Disclamer: les personnages appartiennent à J.K. Rowling uniquement.
Titre: Darkest Hour
Auteur: Lady Silverwings
Traductrice: Cassis Blake
Note: Merci à Lady Silverwings de m'avoir donné la permission de traduire sa superbe fic!
Quand à vous, j'espère que ça va vous plaire, ô très chers lecteurs! x:)
" bla bla" normal.
bla bla: pensées d'Harry
:: blabla :: fourchelangue.
Chapitre édité le 23 septembre 2010
Une petite silhouette enfantine se blottissait en haut des escaliers, ses mains pâles serrant les barreaux sculptés de l'élégante rampe en bois. De lumineux yeux verts brillaient dans la faible clarté comme l'enfant se penchait pour entendre les voix émanant de la salle-à-manger juste en-dessous.
«C'est juste que je ne comprends pas » déclara une voix masculine sur un ton revêche. «Comment peut-il être de moi? Cela n'a aucun sens!»
«Cela ne devrait pas en avoir un » rétorqua une délicate voix féminine. «Harry est ton fils, James. Le fait qu'il ne soit pas ce que nous attendions de lui ne le rends pas pour autant moins important.»
«Pas ce que nous attendions? Merlin Lily, cet enfant ne vaux rien, ce n'est qu'un cracmol!»
Le claquement brusque d'une gifle retentit comme un coup de tonnerre. Le jeune enfant étouffa un cri de surprise comme ses yeux s'agrandissaient démesurément, ses petites mains agrippant par réflexe les barreaux de la rampe.
«Tu ne diras plus jamais que mon enfant est sans valeur, James Augustus Potter,» siffla Lily. «Harry est un enfant. Un magnifique petit garçon qui n'a pas besoin d'avoir de talents magiques pour être spécial. Et toi, en tant que père de cet enfant, tu devrais savoir cela!»
«Lily, je-»
«Ca suffit!» s'exclama Lily. La mince jeune femme tourna le dos à son mari, ses cheveux de feu flamboyant à la lumière des bougies. «Je n'en parlerais plus aujourd'hui, James. En fait, je ne désire plus en parler du tout. »
James soupira en laissant courir sa main à travers ses indomptables mèches de cheveux noires, des cheveux identiques à ceux de Harry. «Comme tu voudras, Lily» murmura-t-il.
Harry James Potter, le même enfant qui était à l'origine de cette altercation houleuse, mordilla sa lèvre inférieure comme il se remettait prestement debout. Il fila à l'intérieure de sa chambre, refermant doucement la porte derrière lui pour ne pas avertir ses parents qu'il était réveillé. S'adossant à la lourde porte en chêne, il inspecta sa chambre avec des yeux qui renfermait beaucoup trop de sagesse, beaucoup trop de peine, pour appartenir à un fragile petit garçon de cinq ans. Les mots de ses parents formaient un écho sans fin dans sa tête alors qu'il se débattait intérieurement avec ses propres sentiments. Harry savait que son père et sa mère pouvaient faire de la magie. Il y avait tellement de choses, telles que les sortilèges et les potions et les créatures spectaculaires, que la plupart des personnes sans dons magiques - les moldus - ne pouvaient tout simplement pas voir et encore moins pratiquer.
Harry n'était pas capable de faire de la magie. Il n'était pas autorisé à toucher à quoi que ce soit ayant rapport avec la fabrication des potions. Pas parce qu'il ne faisait pas parti du monde magique. Non. Parce qu'il était un cracmol. Un enfant né de deux sorciers, mais sans aucun talent magique qui lui soit propre. Harry se demandait parfois si ça n'aurait pas été mieux de vivre avec les moldus, de rester aveugle à l'existence de la magie et de ne jamais prendre conscience de ce qu'il manquait. Avec un léger soupir, il se traîna péniblement vers son lit et se glissa sous les couvertures moelleuses avant de se rouler en boule. De son regard triste, il observait le monde extérieur au travers de sa fenêtre, souhaitant avoir quelque chose de mieux. Quelque chose de magique.
-Trois mois plus tard-
Harry balaya de la main les mèches noires qui lui barraient le visage avant de reporter son attention sur le jardin. Agenouillé, entouré par les fleurs, les rayons du soleil et les papillons, l'enfant semblait tout droit sorti d'un conte de fée. Petit et mince, avec de grands yeux émeraudes qui lui mangeait la moitié du visage, Harry semblait avoir été embrassé par une fée, tant son apparence irradiait la douceur et la gentillesse sous l'éclatant soleil d'été. Un grognement lui échappa comme il effectuait un pénible travail d'extraction, plaçant ensuite soigneusement la mauvaise pousse sur le côté avant de continuer son travail. Harry savait qu'il n'était pas obligé de s'occuper du désherbage. Il savait que sa mère n'avait qu'à jeter un enchantement sur le jardin pour le débarrasser des mauvaises herbes ou de confier tout simplement la tâche à un elfe-de-maison. Mais Harry appréciait sincèrement jardiner. Il attendait avec impatience les jours de soleil qu'il passait à l'extérieur, exposé aux rayons chaleureux, écoutant les bruits diffus et paisibles qui émanaient de la nature. Et si l'abondant lit de verdure et de fleurs dans le fond du jardin était un indicateur suffisant, ceux-ci appréciaient énormément les attentions que leur prodiguait l'enfant.
Avec un petit soupir de délice, Harry se recula pour admirer les fruits de son travail. Des fleurs de lys blancs et ivoires, les cala lilies, s'épanouissaient à profusion devant lui, leurs pétales douces comme du velours au toucher. Cette fleur était sans conteste la préférée de Harry. Royale et élégante dans n'importe quelle couleur ou variété, leurs formes effilées leur conféraient un style parfait aux yeux d'Harry, les cala lilies semblaient l'appeler. Que ses fleurs favorites portent le même nom que sa mère n'y était pas étranger. Parfois la nuit, lorsque le jeune garçon était douillettement installés sous sa couette, il rêvait que sa mère était la cala lily prenant forme humaine. Il avait vu une photo d'un lys nommé 'Flamme Rouge' et immédiatement su que si sa mère avait réellement put prendre vie d'une fleur, ça aurait été de celle-là. Arrivée à maturité, les pétales de la 'Flamme Rouge' étaient d'un rouge sombre veinées de fines rayures couleur crème, la réplique parfaite de la chevelure de Lily Potter. Quoi que fît sa mère, elle attirait l'attention, l'admiration et l'adoration. Pour Harry, sa mère était parfaite. Et il voulait que son parterre de lys, en hommage à la beauté de sa mère, soit tout aussi parfait.
Harry plissa le nez en réaction au cheminement que prenaient ses pensées. Il se pencha en avant, se préparant à ramasser ses outils et à s'en aller, quand une caresse rugeuse vint effleurer le dos de sa main. S'écartant d'une brusque secousse, Harry scruta attentivement le sol.
A ses pieds, reposant parmi ses précieuses fleurs, gisait un énorme serpent aux écailles miroitantes.
Harry cilla. Miroitant?, pensa-t-il incrédule. Pourtant c'était vrai. Les rayons du soleil qui baignait le sol devant lui se réfléchissaient au travers des écailles d'un noir si intense, qu'elles semblaient scintiller. Le serpent était grand, d'un diamètre comparable à la jambe d'Harry, et sa tête semblable à la pointe d'une flèche, était de la taille de son poing. Des yeux dorés dépourvus de paupières retournèrent son regard à l'enfant tandis qu'une langue fourchue dardait fugitivement pour goûter l'air.
Harry s'immobilisa, incertain de ce qu'il devait faire. Il savait que s'il décampait, il risquait de déclencher une pulsion d'attaque et c'était bien la dernière chose qu'il voulait de la part de ce serpent.
:: Quel étrange enfant d'homme.:: une voix sifflante résonna dans l'air. :: Je peux goûter ta peur, pourquoi ne cours tu pas?::
Harry haleta. Est-ce que… est-ce que ce serpent est en train de me parler? Il ne voyait pas remuer sa bouche et en tenant compte du fait que les serpents ne possédaient pas nécessairement de lèvres, rien d'autre n'avait changé.
:: Stupide enfant d'homme,:: le serpent continua.:: Stupide petit humain. Comme je souhaiterais pouvoir te manger, mais mon Maître m'a dit de ne pas le faire.::
Harry déglutit. Ok.. alors le serpent était vraiment en train de lui parler, même si c'était de façon indirecte. Si je peux comprendre le serpent, peut-être pourra-t-il me comprendre aussi? Harry décida de tenter sa chance.
:: Je suis content que ton Maître t'ait interdit de me manger :: dit-il prudemment. :: Je n'ai absolument pas envie d'être le repas de quelqu'un::
Le serpent s'éleva de toute sa hauteur, et si les serpents avaient eut la capacité de montrer leurs émotions, les traits de celui-ci aurait clairement exprimés du choc.
:: Tu parles ma langue, enfant humain!:: siffla-t-il de surprise, la couronne ornant sa tête doublant soudainement de taille. :: Comment est-ce possible? Seul mon Maître possède le pouvoir de parler aux serpents.::
:: Je.. j'ignorais que j'étais en train de parler différemment…:: Harry fit un pas en arrière et trébucha, plus effrayé maintenant qu'il ne l'était auparavant. Oh Dieu, à présent il reconnaissait avec quel type de serpent il était en train de discuter. Un Cobra Royal. Un hautement venimeux Cobra Royal. Oh Dieu… oh Dieu… oh Dieu…
:: Oui, jeune enfant humain.:: lui répondit le serpent, redescendant au sol.:: La capacité de parler mon langage est nommée 'Fourchelangue'. Ceux qui peuvent le parler portent le même nom. C'est un don, un privilège que peu d'humain peuvent se targuer de posséder. Je ne connais qu'un seul humain qui puisse le parler.::
:: Oh.:: Harry se mordit la lèvre comme le serpent se mettait à avancer dans sa direction. Il encercla Harry de son corps froid jusqu'à ce que l'enfant soit entièrement entouré par les lourds anneaux noirs. Le serpent se positionna de manière à ce que sa tête se retrouve face à celle d'Harry, sa chair fragile à quelques centimètre seulement des crocs contenant un poison mortel. :: Va.. vas-tu me manger maintenant? Parce que je peux te parler?::
Un rire sifflant s'éleva dans les airs, provoquant un sursaut de surprise chez Harry. :: Tu es un stupide enfant-parleur :: le taquina le serpent. :: N'écoutais-tu pas? Etre un Fourchelangue est un privilège, pourquoi voudrais-je manger un enfant doué de ce don? Par ailleurs, je te l'ai dit, je ne suis pas autorisé à te manger ou à manger qui que ce soit habitant près d'ici. Mon Maître m'a ordonné de ne pas le faire et je me dois d'obéir à mon Tom.::
:: Tom? C'est le nom de ton Maître?::
:: Oui, bien que je sois la seule qui ait la permission de l'appeler ainsi.::
:: Et bien, je suis Harry! Harry Potter. Enchanté de faire ta connaissance.::
:: Le plaisir est pour moi, jeune Harry. Je suis Nagini.::
:: Joli :: dit amicalement Harry tandis qu'il s'agenouillait. Impulsivement, sa main s'avança pour caresser l'emplacement lisse sous la mâchoire de Nagini. Ses écailles étaient froides et douces sous ses doigts. Nagini appréciait visiblement son touché hésitant car celle-ci sifflait doucement, s'appuyant contre sa main en quête de plus d'attention.
L'atmosphère irréelle se brisa soudainement lorsque le son caractéristique d'une fenêtre que l'on ouvre résonna dans l'air. La capuche de Nagini se dressa une nouvelle fois, sa gueule s'ouvrant pour révéler des crocs effilés et tranchant brillants déjà de venin.
«Harry!» appelait la voix de Lily. «Il est l'heure de manger, mon cœur!»
Heureusement pour eux, Lily ne vit pas l'effrayante créature qui entourait actuellement de ses anneaux son unique enfant.
:: Je dois partir maintenant. :: dit tristement Harry.:: Est-ce que je te reverrais à nouveau?::
:: Oui, jeune enfant-parleur :: répondit Nagini, son corps se mouvant pour venir caresser de sa joue rugueuse celle d'Harry. :: Nous nous reverrons. J'en fais la promesse.::
Le visage d'Harry se fendit d'un sourire lumineux emplit d'un ravissement enfantin. Il embrassa Nagini sur le bout du nez avant de se lever d'un bond et de s'éloigner en courant, sa voix résonnant dans l'air comme il appelait Lily. Nagini, pétrifiée face à l'innocence du geste, ne put que regarder l'enfant humain tandis que celui-ci disparaissait à l'intérieur de son antre.
«Maman, maman devine quoi?» gazouilla Harry avec excitation alors qu'il se dirigeait en trottinant vers une chaise où il s'installa.
«Quoi donc, mon trésor?» répondit Lily, souriant toujours comme elle plaçait devant son fils un plateau contenant des sandwichs.
«J'ai vu un serpent aujourd'hui! C'était un Cobra Royal.» Harry se pencha pour attraper un sandwich, manquant totalement l'expression d'horreur qui apparut sur le visage de Lily. «Il était si grand, maman! Mais il était vraiment beau, tout noir et brillant.»
Lily haleta d'effroi et agrippa Harry par les épaules, arrachant un cri de surprise au jeune enfant. «T'a-t-il mordu, Harry?» demanda-t-elle. «S'il te plait chéri, répond-moi! Est-ce que le serpent t'a mordu quelque part?»
Harry secoua la tête. «Non, maman. Il ne l'a pas fait, je te le jure!»
Un immense soupir de soulagement échappa à Lily tandis qu'elle prenait son fils dans ses bras. «Merci Merlin » murmura-t-elle. «Si tu vois une nouvelle fois ce serpent tu t'enfuis, est-ce que c'est clair Harry? Cours aussi vite que tu peux pour t'échapper.»
«Mais maman -» commença Harry, voulant expliquer combien le serpent était gentil, comment il pouvait lui parler et que son nom était Nagini.
«Pas de 'mais' trésor! S'il revient prés de toi, peu importe l'endroit où tu es, tu cours trouver ton père ou moi d'accord? Je ne le laisserais pas t'avoir, Harry. Je ne le laisserais pas, non, non, non.» répéta Lily tel un mantra alors qu'elle berçait Harry dans ses bras.
Fronçant les sourcils, Harry garda sagement le silence. Certains secrets, chers au cœur d'une personne, étaient faits pour être garder. Une leçon que le garçon de cinq ans ne connaissait que trop bien.
A cet instant, une silhouette transplana à l'intérieur de la cuisine illuminée, ses vêtements légèrement froissés étant synonymes d'une journée agitée.
«Lily?»
Lily releva la tête, ses yeux emplis de larmes. «James, oh James,» parvint-elle à dire. «Harry a vu son Cobra Royal dans le fond de notre jardin. Notre jardin, James!».
James jeta un regard pénétrant à Harry, ses yeux sondant l'enfant en quête d'éventuels dommages physiques. «Est-ce que tu vas bien, Harry?»
«Oui, sir,» murmura Harry, en baissant la tête sur sa poitrine. «Il ne m'a pas mordu.»
«Nous devons le dire à Dumbledore » continua Lily. «Je vais le faire par cheminée. Harry chéri, reste ici d'accord?»
Harry fit oui de la tête, sa mère disparaissant et le laissant seul avec James. Une lourde tension envahi immédiatement la pièce. Depuis cette conversation il y a trois mois, une conversation qu'il n'était jamais supposé surprendre bien qu'il l'ait fait, la relation qu'entretenait Harry avec son père déclinait dangereusement. Des sourires tendus, de froides étreintes et une tolérance cordiale était tout ce qu'il restait d'une relation autrefois chaleureuse et attentionnée.
James soupira, passant une main dans son indomptable chevelure. «Je suis content que tu n'aies rien, Harry » dit-il, rompant le silence.
«Merci, sir. Je suis désolé d'avoir effrayé mère.»
James détourna le regard. Cela le peinait d'entendre son fils si formel envers lui autant que cela le peinait de voir son enfant unique dépossédé du don qui était le sien. Il entendait rarement Harry l'appeler 'père' à moins qu'ils n'aient de la compagnie, et le mot 'papa' semblait avoir tout simplement disparut du vocabulaire de l'enfant.
«Ne t'inquiète pas, Harry. Tout ira bien.» Le mensonge échappa des lèvres de James aussi facilement qu'une volute de fumée.
«Bien sûr, sir.»
: Enfant humain.::
Harry releva le regard. Nichée au cœur d'une haie toute proche se trouvait Nagini.
:: Nagini!:: siffla Harry avec excitation alors qu'il fonçait vers elle.:: Tu es revenue!::
:: J'avais promis que je le ferais, jeune enfant humain :: dit-elle, sa tête triangulaire s'avançant pour venir taquiner de sa langue le menton d'Harry avant de retourner dans l'ombre.
:: Nagini..:: commença avec hésitation Harry. :: J'ai dit à maman que je t'avais vu. Elle était très contrariée. Pourquoi?::
Le serpent aurait voulu en siffler de contrariété lui-même. :: Combien lui en as-tu dit sur le sujet?:: demanda-t-elle.
:: Je lui ai juste raconté que j'avais vu un Cobra Royal dans le jardin et elle m'a dit de courir le plus loin possible de toi si je te revoyais à nouveau. Je sais bien que les Cobras Royaux sont dangereux, mais tu ne vas pas me faire de mal, n'est-ce pas?::
:: Bien sûr que non, Harry. Je n'ai jamais fait de mal à un humain-parleur. As-tu dit à ta mère que tu avais la capacité de parler Fourchelangue?::
Harry secoua la tête. :: Non. Après avoir vu a quel point elle était énervée, je n'ai plus rien dit du tout.::
:: C'est bien, jeune enfant humain. Très bien. Au fait, je t'ai apporté un cadeau de la part de mon Maître.:: dit Nagini, changeant abruptement de sujet. Du bout de sa queue, elle ramena un bracelet argenté qui entourait ses anneaux et le tendit à Harry.
Avec un délice enfantin, Harry recueilli l'élégant bracelet entre ses mains. :: C'est trop beau!:: chuchota-t-il. :: Il te ressemble!::
Et c'était le cas, en effet. Le bijou d'argent était taillé à l'image d'un serpent, chacune de ses écailles artistiquement dessinée et d'une précision parfaite. La tête d'orfèvre du serpent touchait sa queue, formant un cercle sans fin. Au dos de la couronne ornant sa tête brillait un rubis du plus pur écarlate de la taille du pouce d'Harry. Harry le glissa avec enthousiasme à son poignet, observant les rayons du soleil danser sur le cercle argenté.
:: Il semble valoir très cher :: remarqua Harry. :: Es-tu sûre qu'il soit d'accord pour que je le porte? Je n'ai rien à offrir en retour.::
:: Si poli. Si bien éduqué.:: siffla Nagini d'un ton plaisant. :: J'ai devant moi un adorable et respectueux enfant humain.::
Harry rougit et détourna le visage pour cacher ses joues en feu.:: C'est juste qu'il est tellement beau. Bien trop beau pour moi, en fait..:: murmura-t-il.
:: Absurde. Mon Tom m'a dit de te le donner et je l'ai fait.::
:: Mais… mais comment vais-je expliquer d'où il vient à maman?:: Harry fit tourner le bijoux autour de son poignet mince, regardant le rubis disparaître et réapparaître sous ses yeux.:: Elle le remarquera immédiatement. Elle et père.:: Harry eut une hésitation infime juste avant de prononcer le titre de James.
:: Pas d'inquiétudes, jeune enfant-parleur. Mon Tom a ensorcelé le bracelet pour que seul les Fourchelangues puissent le voir.::
:: Oh! Tom peut faire de la magie?::
Nagini inclina sa tête sur le côté. :: Evidemment, Harry. Sinon comment une personne pourrait-elle parler aux serpents?::
:: Mais moi je ne suis pas un sorcier. Je suis un.. un cracmol!:: Harry cracha presque le mot.
Nagini eut un sifflement de dédain. :: Aucun cracmol ne pourrait être un Fourchelangue.:: dit-elle.:: De cela, je suis sûre!::
:: Je suis désolé Nagini, mais je ne peux pas faire de magie. Je n'en ai jamais fait.::
:: Absolue stupidité que tout cela. Attends qu'il fasse nuit, Harry. Et tu verras.::
La curiosité prit instantanément le pas sur le déni dans l'esprit de l'enfant.:: Pourquoi, qu'est-ce qui se passera cette nuit?:: questionna-t-il, avide d'en savoir plus.
Un léger sifflement emplit l'air comme Nagini riait doucement.:: Patience, humain-parleur. Patience.::
Beaucoup plus tard cette nuit là, Harry grimpa sur son imposant lit en bois de chêne. Se glissant sous les couvertures colorés, il fit tourner une fois de plus le bracelet d'argent autour de son poignet. Nagini avait raison quand elle disait que ni sa mère ni son père ne serait capable de voir son cadeau. Harry avait marché sur des œufs toute la journée, attendant l'exclamation de surprise qui viendrait immanquablement lors de la découverte de son nouveau bijou. Elle n'arriva jamais et à la nuit tombée, il était ravi que ce cadeau si spécial n'appartienne qu'à lui. Un secret en plus qu'il garderait précieusement enfoui avec tant d'autres.
Alors que le jeune garçon s'enfonçait plus profondément sous les couvertures, le rubis s'illumina violemment, baignant sa chambre toute entière d'un rouge profond avant de faiblir soudainement d'intensité.
«Bonsoir, jeune Fourchelangue.» déclara une voix inconnue mais douce provenant du bijou.
Harry laissa échapper une exclamation de surprise, regardant droit vers son bracelet phosphorescent. «Qui… qui êtes vous!» s'exclama-t-il à voix basse pour ne pas alerter ses parents
«Je suis le Maître de Nagini. Mon compagnon m'a dit énormément de bien de toi, petit.»
«Oh! Alors… alors vous êtes Tom, n'est-ce pas?»»
Une longue pause suivit l'innocente question d'Harry. Pendant un instant, Harry crut qu'il avait dépassé une espèce de limite invisible et que plus aucune parole ne filtrerait du bijou, clôturant ainsi la discussion. Mais après un silence laconique, la voix s'éleva à nouveau.
«Oui, je suis Tom. Pourrais-je savoir ton nom puisque tu as l'honneur de connaître le mien?»
«Je suis Harry, Harry Potter. Enchanté de vous connaître, M. Tom.»
:: Le plaisir est pour moi, jeune homme.::
Harry sut instinctivement que ce 'Tom' était passé au fourchelangue. Sans la présence d'un vrai serpent, Harry était capable de faire la différence entre les deux. En fourchelangue, les mots étaient plus étirés, leurs consonances plus primitives. Chaque syllabe semblait danser dans l'air juste une fraction de seconde en plus que lors d'un discours normal.
:: Nagini à dit que les Fourchelangues étaient très rares.:: siffla Harry en retour. :: Je suis.. Je suis désolé de vous obliger à partager ce don tellement précieux avec moi.::
:: Ne soit jamais désolé, petit Harry. Je suis, en fait, plutôt heureux de voir qu'il existe un autre serpent-parleur que moi en ce monde. Parler aux serpents est un don glorieux et maintenant j'ai un autre sorcier avec qui converser.::
Harry se mordit la lèvre sous l'effet d'une nerveuse agitation. C'était une habitude qu'il essayait d'éradiquer sans grand succès. :: Je ne suis pas un sorcier.:: chuchota-t-il d'une voix cassée. :: Ma maman en est une cela dit, et mon père aussi.::
:: Tut tut, Harry. Comme Nagini te l'as déjà dit, seul ceux qui possède un potentiel magique peuvent être Fourchelangue.::
:: Mais ils ont dit que j'étais un cracmol. Je les ai entendus! Père était très fâché quand il a découvert que je ne pouvais pas faire de magie.::
:: Ne soit pas triste, Harry. Les dons les plus précieux sont souvent ceux qui sont cachés juste sous nos yeux. Je sais qu'il y a du pouvoir en toi. Je peux le sentir. Sinon comment pourrais-tu t'adresser aux serpents? Comment pourrais-je discuter avec toi au travers d'un charme qui ne réagit spécifiquement qu'envers ceux qui ont des capacités magiques?::
:: Mais mes parents…::
:: Shut, Harry. N'en dit pas plus. Aimerais-tu que je t'aide à libérer ton potentiel magique? Je pourrais t'aider à le découvrir et à l'utiliser, si tu m'en donne la permission.::
:: Vous voulez dire, que je serais capable de faire de la magie comme maman? D'être un vrai, un véritable sorcier?::
:: Je te donne ma parole de Serpentard que je t'aiderais à découvrir ton pouvoir, jeune Harry Potter.:: susurra la voix d'un ton charmeur. :: Mais tu dois me promettre quelque chose en retour.::
:: Oh! Tout ce que tu voudras!:: répondit avidement Harry en passant sans s'en rendre compte du vouvoiement au tutoiement. Il promettrait n'importe quoi s'il pouvait en échange faire de la magie et rendre ses parents fiers de lui.
:: Tu dois promettre de ne rien révéler à personne. Tu ne peux pas parler à tes parents ou à tes amis ou à n'importe quel autre membre de ta famille de moi, de Nagini, de ce bracelet ou de ma promesse envers toi. Peux-tu faire ça pour moi, Harry?::
L'espace d'un moment, Harry eut le cœur partagé. Il ne pourrait pas montrer ses pouvoirs à ces parents finalement. Mais la tentation de faire de la magie, d'être enfin capable de jeter les sorts qui venait si facilement à son père et à sa mère… c'était une offre trop précieuse pour le jeune enfant, une offre à laquelle il était incapable de résister. :: Je le promets, Tom!:: déclara Harry avec détermination. :: Je promets de ne raconter à personne que tu m'aides. Ca sera notre secret.::
/Humeur du moment/: HS, voulait absolument terminé et posté le chapitre aujourd'hui. Je corrigerai les immanquables fautes plus tard..
En attendant j'espère que vous avez apprécié! Laissez moi plein de reviews! Bise à tous!
