Voilà, il s'agit de ma toute première fanfiction, je vais tenter de publier les chapitres le plus régulièrement possible. J'espère que vous apprécierez et je suis bien entendu ouverte à toute critique positive ou négative!
Liberté
Prologue
Tout était calme, le silence pesant seulement troublé par les quelques gouttes qui après avoir réussi à traverser la masse de feuilles serrées, venaient s'écraser au sol dans des plocs sonores. Il n'y avait pas un seul bruit outre ce rythme régulier de la pluie. Aucun criquet, aucun bourdonnement d'insecte, ou bruissement animal. Rien. Il pouvait distinctement entendre son souffle erratique, les battements désordonnés de son cœur, et le lit de feuille morte qui bruissait à chacun de ses mouvement.
Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. Il avait froid, tremblait de manière incontrôlé. Il avait mal. Il fallait qu'il bouge, mais avait peur de faire plus de bruit qu'il n'en faisait déjà, peur de les attirer, d'être trouvé dans ce cache cache mortel. Non, il fallait qu'il reste là encore un peu. Bientôt, ils se lasseraient de le chercher. Il avait encore de quoi tenir trois jours. Dans deux il partirait. Pour aller où? Se demanda t il, un rictus étirant ses lèvres pâles. Bonne question. Il lui restait deux jours pour trouver la réponse. Ce n'était pas comme si il avait grand chose à faire de toute façon.
Il se leva difficilement. Son immobilité prolongée avait engourdi ses muscles. Il grimaça, la douleur était toujours là. Il lança un rapide sort de direction et se dirigea résolument vers l'est. Progresser dans un forêt n'était pas chose facile. Mais il fallait qu'il le fasse, qu'il y arrive. Il fallait qu'il vive. Il retint un rire dément. Qu'il vive. Quelle blague. Si il avait réellement voulu vivre, il ne serait pas parti. Il ne se serait pas enfui. Il aurait supporté comme toujours l'horreur qui l'entourait, impassible. Toujours impassible. Il continua d'avancer. Penser demandait trop d'énergie.
Un pas devant l'autre. Pied droit. Ignorer le reste, la douleur. Pied gauche. Recommencer encore et encore. Toujours.
Cela faisait bien trop de temps qu'il marchait. Il aurait du être arrivé depuis longtemps. Il réprima la vague de panique qui l'envahissait. Il aurait fallu être fou ou stupide pour ne pas avoir peur, par contre, paniquer pourrait le mener à sa perte. Il inspira profondément. Il allait toujours vers l'est. Il n'était pas perdu, il avait simplement mal envisagé les distances... et mal prévu ses vivres. Il devrait marcher toute la nuit. Sinon il risquait de mourir là comme un idiot, mort de soif dans une forêt au lieu d'être tué par son père. Il aurait préféré la deuxième option si la mort était venu directement. Mais non, les traîtres n'étaient pas tués, pas seulement tué devrait il dire. Non, leur sort était bien pire. Il savait exactement ce qu'on réservait aux traîtres. Et il ne voulait pas le subir. Sa marche se fit plus déterminer. Marcher. Encore un peu. Tenir.
