Lost Feelings
Avertissement : cette fic contient des mentions de violence sur enfant, des rapports sexouels entre messieurs et d'autres choses affreuses. Merci de prendre en compte ce petit message préventif afin de soigner vos yeux innocents (ou pas).
Cette fic est un UA qui se passe pendant la sixième année de nos loulous. Je n'en dis pas plus vous découvrirez en lisant.
Elle est déjà entièrement rédigée donc le prochain chapitre ne devrait pas trop tarder.
Elle fera peut-être l'objet d'une sorte de séquelle mais c'est tellement pas sûr que je préfère pas m'étendre à ce sujet.
Remerciements : Tout d'abord je tiens à remercier gracieusement Jaiga de m'avoir prêté son si joli titre pour illustrer cette fic *_*
Je voudrais aussi remercier Grenadine et artemis pour leurs propositions concernant le scénario et le résumé.
Je remercie encore Jaiga, Grenadine et artemis auxquelles je rajoute Fanny et Artoung, pour leur soutien tout au long de cette fic.
Vous roxxez les filles \o/
Sur ce je vous laisse lire.
Harry s'engouffra précipitamment dans sa chambre et poussa son lit contre la porte. Il entassa le plus de choses qu'il trouvait dessus et alla se réfugier dans le coin près de la fenêtre.
Le regard fixé avec angoisse sur l'amas d'objets, il attendit en silence, le souffle court.
Des pas massifs résonnèrent d'abord dans l'escalier puis dans le couloir.
Harry entendit la poignée tourner et il retint sa respiration.
Le battant s'ouvrit de quelques centimètres avant d'être bloqué par le lit.
Harry serra les poings et les paupières à s'en faire mal et pria tous les dieux qu'il connaissait pour que sa défense de fortune résiste.
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-Que… Espèce de petite merde ! Ouvre cette porte !
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Harry resta muet comme une tombe.
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-Ouvre ou je te saigne sale petite pute !
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Harry sentit ses ongles percer la peau de ses paumes et continua d'implorer en silence.
Les coups sur la porte plurent, la porte trembla, le lit recula un peu, mais le rempart tint bon.
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-Tu as de la chance pour cette fois petite crevure, susurra la voix de son oncle, mais tu ne pourras pas rester enfermé ici très longtemps, il faudra bien que tu sortes un jour. J'attends avec impatience ce moment.
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Un frisson d'effroi s'empara d'Harry avant que le soulagement ne l'envahisse lorsque les lourds pas de son oncle se firent entendre dans l'escalier.
Sa tête partit en arrière et il se laissa glisser mollement contre le mur.
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Bientôt seize ans que cet enfer durait.
Il pensait que ça se serait arrangé quand on l'avait installé dans cette chambre à la place du placard sous l'escalier, mais ça n'avait au contraire, que facilité les choses.
Dans cette chambre, l'Oncle Vernon rentrait en entier, il avait suffisamment de place pour faire passer son énorme ventre et venir le frapper.
Harry gémit lorsqu'il s'appuya sans faire exprès sur un des gros hématomes qui lui tapissaient le dos.
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La journée se termina et l'Oncle Vernon ne revint pas. Il devait avoir fait passer le message à Tante Pétunia et à Dudley puisqu'aucun des deux ne vint le chercher.
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Harry resta dans son coin les yeux grands ouverts, voyant le soleil décliner peu à peu. La faim lui tirailla l'estomac mais il avait trop l'habitude des jours de jeun forcé pour s'en inquiéter. Et il avait trop peur que son oncle force la porte pendant la nuit pour enlever sa barrière bancale.
Harry s'endormit sur le sol.
A minuit, il aurait seize ans.
A minuit, sa vie prendrait un tournant capital.
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Au début, ce ne fut qu'une sensation désagréable, une espèce de nausée qui le tira de son sommeil.
Et puis brusquement, la douleur surgit. Elle le transperça de part en part avec une telle violence que Harry s'évanouit sur le coup.
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Harry se réveilla le lendemain avec l'impression qu'un train lui était passé sur le corps. Tous ses muscles, ses articulations, ses os le faisaient souffrir le martyr au moindre mouvement. Soulever ses paupières avait été une véritable épreuve. Bouger ses doigts une torture, déglutir un calvaire sans nom.
Lentement, il réussit à se redresser à quatre pattes sur le sol, courbant le dos de souffrance.
Le souffle court, il arriva finalement à se relever. Ses jambes tremblèrent sous l'effort et il tituba avant de s'appuyer contre le mur.
Un petit bruit de craquement lui fit baisser la tête et il souleva le pied pour se rendre compte qu'il venait d'écraser ses lunettes.
Le fait était anodin, mais lorsqu'Harry se rendit enfin compte qu'il ne portait pas ses lunettes et qu'il y voyait parfaitement bien, il commença à trouver ça louche. Pour ne pas dire suspect.
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Il s'approcha prudemment de la vieille armoire moisie sur laquelle était accroché un miroir abîmé et écarquilla les yeux en voyant son reflet. Il n'eut que le temps de prononcer un « Mais qu'est-ce que… » étonné, qu'un Crack sonore s'élevait dans la pièce. Il se retourna pour tomber nez à nez avec un elfe de maison de Poudlard.
Il n'eut pas le temps de faire un geste que la créature s'emparait de sa main pour disparaitre avec lui.
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Ils apparurent dans une pièce sombre, froide et humide. Harry entendait un petit filet d'eau qui coulait quelque part mais il n'arrivait pas à savoir où.
L'elfe le tira par la main et le conduisit sans un mot dans des sortes de tunnel dont l'humidité était encore plus importante que dans la pièce.
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Ils arrivèrent dans une pièce immense, éclairée par des torches aux flammes vertes.
Une énorme statue représentant un sorcier occupait tout un pan de mur. A ses pieds, un bassin demi-circulaire s'ouvrait sur un petit canal longiligne qui traversait toute la salle dans sa longueur.
Harry suivit son chemin du regard et hurla d'effroi.
Un énorme serpent reposait dans le fond de la salle.
Harry tira sur la main de l'elfe mais celui-ci résista et le traina de force au centre de la salle.
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-Laisse-moi partir ! s'exclamait Harry en tentant de s'échapper. Laisse-moi !
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Mais l'elfe faisait la sourde oreille à ce que Harry lui racontait, et il semblait attendre quelque chose, ou quelqu'un.
Harry se calma légèrement, voyant que personne ne l'attaquait et que le serpent ne bougeait pas.
Il décida de prendre son mal en patience et fut récompensé au bout de quelques minutes quand un bruit de pas commença à résonner au fond de la salle.
Une silhouette sortit de l'ombre et Harry écarquilla les yeux.
Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard, se tenait en personne devant lui.
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-Bonjour Harry, le salua doucement le vieil homme.
-B…bonjour Monsieur, balbutia Harry.
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C'était la première fois que le directeur l'appelait par son prénom. Etant plus habitué aux « Monsieur Connor », il était complètement intimidé.
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-Tu dois sans doute te demander ce que tu fais ici Harry et ce qu'est ce « ici ».
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Muet devant la familiarité soudaine du sorcier, le garçon acquiesça en silence et le vieil homme poursuivit.
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-Ce que je vais te dire va te paraître absurde, mais tu es déjà venu dans cette pièce.
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Harry fronça les sourcils.
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-Oui mon garçon, à la fin de ta deuxième année tu t'es trouvé ici-même et tu as tué ce basilic derrière moi.
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Harry ne comprenait plus rien. Qu'est-ce que lui racontait le directeur ?
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-Mais monsieur, je m'en rappellerais je pense, si j'étais déjà venu.
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Albus Dumbledore soupira et ses yeux perdirent leur pétillement habituel.
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-Harry, j'ai des choses très importantes et douloureuses à te raconter. Est-ce que tu es prêt à m'écouter sans intervenir jusqu'à ce que je t'y autorise ?
-Je…Oui, je ne comprends rien. Qu'est-ce que je fais ici ? Et pourquoi j'ai mal partout comme ça ? Racontez-moi s'il vous plait Monsieur !
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Et Albus Dumbledore lui raconta.
Il lui raconta l'immense farce qu'était sa vie.
Il lui raconta d'abord James et Lily Potter, héros de la première guerre contre Voldemort, parents d'Ethan Potter, le célèbre Survivant, qui avait réussi à vaincre le mage noir un 31 octobre il y avait presque 15 ans de cela. Il lui raconta que Lily Potter avait en réalité accouché de jumeaux : Ethan, et lui, Harry.
Que ses parents l'avaient abandonné la nuit de la Victoire parce qu'ils l'avaient pris pour un faible à rester en boule dans un coin de leur parc pour enfant alors qu'Ethan se tenait debout accroché à la barrière de sécurité.
Qu'ils avaient cru qu'Ethan était celui qui avait anéanti Voldemort à cause de la cicatrice à la forme étrange qu'il avait sur la joue, une sorte d'ovale avec deux cercles côte à côte à l'une des extrémités. Ils n'avaient pas vu la cicatrice en forme d'éclair que portait Harry au front. Ils n'avaient pas senti que c'était de lui que provenait cette aura d'une puissance phénoménale pour un enfant de cet âge.
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Dumbledore lui raconta comment il l'avait retrouvé, en pleurs, abandonné près d'une poubelle comme un vulgaire détritus.
Comment il avait fait croire à tout le monde qu'il était mort.
Comment il l'avait caché aux yeux du monde, en l'envoyant à sa famille adoptive sous un faux nom.
Comment il avait placé sa tante Pétunia sous le sceau du secret, la forçant à accepter ce garçon du même sang qu'elle, le protégeant à son insu par leurs liens familiaux.
Comment il avait obligé le Choixpeau à l'envoyer à Poufsouffle plutôt qu'à Gryffondor ou Serpentard, là où aurait du être sa place.
Comment il avait laissé les gens croire aveuglément qu'Ethan Potter était l'élu, celui qui les sauverait à nouveau de la menace de Voldemort.
Comment il avait effacé la mémoire du jeune Connor et de tous les témoins de ses exploits alors qu'année après année, Harry combattait Voldemort.
Comment il avait bluffé ce même mage noir en lançant un sort d'illusion permanent à Harry, rendant ses traits difficiles à mémoriser pour quiconque le regardait.
Comment il avait bridé son aura avec un sortilège complexe et ancien combinant magie blanche et magie noire.
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Il lui raconta enfin la cause de ses souffrances de la nuit passée.
Il lui raconta cet héritage qui venait du fond des âges. Ce sang veela qui coulait dans ses veines, transmis par sa mère à sa naissance et qui venait de se réveiller après seize années de sommeil. Ce sang dont parlait la véritable prophétie qui le désignait comme la clé de la victoire totale contre Voldemort.
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Harry écouta patiemment le vieil homme lui raconter une vie dont il n'avait pas connaissance. Il laissait parfois échapper des exclamations horrifiées ou ses yeux s'écarquillaient un peu trop mais jamais il ne lui coupa la parole.
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Lorsque la voix du directeur résonna une dernière fois sur la plus haute voute de la Chambre des Secrets, Harry ferma les yeux et tenta d'assimiler tout ce qui venait d'être dit sans paniquer, mais c'était quand même plutôt difficile.
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Les sentiments se bousculaient dans sa tête. Il y avait la tristesse face à son enfance gâchée, de la peur face à son destin, de la curiosité face à sa nouvelle condition, et de la colère, beaucoup de colère pour avoir été manipulé dès sa plus tendre enfance. De la colère contre ses parents pour l'avoir abandonné, de la colère contre Dumbledore ne pas l'avoir sorti de ce calvaire qu'il endurait avec cette famille qui le considérait comme un moins que rien et le battait à la moindre occasion.
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Harry serra les poings et sentit un afflux de pouvoir partir de son cœur jusque dans ses mains.
Il leva la tête au son du glapissement de l'elfe et ouvrit de grands yeux en voyant que les flammes des torches avaient augmenté et que l'eau frémissait dans la salle. Une moiteur lourde envahit la pièce qui le mit mal à l'aise et le fit se calmer instantanément.
Dumbledore le regardait avec une admiration teintée de peine et Harry sentit sa colère s'évanouir définitivement. Il n'arrivait pas à en vouloir à ce vieil homme qui avait tenté de veiller sur lui comme il avait pu et de le préserver d'un monde sorcier qui n'aurait sans doute pas été prêt à faire face à la vérité, pas prêt à accepter que les parents de leur héros étaient des monstres sans scrupules.
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Le Directeur posa une main compatissante sur son épaule.
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-Je comprendrais Harry, si tu ne voulais plus entendre parler de moi, je t'ai fait bien du mal en tentant de te protéger, mais sache que tu auras toujours mon soutien, quelque soit la situation. Maintenant, j'aimerais savoir si tu souhaites que je te rende ta mémoire.
-Je…Oui.
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Dumbledore leva sa baguette et lança le contre sort. Les images défilèrent dans l'esprit de Harry. Il revit très exactement tout ce que le Directeur lui avait raconté.
Harry ouvrit les yeux et observa la grande salle d'un œil nouveau. Il se revoyait presque planter le croc du basilic dans le journal de Tom Jedusor, la petite Ginny Weasley étendue inconsciente à ses côtés.
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-Je vous en veux Monsieur, murmura le brun, mais…je crois que je comprends.
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Le pétillement revint dans les yeux bleus du Directeur et sa main se resserra brièvement sur son épaule en remerciement.
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-Qu'est-ce que…comment ça va se passer maintenant ? demanda Harry avec appréhension.
-Et bien, il va être plutôt difficile de cacher ta nouvelle apparence.
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Harry rougit légèrement et fronça les sourcils d'inquiétude.
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-Comment ça ?
-Tu n'as rien noté de différent chez toi Harry ?
-C'est-à-dire que…à part que je vois sans lunettes, je n'ai pas vraiment eu le temps de bien regarder ce matin Monsieur.
-Oh ! Et bien allons dans un lieu un peu plus agréable pour cela Harry. Dobby ?
L'elfe de maison couina à l'appel de son nom.
-Oui Monsieur ?
-Emmène Harry dans mon bureau s'il te plait.
-Oui Monsieur Dumbledore. Tout de suite Monsieur Dumbledore.
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Harry n'était pas venu souvent dans ce bureau, enfin…il pensait ne pas y être venu fréquemment. En vérité il se rendit compte qu'il le connaissait un peu trop mais qu'il se sentait bien dans la pièce circulaire au milieu de tous les portraits des illustres prédécesseurs de Dumbledore.
Il sourit aux tableaux et ceux-ci lui rendirent avec enthousiasme son salut, comprenant qu'il avait enfin retrouvé la mémoire, mais aussi admiratifs de sa nouvelle silhouette. Même les plus bougons d'entre eux s'adoucirent devant son joli minois.
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Dumbledore fit apparaître un grand miroir pour que Harry puisse se voir en entier et lui demanda d'approcher, ce que le brun fit avec une certaine retenue. Il avait un peu peur de se voir, surtout que les portraits ne le quittaient plus des yeux ce qui l'angoissait un peu.
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Puis il se vit. Et manqua s'évanouir.
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Ce premier septembre de 1996, Draco Malfoy descendit du Poudlard Express avec une exaspération non dissimulée.
Non seulement les gens semblaient avoir tous décidé de le faire chier en même temps -à commencer par son père et Blaise-, mais il avait fallu que Pansy tente encore une fois de l'entraîner aux toilettes pour lui faire subir ses…assauts, juste après le départ du train de Londres.
Il l'avait repoussée sans ménagement, mais il semblerait que toutes les filles et même quelques garçons avaient eu la même idée que cette stupide pintade et, même si Draco n'était pas contre une foule de filles à ses pieds, il était un peu moins chaud pour se faire démembrer en se faisant arracher ses vêtements par une horde de fans en délire.
Et tout ça à cause d'une stupide malédiction familiale ! Cette même malédiction dont son père avait –malencontreusement- oublié de lui parler.
Celle qui disait que son âme était liée depuis la nuit des temps à une créature magique d'une pureté sans nom qui lui apporterait amour et félicité au prix d'un grand sacrifice.
Et voilà que son corps avait étrangement commencé à changer à la fin du mois de juillet, le faisant grandir de quinze centimètres en quelques jours, le faisant arriver à la taille de 1m85. Ses muscles s'étaient développés d'une manière impressionnante, sa mâchoire était devenue plus carrée, son regard plus perçant et dur encore. Il était devenu un homme, un vrai.
Ses sens aussi s'étaient développés. Il percevait plus d'odeurs, de sons, de couleurs. Son toucher s'était affiné et les saveurs sur sa langue explosaient littéralement.
Alors quand il avait fait son apparition sur le quai de la gare ce matin-là, il avait senti toutes les hormones de ces attardés mentaux bouillonner rien qu'en le voyant passer. Il avait même surpris la mère Weasley le reluquer, ce qui l'avait dégouté au plus haut point.
Son père lui avait appris que ces changements ne signifiaient qu'une seule chose : son âme sœur s'était « réveillée » et il n'allait pas tarder à la rencontrer.
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Draco espérait qu'il n'attendrait pas trop longtemps, parce que ça faisait plus de deux mois qu'il n'avait pas baisé à cause de sa transformation qui ne l'autorisait à toucher que sa moitié.
Il se fraya un chemin au milieu des autres élèves, les bousculant s'en s'excuser, et monta dans la première calèche vide qu'il trouva.
Il s'assit au fond de la banquette avec un soupir de soulagement et se réjouit de ne pas avoir croisé ce connard de Potter dans le train. Il n'avait vraiment pas envie de voir sa sale tête de balafré, ni d'avoir à poser ses yeux sur les deux sangsues qui le suivaient partout.
Il ne les vit qu'une fois installé à la table des Serpentard dans la Grande Salle. Ils lui adressèrent un regard mauvais ainsi qu'un geste obscène de la part de Potty et Draco leur rendit un regard tellement haineux qu'il vit très bien le frisson qui s'empara du corps d'Ethan Potter. Un sourire narquois aux lèvres il détourna les yeux pour se tourner vers Blaise quand il «la » vit. Son âme sœur.
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Il vit d'abord les grands yeux verts émeraude aux longs cils délicatement recourbés qui ombraient les joues à chaque battement. Ces mêmes joues dont la peau semblait si douce au toucher qu'il dut se retenir de tendre bêtement la main pour les caresser.
Il vit les sourcils parfaitement dessinés ni trop fins, ni trop épais. Des sourcils noirs qui mettaient en valeur les deux joyaux verts.
Il descendit ensuite sur le petit nez fin en trompette qui se fronça joliment lorsque l'apparition plissa les yeux. Draco déglutit ensuite en observant cette petite bouche rouge et pulpeuse qui semblait éternellement ourlée en une moue boudeuse. Une mèche de cheveux d'un noir profond comme la nuit vint jouer avec le coin de cette bouche. Des petites dents blanches vinrent se ficher dans la lèvre inférieure et Draco retint un gémissement de sortir de sa gorge.
Un bruit d'explosion le sortit soudain de son observation et il regarda avec surprise la cause de tout ce raffut.
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Harry était pétrifié d'effroi. Son cœur battait la chamade et ses mains étaient moites.
Dumbledore lui avait parlé du choc qu'il risquait d'avoir en rencontrant son compagnon mais il ne s'attendait pas à ça. Et certainement pas à Draco Malfoy ! Ce Serpentard arrogant et prétentieux qui l'avait toujours effrayé et dont le comportement injuste envers sa maison le révoltait bien souvent. C'était impossible ! Et pourtant, c'était bien lui dont le regard se perdait dans les lacs de mercure en fusion du blond. C'était bien lui que le Serpentard regardait avec cette lueur d'envie et de désir qui l'obligea à se mordre la lèvre d'appréhension. Ce geste sembla enflammer un peu plus les yeux gris qui s'assombrirent et se firent plus perçants encore.
Harry était sur le point de se lever pour soit s'enfuir en courant, soit, pour une obscure raison, se jeter dans les bras du grand blond, quand un bruit d'explosion fit soudain sursauter tout le monde, interrompant la cérémonie de répartition et le dilemme de Harry.
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Une épaisse fumée blanche envahit la Grande Salle et des cris s'élevèrent avant que la voix puissante de Dumbledore ne vienne réclamer le silence.
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-Silence ! Gardez votre calme !
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La fumée se dissipa, révélant les corps accroupis de deux adolescents, un garçon et une fille.
Ils se redressèrent lentement, la fille se blottissant contre l'autre.
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Tout le monde les dévisagea avec stupéfaction. Ils étaient tous les deux magnifiques.
Ils devaient avoir dans les seize ans environ et se ressemblaient beaucoup.
Le garçon était grand et bien bâti. Les épaules larges, le torse puissant, il avait des cheveux blond très clair et ébouriffés lui donnant un air indéniablement sexy et sauvage. Il fit chavirer les cœurs en un clin d'œil avec son sourire et son regard désarmant. Il avait l'œil droit d'un gris céleste et l'œil gauche d'un vert émeraude éblouissant.
La jeune fille, elle, avait de longs cheveux bruns retenus sagement par une petite barrette sur le côté. Elle avait une petite moue timide qui la rendait terriblement attendrissante mais envoyait des regards d'un vert sombre constellé de paillettes d'argent d'une sensualité à l'état brut qui enflamma plus d'un garçon.
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-Bonsoir jeunes gens, intervint le Directeur, peut-être pourriez-vous nous dire qui vous êtes et ce que vous venez faire ici ?
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-Je suis Gabriel-Eugène Aristide Malfoy Potter, déclara le blond d'une voix forte, et voici Sidonie-Angèle Rosa Malfoy Potter, ma sœur jumelle.
A suivre…
