l'appel de sa magie.

Mais comme cette dernière s'éteignait, il n'y aurait aucun risque.

Une fois les souliers lacés, Merlin se redressa et s'écarta de son seigneur avec un sourire triste.

-Vous êtes magnifique...mon Roi.

Arthur tourna sur lui-même pour se regarder dans le miroir. Certes, les vêtements avaient été faits sur mesure et faisait sûrement de lui l'homme le plus beau du monde...mais son cœur n'y était pas.

-Je ne suis pas encore roi, Merlin...

Pour la première fois, l'ancien prince venait de prononcer le nom de son ancien amant, et ce dernier sentit les frissons lui courir le dos.

-Vous l'avez toujours été pour moi.

Son ton était neutre, peut-être un peu fier.

Ils l'avaient tant rêvé et redouté. Ce moment glorieux où Arthur recevrait la couronne royale afin d'unifier Albion derrière les mêmes couleurs.

Mais cette victoire avait un goût salé pour Arthur.

Sûrement parce que Merlin avait pleuré la veille au soir, lorsque leurs lèvres s'étaient unies pour une dernière nuit.

Car, si un prince pouvait fricoter avec les servants, un roi n'était marié qu'à sa reine et son royaume.

Merlin devait ainsi abandonner les bras princiers pour devenir le bras droit royal.

Le jeune roi s'approcha de son compagnon de toujours et posa une main tendre contre sa joue. Le brun se retint de pleurer...il l'avait promis à Arthur.

Il se contenta de fermer les yeux et de prendre une respiration.

-Tu dois être heureux toi aussi...te voilà valet du roi...la plus haute distinction pour un serviteur. Tu auras à tes ordres tous les autres domestiques du château.

Un demi-sourire naquit sur les lèvres pâles de Merlin.

-Quel avancement...je n'aurais plus à m'occuper de cirer les bottes d'un prétentieux princier...mais d'un prétentieux royal.

Le jeune serviteur entendit le rire amer de son roi.

Ils étaient si proche l'un de l'autre que Merlin pouvait sentir le souffle d'Arthur sur sa bouche.

Cela paraissait si simple, il n'avait qu'à avancer d'un pas pour sentir pleinement son amant contre lui. Pour goûter à nouveau le fruit défendu.

Mais le roi passa à ses côtés dans un soupir, le laissant seul et perdu.

Il finit par rouvrir les yeux, et il put les contempler dans le miroir de la chambre d'Arthur.

Rouge et gonflé...il avait pleuré sans même s'en apercevoir.

-Je te retrouve pour le couronnement, Merlin.

La porte se ferma dans un bruit sourd.

A présent debout dans une pièce qui lui paraissait soudainement immense, Merlin ravala sa fierté et sa salive.

Il avait réussit sa mission.

Arthur allait devenir le plus grand roi de Camelot.

Le Grand Dragon pouvait être fier de lui.

Pourtant, lorsque son regard se plongea par la fenêtre, contemplant la forêt, il se sentit vide.

Aujourd'hui était un renouveau pour le royaume. Mais aussi la mort d'une relation qu'ils avait aimé tous deux.

Merlin et Arthur...

Arthur et Merlin...

Les deux côtés d'une même pièce.

Avec le couronnement d'Arthur, c'était leur destinée à tous les deux que l'on enterrait.

Le jeune serviteur se ressaisit pour sortir rapidement de la pièce. Il avait encore beaucoup de travail.

Mais à présent, il comprenait encore mieux l'esprit de Samhain.


Lorsque l'archevêque posa la couronne royale sur la tête d'Arthur, tous purent voir le serviteur personnel du roi, debout au premier rang, pleurait silencieusement.

Beaucoup pensèrent à des larmes de fierté, et tous furent heureux d'une telle dévotion.

Mais les larmes qui coulaient le long des joues blanches de Merlin étaient bien trop amères.

Lorsque Guenièvre fut couronné à son tour, les personnes de premier rang purent voir une larme tomber sans bruit sur le visage du roi nouveau.

Tous furent ravis de voir un roi si amoureux, si humain n'osant cacher sa joie du renouveau à venir.

Aucun ne comprit que cette seule larme répondait à toutes celles du jeune homme brun du premier rang.


L'horloge de la grande salle de banquet annonça onze heure et la fête battait toujours son plein.

Les danses s'enchaînaient au rythme du vin coulant à flot et des plats tous plus succulents les uns que les autres.

Tous les invités présents fêtaient le couronnement du nouveau Roi !

Tous participaient à la célébration, chevaliers comme ecclésiastique, domestiques comme nobles.

A la table du roi, les souverains voisins tapaient des mains pour encourager les danseurs à aller plus vite...et certains allaient même se joindre à eux.

Après tout, aujourd'hui venait le nouveau roi et la nouvelle reine. Celle qui fut servante.

Guenièvre était d'ailleurs très contente, entourée par ses anciennes amies qui s'inclinaient désormais avec respect.

Elle dansait avec les autres...se faisant inviter par des seigneurs dont elle acceptait toujours la proposition.

Après tout, son grognon de mari ne daignait se lever de sa chaise.

En réalité, Arthur n'était pas grognon, ni même fatigué.

Mais voir toute cette joie alors que lui avait le cœur brisé...même le bon vin n'avait pas suffit à lui remonter le moral.

Cependant il devait faire bonne figure, et sourire.

Merlin y arrivait parfaitement, à l'autre bout de la salle, tandis qu'il parlait avec les chevaliers.

Pour une fois, ce serait à lui de suivre l'exemple de son valet.

Alors, lorsqu'une nouvelle chanson démarra et que Guenièvre se pressa à lui, il envisagea de l'écouter.

-Arthur, s'il vous plaît...j'adore cette danse.

-Alors vous me ferez le plaisir de la danser avec moi.

Offrant son bras à sa reine tandis qu'il se levait, il eut un premier vrai sourire en la voyant avec des étoiles dans les yeux.

Ils furent acclamer par tous les sujets, attirant le regard de tous...notamment celui d'un jeune magicien qui blêmit en entendant les paroles de la chanson.

Ach komm du schöne bring den Wein zu mir
Bring den Wein zu mir ich verdurste hier

Ah viens ma belle, apporte-moi du vin, apporte-moi du vin,
je meurs de soif ici !

Ach komm du Schöne bring den Wein zu mir
Denn mir ist nach Wein und Weib
Ah viens ma belle, apporte-moi du vin,
J'ai soif de vin et de femme !

Ich schenk dir ein nur wenn du tanzt mit mir
Wenn du tanzt mit mir dann komm ich zu dir

Je ne t'en verserai que si tu danses avec moi, si tu danses

avec moi, alors 'viendrai à toi !

Ich schenk dir ein nur wenn du tanzt mit mir
Dann bekommst du Wein und Weib

Je ne t'en verserai que si tu danses avec moi, alors tu
recevras le vin et la femme !

Arthur lui-même tressaillit et manqua de trébucher en s'emmêlant les pas. Il réussit à se rattraper et évita ainsi une honte dont il se passerait bien.

Des yeux, il chercha automatiquement Merlin, et le trouva toujours à la même place, complètement paralysé, le visage vide de couleurs et d'expression.

Cependant, la danse le faisant tourner dans toute la large pièce, il le perdit à nouveau de vue et décida de se concentrer sur le visage souriant et amoureux de sa reine Gwen.

Oh komm du Schöne auf den Tisch hinauf
Auf den Tisch hinauf komm wir tanzen drauf

Oh viens ma belle, monte sur la table, monte sur la table,
viens nous y danserons !

Oh komm du Schöne auf den Tisch hinauf
Denn es soll jeder sehn
Oh viens ma belle, monte sur la table, que chacun puisse
nous voir !

Ich komm hinauf für einen Kuss von dir
Einen Kuss von dir ja denn wünsch ich mir

J'y monterai contre un baiser de toi, un baiser de toi, oui
c'est ce que je souhaite !

Ich komm hinauf für einen Kuss von dir
Will ich oben bei dir stehn

J'y monterai contre un baiser de toi, j'y monterai avec
toi.

Guenièvre était aux anges.

Elle était reine, aux bras de l'homme qu'elle avait toujours aimé. Finalement, son conte de fée était réel.

Elle aurait juste aimé le partager avec son ancienne maîtresse.

La belle métisse ne le disait à personne...mais parfois Lady Morgane lui manquait.

Alors pour combler ce vide, elle s'était rattachée à son Arthur...et même à son meilleur ami, Merlin.

De fil en aiguille, Arthur l'avait courtisé...mais toujours avec pudeur et maladresse.

C'était cela qui l'avait séduite.

Il n'avait pas eu un seul geste déplacé...mais désormais, ils étaient mariés...

Guenièvre rougit à ses pensées, le vin la déridant un peu.

En entendant le couplet, elle décocha une œillade aguicheuse à Arthur et déposa un baiser léger sur ses lèvres, frissonnant du plaisir volé.

Die Sünde lockt und das Fleisch ist schwach so wird es
immer sein

Le vice attire et la chair est faible ; il en sera toujours
ainsi.

Die Nacht ist jung und der Teufel lacht komm wir schenken
uns jetzt ein

La nuit est jeune et le diable rit, viens que nous nous en
versions.

Surpris par l'attitude de sa femme, Arthur ne put la repousser. Et le baiser qu'elle lui colla lui tordit les entrailles entre plaisir enivrant et culpabilité écœurante.

De nouveau, il chercha Merlin des yeux et le vit disparaître derrière les portes d'entrée de la salle.

Il n'eut pas le cœur de lui rappeler ses fonctions et préféra le laisser filer.

Le nouveau Roi Arthur sourit à sa Reine Guenièvre...et choisit de se laisser aller à l'ivresse de l'instant, sans prendre gare à la chanson qui se terminait.

Und später Schöne teil das Bett mit mir
Teil das bett mit mir dass ich frier

Et plus tard ma belle, prête-moi ta couche, prête-moi ta
couche, que je ne gèle pas !

Und später Schöne teil das Bett mit mir
Es soll nicht dein Schaden sein
Et plus tard ma belle, prête-moi ta couche, tu ne perdras
pas au change !

Doch nur wenn du heut keine andre küsst
Keine andre küsst wenn treu mir bist

Seulement si tu n'en embrasses une autre aujourd'hui, sinon
tu dormiras seul.

Doch nur wenn du heut keine andre küsst
Sonst schläfst du wohl allein

Seulement si tu n'en embrasses une autre aujourd'hui, une
autre aujourd'hui, si tu m'es fidèle !


Merlin ne pouvait plus rester dans la salle.

Pas quand son cœur le brûlait ainsi. Cependant, en tant que nouveau valet du roi, il allait devoir mieux contrôler ses sentiments.

Désormais, tout serait bien droit et respectueux.

Il soupira tandis qu'il sortait dans la cour du château. Le temps était obscur...et la lumière n'était pas au rendez-vous.

C'était une nuit de nouvelle lune.

Une nuit de nouvelle vie.

Merlin fila à travers la ville, il avait besoin de changer d'air. Besoin de respirer.

La haute ville passée, la basse ville se présentait au jeune sorcier.

Et la basse ville était en fête aussi.

Le jeune sorcier resserra la cape qu'il avait emprunté autour de son visage, pour masquer sa personne.

Arthur n'avait pas besoin de savoir que son valet était sorti en forêt en pleine nuit.

Car c'était là que se rendait Merlin.

Depuis quelques temps, il avait senti l'appel de la nature...la résonance de la Lumière et des Ténèbres en lui.

Comme s'il devait rejoindre l'origine même de sa magie.

Et les manifestations s'étaient multipliées autour de lui.

Ses sortilèges qui ne marchaient pas comme il souhaitait.

Les moments d'égarement qui le prenaient, l'attirant dans des catastrophes parfois incontrôlables.

Et surtout ce sentiment de vide que même les caresses et l'amour d'Arthur n'avaient su combler.

La Magie l'appelait. Et en tant que fils, il devait lui obéir.

C'est donc sans frémir, sans même redouter une seule attaque qu'il s'engouffra dans les bois sombres en cette nuit si spéciale.

Il marcha quelques temps, dans le noir le plus complet.

Tout sorcier qu'il était, il avait bien essayé de faire apparaître un globe lumineux pour le guider...mais durant la nuit de Samhain, la magie disparaissait.

Depuis que le soleil avait décliné à l'horizon, le pauvre Merlin goûtait le plaisir d'une vie normale.

Et il détestait cela.

Bien souvent il s'était plaint de sa magie. Que ses pouvoirs étaient une malédiction...qu'il devrait toujours se cacher d'Arthur.

Mais là qu'elle lui avait échappé, qu'elle était reparti vers la Source, il n'était pas à l'aise.

Nu.

Cela faisait maintenant de longues minutes qu'il marchait, quand, enfin, un souffle de vent vint lui caresser le visage.

C'était une invitation, un indice d'un but tout proche.

Doucement, il sentit un fourmillement le prendre au fond des tripes, et il pouvait être certain que la Nature tout autour de lui sentait la même chose.

Un bref éclair de lumière illumina les environs. La lune s'allumait durant une seconde.

Minuit venait de sonner.

« Bonne année » songea Merlin.

Durant l'éclairage furtif, une apparition se dressa devant lui, le faisant sursauter.

C'est le cœur battant à tout rompre qu'il regarda l'étrange forme qui se détachait à moitié des ténèbres.

Une vieille femme, de sa taille, vêtue d'une magnifique robe noire qui glissait vers le sol et s'enfonçait dans les ténèbres.

« Non...elle devient les ténèbres »

Les pensées de Merlin était complètement subjuguées par cet être à la chevelure d'argent. On pouvait voir dans ses cheveux tous les reflets de la lune et des étoiles, malgré le châle qui lui tombait devant les yeux, cachant son visage.

Malgré cet aspect fantomatique et terrifiant, il émanait d'elle une telle bonté que lorsqu'elle lui fit signe de la suivre, le jeune magicien n'hésita pas.

Éclairés, non pas par la lune, mais par l'aura de l'inconnue, ils avancèrent jusqu'à une clairière.

Merlin réalisa alors qu'il n'avait pas entendu un seul bruit de la forêt, pas un seul animal.

Et maintenant, même le vent se taisait avec respect.

Avançant dans le champ libre, la femme se stoppa devant une motte de terre. Y jetant un rapide coup d'œil, le jeune brun blêmit légèrement.

C'était une tombe. Quelqu'un reposait là, au milieu de la forêt.

« Mais qui peut-être enterré ici... »

-Mon mari.

La voix douce de la vieille le fit sursauter. Elle venait réellement de lire dans ses pensées ?

-Bien entendu, Emrys. Je sais faire bien des choses...et mon mari encore plus. La forêt est son royaume. Aucun secret du feu ou du vent ne lui est inconnu.

-Vous parlez de lui comme si...

-Comme s'il n'était pas mort ? Mais il ne l'est pas...il dort. Bientôt, il renaîtra. Comme à chaque renouveau.

Merlin chercha à regarder un peu mieux cette étrangère, mais il ne parvenait pas à voir par dessous son voile noir de deuil. Et son corps semblait évanescent, irréel. Elle n'était qu'esprit.

Il déglutit, comprenant qu'il avait rendez-vous avec une nouvelle partie de son destin.

-Qui êtes-vous ? Demanda-t-il

-Peu importe qui je suis. Le plus important est qui es-tu, toi ?

-Je suis Emrys, fils de la magie. L'autre côté de la pièce d'Arthur...

Il baissa les yeux, ne voulant pas paraître faible à nouveau. Mais la femme soupira, ce qui attira inexorablement son attention.

-C'est bien ce que je pensais. Les dragons sont des créatures perfides...ils utilisent leurs connaissances du futur pour l'arranger à leur manière. Ta vie ne s'arrête pas qu'à Arthur, Emrys. Ta destinée est bien d'unifier Albion au côté du roi...mais Camelot n'est qu'éphémère, ta vie, elle, sera éternelle. Ton destin ne fait que commencer, jeune Lord.

Il y eut soudainement un flash de lumière éblouissant, émanant de la vieille femme elle-même.

Cela aveugla le jeune homme quelques instants...et lorsqu'il ouvrit les yeux à nouveau, la femme et la tombe avaient disparu. En réalité, tout avait disparu.

Il se tenait dans son lit, dans la maison de Gaïus.

Et le soleil se levait tranquillement sur un jour nouveau.


Et voici pour le premier chapitre.

J'espère que cela vous a plu ! En tout cas, j'ai vraiment pris plaisir à vous l'offrir !

Pour la chanson, je vous prie d'aller voir sur Youtube le superbe groupe Faun ! J'ai utilisé leur chanson "Tanz mit mir" qui colle parfaitement à l'époque !

Si vous avez des petites suggestions, ou même simplement l'envie de me dire votre avis, n'hésitez pas !

A Mercredi Prochain :D