Disclaimer : Je n'ai toujours pas la nationalité anglaise, et mon compte en banque est malheureusement toujours aussi peu rempli. Soyons réalistes, je ne peux pas être JKR. Même si j'emprunte ses personnages.
Série de drabbles réalisés à le demande de Jes Cullen-Malfoy, qui m'a poussée sur la voie du yaoi en me demandant un « un Draco sauce Harry, avec un Arky à la vinaigrette ». Et Arkandias est tiré d'un des joueurs de Mana Wyrd (plus d'infos à la fin de mon profil)
Note : Disons qu'ils ont tous refait une 8eme année après la mort de Voldemort. Et on enlève tout l'épilogue cucu-la-praline (même si j'adore Scorpius et Albus).
Note 2 : Ceci est une fiction YAOI. Donc si vous n'aimez pas l'idée que deux hommes puissent avoir une relation, je ne vous retiens pas.
PROBLEMES
Drago Malefoy errait dans les couloirs de Poudlard, profitant de son statut de préfet pour rester hors des cachots après le couvre-feu. Il lui était difficile d'être seul, surtout après la Dernière Bataille, pendant laquelle tant de gens, de l'Ordre comme des Mangemorts, étaient morts. Devant la fronde anti-serpentard générale, ceux de sa maison faisaient bloc, et sortir seul était un acte proche du suicide.
Mais il y avait des limites à tout : Malefoy avait été élevé à gouverner, et non pour se fondre dans la masse. Et bien qu'il appréciât ses amis, il goûtait encore mieux le silence de ses errances nocturnes.
Ses jours partagés entre les cours et ses promenades noctambules, tout allait alors pour le mieux. Et tout irait encore pour le mieux s'il n'y avait pas eu Potter. Potter et ses yeux verts qui semblaient lui demander s'il allait bien chaque fois qu'ils se croisaient, Potter qui lui avait sauvé deux fois la vie en mai dernier, Potter que sa propre mère avait sauvé. Potter décidément trop séduisant pour lui.
Dans le couloir silencieux, Drago Malefoy jura. Saletés d'yeux verts.
Après des semaines de câlineries et d'embrassades passionnées, Ginny Weasley et Harry Potter ne se touchaient plus. Ils ne se disputaient pas, non, ils se contentaient de discussions amicales et d'embrassades s'approchant du fraternel.
Quand Hermione avait voulu savoir, Ginny lui avait répondu en souriant qu'elle ne serait jamais Mrs Potter et qu'elle saurait le pourquoi du comment en temps utile.
Lorsque Ron s'en inquiéta auprès de son ami, il n'obtient qu'un sourire d'Harry, et la promesse qu'il comprendrait bientôt – et aussi celle qu'ils seraient désormais deux à veiller aux intérêts de Ginny auprès des garçons.
Finalement, Hermione décida de laisser le temps faire, et elle obtient de Ron la même chose – et Harry ne put que se réjouir de voir ses amis ensemble, ainsi il aurait plus facilement le champ libre. Et c'est d'ailleurs lors d'une soirée où ses deux meilleurs amis se regardaient dans les yeux sans s'apercevoir que le monde continuait de tourner qu'il décida de mettre son plan en action.
Sortant de la tour des Gryffondor, il marcha tranquillement vers un couloir de l'aile est, sa cape d'invisibilité coincée approximativement dans la poche arrière de son jean magiquement agrandie, la carte du Maraudeurs sous ses yeux. Et il était assez près lorsqu'il l'entendit. Saletés d'yeux verts. Il sourit.
Entendant des bruits de pas derrière lui, Drago Malefoy se retourna en tendant de conserver une attitude hautaine. Histoire de faire comprendre à celui qui contournait le couvre-feu que ça allait barder pour lui. Quand il reconnut Potter. En habits moldus. Devant lui. Merlin !
Se reprenant avant de laisser ses yeux s'échapper trop bas – les pantalons devraient être interdit pour la conservation de la santé mentale ! - ou ses lèvres se tordre dans une moue que Pansy trouvait adorable et qui lui jugeait simplement trop révélatrice.
- Potter, en dehors des couloirs, en pleine nuit ? Tu cherches les ennuis ?
Maîtrise de sa voix parfaite. Juste assez d'ennui, et pas de trace d'admiration – pas qu'il en ressentit bien sûr.
- A moins que tu sois un ennui, Malefoy, non. En réalité, c'est toi que je cherches.
Potter excellait lui aussi à camoufler ses émotions. Son ton était juste un peu moqueur, son attitude décontractée. Mais rien dans son comportement n'indiquait à Drago ce que son condisciple lui voulait vraiment.
- Un problème que tu ne peux régler seul, Potter ? Ce serait une rareté.
Harry se fendit d'un sourire, seule marque indiquant que la réplique du Serpentard l'avait touché. Le manque de hargne ou de réel mépris l'informait que le préfet ne souhaitait pas se disputer.
- Disons que j'ai découvert quelque chose et que...
- Découvert que Weasley tenait plus à ton compte en banque qu'à toi ? le coupa Malefoy de son habituelle voix doucereuse – bien qu'il manque les classiques accents d'animosité.
- La nouvelle de ma rupture avec Ginny est venue jusque dans les cachots de Serpentard ? Intéressant. Pour info, Ginny n'est pas attachée à mon compte en banque, c'est une fausse idée trop répandue. Non, c'est pour autre chose que j'ai besoin de toi.
Malefoy sembla surpris, fronçant élégamment des sourcils. Il n'y croyait pas, cela se lisait sur toutes les fibres de son corps. Harry le voyait clairement se demander comme lui pourrait avoir besoin de Malefoy.
Il sourit de nouveau. Le problème était qu'il était allé plus loin que son plan de base. Et qu'il n'avait absolument pas prévu que Malefoy s'aperçoive de sa présence.
- J'ai énormément réfléchi ces derniers mois. Vous, les Malefoy, avez pas mal bouleversé ma vie en mai. Je t'ai sauvé deux fois, ta mère m'a ensuite protégée pour s'assurer que tu allais bien...
- Tu verses dans le sentimentalisme Potter ?
Ça lui avait échappé. Drago Malefoy n'était absolument pas patient, et il n'appréciait pas que son camarade tourne autour du pot. Il avait espéré qu'ainsi, le Gryffondor sans peur et sans reproche se décide enfin à lui dire ce qu'il y avait.
- Alors tu n'as pas compris Malefoy ?
Cette voix était tout sauf celle de Potter. Et s'il se souvenait bien, elle appartenait à l'un des préfets de Serdaigle, un septième année nommé Arkandias – un petit salopard selon ses idées, mais lui et Potter s'entendaient bien selon les rumeurs.
D'ailleurs, Potter lui-même fut surpris de l'arrivée de leur condisciple. Même s'il salua Arkandias d'un léger signe amical, il n'en suivait pas moins des yeux le nouvel arrivant, comme s'il cherchait à le faire taire.
- Tu n'as pas compris, mon cher Malefoy, que Potter n'est plus attiré par les filles ? Et que tu le troubles, Merlin sait pourquoi, depuis que tu as essayé de le tuer ?
Devant l'incompréhension de Drago et sans jeter un coup d'œil à Potter, Arkandias s'approcha de son collègue de Serpentard.
- Tu n'as pas compris que toi, tu regardais tellement souvent de son côté que tout le monde se demande ce que tu penses vraiment de Harry Potter ?
Harry se retenait de tuer le préfet de Serdaigle – ou en tout cas de le faire souffrir un maximum. Arkandias était un ami de Luna, et par association, de Ginny, et lui-même l'appréciait beaucoup. Avant cette nuit. Il aurait dû écouter Neville et partir se coucher.
Soupirant, il se concentra sur le visage incrédule de Malefoy, qui semblait réfléchir à tous les fameux regards qu'il avait pu laisser échapper. Arkandias était vraiment trop observateur et trop vif à mettre ses constatations en lien. Foutu Serdaigle !
- Je ne vois pas ce que tu veux dire, lui répondit Malefoy avec une mauvaise foi évidente.
- Ouvre les yeux avant de le laisser t'échapper. Et toi Potter, continua Arkandias en se tournant vers le Gryffondor, estime-toi heureux que je sois intervenu. Sinon, tu en serais toujours au point mort.
Le Serdaigle partit sans un regard en arrière, un air de satisfaction ancré sur le visage. Il laissait les deux anciens ennemis se jauger, essayant de comprendre ce que le septième année avait bien pu sous-entendre sur l'autre.
Sans qu'ils ne s'en aperçoivent, une légère poudre dorée apparut auprès d'eux, s'échappant d'une petite poche en velours noir. Cette poudre en apparence inoffensive monta progressivement et ils l'inspirèrent à de nombreuses reprises sans s'en rendre compte.
Ils étaient désormais face à face, plus proches l'un de l'autre qu'ils ne l'avaient jamais été – même quand Harry avait repoussé Drago lorsqu'ils étaient en première année. Ils inspiraient profondément, n'osant croire aux points soulevés lors de leur discussion et qui les menaient vers une seule solution – seraient-ils réellement attirés par l'autre ? Et ce sentiment était-il tout simplement réciproque ?
Une dernière inspiration poussa leurs lèvres à se rencontrer, doucement, presque comme un essai. Puis leurs mains se placèrent sur l'autre corps, le caressant doucement. Ils prenaient leurs marques, s'inventaient des repères. Plus tard, ils apprendraient à se connaître.
Souriant, Arkandias ramassa la poche de velours. Quelle idée avait eu George Weasley de créer une poudre d'inhibition capable de faire aller au-delà de ces actions qu'on restreignaient stupidement.
Il s'éloigna ensuite des deux élèves toujours enlacés, pressé de faire son rapport à Ginny et Luna, qui lui avaient demandé d'intervenir dans cette situation qui s'enlisait. Il faudrait qu'il pense à les remercier de l'étrange spectacle qu'il avait ainsi découvert.
