Bonjour à tous et à toutes, bon, bah, voilà, je me lance. Une idée qui m'est venue un soir, et que je vais transformer en mini-fiction.

Merci à Sophinette73 qui a corrigé ce chapitre.

J'espère que ça vous plaira…

Disclaimer : Tout appartient à la merveilleuse J.K. ROWLING, bien sûr, sauf l'intrigue, qui est de moi =)

*0*

Je tenais une petite fille par la main. Je ne la connaissais pas, je savais seulement qu'elle s'appelait Sarah et devait avoir entre 4 et 5 ans. On attendait, toutes les deux, dans le hall de l'Hôpital Saint Mangouste. La nuit allait être longue…

**** quelques heures plus tôt****

Je venais de recevoir une missive de mon supérieur m'indiquant des plaintes régulières contre un certain Monsieur Willy et sa famille. La routine… Etant Auror, j'avais pour mission de protéger les habitants, ainsi que de régler les conflits les plus banals. Après la guerre contre Voldemort, les Aurors s'étaient vus attribuer d'autres missions… Certaines d'entre elles viraient au cauchemar.

Lorsque j'ai vu l'ordre de Marcus Donahue, je ne me suis pas posé de questions, la routine…

Cela arrivait souvent : conflits, bagarres, abus sexuels, suicides, meurtres, tortures… Je relus la missive pour avoir toutes les informations nécessaires.

Hermione,

Après plusieurs plaintes du voisinage contre les Willy, dont tu as pris connaissance, je te demande d'aller faire un tour à leur adresse. En effet, les voisins se plaignent du tapage produit par le couple Willy, et depuis peu de temps, les crises augmentent.

Fais-toi accompagner, simple sécurité…

Marcus Donahue

P.S. : J'attends toujours ton rapport de mission sur les voleurs de sorts.

Je soupirai. J'adorais mon métier, mais le côté paperasse m'épuisait. On frappa à la porte de mon bureau.

« Entrez ! », m'écriai-je.

La porte s'ouvrit sur un jeune homme brun, aux yeux sombres. Il était assez jeune et plutôt charmant.

« Salut Hermione, je viens à ton secours, pour l'affaire Willy. » Il me souriait, comme d'habitude.

« Salut Liam. J'arrive tout de suite. Le temps de finir mon rapport, j'en ai pour cinq petites minutes. » Je n'avais relevé la tête que pour le saluer.

« Ok, pas de souci, je t'attends dehors. » Il ferma la porte après avoir aperçu mon hochement de tête.

Je soupirai à nouveau j'avais un mauvais pressentiment.

*0*

On se trouvait devant la maison des Willy. Elle avait un aspect plutôt chic, et le jardin était très bien entretenu. Malgré l'apparence rassurante de la maison, je ne me sentais pas à mon aise. J'étais contente que Liam soit à mes côtés. Nous regardions la maison, un peu sceptiques. C'était un quartier tranquille, ici c'était bien le dernier endroit où j'aurais pensé effectuer une mission.

Liam siffla.

« Plutôt chic, la baraque. », dit-il. Je levai les yeux au ciel.

« Je ne crois pas que tu sois payé pour faire des commentaires sur les maisons, non ? », m'exclamai-je

« Et ben dis donc, ta bonne humeur fait peur, Miss Granger », rit-il.

« Epargne-moi tes sarcasmes, Liam. Finissons-en au plus vite, j'aimerais rentrer chez moi. », dis-je en m'avançant vers la maison.

Plus j'avançais vers la maison, plus je me sentais oppressée. Et son allure chic disparaissait pour devenir plus glauque, plus sombre… L'allée qui menait à l'entrée était tellement impeccable que c'en était perturbant. Plus j'avançais, plus les battements de mon cœur étaient précipités. Je vis Liam passer par l'arrière de la maison. Encore une fois, je me tapais le sale boulot. J'arrivai devant la porte d'entrée après avoir monté quelques marches. Je toquai. Derrière la porte, j'entendis quelque chose se briser. Je sortis ma baguette. La porte restait obstinément fermée. Cela ne me rassura pas du tout, bien au contraire.

« Ouvrez ! Ici Hermione Granger. Je suis Auror. »

Je savais déjà que la porte resterait fermée. Pourtant, il y avait de la lumière. Je fronçai les sourcils. S'il n'y avait que ça, je défoncerais la porte. Après avoir attendu deux minutes, en sentant mon impatience monter à son paroxysme, j'entrai en action.

« Ouvrez, ou j'entre de force ! ». Toujours rien. Très bien, qu'il en soit ainsi.

« Confringo ! », m'exclamai-je. La porte ne mit pas longtemps à exploser en mille morceaux.

En entrant, je remarquai que la maison était plutôt spacieuse. Le hall d'entrée était décoré d'une table carrée avec un vase de fleurs dessus. Le hall était la seule pièce éclairée. La noirceur du couloir s'étendant en face de moi ne me rassura guère. Je pris mon courage à deux mains et serrai ma baguette encore plus fort. Le couloir était long il donnait accès à différentes pièces de la maison. Sur le mur, plusieurs photos étaient présentes. Je continuai mon cheminement jusqu'à rencontrer une porte entrouverte où un faisceau de lumière filtrait. Une panique sourde, au fond de mes entrailles, m'enserra l'estomac. Que découvrirai-je, derrière cette porte ? Ça sentait mauvais pour moi. Mon instinct me hurlait de faire demi-tour. C'est à ce moment-là que je me suis souvenue du pressentiment que j'avais ressenti, plus tôt dans la soirée. Je respirai un bon coup et ouvris la porte doucement. Ce que je vis me pétrifia.

La cuisine était grande et la peinture était jaune. En pleine journée, ça devait être une salle illuminée par le soleil. Aujourd'hui, c'était la salle des horreurs.

Un corps gisait au sol. Une femme. Elle baignait dans son sang. Le corps était sur le dos. De là où je me trouvais, je pouvais voir la blessure du cadavre : une entaille profonde dans l'abdomen, sur toute la largeur du ventre. Sa mort avait dû être douloureuse. Elle avait dû voir son sang s'écouler lentement hors d'elle et ressentir le manque d'air, qui devenait de plus en plus présent à chaque seconde.

Je m'approchai du corps sans vie. J'avais l'habitude de marcher dans du sang, cette substance poisseuse, mais qui est la définition même de la vie.

Je crois que je ne m'habituerai jamais à ces situations. Cinq ans que la guerre était terminée cinq ans que je faisais ce métier cinq ans que je me demandais pourquoi je faisais ce métier. Parce que, sur tous les membres du Trio d'Or, j'ai été la seule à accepter ce job.

Harry était Professeur de Défense contre les Forces du Mal, à Poudlard, et Ron s'était lancé dans le Quidditch. Poudlard me manquait… Je recommençais à penser, il fallait vraiment que je me reprenne.

Je me suis accroupie à côté du cadavre, observant ses yeux. Ses yeux qui étaient ouverts et regardaient dans une direction bien particulière. Je suivis le regard et m'aperçus que, sous la table de la cuisine, traînait une gamine. Inutile de préciser qu'elle avait tout vu de la scène morbide qui s'offrait à nous. Elle était en état de choc.

Liam apparut à ce moment-là, faisant une grimace de dégoût.

« Monsieur Willy est dehors. Il a un couteau à la main et il est dans un état catatonique. »

Je relevai mes yeux de la gamine pour les poser sur lui. Il était maître de lui-même. Aucune crise. Pour cette raison, je l'appréciais vraiment. Je pouvais compter sur lui dans des situations pareilles.

« Tu devrais joindre Marcus. Il va ramener du renfort. Surveille le père, je m'occupe de la gamine. »

Liam ne chercha même pas à discuter. Il envoya un patronus en forme d'oiseau, et retourna dehors.

Je m'approchai de la gamine toujours silencieuse.

« Bonjour, je m'appelle Hermione Granger. Je suis Auror. Je vais m'occuper de toi. » J'essayais d'employer un ton doux et rassurant. Difficile, dans cette situation. Mes mains tremblaient.

Au moment où je prononçai mon nom, elle tiqua. Elle détacha ses yeux du cadavre de sa mère pour m'observer, moi.

«Je m'appelle Sarah.» C'est tout ce qu'elle voulut me dire. Elle se détourna de moi pour retourner à la contemplation de sa mère.

Jugeant qu'elle en avait assez vu, je lui pris la main pour l'emmener loin de ce massacre. Elle me suivit docilement. L'air frais me fit du bien. Les « plop » caractéristiques du transplanage me rassuraient. Des dizaines d'Aurors étaient là, dont Marcus.

Il m'intercepta, regarda la gamine et nos mains liées.

« Tu l'emmènes à Saint Mangouste et tu rentres chez toi. Tu en as assez fait pour aujourd'hui. Je t'offre ta journée de demain. » Je hochai la tête. Je voulais m'esquiver, mais bien sûr, bon chef comme il l'était, il me rappela mes obligations.

« Au fait, n'oublie pas ton rendez-vous chez le psychomage, demain. », me sourit-il.

Je hochai la tête une nouvelle fois et continuai mon chemin. On arriva au bord de la propriété, où je transplanai directement à Saint Mangouste.

*0*

Voilà pour le premier chapitre, dites-moi ce que vous en pensez (yeux larmoyants).

Je m'excuse s'il y a encore des fautes. J'essaye d'en corriger un maximum, mais ce n'est pas toujours évident.

Je vous dis à très bientôt,

Caro