Histoire originale: Hermin22 (langue originale: anglais)

Pairing: Minerva/Hermione (amitié)

Disclaimers: JK Rowling possède Harry Potter

Guérison

Chapitre 1

"C'était le meilleur cours de Métamorphose qu'on ait jamais eu" déclara Ron en sortant de la classe avec Harry. "Je ne comprends vraiment pas pourquoi Hermione en fait une si grosse affaire !"

"Je suppose qu'elle est inquiète pour McGonagall. C'est inhabituel pour elle de laisser quelqu'un d'autre enseigner à sa place." Harry était lui aussi un peu inquiet, mais l'enseignement du Professeur Dumbledore était trop hilarant pour souhaiter le retour de McGonagall. Du moins pas encore.

Hermione ne prit même plus la peine de leur crier dessus. Cela faisait maintenant une semaine que le directeur avait repris les cours du Professeur McGonagall. Il les avait informés que leur Directrice de Maison avait la grippe sorcière, qu'elle ne serait pas disponible avant quelques semaines et qu'il assumerait ses fonctions pendant ce temps. Hermione l'avait cru pendant quelques jours, mais un sentiment grandissant dans son cœur lui disait que quelque chose n'allait pas. Il était temps de savoir quoi.

"Professeur Dumbledore, pourrais-je vous parler un instant s'il vous plaît?" Demanda-t-elle alors qu'elle se dirigeait à travers la classe déserte vers le bureau.

"Ah, Miss Granger. Je me demandais quand tu viendrais me voir. Allons-y, parlons-en dans mon bureau, d'accord?"

Sans attendre sa réponse, il se retourna et se dirigea vers son bureau. Il lui fit signe de s'asseoir et lui tendit une tasse de chocolat chaud. "Que puis-je faire pour toi ?"

Hermione aurait aimé dire 'vous savez très bien pourquoi je suis ici' mais s'est contentée d'un « Merci, monsieur. Je me demandais si vous pouviez me raconter ce qui est arrivé au Professeur McGonagall. Elle n'a pas la grippe sorcière, n'est-ce pas ? »

Même s'il s'était attendu à sa question, il ne pensait pas qu'elle le demanderait si tôt. Il était déchiré entre lui dire la vérité et la garder secrète. Minerva ne voudrait pas que ses élèves le sachent, mais encore une fois, elle semblait aimer beaucoup Hermione. Il regarda dans les yeux inquiets de la jeune femme et décida qu'elle méritait qu'on lui dise la vérité.

"Non Hermione, j'ai bien peur que ton Professeur n'ait pas la grippe sorcière."

Hermione déglutit quand elle vit des rides d'inquiétude se creuser sur son front et entendit de la tristesse dans sa voix. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes. "Elle n'est pas… n'est-ce pas?" Sa voix n'était plus qu'un murmure.

"Non, elle n'est pas morte. Je suis désolée de t'avoir donné cette impression. Elle est vivante et elle est effectivement au château."

"Puis-je demander ce qui s'est passé?" elle a demandé d'une voix tremblante.

"Elle ne va pas bien, Hermione. Elle était en mission pour l'ordre et a été capturée par des mangemorts. Elle a réussi à s'échapper, mais elle souffre de la combinaison de quelques malédictions sérieuses et douloureuses."

"J'aimerais la voir, s'il vous plaît."

"Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Hermione. Elle a besoin de se reposer. Madame Pomfresh s'occupe d'elle et tient la douleur éloignée, mais elle est très faible et peut à peine bouger. Et elle ne parlera pas."

"Que voulez-vous dire par 'elle ne parlera pas', monsieur? Est-elle incapable de parler?"

"Non, elle pourrait parler, mais elle refuse. La nuit de son évasion, elle m'a dit ce que je devais savoir, mais depuis lors, elle n'a pas dit un seul mot."

"S'il vous plaît monsieur, laissez-moi la voir," plaida Hermione.

Le directeur était sur le point de dire non, mais lorsqu'il vit des larmes couler sur la joue de sa jeune étudiante, il n'eut pas le courage de le lui refuser. "Très bien, Miss Granger. Mais seulement pour un moment."

"Merci Professeur. Merci beaucoup." Hermione essuya ses larmes et se leva.

Sur le chemin qui menait au Professeur McGonagall, elle s'est rapprochée un peu plus près du vieil homme qu'elle ne l'aurait fait normalement, mais même s'il avait l'air vaincu, il avait toujours cette aura de réconfort autour de lui. Sentant la détresse de la fille, il plaça son bras autour de son épaule et l'attira un peu plus près. "Es-tu prête Hermione?"

Il la vit acquiescer et ouvrit doucement la porte de la chambre de Minerva.

Peu importe combien Hermione pensait l'être, elle n'était pas prête à voir son professeur bien-aimé comme ça. À vrai dire, la femme allongée dans le lit n'était rien de plus que l'ombre de ce que Minerva McGonagall avait été il y a tout juste une semaine. Même si quelqu'un, sans doutes Madame Pomfresh, l'avait habillée d'une belle chemise de nuit et lui avait tressé les cheveux, ce corps n'était qu'une coquille sans vie. Elle était pâle comme un fantôme, son visage était creusé et ses yeux, jadis si expressifs, fixaient d'un regard terne la fenêtre à sa gauche sans regarder quoi que ce soit. Elle ne donna pas le moindre signe qu'elle savait même où et qui elle était, sans parler de reconnaître que quelqu'un était entré dans la pièce.

"Minerva ma chérie, vous avez un visiteur. Miss Granger est venue vous voir." Sa voix était douce et paisible et Hermione la reconnut comme la voix qu'il utilisait lorsqu'il réconfortait un élève souffrant du mal du pays.

Le vieil homme serra les épaules de Hermione comme pour l'encourager à dire quelque chose tout en la réconfortant.

"Bonjour Professeur. Je suis venue voir comment vous allez et vous souhaiter un prompt rétablissement. Je suis désolée que vous ayez à passer par là. Vous me manquez. Vous nous manquez tous." La jeune fille lutta contre ses larmes, voyant que son professeur ne réagissait à rien. Il n'y avait pas le moindre indice qu'elle l'avait même entendu parler.

Hermione entendit le directeur soupire à côté d'elle et leva les yeux vers lui. Il essaya de lui donner un sourire rassurant, mais échoua lamentablement. "Viens ma chérie, nous ferions mieux de la laisser se reposer maintenant," dit-il, la guidant lentement hors de la pièce.

"Est-ce que ça va, Hermione?" le vieil homme a demandé doucement?

Hermione commença par acquiescer, puis secoua la tête. Est-ce qu'elle allait bien? Comment pourrait-elle quand son mentor souffrait comme ça?

Albus Dumbledore ne comprenait que trop bien ce que ressentait la jeune fille. "Je connais ma chérie. Je sais."

"Est-ce qu'elle ira mieux un jour? Elle avait l'air tellement perdue, tellement sans vie." La voix d'Hermione semblait à la fois pleine d'espoir et de désespoir, exactement ce qu'elle ressentait maintenant.

"Oui Hermione, mais nous devons lui laisser le temps de reprendre des forces. Je ne sais pas combien de temps cela va prendre, mais ton Professeur est la femme la plus forte que je connaisse. Une fois qu'elle aura la volonté de vivre, elle devrait se remettre très rapidement." Il semblait plus confiant qu'il ne l'était vraiment. C'était vrai, la faiblesse partirait dans une ou deux semaines, mais jamais auparavant il n'avait vu Minerva abandonner de la sorte.

TBC


L'auteur se nourrit exclusivement de commentaires :)