Petit poème Trinity Blood, de Hugue! Je vais peut-être en faire d'autres, selon mes personnages sur Beats of Blood (le forum de Yasmine, où je suis modo). Ou bien d'autres sur Hugue, je trouve qu'avec son esprit un peu déconnecté, il est parfaitement poète... et avec son nom, il ne peut qu'être un artiste, non?


Je cherche (Hugue de Watteau)

Je cherche... je cherche.

Ce qu'il y a à chercher dans le monde.

La beauté perdue, évadée. Je cherche le monde, je cherche ce qui ne se cherche pas, je cherche l'introuvable, je cherche l'espoir.

Je cherche... je cherche.

Tant d'années... je cherche.

Pourquoi me regardent-ils toujours ainsi? Je marche et ils ont peur, peur de moi, peur du prêtre blond au visage sérieux.

Sérieux et triste.

S'ils savaient.

Espoir, où es-tu?

Et les fleurs, où sont les fleurs? C'était aussi ça, la beauté, non?

Il neige... et les fleurs sont mortes. Il doit faire trop froid. Les fleurs sont si fragiles...

Petite soeur... petite soeur...

J'arrive, j'arrive, j'arrive...

Ce sont eux qui t'ont fait du mal, n'est-ce pas? Eux, ceux qui ont cet esprit.

Ils portent le mal.

Le mal.

Ils les ont tués, et ils nous ont séparés. La vie des autres n'a pas d'importance, pour eux. Pour moi, leur vie n'a plus de raison d'être.

Ils sont déjà morts.

Le mal.

Je ne fais qu'achever le tourment de leur âme en les tuant. Ils ne méritaient pas de vivre. Ils vont connaître l'enfer. Ils seront tourmentés éternellement, et les démons qui les tortureront auront le visage de ceux qu'ils ont tués.

Et le mien.

Je cherche... je cherche.

Autre chose. Je trouve des coupables. J'aimerais trouver des innocents.

Petite soeur, petite soeur, petite soeur...

Je me sens triste.

Je vais peut-être pleurer. Sans larmes. Les larmes ne me connaissent pas. Contempler la flamme brouillée des cierges, laisser les sanglots secouer ma gorge. Ça m'arrive, parfois. Quand je suis seul.

La tête à l'envers, le monde à l'envers...

Ils m'attendent?

Je serai le rédempteur.

Partir, je vais partir.

Chercher... chercher.