Bonjour à ! J'ai vu que Paper King n'avait pas vraiment fais d'émules, vous m'en voyez désolée ... Je vais tout de même continuer et terminer cette traduction, je vais juste prendre plus mon temps ! Je pense traduire un chapitre par mois, ça se tient comme rythme (au vu de la longueur des chapitres).

Merci a tous ceux qui ont commenté et reviewé cette fiction, l'auteur en est ravie !

En attendant, je vous retrouve pour un AizenxIchigo de mon cru ! J'espère que cette nouvelle fiction vous plaira, n'oubliez pas de commenter, chaque notif de review que je reçois me donne un sourire d'enfer et une motivation incroyable pour écrire la suite !

Bonne lecture à vous, on se retrouve à la fin !


Perdre ses pouvoirs suite à la Guerre d'Hiver avait été terriblement douloureux pour Ichigo. Pas physiquement, mais psychiquement. Etre forcé de retourner à sa petite vie tranquille de lycéen japonais était un supplice de chaque instant pour lui. Il n'avait même pas pu dire adieu à ses amis Shinigamis.

La Soul Society et le Conseil des 46 l'avaient renvoyé chez lui aussitôt qu'il avait été capable de se déplacer sans avoir l'ai de souffrir le martyr, et qu'Unohana avait déclaré qu'il pouvait supporter le voyage.

Renji, Nelliel, Rangiku et les autres avait quitté sa chambre d'hôpital, lui souhaitant a demain, mais quand ils étaient revenus le lendemain, ils avaient appris que leur ami, leur sauveur, le héros de la Guerre d'Hiver, avait été transféré à Karakura et privé de ses pouvoirs pour un motif aussi grossier que ridicule : la haute trahison.

Pendant la bataille finale, Ichigo s'était effondré, vidé de son sang, de son énergie, après tous les combats qu'il avait mené, et n'avait pas eu la force de porter le coup fatal à son ennemi, Sosuke Aizen, qui en avait profité pour prendre la fuite. Les pouvoirs de Shinigamis d'Ichigo avaient été scellés, et son Zanpakuto était enfermé sous scellé dans les archives militaires de la Première division.

Ichigo savait que sans le soutien de son mentor, Urahara, il aurait tu moins longtemps que prévu. Les premiers mois qui suivirent son exil, il passa tout son temps disponible a la boutique, noyant son chagrin dans l'éducation et la formation de sa cadette, Karin, au boulot de Shinigami. Il n'y avait bien que le pervers blond pour comprendre ce qu'il ressentait, lui qui avait été chassé de la Soul Society alors qu'il était innocent.

Mais un jour, il avait fallu retourner au lycée. Et alors qu'il commençait tout juste à aller mieux, que ses amis et le terriblement charmant Aizen occupaient un peu moins ses pensées, Ichigo sombra un peu plus dans ce qui était bien plus qu'une petite dépression. Voir Inoue, Chad et Ishida sortir de classe en plein milieu des cours, tout en sachant qu'ils allaient se battre contre des Hollows, qu'ils avaient des contacts avec la Soul Society, qu'ils pouvaient voir Rukia, Renji, et tous les autres, c'était juste trop.

C'était trop pour lui, qui avait tout donné, et qui avait tout perdu. C'était insoutenable pour Ichigo, qui portait sur ses épaules le poids d'un échec effroyable. Pour la Soul Society, il avait tué. Les Hollows, au fond n'étaient que des âmes humaines qui n'avaient pas pu être libérées de la mort par les Shinigami. Il avait tué des gens. Il avait du sang sur les mains, bien plus que les autres.

Pour la Soul Society, il avait tué, brisé, détruit. Pour les sauver, il avait mis de côté ses inquiétudes, il avait brisé ce qu'il avait de plus précieux : son âme.

L'apparition de son Hollow, et sa hollowification n'étaient pas un hasard. C'était la Soul Society qui l'avait poussé dans de telles extrémités, qui avait donné naissance à ce monstre, cette abomination, ni humaine, ni Hollow, ni Shinigami, qu'il était. Shirosaki n'était rien de plus qu'une part de lui même, après tout. Les actes horribles qu'il avait commis pour le compte de la Soul Society, alors qu'il n'était encore qu'un gosse qui avait grandi trop vite, avait divisé son âme, l'avait fragmentée comme un miroir dont on ne supporter le reflet, et qui avait été brisé.

Parfois, il regardait vers le ciel, et se demandait pourquoi il s'était battu. Pour qui avait il donné son âme ? Comment pouvait-il vivre en se souvenant de ceux qu'il avait tué, de la montagne de cadavres qu'il avait laissé sur sa route ?

En quoi Ichigo était-il différent d'Aizen ? Il avait menti à sa famille, trahi ses propres valeurs, avait recherché le pouvoir pour le vaincre, avait brisé les règles et les lois qui étaient imposées, il avait transgressé tout ce qui était sacré, pour obéir aux ordres de ceux qui avaient fini par le bannir.

Il avait fait tout ça pour être abandonné par ceux à qui il avait tout donné. Et plus que tout, pour être replongé dans une solitude et un désespoir tel qu'il n'en avait pas connu depuis la mort de sa mère.

Ulquiorra avait pensé lui faire connaître le désespoir quand il l'avait combattu. Mais aujourd'hui, assis sur le bord de son lit, entre deux et trois heures du matin dans sa maison endormie, dans sa chambre silencieuse, les yeux fixés sur ce placard dans lequel Rukia ne se réfugierait surement plus jamais, Ichigo ressentait ce que pouvait être le désespoir le plus cru et le plus pur qui soit.

Il en vint à envier le Cuarta. Sans cœur, pas de sentiments. Il en était à envier Ulquiorra qui n'avait rien ressenti en voyant Grimmjow, fatalement touché, s'effondré et se vider de son sang sous ses yeux. Il n'avait rien ressenti en apprenant que tous les Espadas qui était resté au Hueco Mundo avait été vaincu. Ulquiorra n'avait pas cillé en apprenant la mort de ceux qui s'étaient battus à ses côtés. Aarroniero, Nnoitra, Zommari, Szayel. Quatre de ses frères d'armes étaient morts, il était le prochain à mourir, et il ne ressentait rien.

C'était peut-être ça, sa solution.

Ce n'était pas la première fois qu'il envisageait la mort comme la seule échappatoire à cette situation invivable dans laquelle il était depuis des mois. Pour quelqu'un d'aussi désespéré qu'Ichigo, qui ne parvenait plus à sortir la tête de l'eau et qui ne se sentait plus que comme l'ombre de ce qu'il avait un jour été, penser a se tuer était quelque chose de quotidien.

Il suffisait d'une contrariété, d'une réflexion, d'une voiture qui passait dans la rue ou de la noirceur de la nuit pour le replonger dans ses réflexions et ses pensées morbides. Son esprit mourrait à petit feu depuis des semaines, il ne restait plus que son corps, son corps qui n'était qu'humain, son corps qu'il détestait pour avoir été si faible dans la bataille son corps qui continuait de fonctionner alors qu'il devrait juste le lâcher et le laisser s'en aller loin de cette vie merdique.

Il pouvait bien lui donner un petit coup de pouce, pas vrai ?

Ichigo balança ses jambes hors de son lit et alla discrètement dans la salle de bain. Il passa devant la chambre de ses sœurs, et après avoir hésité quelques minutes, entra sans les réveiller. Il embrassa sur le front Karin, puis Yuzu, et tout aussi doucement il ressortit de la pièce.

Une fois ses précieux médicaments récupérés dans la salle de bain, il écrivit rapidement un mot qu'il posa sur sa table de chevet, avala l'intégralité de la plaquette, et se recoucha. Le regard tourné vers la lune qui affichait fièrement son premier croissant, comme une rémanence de son séjour dans le Royaume de Hollows, Ichigo se tourna vers le coté et ferma les yeux, ses calmants faisant effet rapidement.

Malgré la présence et le soutien infaillible d'Urahara, malgré l'attention et le soutien que lui prodiguait sa famille, Ichigo mourut le 17 Juin, le jour de l'anniversaire de la mort de sa mère, presque un an et demi depuis la fin de la Guerre d'Hiver.

Isshin retrouva son fils le lendemain matin, immobile dans son lit malgré le bruit qui régnait dans la maison. Entrant dans la chambre, il ne lui fallut qu'un coup d'œil pour remarquer que son fils ne bougeait absolument pas, et la présence de la boite de médicament et du mot sur la table de chevet.

« Ichigo, non ! »

Il se précipita vers lui, prenant dans ses bras le corps froid de son fils aîné. Isshin s'effondra, serrant dans ses bras son fils, pleurant pendant de longues minutes, éperdu de chagrin.

Un Hollow lui avait pris Masaki, et la Soul Society lui avait pris son fils.

Il caressait les cheveux d'Ichigo, lui demandait pardon, le suppliait de se réveiller, alors même qu'il savait bien que c'était trop tard, que son fils était perdu depuis la fin de la guerre, mais que cette fois ci, c'était une blessure dont il ne pouvait pas guérir qui l'avait emporté.

Alerté par le cri de leur père et inquiète de ne pas le voir redescendre, Karin monta l'escalier, pour trouver son père a genoux, serrant Ichigo, inerte contre lui. Incapable de percevoir son énergie spirituelle, Karin hurla de chagrin, rejoignant son père et serrant Isshin, fou de chagrin, contre elle.

Yuzu monta à son tour, grimpant les marches quatre à quatre, pour découvrir, tremblante, un spectacle qu'elle n'aurait jamais voulu voir. Son père, toujours si souriant, si fort, si vivant, qui tenait contre lui son frère adoré, froid comme le plus glacial des hivers, pâle comme un fantôme, et Karin, la brave, la courageuse et l'optimiste Karin, qui pleurait et qui tremblait.

Elle attrapa d'une main fragile le combiné du téléphone fixe, et composa le numéro de la boutique Urahara.


Et voilà, premier chapitre terminé !
J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve plus ou moins rapidement pour la suite, selon si ça vous plait (parce que oui, j'ai des chapitres d'AVANCE, je sais c'est incroyable.)

N'oubliez pas de commenter, c'est important pour moi, et à très vite !

Eris