La porte se claqua et il resta là, gémissant de douleur. Le pauvre capitaine Hook, elle ne l'avait pas raté, mais c'était bien la Emma qu'il connaissait, celle qui l'avait séduit au début. Ca il pouvait l'avouer, malgré son entêtement à tuer Rumplestinskin, pour venger la mort de la première femme qu'il ait jamais aimé, elle l'avait séduit avec cet air mi-ange mi-démon. Car il faut dire du d'une seconde à l'autre elle était passé de la Emma a plaindre le pauvre chaudronnier oublié par Cora à la Emma qui avait vu clair dans son jeu. Et là il s'agit de celle qui n'avait pas froid aux yeux.

Cependant, il n'abandonnerait pas, l'enjeu est trop grand, et la revoir, pouvoir l'approcher à nouveau ? Quel ravissement ! Comment résister à la femme qu'on aime quand elle est si proche. Même ce baiser raté en valait la peine. Mais il devait surtout lui rappeler qui elle est, non pas pour lui, mais pour le bien de tout storybrooke. De toute la communauté qui y vivait, car une menace plane sur ces personnages de conte. Et il était le seul à pouvoir la ramener.
Il se releva, et alla pour toquer à la porte quand il entendit des pas dans le couloir, il se cacha dans un angle, pour ne pas se faire voir de la police qui débarquait en trombe.

Il suivit alors d'une oreille le dialogue entre les policiers et Emma :

- Vous nous avez appelé pour tentative d'agression, et d'intrusion.

- Oui, un homme grand, brun, aux yeux bleus, avec une main gantée et vêtu de manière.. étrange. Un grand manteau long noir, style ancien, voire... pirate ? Je ne sais pas je ne sais plus...

- Ça suffira, nous le retrouverons ne vous inquiétez pas, si vous le revoyez, appelez nous, ou envoyez nous un message.

- Merci .

Voilà à quoi il allait être rendu. Il allait devoir éviter la police maintenant. Cela compliquait la tache du capitaine, mais pour le bien de storybrook, des charmings, et pour sauver son propre cœur... Il lui ferait recouvrir la mémoire. Coûte que coûte.

Il s'enfuit des que la police fut parti, réfléchissant. Il allait devoir la jouer plus finement.


Un an plus tôt dans la forêt enchantée :

-Nous sommes de retour, soupira snow.

En effet, ils étaient bien tous de retour, certains avec plus d'entrain que d'autres. Snow laissa couler une larme sur sa joue que son mari etouffa en la serrant contre lui pour lui assurer son soutien. Ils avaient perdu leur fille assurément pour une longue période, mais probablement pour toujours. Cette idée ne l'enchantait forcément pas. Charmant était plus solide, même si à l'intérieur cela le rongeait atrocement. Neal lui, tenait Belle dans ses bras. Il était de ces personnes confiantes qu'il finirait pas retrouver Emma, mais surtout il savait que Belle avait besoin de plus de courage et de soutien que lui. Elle avait perdu l'amour de sa vie, et se retrouvait donc sans celui-ci dans le monde où l'amour avait atteint leurs deux cœurs solitaires.
Hook de son côté, restait droit comme un i, mais n'en souffrait pas moins. Il avait perdu l'amour une première fois, cette seconde heureusement n'était pas fatal, et il ferait son possible pour la retrouver et la faire revenir auprès d'eux, pas seulement pour lui, mais pour sa famille, pour Neal aussi. Bien sûr ça le déchirait de devoir abandonner la course vers son cœur, mais que ne ferions-nous pas pour le bien d'un enfant ? Il avait déjà brisé, par amour, la vie familiale de Baelfire... Mais le petit Henry était spéciale. En parlant d'Henry, on pouvait lire dans les yeux de Regina à présent une immense souffrance, mais dans sa longue robe noir d'Evil Queen, elle se posta devant tout le monde :

- Allons au château, il nous faut nous abriter, et reprendre des forces. Beaucoup de choses ont du changer et nous ne sommes pas prêts à les affronter.

- Les ogres rôdent pas loin, oui, il nous faut nous dépêcher, réussit à balbutier après un dernier sanglot notre très cher marie-margarette.

- Alors en route.

Sur ces mots Hook lança la marche d'un pas pressé, murmurant pour lui même que plus vite ils seront arrivés, plus vite ils pourront trouver un moyen de retrouver la sauveuse et la ramener auprès des siens.. et de lui.

Très vite accoururent Aurore et Philippe qui avaient vu leur arrivée, comme s'ils l'attendaient, et les suivirent munis de chariots tirés par des chevaux. En voilà une fine équipe.


La journée avait débuté étrangement. Même si au départ, tout se passait comme d'habitude, Henry l'aidant à ranger un peu et faire quelques tâches, puis pendant qu'ils prenaient le petit déjeuner quelqu'un avait sonné à la porte et avait tenté de l'embrasser ! Que penseriez-vous d'un homme, aussi séduisant soit-il, qui sonne à votre porte avant neuf heures, tente de vous embrasser et vous raconte qu'il est un ami et qu'il veut votre aide pour sauver votre famille ? Famille qui est déjà saine et sauve dans l'appartement.
Cette pensée la turlupinait alors qu'elle était au ès avoir déposé Henry à l'école, elle avait lancé une recherche sur son ordinateur pour tenter de retrouver cet homme mais rien n'y faisait, il était introuvable. Aucun fichier ne semblait parler de cet homme, ce n'est pas faute d'avoir cherché pourtant.

- Et bien tu m'as l'air soucieuse. Quelque chose ne va pas ?

Emma sursauta, c'était Jane, l'une de ses collègues les plus proches. Pas forcément une amie, mais quelqu'un avec qui elle aimait tout de même parler de temps à autres. Mais une voix dans sa tête lui disait de ne pas lui raconter ce qui s'était produit. La raison ? Inconnue..pour l'instant.

- Non tout va bien, je crois que je n'ai juste pas assez dormi. Je vais aller déjeuner, ça me requinquera.

- Comme tu veux, on déjeune ensemble ?

- Je vais juste prendre un en-cas vite fait puis j'ai un client à voir à domicile. Une autre fois.

Puis elle se leva, enfilant sa veste pour sortir.

Dans la rue Hook l'attendait, il était caché dans une rue adjacente à son lieu de travail, attendant qu'elle tourne dans sa direction pour, d'une main l'attirer dans la ruelle. Il n'oublia pas de lui masquer la bouche pour ne pas alerter le policier qui se trouvait non loin.

- Je ne te veux aucun mal je te le promets. Je veux juste que tu m'écoutes.

Quelque chose en elle faisait qu'elle le croyait, son « détecteur de mensonge » comme l'appelait Henry. Elle s'extirpa de ses bras avec vivacité, se retournant pour lui faire face :

- Donnez-moi une raison de ne pas appeler la police.

- Je veux juste parler. Vous parler. C'est important. Vous n'allez pas me croire, j'en suis persuadé, mais votre famille est en danger.

- Ma seule famille est à l'école bien protégée par du personnel compétant donc en effet je ne vous crois pas.

Il tenta un pas d'approche mais elle recula. Il s'arrêta net, sentant une pointe au fond de son cœur. « Ce n'est plus la même, ressaisis-toi. Elle a perdu la mémoire, la Emma de storybrooke n'aurait pas reculé car elle sait qui tu es, mais la Emma face à toi est sur ses garde, mais elle reste Emma. La preuve, elle n'a pas peur, elle te regarde droit dans les yeux.. »

En effet, elle le regardait droit dans les yeux malgré sa voix intérieure qui la poussait à les baisser, mais une force supérieur la maintenait là.

- Je sais que le baiser n'a pas marché, c'était effronté de ma part mais il fallait que j'essaie. Tu es la fille de blanche -neige et du prince charmant. Tu es la sauveuse, celle qui doit ramener la vérité, là où la malédiction a frappé. Tu es allé chercher ton fils à Neverland, avec Evil queen ainsi que ton père, David, et que ta mère Blanche-neige.

Pendant son discours, il ne se rendait pas compte qu'elle avait, une main dans le dos, composé le numéro de la police et leur avait envoyé leur situation afin qu'ils arrivent vite.

- Vous êtes fou, c'est la seule raison qui ferait que vous croyiez tant à ce que vous dîtes. Comment croire ces contes de fait autre qu'en étant cinglé ?! Et vous seriez qui alors hein ? Barbe noir ?

Il se redressa légèrement, il sentait qu'elle ne le croyait pas. Il tentait sa dernière chance, avant de devoir utiliser son dernier joker.

- Capitain Hook, love.

Le teint de Emma perdit un peu de couleur. Il était fou à ses yeux. Rien de plus, mais quelque chose en elle la poussait à le croire... Même si l'origine de ce quelque chose était inconnu.

Il tendit sa main pour lui donner un rouleau, quand soudain on le tira en arrière pour le menotter, laissant tomber le parchemin par terre, et se faisant entrainer par derrière par des policiers, il lui cria :

- Lis le, lis le parchemin !

- Et si je ne le veux pas ? Et si je ne voulais pas savoir ?

- ...As you wish.

Elle se stoppa net sur ces mots, alors qu'ils lui enfonçaient la tête pour rentrer dans la voiture de police. Elle baissa son regard sur le parchemin le prit en main... et le serra. Devait-elle le lire ?