Hello Everybody ! Je ne sais pas qui viendra lire cet embryon de fiction... Peut-être personne ? Ahah... Bref, cette histoire se concentre sur un personnage sorti de mon esprit et sur un certain leader Audacieux qui, je trouve n'est pas assez représenté ici ! Bref bref... Ceci est le premier chapitre de ma petite histoire qui j'espère va vous plaire ! :D

PS : Rien n'est a moi bien-entendu :).

Enjoy it ;)

Travail, travail, travail…

C'est tout ce à quoi je suis censée penser. C'est comme ça que j'ai été éduquée, c'est comme ça que je dois devenir. Érudite, jusqu'au bout des ongles. Mes parents sont fiers d'être des Érudits… C'est vrai que nous sommes une faction vraiment essentielle, mais jamais je n'ai pensé que nous étions supérieurs et là, ça coince. Tout réel Érudit se sent supérieur aux autres… Soupir. Encore une fois mes pensées divaguent et mes yeux se perdent dans le paysage que m'offre la vue que j'ai de la fenêtre de la classe. Mon professeur de science continue à nous parler de la reproduction des cellules et moi je continue à regarder dehors tout en soupirant. Quand la cloche sonne enfin la fin des cours je sors rapidement de la salle après avoir ramasser mes affaires et je cours tout en poussant mes camarades. J'entend des voies mécontentes derrières moi mais je n'y fais pas franchement attention. Je ne dois surtout pas être en retard.

Je continue de courir quand je sors du lycée et au lieu de me diriger vers la maison, je prends le chemin inverse. Je sens que je m'essouffle, mes cheveux s'échappent du chignon dans lequel ils sont enserrés, mon pantalon carotte bleu roi se froisse, ma chemise blanche sort désormais de mon pantalon et ma veste est de travers… Bref je suis débraillée, mais quand je m'arrête de courir, je suis à l'heure. Je me penche, les mains appuyées sur mes genoux pour pouvoir reprendre mon souffle. J'ai l'impression de cracher mes poumons, mais curieusement, je me rends compte que ça me fait du bien… étrange. Je vais devoir étudier ça de plus prêt.

Je me relève doucement et fixe la porte sur laquelle est écrit « Érudit ». Je suis impatiente, et un peu nerveuse. Aujourd'hui mon grand frère passait son test, et son meilleur ami aussi. Je suis venue pour les attendre parce que je sais que quand on sort juste de la simulation il est difficile de cacher ses réactions. Je rajuste une derrière fois mes lunettes avant de les voir apparaître, toujours ensemble. Ils parlent calmement, comme si tout cela n'avait été qu'un test de routine de plus pour eux, habitués des têtes de classes à l'école.

Plus ils approchent et plus je souris. Je suis fière d'être la sœur d'un garçon comme mon frère, il est plutôt beau en plus pour une tête d'ampoule, grand et imposant. Enfin, je suis tellement petite à côté du reste du monde. Mon regard se pose sur son ami, mon ami aussi, enfin, il me considère plus comme sa petite sœur que comme une amie, mais je comprends. Vu l'écart d'âge, il n'y a rien de plus rationnel. Lui aussi il est beau, mais d'une façon différente et je n'arrive pas à me l'expliquer mais quand mon frère me sourit ou que l'on a un contact physique, ça ne me fait pas le même effet que quand c'est lui…

Je secoue ma tête… il faut vraiment que j'arrête de partir dans des considérations sans arrêt, c'est fatiguant. Je remarque qu'ils vont bientôt passer à côté de moi sans même me remarquer, je commence à vouloir m'offusquer puis, finalement, une meilleure idée me vient en tête. Je souris diaboliquement et retiens un petit rire. Je m'efface et ils passent doucement à côté de moi, leurs lunettes, inutiles pour les deux, sur le nez, les mains dans les poches pour mon frère et dans le dos pour Éric. J'évalue leur corpulence et je remarque que mon frangin est en fait beaucoup moins grand que son ami. Je décide donc, en toute logique de sauter sur ce dernier.

- BOUYAH !

J'ai crié en sautant sur Éric. Comme je l'avais prévu ils se sont stoppés et comme ça j'ai atterri sur le dos d'un garçon immobile. Mon frère sursaute et fait même un bond de côté avant de me reconnaître et de me regarder avec désapprobation et devant ses sourcils froncés, je ne peux m'empêcher de rire, un rire qui part du fond de ma gorge pour devenir extrêmement bruyant. Je n'ai toujours pas lâché le cou d'Éric sur qui j'ai sauté et il n'a toujours rien dit. C'est cela qui me force à me calmer et à me pencher vers lui en ignorant un moment mon frère pour me concentrer uniquement sur le garçon sur lequel je suis perchée. Ma tête se trouve quasiment collée à la sienne et mes boucles châtains lui chatouillent le visage. Il ne tourne pas son visage vers le mien, en fait il reste impassible, et semble ennuyer par mon action. Je me sens mal tout à coup et je commence à me détacher de lui pour le laisser tranquille. Au moment où mes pieds touchent le sol, mes mains sont encore accrochées à ses épaules et il n'a toujours pas bougé d'un pouce. Mes mains quittent enfin son dos et je m'apprête à m'excuser quand je me sens décoller du sol. Je ne comprends pas ce qui m'arrive jusqu'à ce que je l'entende parler, un rire dans la voix :

- Tu croyais franchement que tu me battrais à ce jeu là la naine ? c'est moi qui t'ai tout appris je te rappelle !

Éric m'a en fait attrapée par la taille et mise en sac de pomme de terre sur son épaule et malgré le fait que je n'ai que 14 ans, je suis contente d'avoir un pantalon parce que sinon il aurait remarqué que je porte une vieille culotte digne des pète-sec. Je rougis quand je me rends compte que j'ai une vue absolument géniale sur son postérieur. Il ne me faut que quelques secondes pour me mettre à battre des jambes dans l'espoir qu'il me pose par terre. Mais il n'en fait rien et continue de rire. J'entends, plus que je ne vois mon frère le rejoindre dans son hilarité et je cesse de me débattre tout en boudant. Je croise même mes bras sur ma poitrine du mieux que je peux attendant qu'il me repose sur le sol, je sais être patiente et je suis récompensée puisque quelques secondes plus tard, je me sens de nouveau posée sur le sol. Je me trouve face à face avec le grand dadet qui sert de meilleur ami à mon frère et je le regarde dans les yeux, lui montrant bien mon mécontentement : je déteste qu'on se moque de moi et il le sait. Je m'énerve rarement, mais Éric, même si il est mon ami a le don particulier d'y arriver très facilement. Il remarque mon état d'esprit et sourit de plus belle et m'ébouriffant les cheveux. Mon frère de son côté sourit maintenant d'une façon assez mystérieuse en nous regardant tour à tour.

- Faut pas bouder la naine, un jour tu arriveras à me surprendre mais c'est pas demain la veille.

Je ne répond toujours pas et il fini par soupirer en se passant la main dans les cheveux. Je sens qu'il commence a être gêné par mon silence. C'est mon truc à moi ça. Mettre Éric mal à l'aise : un jeu d'enfant. Il fini par retirer ses lunettes et par se dandiner d'un pied sur l'autre… C'est vraiment drôle de voir un garçon de sa stature mal à l'aise devant la gamine que je suis… Je jette un coup d'œil à mon frère et peux voir qu'il rit franchement maintenant, même si c'est silencieux, je lève les yeux au ciel et me détourne de lui. Mon regard se pose à nouveau sur Éric et je le trouve vraiment mignon dans cette position… Bizarre. Je m'approche alors doucement de lui et arrivée tout prêt quand il relève la tête vers moi, je l'enserre le plus fort possible dans mes bras. Il a un temps d'arrêt face à mon geste, mais quelques secondes plus tard, il me serre lui aussi le plus fort possible. Je sens sa tête enfouie dans mes cheveux et sa respiration lente et profonde. Je suis bien là, et je ne sais pas combien de temps nous restons comme ça… En tout cas suffisamment pour que mon frère ressente le besoin de se gratter la gorge en signe de gêne. Éric me sépare de lui et tousse un instant, je ne comprend pas trop ce qui vient de se passer, ni le regard que mes deux camarades échangent mais je décide en haussant les épaules de passer à autre chose.

- Nous devrions rentrer si on ne veut pas que les parents s'inquiètent !

- Oui. Tu as raison, surtout que c'est peut-être la dernière soirée que vous passez ici.

On venait de se remettre à marcher et mes deux compagnons se sont stoppés à mes mots. Je sens que l'air s'alourdit autour de nous et je me retourne vers eux. Je les scrute de mes yeux verts à travers mes lunettes d'Érudite. Mon frère semble juste abasourdit, comme si je venais de dire la chose la plus stupide du monde. Il se met même à rire au bout de quelques instants… Éric, c'est autre chose, je le vois devenu blanc, il évite de regarder mon frère, mais mon regard, qui se fixe définitivement sur lui l'oblige à descendre ses yeux sur moi. Ce que je lis à ce moment là au fond de ses pupilles me donne comme un coup dans le ventre : panique, gêne et… tristesse. Cependant, comme il le fait toujours quand on commence à lire ses émotions, il se contrôle, et quand mon frère se tourne enfin vers lui pour qu'ils rient ensemble, son visage est redevenu aussi lisse qu'il l'est habituellement.

- Tu es vraiment drôle soeurette ! Comme si il y avait un risque pour qu'un seul d'entre nous fasse défection. Tu imagines la tête de tante Jeanine si jamais je m'en allais ? Et celle des parents d'Éric si lui partait ? Franchement, quelques fois je me demande si tu réfléchis avant de parler.

- Je veux dire quelques choses mais je suis obligée de me retenir après avoir regardé Éric. Il semble de nouveau très mal à l'aise. Aussi, je décide tout simplement de me taire et de rentrer à la maison avec les garçons.

Comme d'habitude quand on rentre de l'école, je me place entre eux. Je me rappelle qu'on fait ça depuis toujours et je remarque que ça va me manquer, sans aucun doute. Je suis perdue dans mes pensées, loin, très loin de toute réalité. Je suis tellement perdue dans mes pensées, mes souvenirs, que Josh, mon frère est obligé de me secouer légèrement pour me faire remarquer que nous sommes arrivés. Éric est resté avec nous et ne s'est pas arrêté à son appartement, je me souviens alors que ses parents viennent manger à la maison ce soir, comme c'est une journée spéciale pour les garçons. Je me tourne vers lui et je vois qu'il est tendu. Inconsciemment ma main va trouver la sienne et mes yeux se plongent dans les siens. J'essaie de lui faire comprendre que même si moi j'ai compris, personne d'autre ne le verra si il fait comme d'habitude et que de toutes façons, je le soutiens. Il doit comprendre puisqu'il me sourit et m'embrasse sur la joue. Je rougis, sans pouvoir comprendre pourquoi. Il se détache de moi au moment où ma mère ouvre la porte. Mon frère lui fait un grand sourire et se met à lui parler, mais elle ne le regarde pas. Son regard est fixé sur autre chose et un sourire léger flotte sur ses lèvres quand elle nous invite à rentrer. Je me demande pourquoi est-ce qu'elle a réagit aussi bizarrement mais Éric me tire dans l'entrée et je n'ai plus vraiment le temps de réfléchir. On s'arrête un instant dans l'entrée pour retirer nos chaussures. Nous sommes seuls, mon frère est déjà dans le salon à parler biochimie avec le père d'Éric, c'est là-dedans qu'il veut se spécialiser, on garde le silence un instant puis je vois Éric qui s'affaisse doucement contre le mur en face de moi et qui prend sa tête dans ses mains. Je reste les bras ballants un instant puis je fais la seule chose qui me vient à l'esprit : je vais dans le salon.

- Maman il y a un truc que je n'ai pas compris aujourd'hui en physique. Éric va me l'expliquer rapidement et on arrive après ?

- Bien-sûr ma chérie, le travail avant tout.

Elle a dit ça en me souriant, je sais qu'elle ne me croit pas et pour le coup je m'ne fiche. Je retourne rapidement dans l'entrée et vois Éric debout cette fois qui m'attend les mains dans le dos et le regard interrogateur. Il me suis jusque dans ma chambre sans rien dire. Puis une fois que j'ai fermé la porte, il ouvre enfin la bouche.

- Alors tu as besoin d'aide en physique ?

Un sourire en coin se forme sur son visage et je lui souris pendant qu'il s'installe confortablement sur mon lit. J'éteins la lumière blanche de ma chambre pour ne mettre que les néons, je préfère la pénombre, puis je le rejoins. Il ouvre machinalement les bras, je viens m'y blottir et cale ma tête sur son épaule, par habitude.

- Bien-sûr ! Tu sais bien que je suis une passionnée des cours de sciences…

Il rit doucement dans mon oreille et encore une fois, des sensations que je ne connais pas s'immiscent en moi, j'ai comme des papillons qui volent à l'intérieur de mon estomac et une chaleur peu commune prend place au creux de on ventre. Ces réactions me gêne et je bouge quelque peu dans ses bras, mais il ne semble pas s'en rendre compte, il est perdu dans ses pensées. J'attends qu'il revienne vers moi, la tête posée sur son épaule en écoutant sa respiration.

- Tu sais que je vais partir.

- Oui… J'avais cru le comprendre. Et puis, je ne suis même pas surprise au final, tu as toujours été différent, plus brillant que les autres, mais à part pour autre chose… C'est pour ça que toutes les filles te courent après.

J'ai rajouté la dernière phrase dans le but de le faire rire mais je ne mens pas. Même dans ma classe, les filles soupirent après lui… Ça m'énerve d'ailleurs prodigieusement, elles ne le connaissent pas et fantasment d'une façon totalement irrationnelle à son sujet. Elles ont même essayé de devenir amies avec moi juste parce qu'elles savent qu'on se connaît. Pitoyable.

- Tu savais que j'allais partir ?

Il a ignoré ma dernière phrase, mais je sens que sa main est désormais calée dans mon dos et qu'il fait de petits cercles avec son pouce, comme depuis toujours, s'en est devenu un automatisme, pourtant ce soir plus qu'aucun autre, j'ai conscience que l'on est proche, bien trop proche pour que je puisse continuer à dire qu'il n'est que mon ami… Mais nous ne sommes pas là pour ça.

Oui, je l'ai toujours su je pense, et encore plus depuis que tu t'es battu contre ces crétins d'Audacieux quand ils ont voulu détruire le projet de science que Josh et toi aviez mis un mois à mettre en place.

- C'était i ans !

- Et je le sais depuis toujours… Je veux dire. Tu es très intelligent, mais tu n'es pas fais pour les Érudits.

- Et selon toi je suis fait pour quoi ?

En me posant cette question il a tourné son visage vers le mien, je le regarde un instant, ses yeux bleus givrés et ses cheveux blonds vont me manquer… mais plus que tout : la façon dont il me regarde. Je ne suis pas la nièce de Jeanine Mattews à ses yeux, la future brillante Érudite, je suis juste moi : Joy Mattews, petite fille aux cheveux bouclés châtains, aux yeux verts si grands qu'on ne voit qu'eux et à la peau si pâle qu'elle en a l'air malade et qui a un grand soucis avec les règles et le fait de rester assise des heures sur une chaise à écouter quelqu'un essayer de m'apprendre des choses essentielles pour ma future vie. Bref, il me voit moi. Et ça fait du bien. Alors.. qui le fera quand il sera parti ?

Je sors de mes pensées quand je sens sa main se diriger plus haut dans mon dos, il me fait lentement revenir vers lui, quand mon esprit s'était encore totalement éloigné. Je le regarde, la brume se dissipant de mon esprit et je vois qu'il attend calmement que je lui réponde.

- Audacieux. Tu es un Audacieux.

Il me sourit, tristement. Et je sais que j'ai vu juste, mais qu'il aurait préféré un autre résultat, ça se voit mais je ne sais pas pourquoi…

- Pourquoi as-tu l'air aussi triste ? Je sais que tu aimes les Érudits, mais tu m'as toujours dis que tu ne pensais pas être fait pour cette vie de recherche.

- Oh, la vie chez les Érudits ne me manquera pas tant que ça. Je suis même plutôt content de les quitter tu as raison. Mais c'est autre chose qui me dérange.

- Quoi ?

Je remarque que depuis tout à l'heure on ne s'est pas quitté du regard. J'ai relevé la tête et je suis désormais face à lui, sur ses jambes, c'est une position que nous avons depuis qu'on est tout petits, et encore une fois, je me rend compte qu'elle est terriblement étrange pour des amis. Je baisse les yeux, un peu gênée de penser qu'Éric pourrait être autre chose qu'on ami. On a deux ans d'écart, comme je me le répète depuis toujours, il me considère comme sa petite sœur et rien de plus…

Soudain, je sens une main qui se pose délicatement sur ma joue et qui m'oblige à relever la tête, mon regard croise celui de mon meilleur ami et je comprend en sentant mon cœur tambouriner de plus en plus fort dans ma poitrine que ça fait bien longtemps que je ne le considère plus seulement comme un meilleur ami. Mais c'est seulement maintenant, alors qu'il va partir, et que je ne le reverrais sans doute plus jamais que je m'ne rend compte… Tellement typique.

- Je n'ai pas envie de partir, parce qu'il me serait trop dur que quitter les gens que j'aime. Joy. Mes parents vont être déçus, ton frère va me manquer et puis lui non plus ne pourra pas comprendre…

- Je baisse de nouveau la tête : bien-sûr que tout ces gens vont lui manquer, c'est pour ça qu'il est triste, et moi je suis triste qu'il me quitte.

- Mais ce n'est pas de les quitter eux qui me fait le plus de mal…

Je relève la tête, les yeux brillants sans aucun doute, des larmes que je contiens. Ils doivent être plein d'un espoir vint que je tente de comprimer depuis quelques secondes. J'attends qu'il finisse sa phrase, mais elle ne viendra jamais. Je vois ses yeux faire un aller retour de mes lèvres à mon regard. Une larme s'échappe furtivement de mes yeux et il l'essuie doucement, puis sans prévenir, je le vois se pencher rapidement vers moi et sans que j'aie eu le temps de penser, ou d'imaginer ce qui allait suivre, ses lèvres sont posées sur les miennes. Je suis surprise, tellement que je ne réagis pas sur le coup et quand il s'éloigne, je suis toujours pétrifiée. Il commence à vouloir se lever de mon lit… Il va sortir de ma chambre et me quitter… Après ça ? Avant que j'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, la porte de ma chambre est refermée et je suis seule. Je pose mes doigts sur mes lèvres au souvenir des siennes et un sourire niais prend place sur mon visage. Je me relève rapidement et lisse mes vêtements, je me recoiffe, essuie les traces des émotions qui m'ont traversées et sort de ma chambre pour rejoindre tout le monde.

Le repas en lui-même a été profondément ennuyeux, c'est toujours comme ça avec nos parents, ils parlent de boulot, des Érudits, des problèmes que posent les Altruistes, puis des Érudits, et encore et toujours d'eux-mêmes… Mon frère est totalement intégré à cette conversation, mais comme d'habitude, Éric et moi nous lançons des regards de connivence, bien que cette fois, ils soient teintés de gêne. Au moment du dessert, je sens quelque chose qui me frôle la cheville, je sursaute et tout le monde me regarde, pendant ce temps, Éric éclate d'un rire silencieux qui le rend discret aux yeux de tout le monde, mais encore une fois ma mère, nous regarde en alternance et sourit, mais son sourire est moqueur… Saurait-elle quelque chose ?

- À demain pour la cérémonie Marie, James.

- À demain John, à demain Jane ! Et dors bien Éric, il faut toujours être en forme pour le jour du choix.

- Merci Madame Mattews.

Ma mère vient clairement de faire une allusion au lendemain et j'ai sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine, elle est très intelligente, peut-être sait-elle qu'Éric va faire défection demain… Pendant que je scrute son visage, impassible, elle sourit toujours, mon frère dit au revoir à son meilleur ami, puis rentre se coucher, il doit réviser un peu avant la cérémonie, pour je ne sais quelle raison. Les parents d'Éric sont partis devant, leur fils les suit à quelques mètres en arrière, il marche lentement et seule ma mère est encore présente. Je m'apprête à rentrer à la maison quand elle murmure comme pour elle-même…

- Et si je ne fermais pas la porte directement ce soir… Je vais lire au salon pendant encore quelques temps, je fermerais avant d'aller me coucher…

Je ne répond pas mais elle me regarde en souriant puis me fait un clin d'œil… Ma mère m'a fait un clin d'œil… Wouah. En tous cas il ne me faut pas longtemps pour comprendre son message et après lui avoir sourit à mon tour je cours silencieusement après Éric qui a encore mis plus de distance entre lui et ses parents.

- Éric ! Éric !

Ce dernier se retourne et quand il me voit hausse un sourcil, prenant un air indifférent, mais je peux voir à sa posture, poings enfoncés dans les poches, air impassible et moue faussement ennuyée qu'il est clairement mal à l'aise. Arrivée à côté de lui je lui souris et sans prendre la peine de le prévenir je me jette sur lui et le fait tomber au sol assez violement et sans attendre qu'il réagisse je l'embrasse à mon tour, mais plus longtemps et plus profondément. Au bout de quelques secondes, je me détache de lui, me relève et m'époussette et lui, est toujours au sol, choqué. Je le regard un instant en souriant pendant qu'il fini par se relever. Il n'a toujours pas parlé mais ce n'est pas grave car je sais quoi dire.

- Tu vois que finalement je suis capable de te surprendre.

Après un dernier sourire, je m'en vais en sautillant sous le regard du garçon dont je suis amoureuse, mais que je ne reverrais pas avant un moment…

Fin du premier chapitre :).

Qu'en avez vous pensé ? (oui oui ça m'intéresse vraiment ;P)

A bientôt pour la suite :D

HibouPostale