Hey la populace ! Je suis de retour pour un One Shot en deux parties Moxhan (Jon Moxley/Sami Callihan)

J'ai toujours eut dans l'idée que ces deux là, s'ils étaient en couple, il y aura toujours une atmosphère remplie de violence et d'agressivité, pour parer aux rares moments d'affection qu'ils pouvaient avoir. J'ai pas l'impression que j'ai correctement retranscrit cette violence entre les deux, je suis un peu déçue. M'enfin, vous êtes les seuls juges, dites-moi ce que vous en pensez dans les reviews, ça m'intéresse !

Moins de blabla, plus d'action, voici : Rise, Fall ! Enjoy :D


Je me réveille en sursaut.

Un long sifflement sourd parcourt ma maison, mon salon, jurant tout les dieux et démons de cette planète en traînant les débris de verres qui formaient précédemment une de mes fenêtres. Ni une, ni deux, je n'enfile qu'un jean pour me rendre acceptable et me précipite vers les escaliers pour savoir, par tout les enfers, ce qu'il se passe dans ma foutue maison. En voyant l'intrus tenter de se relever misérablement dans les éclats de verre, je me rend compte que je n'aurais besoin d'aucune arme pour lui faire foutre le camp. Le mec est complètement bourré, ou défoncé. Il ne tient pas sur ses pieds et ne fait que croupir dans la mare de sang et de bile qui s'éparpille autour de lui. Il s'est gravement blessé en passant par la fenêtre. Je dévale les escaliers et saisit une bonne poignée de ses cheveux sales et le balance contre le mur le plus proche, le plaquant dessus en le maintenant d'un bras contre sa gorge. Il est tellement absent que ses yeux dilatés, originalement bleus, cherchent partout autour de lui pour savoir qui peu bien le soutenir comme ça. Ils finissent finalement par me trouver, et se ferment automatiquement, lui prêtant une allure mal à l'aise.

- Qu'est-ce que tu branles chez moi, connard? T'es qui pour t'inviter chez les gens à trois heures du matin? Est-ce que tu as au moins une foutue idée d'où tu es?

Cet enculé ne lâche que deux mots, allant au plus simple, m'ayant déjà reconnu avant que je ne puisse faire quelque chose.

- Moxley... Défoncé...

Jon Moxley. Le petit nouveau de la CZW. Ça ne m'aurait pas étonné de lui. Il doit avoir l'habitude de se mettre dans des états misérables dés que l'occasion se présente. Le responsable se dénonce de lui-même, trônant de façon obscène pour les non-toxicomanes sous sa narine. Il s'est prit un bon rail de cocaïne des familles. Il avait sûrement dut trouver l'idée charmante de se balader à moitié à poil dans les rues de Bellefontaine en pleine nuit noire et de s'introduire chez moi par effraction. Encore un autre junkie qui ne sait pas quoi faire de ses dix doigts et qui se tourne vers le catch Hardcore pour éviter d'avoir des emmerdes avec les flics. Merveilleux, juste merveilleux... Je consens à le relâcher, prenant pitié de lui, et il s'effondre d'un coup, ne devant son salut qu'au mur qui lui permet de s'asseoir par terre sans trop rajouter de dégâts à sa collection de coupures infectées par la bile et d'hématomes. Je lui redresse le visage avec mon genou pour qu'il me regarde dans les yeux, et pour une fois, il soutient mon regard avec une pointe d'amertume dans le sien.

- Tu sais au moins chez qui tu es? Et pourquoi chez moi que chez les autres, tu peux me le dire ça?!

- Je sais qui tu es Callihan, ferme ta gueule... Je voulais me rappeller ce que c'est de vivre dans un trou à rat, et faut croire qu'entre ce trou paumé et ta face de nuisible, c'est une grande histoire d'amour.

Il me crache dessus.

Aucun moyen pour lui d'éviter un coup de genou qui le fait valser contre le mur, le percutant de plein fouet, laissant une légère marque ensanglantée. Il était déjà blessé à la tête avant de venir. Ses cheveux sont poisseux de sang. Il est bourré. Cet enfoiré est bourré et drogué. Il pourra ressortir vivant de cette foutue piaule s'il a de la chance. T'es tombé sur le mauvais mec à emmerder Moxley, t'es vraiment mal tombé...

- Moi, un nuisible? Un nuisible? Tu t'es vu Moxley? T'es une putain de loque, un merdeux de junkie qui veut jouer les durs en prétendant qu'ils peuvent survivre au Hardcore. T'es rien sans drogue, et c'est moi le nuisible? Qui veut d'une raclure de chiotte comme toi, hein? A part les dealers et les putes bon marché. Tu serais en train de supplier ta mère de t'achever sans dope !

Un coup. Il lui suffit d'un coup pour me faire mordre la poussière de verre, avant de me grimper dessus pour me frapper dans les tempes, ne se contenant à aucun moment. Il empoigne mes cheveux pour me fracasser la tête contre le sol plus facilement, mais je l'en empêche d'un coup de boule dans les dents. Il titube. Un plaquage et le revoilà en train de gesticuler pour s'échapper, incapable de se redresser et de reculer comme une personne normale le ferait. Pitoyable. Je me relève et lui donne un coup de pied bien senti dans le ventre, le pliant en deux. Le faisant recracher ses poumons et prendre mon pied comme appuis dans une vaine tentative de se comporter comme un homme. Ah ça, il y a du monde pour se battre contre le monde entier, mais personne pour faire face aux conséquences. Et il veut qu'on le prenne au sérieux? Ce garçon est plus une blague ratée de l'Humanité qu'un vrai mec. Il est tout sauf quelqu'un qu'on doit prendre au sérieux. Lassé de le voir ramper à plat ventre, je le retiens par les cheveux et le fait se redresser en arrière, arquant son dos un peu plus à chaque fois. Mon genou accentue la pression sur ses vertèbres, et pour la première fois de la ''soirée'', je l'entend miauler de douleur. C'est qu'il va me faire rire en plus. Ça veut être catcheur ça? Il sera un joli raté dans quelques années.

- Non merde Moxley... Ne me dit pas que tu fais le tapin toi aussi... Comment tu veux prétendre à catcher si tu n'as pas d'amour propre, lui demandais-je, rhétorique, sachant quelle genre de réaction j'obtiendrai d'un camé. On ne veut pas d'usine à emmerdes dans l'industrie, on veut des mecs qui portent leurs couilles et qui ne rentrent pas la queue entre les jambes comme des chiens. T'avais l'air de bien te débrouiller au tapin, retournes-y. T'as rien à foutre ici.

Coup de coude dans la cage thoracique. S'il a bien une qualité, c'est la persévérance... Têtu ce con...

- Je ne...

Il se redresse, virant sans ménagement mon genou de son dos, m'assassinant d'un regard haineux.

- Suis pas...

Il serre sa main autour de mon cou, tremblant alors qu'il resserre sa prise sur ma gorge, ne flanchant pas d'un millimètre lorsqu'il commençait à m'étrangler pour de bon.

- Une pute, Callihan. Tu ne sais strictement rien de moi.

Il me repousse du bout des doigts, comme dégoûté, préférant se lever pour de bon pour inspecter sa blessure derrière la tête. Il retire une écharde de verre sans tiquer, ramenant toute la faute sur moi, moi ''pauvre enculé avec ses fenêtres de pisseuse.'' Il peut parler, il a la voix d'un pré-pubère en pleine mue. Paye ta crédibilité tocard.

C'est comme ça qu'on s'est rencontré la première fois.

Moxley était totalement défoncé, incapable de raisonner et de faire des choix cohérents. J'apprendrai plus tard qu'il avait une entière inclinaison à la violence lorsqu'il était saoul ou défoncé. Une provocation et le fragile équilibre qui encadrait le monde normal se brisait pour faire place à une spirale de haine et de sang. Moxley, c'est ça. La haine au corps et l'envie de tuer le monde entier. Je ne doute pas du fait qu'il ait voulu me tuer à plusieurs reprises pendant que l'on commençait à se connaître et à accepter l'autre comme il est. Tout n'est que rage, destruction et chaos avec lui. S'il était le Dieu qu'il détestait tant, il aurait facilement prit une allumette et un bidon d'essence cosmiques pour foutre le feu à la planète. Juste pour voir le monde cramer de sa main. Il l'aurait reconstruite et l'aurait fait brûler encore, et encore, et encore, jusqu'à être à court d'essence. Les choses n'ont pas changé entre nous. Elles n'ont jamais changé. Peu importe que l'on soit de plus en plus proches lui et moi, il fallait que l'on se foute sur la gueule. En public, en pure déchaînement de violence gratuite parce qu'il ne supporte rien ni personne, surtout pas mes propres critiques envers lui. En privée, de façon plus intime, parce qu'il est pas foutu de parler de lui-même. Ah ça, on en a rendus, des lits trempés de sang dans les hôtels miteux en tournées.

Pratiquement tout les soirs.

C'est comme ça qu'on fonctionnait, tout simplement. Il n'y a jamais eut d'abus entre lui et moi. S'il devait avoir des effusions de sang, c'était parce qu'il me le demandait. Parce qu'il voulait ce qui ferait vomir de dégoût le commun des mortels. On s'était toujours traité sans délicatesses, sans manières, sans câlins et toute cette guimauve dégoulinante d'arc-en-ciel. Des coups, des insultes, des envoyées bouler, on en a essuyés lui et moi. La douceur ne faisait pas parti de notre vocabulaire. Il y avait de l'affection. C'était indéniable. Mais elle était brute, sèche, ''virile'' comme diraient certains. Il m'a prit dans ses bras, m'a ébouriffé les cheveux, m'a embrassé la tempe plus que quiconque. Il a pleuré dans les miens, a ri quand je lui passait des savons et m'a toujours répondu à mes rares démonstrations d'affection, toujours sous-couverte d'une insulte bien cinglante. Mais jamais d'abus. Il ne m'a jamais battu, ne m'a jamais humilié, et si quelqu'un le faisait devant lui, ou apprenait que l'on s'était prit à moi... Il devenait tout simplement ingérable quand il devait me protéger. Un vrai lion prêt à égorger le premier qui lève la main sur moi en dehors d'un ring. Il ne m'a jamais montré de manque de respect. A toujours tenu à ce que l'on m'en montre, à ce que l'on se tienne droit face à moi en sa présence. Et si un seul être osé ne pas le faire, qu'il soit là ou pas, il lui en faisait baver sur le ring, quoi qu'il advienne. Il savait que je me sentais protégé avec lui comme il savait que j'étais prêt à tout pour lui. Il n'a jamais eut à craindre un débordement avec moi.

Il y avait de la violence, parce que c'était tout simplement ce qu'on était. Deux mecs avec la haine au corps. On était passé par tout ensemble : la haine, la tristesse, la joie, le désir, l'affection, les pétages de plombs. L'amour? Ouais, probablement...

On a commencé comme ça, comme deux connards qui étaient prêts à en découdre, déjà. Au tout début, je ne le respectais pas, et lui non plus. Il a fallu qu'on le gagne, chacun de notre côté, à coup de sang, de sueur et de larmes sur le ring. Là, l'estime est arrivée, puis le respect. Quand on s'est rendu compte tout les deux que l'autre avait le catch Hardcore dans le sang, ça a changé la donne. On a permis à l'autre d'en savoir plus sur nous, et c'est passé ce qu'il s'est passé.

Quand je le regarde maintenant, en pensant à tout ce qu'il a vécu tout seul ou avec moi, je ne peux m'empêcher d'être fier de voir qu'il tient sur ses jambes alors qu'il ne le pouvait quand il a croisé ma route. Grâce à moi ou a des événements liés, ça, je m'en fous. Je suis juste content de pouvoir le regarder avec fierté et de sentir son regard fier sur moi. Il ne fait plus que survivre, maintenant, il vit. Et c'est le plus important. Tant que je peux rester et voir ce qu'il se passe, tant qu'il me laisse une place avec lui, le reste n'importe pas. Jon Moxley n'est plus mon amant, mon ennemi ou une autre connerie du genre. Il est un ami. Cher, casse-couille mais très cher. Maintenant, on est plus que deux amis, deux frères avec énormément de vécu qui n'ont plus rien à se prouver. On s'est tout prouvé. Parfois au prix d'un sacrifice ou deux. La normalité, l'amitié comme les autres l'imaginaient, on y a mit une grande croix dessus. On a rien fait de normal. On a pas eut de relation normale. C'est peut-être pour ça qu'on est aussi proches. Parce qu'on connaît tout de l'autre. C'est sûr et certain : si on avait pas eut autant de vécu ensemble, on ne serait pas arrivés où nous sommes aujourd'hui. C'est comme ça qu'on a commencé, nous, Jon Moxley et Sami Callihan. Dans cette violence qui nous quittera jamais et qui nous est si chère. Et c'est pas prêt de s'arrêter.