Coucou tout le monde !
Après les Inuzuka et les Yamanaka, j'étais trop tenté d'écrire sur les Hyûga... Ne me jugez pas, je sais que je suis faible.
Dans tous les cas, dites-moi ce que vous en pensez...please ? Pretty please ? Les reviews poussent les gens à écrire, ç'a été scientifiquement prouvé...je ne mens pas...
Disclaimer : Sérieusement ? Personne au monde ne pourrait pendant un instant croire que Naruto m'appartient.
光
I
A cheval donné on ne regarde pas la bouche, c'est ce que j'ai toujours pensé.
Au départ, j'étais reconnaissante de la chance qui m'avait été donné. Ce n'était pas tous les jours que Dieu nous offrait une seconde chance à la vie, n'est-ce pas ? J'étais reconnaissante. Non, sérieusement, je l'étais… Du moins, jusqu'à ce que je réalise ou j'avais été réincarnée.
Les premiers mois de ma nouvelle vie étaient confus. J'étais perdue, pratiquement aveugle et sans aucun control sur mes fonctions motrices. Plus tard, quand mes yeux furent suffisamment développés, et que mes oreilles réussirent à déchiffrer ma nouvelle langue maternelle, cette gratitude fut mise à l'épreuve.
Deux ans plus tard, je n'étais toujours pas certaine de savoir si cette réincarnation était un cadeau ou une punition.
Les membres de mon clan m'appelaient « La Hyûga défectueuse », et mon père n'était pas une exception. Malgré mon intelligence développée et le fait que j'avais appris à marcher et parler avant ma sœur jumelle, je restais une éternelle déception aux yeux de mon père…et jusqu'à un certain point, aux yeux de ma mère également. Elle m'aimait, je le savais. Mais pas suffisamment.
Dans ma première vie, j'avais eu la meilleure mère qu'on puisse rêver d'avoir. Elle m'avait aimé inconditionnellement et avec tellement d'amour que ce nouvel environnement hostile m'était complètement étranger.
Ce n'était pas de découvrir que j'avais été réincarnée dans l'univers de Naruto qui me choquait le plus.
C'était de savoir qu'une famille pareille puisse exister.
Une famille ou, parce que je ne possédais pas le byakugan, j'étais jugée inutile et vouée à l'échec. Une ratée.
Je me rappelais avoir beaucoup aimé Hinata dans ma première vie. Je l'avais trouvé à la fois forte à sa manière et adorable…Je n'étais plus du même avis.
Hinata était ma sœur jumelle et l'héritière du clan. Mais tout ce que je voyais, moi, c'était quelqu'un de faible qui ne me souriait que quand elle était certaine que personne n'était là pour le voir. J'étais…déçue, plus qu'autre chose.
J'avais toujours rêvé d'avoir une sœur. Voilà qu'on m'offrait une jumelle, et cette jumelle prétendait que je n'existais pas la moitié du temps. Je ne savais pas quoi faire pour occuper mes journées si ce n'était lire et je me sentais tellement seule…
Je n'avais jamais réalisé à quel point la solitude pouvait peser.
Je ne faisais pas partie de la branche principale du clan comme mes parents et ma sœur. Mais parce que je n'avais pas de byakugan, je ne faisais pas partie de la branche secondaire non plus. J'étais littéralement le mouton noir de la famille. Et j'aimerais pouvoir dire que ça ne me faisait rien, que je n'avais pas besoin d'eux, et que je ne souffrais pas…Mais c'était faux.
-Hikari-chan, tu veux bien aider ta sœur à finir ses exercices, je dois aller rejoindre ton père.
Okaa-san était une femme d'une grande beauté et la personne dont j'étais la plus proche dans cette nouvelle vie encore surréelle.
-Hai, Okaa-san, répondis-je doucement.
Mais elle ne remplacerait jamais ma mère. Mama avait été la femme la plus forte que j'ai jamais rencontrée. Autrefois femme au foyer, à la mort de mon père, elle avait repris le travail et nous avait élevé mon frère et moi à elle seule sans jamais flancher, sans jamais se plaindre et toujours avec le sourire jusqu'à la toute fin. Elle m'avait tout appris, m'avait aimé comme jamais et m'avait soutenu dans tout ce que j'avais voulu entreprendre. Elle avait été mon model et ma meilleure amie et je l'aimais plus que tout.
Okaa-san ne lui arriverait jamais à la cheville. Elle était peut-être belle et une très bonne kunoichi, Haruhi Hyûga restait une femme docile qui ne disait rien quand Otou-san m'insultait avec des mots à peine voilés et s'inclinait devant toutes les demandes des anciens du clan (et sachant que les anciens du clan haïssait jusqu'à mon existence, je n'étais pas vraiment fane d'eux).
Hinata lui ressemblait comme deux gouttes d'eau.
-Tu as besoin d'aide, Hinata ?
-Hai, Onee-sama. Je ne connais pas encore tous mes katakanas, avoua-t-elle en rougissant.
Ma sœur m'appelait toujours Onee-sama. J'aurais trouvé ça mignon, si elle n'utilisait pas ce titre uniquement quand nous étions seules.
Okaa-san avait commencé à nous apprendre à lire il y a quelques mois seulement. Il y avait 46 hiraganas à apprendre, 46 katakanas et plus de 3000 kanijs.
De mon côté, j'avais difficilement finit d'apprendre presque tous mes kanjis et m'entraînais à la calligraphie. Dans ma première vie, je rêvais de devenir écrivaine. Ce rêve avait transcendé les mondes et m'avait suivi jusqu'à Konoha. Je rêvais toujours de devenir écrivaine…en plus de la carrière de tueuse à gages que mes parents m'encourageait à suivre.
Hinata était une petite fille intelligente. Je savais que dans mon ancien monde, elle aurait été considérée comme très avancée pour son âge.
Mais dans un monde de shinobis qui produisait des prodiges à tout va, Hinata n'était que très moyenne intellectuellement parlant. Et quand on la comparait à sa ratée de sœur qui faisait mieux qu'elle…et bien, disons que je pouvais voir d'où venait son manque de confiance en elle dans l'anime. Le clan Hyûga était exigeant et demandait mieux que le meilleur de soi-même. Le meilleur de soi-même n'était jamais suffisant pour le clan.
-Ou est-ce que tu bloques ? Demandais-je à ma sœur doucement.
Dans mon ancienne vie, je parlais constamment. Mon frère disait que j'étais une vraie pie, qui serait incapable de se taire même si ma vie en dépendait. Dans ce nouveau monde, je ne parlais que lorsque j'avais quelque chose à dire et encore…le plus souvent, je ne parlais que pour répondre à une question ou à une demande…Je ne parlais pas beaucoup en réalité parce que je n'avais personne avec qui parler la plupart du temps. Ma mère m'apprenait à lire et à écrire mais passait plus de temps avec Hinata ou à s'occuper du clan. Je n'étais pas suffisamment importante pour elle. Mon père, lui, était décidé à ignorer mon existence, quant à ma sœur…et bien Hinata était toujours collé à ma mère, ou en train d'essayer de faire plaisir à mon père. Et être avec moi n'était certainement pas le bon moyen de lui faire plaisir.
-Ici, cette lettre se lit « Tsu » à ne pas confondre avec la lettre « Chi » même si elles se ressemblent. Ces deux lettres sont trompeuses, et ici, ce mot a une signification différente dans différents contextes…
Je passais une demi-heure à aider ma sœur à mieux comprendre les katakana avant que nous nous séparions pour l'après-midi. Hinata fut emmené par Kô (sa nanny/garde du corps) pour faire sa sieste obligatoire tandis que j'étais abandonné pour faire comme bon me semblait. En générale, je passais toutes les après-midi, cloîtrée dans un coin isolé de la bibliothèque.
Une fois, j'avais essayé de sortir explorer le clan. J'avais finis par me faire insulter et moquer par mes cousins et cousines jusqu'à ce que les larmes me soient montés aux yeux. Je n'étais plus jamais sortit.
Ce jour-là, je décidais d'aller dans ma chambre pour entraîner mon contrôle sur mon chakra.
Ce n'était pas aussi compliqué que je l'avais d'abord craint. La bibliothèque du clan offrait des instructions claires et concises. Peut-être était-ce dû à mon clan réputé pour avoir un excellent control de chakra (je devais bien avoir hérité du clan quelque chose, non ? Je n'avais peut-être pas le dojutsu, mais j'avais au moins le contrôle), dans tous les cas j'arrivais à faire coller des fleurs séchés sur pratiquement toutes les parties de mon corps et m'entrainait dorénavant à faire tenir en équilibre un senbon sur mon index.
Personne ne se pressait pour m'entrainer. Je devais bien apprendre à me débrouiller.
Ma chambre était beaucoup plus petite que celle de ma sœur, mais je m'y plaisais et c'était mon havre de paix à moi. Les murs étaient peints en bleu clair, quant au meubles, je possédais une simple armoire, une bibliothèque encore trop vide à mon goût et un miroir. Mon futon était collé contre une fenêtre coulissante pour que je puisse admirer les étoiles durant la nuit. Je n'avais pas peur que l'on me voit à travers la fenêtre. Dans le clan Hyûga, on apprenait vite fait qu'il n'y avait pas de place pour une vie privée. Avec le byakugan capable de voir à travers, les murs, les vêtements, la peau et les organes…Très franchement, je préférais ne pas y penser. La seule chose qui m'agaçait dans ma chambre, c'était le miroir…Ou plutôt mon reflet.
Dans ma première vie, j'avais été laide. J'avais été sincèrement laide, ce n'était pas de la fausse modestie mal placée. Ma peau brunâtre avait un problème d'acné, j'avais eu des cheveux noirs gras, des sourcils épais, des dents de lapins et avait été aussi maigre qu'un cure-dent.
En tant que Hikari Hyûga, j'étais une beauté.
Ma peau était pale et mes cheveux bleutés étaient soyeux et entouraient comme un rideau de soie un visage de poupée. Mes joues joufflues étaient constamment roses et mes larges yeux étaient d'un bleu perçant.
Ironiquement, je trouvais que mes yeux étaient ma meilleure caractéristique. Ils étaient d'un bleu électrique. J'avais toujours pensé que les yeux bleus étaient les plus beau. Je le pensais toujours, j'étais juste…frustrée que mes yeux soient à ce point vu de haut.
Combien y avait-il eu de grands shinobis qui ne possédaient pas le byakugan ? Le Nidaime, le Sandaime et le Yondaime (et la future Godaime) n'avaient pas eu besoin d'un kekkei genkai pour être craint et respecté internationalement.
J'avais décidé très tôt que j'allais devenir la meilleure kunoinchi de tout le pays du feu.
C'était un souhait, né par mon envie de montrer de quoi j'étais capable.
Peut-être pas la plus noble des raisons, et j'admettais volontiers qu'une question de fierté n'était pas une raison suffisante pour s'engager dans une telle carrière, mais…au moins, c'était la vérité. Au moins, je ne me mentais pas. J'étais honnête avec moi-même.
Ce n'était pas la volonté de feu qui me poussait à devenir kunoichi, c'était mon orgueil.
光
Laissez-moi vos impressions et vous gagnerez des points en karma.
Bises,
LS.
