Bonjour, bonsoir le monde ! Me revoilà avec non pas un OS comme les dernières fois, mais bel et bien une nouvelle fanfiction.
Disclaimer : Cette sympathique bande de dégénérés appartiennent tous à Masashi Kishimoto, à la non-surprise générale.
Pairing : SasuNaru, NaruSasu, SasuShika, ShikaKiba, InoSaku.
Résumé : Pour ses études en informatique, Naruto se voit dans l'obligation de se rendre au Japon. Là-bas, il va avoir un accident qui lui fera perdre le sens de l'ouïe...
Note de l'auteur : J'ai été inspirée de plusieurs choses pour écrire cette fiction, notamment un Doujinshi ( The sleeping sound of snow, dont le lien est disponible sur mon profile ) dans lequel Naruto devenait momentanément sourd. Cette histoire m'avait beaucoup touchée et ça m'a donné l'impulsion d'écrire cette fiction, par le biais de Naruto. Ah, une dernière chose ! Pour lire cette fic, je vous conseille de mettre la présentation en 1/2 au lieu de Full. : )
« Tell me a secret, and look at the stars... »
Il neige. Et il fait froid. Je ne pensais pas qu'il pouvait neiger de cette façon en novembre, lentement, comme si les flocons étaient bercés par un vent doux. Non. En fait le vent est véritablement doux. Même s'il ferait mieux d'être froid, cassant, et glaçant. Comme son regard, en fait.
J'essuie rapidement le bord de mes yeux, par peur qu'une larme s'y loge. Elles n'ont rien à faire sur mes joues ni nulle part ailleurs, mes larmes. Elles devraient disparaître. Et pourtant elles sont là, pour me faire un peu plus chier encore. Si c'est possible. Je sens le liquide chaud couler, malgré moi. Génial. Ça me congèle encore plus. Saleté.
Je plonge mes mains dans ma veste d'hiver, cherchant du bout de mes doigts un peu de chaleur. Mais tout ce que je trouve, c'est le petit trou qui se trouve au fond à droite de ma poche gauche. Il faudra que je le recouse un de ces quatre. Cela me changerait les idées au moins, et je penserais moins à... Lui. Mais ce n'est pas important. Ou du moins, ça ne l'est plus. Depuis aujourd'hui, depuis sa phrase qui m'a définitivement brisé.
J'augmente le volume de mon lecteur mp3 et je ferme les yeux. Je ne veux plus penser. Plus à ses yeux, plus à son sourire, plus à rien. Juste aux sons et à la musique. J'arrive devant un passage piéton, je m'arrête, les mains toujours dans les poches. Je sens la trainée humide devenir sèche tout en me brûlant la peau de sa froideur. Rien à foutre.
Mes yeux s'ouvrent quelques instants et fixent vaguement un point droit devant. Quelque chose au fond de moi me dit de faire demi-tour et retourner le voir, pour parler. Je chasse cette idée grotesque. Jamais plus je ne le reverrai. Mes forces et mon courage m'ont abandonné, ce qui est compréhensible. C'est ce que je crois naïvement.
Le feu devient vert et j'avance un pas après l'autre, au rythme de la chanson qui passe. Lente. Calme. Triste. Je l'aime encore. Comment peut-on cesser d'aimer quelqu'un en un jour, même s'il nous a tué ? Impossible. Et c'est précisément pour cette raison que je vais disparaitre. Moi. La mascarade est terminée, bas les masques, je craque et je fond. Littéralement.
J'arrive de l'autre côté tant bien que mal, et je me fais bousculer par un passant. L'altercation me fait me tourner et j'aperçois la personne qui m'a brusqué. Une fille avec de longs cheveux bruns foncés. Tant mieux. Va mourir.
En vrai, je n'ai pas ce genre de pensées. Je suis plutôt de nature bon vivant et enthousiaste, mais aujourd'hui... est un mauvais jour. Un très mauvais jour même.
Je continue ma route, lentement. A quoi bon me presser. Je vis seul, ma famille étant restée dans mon pays natal. Je suis venu seul au Japon pour y faire des études approfondies en informatique, puisque c'est au soleil levant qu'ils ont les meilleurs écoles spécialisées là-dedans. J'aurais peut-être mieux faire de louper mon avion et ne jamais foutre un pied ici. Cela m'aurait préservé un peu de ce qui m'arrive maintenant. De toutes façons, je ne pourrais retourner chez moi que lorsque mes études seront finies, dans quatre ans. Ça ne me dérange pas. Je leur écrit souvent et on s'appelle parfois, pas besoin de plus. Nous sommes nombreux dans ma famille, alors que l'un des enfants soit en moins ne fait aucune différence. En fait, je suis même plutôt soulagé d'être ici... Un nouveau départ dans une nouvelle vie me fait le plus grand bien... ou plutôt me faisait.
Je soupire en regardant ma montre. Merde. J'ai loupé le métro qui mène à mon quartier. Je n'ai plus qu'à attendre une heure, qu'il y en ait un nouveau...
Je traverse la route sans faire attention, et j'entends mon prénom résonner à mes oreilles.
« NARUTO !! »
Je me retourne pour avoir le temps de Le voir, ainsi qu'un tram qui m'arrive dessus à toute allure. Puis c'est le trou blanc, juste le choc violent de la collision. Et les yeux terrifiés de Sasuke.
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5 Août.
Je débarque au Japon. Enfin. Mes valises balancent nonchalamment derrière moi alors que je les traine comme des fardeaux incroyablement lourds. Il y a toutes mes affaires à l'intérieur, puisque je ne compte pas retourner chez moi.
Je regarde le numéro de la porte face à moi. Vingt. Donc, je serai l'habitant de la chambre vingt à partir d'aujourd'hui, et ce pour encore longtemps, pour ne pas me déplaire.
A dire vrai, même si le voyage m'a épuisé – je n'aime pas prendre l'avion... – et que je ne rêve que d'une douche, je suis excité au plus haut point. Toutes ces choses que je vais découvrir ! Et puis l'enseignement dans ma spécialité ! Sans compter les nouvelles rencontres, amis, amours, qui sait... Bref. Je ne tiens pas en place. Comme une pile électrique. Non, je suis pire qu'une pile électrique tellement je suis excité !! ... Il faut que je me calme. Urgent.
J'inserre la clef dans la serrure et entend un cliquetis singulier, avant que la porte ne s'ouvre timidement sous ma main. Je passe ma tête dans l'embrasure et fais un rapide tour d'appartement de mes yeux. C'est vachement grand, bordel !!!
C'est un trois pièces et demie. Mes parents ont rassemblés tout leur argent pour mes études et mon déménagement. Cet appartement est une bénédiction, que l'on a eu par pur miracle. J'entre à l'intérieur, mes valises me suivant toujours à la trace, puis je referme la porte. L'odeur de peinture fraiche me prend alors, et j'aperçois quelques meubles déjà entreposés dans ce qui semble être la pièce principale. Salon et chambre. Sur ma gauche, on voit le long comptoir de la cuisine, dans les tons gris et violacés. Le salon est gris clair.
Je frappe dans mes mains en me mordant la lèvre inférieure, esquissant un sourire. J'y suis. Vraiment. Ce n'est pas un rêve, tout est réel, je suis au Japon, avec toutes mes affaires, et dans mon propre appartement ! Génial !
Je poursuis alors mon inspection tout en faisant des découvertes non négligeables au passage. Ce n'est pas vraiment la même chose de là où j'habitais avant... Mais ça semble vraiment très intéressant.
Une petite demie heure plus tard, je suis déjà en train de ranger mes affaires dans l'armoire murale du salon, et à étaler quelques bibelot de part et d'autres de l'appartement. Tout me plaît. Surtout le bruit qui vient de dehors. Je m'approche donc d'une des fenêtre du séjour et regarde la vie qui s'active en bas. Je suis au deuxième étage.
Je vois les voitures qui s'entassent dans l'embouteillage gigantesque. Je n'en distingue pas la fin, le boulevard est bien trop long pour en apercevoir l'un des deux bout. Mon école est là-dedans. J'espère que je ne vais pas me perdre...
En fait, je commence les cours dans quelques jours. Ça reprend plus vite pour les étudiants en informatique, apparemment... Tant mieux. J'ai hâte de découvrir les enseignements. Et les étudiants.
Je souris avant de m'éloigner de la fenêtre, et je range mes valises dans un coin à côté du lit. Il est ingénieux d'ailleurs, ce lit. On peut le replier le jour, et il suffit de tirer sur la poignée pour le faire descendre. Ce sera pratique quand j'amènerai quelqu'un ici. Bah quoi ? Tirez pas une tête pareille, j'ai mes besoins après tout. J'suis un mec avant un humain.
D'ailleurs, j'espère qu'il y aura de bonnes personnes dans ma classe. Pas que des nigauds. Ça m'emmerderait, très sincèrement. Mais je suis certain que ce ne sera que des gens géniaux !!
Bon. Maintenant le minimum vital déballé, je n'ai plus qu'à aller explorer mon quartier, trouver le magasin alimentaire le plus proche, et visiter les lieux, surtout. Je veux tout apprendre, prendre mes repaires pour la suite.
Je me dirige donc vers la porte, mon trousseau de clefs tintant à ma ceinture. J'adore ce son clinquant, sans vraiment savoir la raison. Je sors, ferme à clef et fais un clin d'œil à la porte en guise d'aurevoir.
Les marches des escaliers de mon immeuble grincent un peu sous mes pas, mais ça fait comme dans les vieilles fermes. Et me rappelle un peu mon ancienne vie... J'étais domestique dans le domaine de mes parents. C'était un travail fatiguant, mais je ne me plaignais jamais. J'adorais trop pouvoir être avec ma famille tous les jours pour ça. En fait, j'appréciais surtout de pouvoir discuter avec mon grand frère qui savait toujours tout sur tout ! Quand j'avais des problèmes, c'était toujours à lui que j'en parlais le premier. Je crois que c'est lui qui va le plus me manquer ici... Je lui écrirai souvent.
Eh ? Ah, j'ai reçu un texto. Maman. Pourquoi ça ne m'étonne pas ? Ma mère s'inquiète toujours trop, mais c'est tellement touchant !
« Alors bien arrivé ? On pense bien à toi. Béa a mis bas. Fille. Nom ? »
Je souris en reconnaissant instantanément le genre de message de ma mère. Simples et directs.
Qui est Béa ? C'était l'une des juments du domaine. On n'en avait pas beaucoup, préférant avoir du bétail qui produit comme les vaches. Mais Béa était... une jument spéciale pour moi. Je l'aimais bien, et son petit hennissement quand elle me voyait venir me remplissait de vie. Elle avait fricoté avec un bel étalon noir... Et maintenant le résultat est une pouliche. Un nom ? Aucune idée. Maman choisira, je lui fais confiance. Elle a toujours de bonnes idées.
Je lui envoie donc un message de retour, la remerciant pour son attention, puis continue ma route vers l'exploration approfondie de mon quartier. Il y a une place de jeux à côté de mon immeuble, et quelques enfants y courent comme des fous. Cache–cache à ce que j'ai compris des syllabes entre-coupées qui parviennent à mes oreilles. J'adore le rire des enfants, il est... attendrissant. Ah, il y en a un dans l'arbre, et le chercheur n'a pas l'air de l'avoir remarqué. J'attire son attention d'un sifflement et lui montre son ami dans l'arbre, avec un sourire amusé. Il suit mon doit et me fait un grand sourire avant de hurler le prénom du singe en herbe, et courir au plus vite vers les balançoires. L'autre bougonne mais rit tout de même.
Je leur fait un signe qu'ils ne voient pas, mais tant pis. Je leur ai rendu un service dont il n'auront pas le souvenir, mais ça me rempli de joie. Vivement l'école, que je me fasse des amis. Non pas pour jouer à cache-cache, mais pour parler, pour eux, quoi. J'aime les relations humaines... Entendre le timbre de la voix. Regarder comment ils se tiennent, apprendre leurs habitudes. Écouter leurs méandres... J'aime ça.
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Finalement, j'ai assez vite compris le système du quartier. Je suis rentré chez moi les bras chargés de victuailles, et j'ai même eu le numéro d'une employée de l'épicerie « au cas où je manquerais de quelque chose ». Enfin, il me semble que vu le ton qu'elle avait employé, c'était surtout pour me revoir. Elle était mignonne, alors je ne vais pas faire cas. Puis au moins si je me sens seul un soir, je sais qui appeler.
Je range rapidement mes provisions dans les placards et le frigidaire avant de sortir le lit du mur – ha que ça me fait étrange de le dire ! – et me poser dessus, les bras croisés sous ma nuque. Il faudra que je pense à aller me prendre des fournitures scolaires demain. Je demanderai à « Shizune » de me montrer la papeterie la plus proche.
Je regarde par la fenêtre à ma droite. Elle donne sur la place de jeux. Je l'ai remarqué quand je suis rentré de ma petite balade.
Bon. Il ne fait pas tout à fait nuit mais... j'ai sommeil. Je n'ai toujours pas pu véritablement me reposer depuis que je suis arrivé au Japon. Une bonne nuit de sommeil me fera le plus grand bien... Et c'est sur un gémissement de bien être que je me tourne, un sourire angelot sur la face, et m'endors pour la première fois au Japon. Le seul bruit qui règne est celui des voitures qui continuent de défiler dans la rue...
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Matin. J'émerge difficilement d'entre les couvertures posées pêle-mêle sur mon lit. C'est quoi c'te lumière bordel... Ils savent pas faut éteindre les lampes quand on dort ? Ah merde. En fait je n'ai pas de rideaux, et c'est juste le soleil déjà bien lancé dans sa course qui me frappe dessus sans modération. Et la pitié alors ? Hmpf. Bon. Puisque la nature ne semble pas de mon côté... levons-nous.
Je m'assieds sur le bord de mon lit et m'étire longuement, faisant craquer certains de mes os ankylosés. Que faire aujourd'hui ? Ah, oui, les fournitures scolaires. Voir Shizune.
Ce n'est pas que ça me désenchante de la voir, mais... Elle me semble collante. Les filles collantes, moi ça me fait plutôt fuir. Enfin, peut-être que je me suis construit trop d'idées et qu'en fait, elle est simplement sympathique au possible. Sans plus. Ce qui m'étonnerait. Parce qu'une fille « simplement sympathique » ne se pencherait pas en avant toutes les dix secondes pour être certaine que vous ayez bien vu son décolleté et que vous soyez capable de nommer la marque de son soutient-gorge. J'aime pas les filles allumeuses... Et Shizune rassemble toutes les caractéristiques de l'Allumeuse type.
Enfin, il n'y a personne d'autre qui puisse me renseigner sur le quartier à part elle, donc... Va falloir que je fasse avec.
Je me dirige vers la salle de bain, sortant un linge de l'une de mes valises. Je n'ai pas encore tout déballé... Bah. J'ai le temps. Ma lettre pour l'école n'est même pas encore arrivée. Il faudra d'ailleurs que je pense à mettre mon nom sur la sonnette... Bon. Douche, maintenant.
La cabine est vraiment grande. On pourrait facilement tenir à trois là-dedans... Ah ! Il faut que j'arrête ce genre de pensées, ce n'est pas décent.
... Décent peut-être, mais tentant oui ! Ah ! Voilà que je recommence... Merde. Il faut que je me mette sérieusement à la recherche de quelqu'un.
Quand j'habitais encore chez mes parents, j'avais une bonne cote dans mon village. Les filles des autres agriculteurs s'arrachaient une place à mes côtés quand nous devions aller aux fêtes. Mais en fait... J'entretenais une relation secrète avec le fils du meilleur ami de mon père. Eh oui. J'ai une préférence pour les hommes. Mais avoir une femme dans mon lit de temps à autres ne me dérange pas plus que cela. C'est plus la personne qui compte que le reste.
Ah mince, puisque je viens d'emménager, il n'y a pas encore l'eau chaude. Tant pis, la morsure d'une douche glacée est toujours la bienvenue. Surtout quand on veut calmer ses esprits.
Je ressors après quelques minutes passées, puis je m'habille rapidement. Jean – Tshirt, on ne va pas faire de chichis. C'est pas comme si j'allais voir un alien rose faisant la levrette.
Je sors de mon appartement en jetant un dernier coup d'œil à l'intérieur. C'est possible de tomber amoureux d'un lieu ? Surement. J'adore, j'adule, je vénère mon appartement. Sincèrement.
Arrivé en bas de mon immeuble, une brise me caresse gentiment le visage. L'odeur n'est pas la même de là où j'habitais, ça me fait bizarre, mais ça me fait plaisir en même temps. Changer d'air. L'expression est superbement trouvée, chapeau bas à son créateur.
Un petit sourire me prend alors que je jette un œil vers la place de jeu. Vide. C'est bien normal, les enfants doivent être en train de dormir à l'heure qu'il est. Cependant, le reste de la petite place est déjà bien remplie. Tout un tas de passants courent dans tous les sens, agrippant des bus au passage, criant à d'autres de les attendre, se promenant.
L'été est bientôt fini, ça se sent. Il va faire froid bientôt. Il paraît que déjà en octobre les températures chutent et chutent. C'est dans deux mois, octobre. J'aurai dix-neuf ans.
J'arrive enfin devant la petite épicerie où Shizune travaille. J'entre à l'intérieur, jetant un coup d'œil distrait aux rayonnages. Je repère mon... « amie » qui arrange des barres chocolatées. Je me dirige vers elle d'un pas assuré et la salue vivement, avec un grand sourire. Elle se retourne en un sursaut et mes tympans quittent mes oreilles sous l'aiguë du cri qu'elle pousse. Un genre nouveau d'ultrason... Ahem.
Je lui fais part de ma requête. Donc trouver la papeterie. Elle accepte avec un grand sourire et me demande de patienter quelques minutes, elle prend sa pause à la demie. Il est et vingt-six.
« Et tu viens faire quoi ici en fait ?
- Étudier l'informatique.... Commençais-je, mais très vite coupé par Shizune faisant de grands yeux, les mains jointes devant son visage.
- A l'école du Centre !?
- Eh... oui. Tu connais ?
- Bien évidemment que je connais ! Qui ne connaît pas ? C'est l'école la plus huppée de la région ! Je voulais y entrer mais mes notes en japonais ne me le permettaient pas...
- Oh je vois. C'est dommage !! Mais tu retenteras l'année prochaine, en t'améliorant !
- Oui ! »
Je lui fais un sourire rayonnant avant de l'aider un peu dans sa tache. Sinon, je sais pas quoi faire, et j'aime pas trop rester battant. Donc je l'aide, et on plaisante un peu alors que la demie approche.
On sort de la supérette, et elle mon montre le chemin en s'accrochant à mon bras. Shizune fait un peu « guide touristique » à tout m'expliquer en détails comme elle le fait. Mais ce n'est pas déplaisant. L'avoir à mes côtés a quelque chose de rassurant. Comme si je retrouvais ma mère.
Sauf que ma mère ne s'amuserait pas à me tripoter les fesses.
Nous arrivons devant la papeterie. Elle m'a l'air assez grande, à première vue. Shizune le confirme en disant qu'elle comporte deux étages entiers pour les sortes de papiers. Oh vraiment ? Cela risque fort d'être très, très intéressant, si ça s'annonce de cette manière.
On entre, et l'odeur si familière du papier et de la peinture me prend, me remplissant d'une joie non contenue, que Shizune me fait remarquer.
« Oï c'est bon tu vas pas nous faire un orgasme maintenant si ? »
Je pourrais la tuer maintenant, si je n'étais pas autant heureux.
« Non. Les orgasmes, je les fais rarement en public. A moins d'avoir un très bon partenaire. »
Elle se tourne vers moi, mi souriante, mi incrédule. Je pense qu'elle a prit mon « bon partenaire » comme un lapsus. Qu'elle n'a pas comprit que je parlais sincèrement d'un homme. Puisqu'en effet... Même s'il m'arrive de coucher avec des femmes dans de rares occasions, je n'ai jamais atteint de sommets culminants avec elles. A croire que je suis génétiquement programmé pour être gay... Allez savoir. Je ne m'encombre pas l'esprit avec ça, j'aime m'amuser après tout. Je vis pour l'amusement. Beaucoup me trouvent naïfs pour ça... Ce qui n'est pas entièrement faux. Je fais bien trop vite confiance.
« Alors Naruto, tu veux prendre quoi ici ? »
Je me tourne vers Shizune qui tient un paquet de crayons à papier entre les mains, son sac à main sous le bras. Elle est très bien habillée, en dehors de son emploi. Classe, osé, mais pas vulgaire. Typiquement le genre vestimentaire que j'apprécie. Mais... Non. Cette fille est bien trop collante pour que je puisse ne serait-ce qu'imaginer passer une nuit avec. Quoique... Hm. Elle semble s'impatienter de ma réponse. Aussi, je laisse mes pensées tordues de côtés – pour le moment – et lui répond en lui montrant l'étage.
« Je vais prendre quelques gommes et des carnets de croquis, je pense.
- Oh très bien. Tu aimes dessiner ?
- Disons que je m'y entraine beaucoup ces derniers temps... Mais je vais prendre quelques cours. Je ne m'en sors pas pour certains détails.
- Ah ! Je connais quelqu'un si tu veux !
- C'est gentil de ta part, mais je pense que je demanderai à quelqu'un de ma classe. Plus pratique, puis ça me fera discuter et m'intégrer.
- D'accord ! Oh regarde là ! »
Elle part vers un petit coin où sont disposés plein de petites peluches que la brune trouve « super-mignonnes ». C'est vrai qu'elle sont adorables, mais... Je préfère les classiques ours en peluche. Oui je suis nostalgique et alors ? J'adore les choses douces. Très douces.
Après quelques dizaines de minutes passées à parcourir la papeterie de long en large, nous nous dirigeons enfin vers les caisses, nos bras finalement chargés de choses et d'autres.
Ce qui est franchement utile avec Shizune, c'est que comme elle travaille à la supérette, elle connaît pas mal de monde et peut me renseigner sur la vie de certains. Elle a même encore un petit job de serveuse dans un bar relativement huppé du centre-ville, à ce qu'elle m'a dit... Et soit-disant que beaucoup d'étudiants de ma future école allaient là-bas le week-end. C'est pratique quand on veut se faire des infos incognito. Le pire est qu'elle-même ne savait quasi rien de moi. Que d'après les questions qu'elle me posait parfois. Je crois que mon côté plaisantin lui suffisait comme information en fait. C'est cool, j'aime pas trop devoir parler de ma vie. Ou plutôt je sais jamais quoi raconter dans ces cas-là...
Donc, nous sommes arrivés devant les caisses. Shizune se dandine sur place, mécontente de devoir patienter un peu. Bon c'est vrai que moi-même ne parviens pas à tenir en place, mais ça m'agace de voir quelqu'un d'autre le faire à mes côtés. Je regarde un peu la file devant nous. Il y a trois personnes. Une femme d'age assez avancé qui est à la caisse et qui discute gentiment avec la vendeuse. Elles doivent sans doute se connaître. Je vais pour examiner la personne derrière la pipelette, mais Shizune m'en empêche en s'étouffant presque à mes côtés. Je tourne ma tête vers elle, surpris, et la vois qui a plaqué sa main contre sa bouche, le visage rouge. Qu'est-ce qu'elle a de nouveau... Je souris en coin avant de lui demander très bas la raison de son trouble.
« Ce qu'il y a !? Me répond-elle en me regardant, incrédule. Ce qu'il y a, c'est Sasuke Uchiwa !
- Qui c'est celui-là ?
- L'un des fils de Fugaku Uchiwa !! Tu sais, le directeur de cette manufacture dont je t'ai parlé tout à l'heure...
- L'entreprise célèbre ?
- Précisément.
- Oh je vois. Et c'est pour ça que tu es toute rouge ? Parce que ce « Sasuke » est le fils d'un directeur ? Ça ne te ressemble pas !!
- ... Oui je sais. Mais... attends de voir sa tête. Tu comprendras mes rougeurs. »
Oula. J'apprécie moyennement le ton qu'elle a employé pour me dire ça. Que voulait-elle dire ? Aurait-elle déjà comprit que je pouvais être attiré par des mecs ? Non... Je pense être suffisamment discret tout de même !! Mais... Plus rien. « Sasuke » vient de se retourner. Il regarde dans notre direction, nous transperce, lit en nous comme deux vulgaires bouquins ouverts. Je ne me suis jamais senti aussi mis à nu et le seul mot qui me vient est « magnifique ». Ce mec l'est. Sincèrement.
Il a les cheveux noirs avec quelques reflets bleutés dans ses mèches, le tout ramené en piques sur l'arrière de son crâne. Son regard est souligné d'un fin et discret trait au Khôl, mettant en avant la profondeur de ses iris. Sa peau est claire, si claire qu'on en croirait une feuille de papier. Sans pour autant donner l'impression d'une maladie. C'est un beau blanc, oh oui un très beau blanc. Sa bouche est sérieuse et légèrement bombée, une lueur beige trônant sur leurs formes. Je n'en reviens pas. Ce mec est vraiment un fils de PDG ? Il ressemble plus à un mannequin qu'autre chose ! Kami-sama...
Sasuke nous dévisage un dernier instant avant de se retourner vers la vendeuse pour payer ses achats. Et voilà. Nous avons effleuré la vie de l'Uchiwa quelques instants, et maintenant nous ressombrons dans l'oubli. Bah, tant pis, ça me fera une bonne « rencontre » pour aujourd'hui, et Shizune n'a pas l'air d'en penser moins. Je lui souffle, prenant un air désintéressé :
« Mouais... Ça va, quoi. Sans plus. »
Nous sortons de la papeterie quelques minutes après Sasuke, et ce dernier semble avoir évacué le quartier. J'ai bien regardé à ma gauche et à ma droite sans le voir, alors je sais. Dommage, j'aurais bien voulu le revoir, juste une fois... Pouvoir me replonger dans ses yeux. M'y noyer pourquoi pas, ce serait une belle mort.
Nous retournons vers notre coin d'immeubles en papotant gaiement, et elle repart vers l'épicerie pendant que je me dirige vers mon immeuble en lui faisant un dernier signe ponctué d'un sourire. En montant les escaliers grinçants qui mènent à mon appartement, je me surprends à penser à Sasuke Uchiwa. Tout de même, il est vraiment beau... Mais l'avouer à Shizune aurait résumé à me trahir, et j'aimerais tout de même garder un temps soit peu de mystère.
Une fois dans mon appartement, je balance sans grand ménagement mon sac sur le lit que je n'ai pas remonté. Il faudra que je songe à me prendre un sofa... Parce que bon. Le canapé du fond est pas mal, mais quelque chose de plus confortable serait la bienvenue aussi !
Je me dirige ensuite vers le coin cuisine et pose mon cornet rempli des achats de la papeterie sur le plongeoir, avant de mettre à cuire un peu d'eau pour des ramen instantanées. C'est fou ce que ces nouilles ont pu me manquer ! Quand j'habitais encore avec mes parents, j'allais souvent chez nos voisins qui faisaient des ramen divines... Je me demande si ici à Tokyo, on y trouve d'aussi bonnes ramen. Je demanderai à Shizune demain, si je la vois.
Ou pas.
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Alors... Ruelle quatre... Bâtiment deux. Eh... C'est ça, mon école !?
Je regarde avec des yeux ronds ce qui ressemble plus à une base spatiale qu'à un établissement scolaire. Deux énormes structures se dressent fièrement devant moi, m'éblouissant de leur blancheur éclatante. Du gris clair a été peint pour les portes et les fenêtres, mais en dehors de cela, c'est entièrement blanc. Incroyable. Il doit y avoir de la place pour... je ne sais pas, deux mille élèves au moins !
Bon... Shizune m'avait prévenue que c'était une école huppée. Et je me demande bien comment j'ai pu réussir l'examen d'entrée... Un coup du sort, sans doute.
J'avance d'un pas que je veux assuré vers la porte principale et me dirige vers ce qui m'apparaît comme le secrétariat. Je m'adresse à la secrétaire et la questionne sur l'emplacement de la classe des premières années. Elle me fait un itinéraire rapide en me montrant les escaliers au fond du couloir à notre droite, puis elle retourne à ses occupations. Elle semble dépassée par les événements... Bon il est vrai que la rentrée de l'une des plus grandes écoles de Tokyo – voir du Japon – donne du fil à retordre, et je pense bien qu'elle ne doit pas être seule pour cela. A mon avis, il y a un deuxième secrétariat dans le deuxième bâtiment.
J'emprunte le chemin que l'on m'a indiqué et arrive finalement devant la porte de ma future salle de classe. Je la regarde longuement, nostalgique et impatient. Alors c'est là-dedans que je vais commencer ma vie de professionnel ? Ça me convient.
Je me mords les lèvres en souriant pendant que ma main se referme sur la poignée et l'ouvre. Je passe ma tête dans l'entrebâillement et lorgne les personnes déjà présentes. Trois. Une femme qui semble s'ennuyer, un mec avec des cheveux en batailles bruns, et... Quoi !?
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Non mais dites-moi que c'est une blague, bon sang !
Vous vous en doutez certainement, Sasuke Uchiwa est assis là-dedans, derrière l'un des ordinateurs, les bras appuyés sur le bureau, les mains jointes devant son visage, l'air impassible. Toujours autant beau.
Bon en même temps il est assez difficile de changer d'apparence en trois jours.
Quoi qu'il en soit, mes futurs camarades de classe ne semblent pas m'avoir remarqué. Il serait peut-être temps que j'entre entièrement dans la pièce, aussi... J'avale donc ma salive et entre comme un lion dans une arène : fier et noble. Même si je damnerais tous les saints pour me trouver ailleurs maintenant.
Le premier à remarquer ma présence est le mec aux cheveux en bataille. Il lève la tête de son portable un instant, me dévisage et tente un timide salut de la main. Je saute sur l'occasion et lui renvoie son salut avant de m'asseoir à côté de lui, entamant une conversation banale. Il a l'air sympa, pour le moment. On verra par la suite. Au moins, j'ai d'ores et déjà un allié dans cette classe.
Sasuke ne dit rien. Il est juste là, les yeux clos, jouant avec ses doigts entremêlés. C'est impressionnant de le voir comme ça, à portée de main, ça le rend « accessible ». Je me demande si les gens vont savoir qui il est. Que ce mec est important, ou tout du moins son père et son prestige. L'honneur du nom.
Je laisse mon regard vagabonder encore un peu sur son visage qui semble statufié, puis Kiba – le mec aux cheveux en bataille – me ramène à la réalité en me chuchotant très doucement les mots suivants :
« Ne fais pas attention à lui. Il s'y croit toujours à fond... »
Je tourne la tête vers mon « ami » et lui sourit en guise de réponse. Kiba le connaît-il ? Si j'ai bien compris, oui. Mais Sasuke m'intrigue, je n'y peux rien.
Quelques secondes passent alors, et la porte de la pièce s'ouvre en grand, laissant entrer un petit troupeau de personnes qui parlent bruyamment. Ils se dirigent directement vers la femme qui dort presque sur sa table en beuglant de grands « bonjour », qui ont pour effet de réveiller la belle endormie. Ils ont l'air de bien s'entendre, toute cette équipe ! Accepteront-ils de nouveaux membres à leur petite troupe de fortune ? Je n'en sais rien. Je l'espère, car ils semblent très gentils et plaisantins. Je jette un œil à Kiba et me rend compte qu'il les regarde avec un petit sourire, l'œil pétillant. Il les connaît ?
J'ai ma réponse quelques secondes, quand une fille blonde se met à brailler façon Shizune en sautant sur mon camarade. J'éclate de rire en le voyant tomber de sa chaise, le poids de la fille reposant sur lui. Elle prend alors la parole tout en se frottant à Kiba.
« Hiii j'étais persuadée que tu serais pris, Kiba-kun !!!
- Oïïï... T'es pas légère Ino enlève-toi par pitié !!
- Ah ! Tout de suite ! »
La blonde, Ino, donc, s'empresse de relever avant d'aider Kiba à en faire autant. Il peste encore quelques instants contre son amie et soudain sursaute en se tournant vers moi.
« Je ne t'ai même pas présenté avec cette folle !!
- Hey, se défend immédiatement Ino, je t'interdis de me traiter de folle !
- Mouais. Bref, Naruto, je te présente la p'tite bande avec laquelle je traine tout le temps. »
Je leur souris tout en leur faisant un signe de la main avant qu'ils ne se présentent brièvement. Ino est la meilleure amie de Kiba, à ce que j'ai compris. Un mec derrière elle, assez grand et maigrelet, se prénomme Neji. Sa cousine n'est autre que la fille qui dormait, Hinata. D'ailleurs, j'ai appris qu'elle avait passé une nuit bien peu reposante à cause de son cousin bruyant et de son mystérieux petit ami. Cousin qui est devenu rouge comme une tomate sous l'aveu de notre endormie de service. Assis à côté d'elle : Choji et Sakura. Lui est un garçon un peu fort, mais qui a toujours de bonnes répliques, et Elle est une fille à tempérament collant mais qui a un bon fond. Et puis, elle est très jolie, avec ses cheveux teints en rose.
Pour une première impression c'est gagné. Je les trouve vraiment sympa, surtout Kiba et Sakura, pour être tout à fait sincère, mais les autres sont très bien aussi.
On discute entre nous, et je me rends compte avec joie que leur bande m'accepte assez bien, malgré mon « intrusion » dans leur groupe. Sasuke quant à lui reste dans son coin. Sakura et Ino ont bien tenté d'aller lui parler – tout le monde semble le connaître, apparemment – mais il les a gentiment envoyées sur les roses en disant qu'il attendait quelqu'un avant de les rejoindre. Elles n'ont pas cherché plus loin et sont revenues bredouilles vers nous.
La porte s'ouvre à nouveau et je prie pour que ce soit notre professeur, car je commence à bouillonner sur place tellement j'ai la soif d'apprendre ! Surtout quand nous sommes entourés d'ordinateurs pareillement... Ah mon dieu, je sens que je vais vraiment me plaire ici. Le petit bruit que font les ventilateurs est extrêmement apaisant... Bref. La porte.
Une silhouette passe le battant et se dirige vers nous, saluant rapidement chaque personne. Je me présente en passant, et j'apprends qu'il s'appelle Shikamaru. Un grand gaillard bien formé, avec de longs cheveux bruns qu'il noue sur sa nuque. Il ressemble un peu à un pianiste comme l'on voyait dans l'époque baroque, très classe, et avec beaucoup de style. Même s'il a l'air un peu ennuyé.
Il nous sourit encore une petite fois avant d'aller vers Sasuke qu'il salue lui aussi. L'Uchiwa le regarde longuement, feintant un petit sourire aux coins des lèvres. C'était lui, la personne qu'il attendait ? Sans vraiment comprendre pourquoi, je ressens une pointe de jalousie envers Shikamaru, qui semble si classe et si proche de Sasuke... Et moi... Non. Moi aussi, je suis très bien ! Non mais ! Ils se croient où ces deux-là ho !
« Naruto-kun ? M'interpelle Sakura, passant sa main pleine de bagues devant mes yeux. T'es sur que tu vas bien ? Tu fais des mimiques bizarres depuis tout à l'heure !
- Eh !? Ah ! Oui oui je vais bien, je suis juste un peu distrait. Puis j'ai tellement hâte de commencer les cours !! »
Elle ne cherche pas plus en détail, et ça me va très bien. Je me serais très mal vu lui expliquer que je suis jaloux d'un mec que je ne connais ni en blanc ni en noir parce qu'il tourne autour d'un autre mec que j'ai décidé d'approcher sérieusement. Quoi de plus banal me direz-vous. Je questionne discrètement Kiba sur la nature de la relation entre Sasuke et Shikamaru. Kiba fait une mine dépitée en m'expliquant qu'ils sortent ensemble depuis trois jours environ. Il semble triste, sans que je comprenne sincèrement pourquoi. S'intéresserait-il à Sasuke tout comme moi ? Enfin... Ce n'est pas qu'il m'intéresse... mais... Il m'intrigue. Voilà. Il m'intrigue, et je me dois de l'étudier. Uniquement scientifiquement parlant, entendons-nous. Rien d'autre là-dessous. Je ne le connais même pas.
...
Il n'empêche, comment se fait-il que Shikamaru sorte avec Sasuke Uchiwa ?
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Bon. Après interrogatoire plus que louche envers Kiba Inuzuka (mec que j'ai désigné comme étant mon allié attitré. Sans lui demander son avis.) il paraitrait que quand Sasuke sort avec un mec, non seulement il le tromperait mais en plus il en changerait quand bon lui semble... Peut-être pas avec évidence, mais tout de même. Merde.
Eh... Oui parce que c'est dommage pour ce pauvre Shikamaru, forcément ! N'allez pas croire que c'est parce que j'avais la potentielle intention de sortir avec et que...
...
Bon ok c'était totalement cela, je l'avoue. Où est le mal ? Après tout, ils ne sont pas mariés, ils sortent ensembles depuis trois jours ! Cela ne fait pas dix ans non plus ! Donc, j'ai mes chances. Même si pour le moment, ce n'est pas ma priorité. Mes études avant tout, parce que c'est pour cette raison que j'ai décidé de déménager au Japon.
Ah, en parlant d'études, notre professeur daigne enfin pointer le bout de son nez. Il est de taille moyenne, avec des cheveux grisonnants. Vieux ? Aucune idée. Il semble assez content de lui et nous montre un grand sourire satisfait tout en déposant ses affaires devant l'ordinateur qui semble être réservé au professeur. Dites, c'est moi où cet homme ne semble pas se rendre compte qu'il a au moins demi-heure de retard ?
« Bonjour les jeunes ! Désolé de mon retard : j'ai dû aller faire des achats pour le cours de cuisine... Commence-t-il, en s'appuyant sur le bord de son bureau.
- Il y a un cours de cuisine, monsieur !? Demande Ino en coupant notre ainé.
- ... Non pas vraiment. Enfin bref !! Donc, je me présente, Kakashi Hatake. Mon parcours ne vous intéressera certainement pas, aussi pourrions-nous directement passer aux informations générales de l'école ? »
Un calme et un silence presque religieux règne sur l'assemblée de ma classe pendant que nous l'écoutons avec attention. Quelques autres personnes sont arrivées après le groupe avec lequel je « traine ». En tout, nous sommes vingt. Ou vingt et un, je ne sais pas. En fait je n'ai pas réellement compté les gens... Mon professeur reprend son monologue en nous expliquant les règles de base du fonctionnement de l'établissement. Les horaires sont affichés au tableau blanc derrière lui. C'est assez régulier apparemment, pour mon plus grand plaisir. Vous savez, je ne suis pas vraiment une flèche en organisation, alors un peu de régularité sera la bienvenue !
Ah ! Le cours commence enfin après tant de blabla !
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Si j'ai sous-entendu ne serait-ce qu'un instant que Hatake Sensei n'avait pas de talents, alors je retire tout, je dis bien absolument tout. Ce cours était aussi éprouvant que captivant ! Notre professeur nous a carrément bluffé comme un chef en nous faisant croire qu'il était un bouffon de premier ordre. Je l'aime, c'est définitif.
Bon. Il est vrai que j'ai souvent été un peu perdu quand il nous disait de faire telle ou telle manipulation mais... Je trouve que je m'en suis plutôt bien sorti.
Je rassemble mes affaires et me dirige vers la sortie de mon école pour pouvoir aller manger. Les gens de ma classe – enfin, « ma » petite troupe d'amis – m'invitent à aller avec eux pour le midi. Je leur réponds, tout excité :
« Évidemment que je viens !!
- Mais quelle boule de nerf !! Naruto, il faudra que tu me dises ton secret pour être aussi débordant d'énergie. Me débite Sakura en posant amicalement sa main sur mon épaule.
- Je n'en sais rien ! Il paraît que je suis toujours comme ça. Ce doit être dans mes gênes !! Haha ! »
Ma camarade me répond d'un sourire et d'une tape sur la tête avant de me tirer à sa suite. On rejoint rapidement les autres du « groupe » et nous nous installons dans le restaurant que Kiba semble bien connaître... Je le questionne.
« Tu viens souvent ici, Kiba ?
- Hn ?? Ah ! Oui, c'est mon oncle qui tient ce restaurant. Il nous fait les repas à l'œil mais tais-toi hein... »
Je lui fais un clin d'œil en guise de réponse. Alors comme ça, il a de la famille dans la restauration ? C'est cool. Hééé mais minute ! Il connaît alors surement un endroit où ils font des Ramens !! Victoiiiiiire !!! Je me tourne à nouveau vers mon ami et le prend par les épaules avant de lui crier presque :
« KIBA ! J'ai une question de la plus HAUTE importance à te demander !!! »
Oups... J'ai surement dû lui paraître un peu trop enthousiaste : il manque de s'étouffer avec son verre de soda tout en me regardant avec effarement. M'enfin ce n'est qu'un détail : les ramens triomphent sur le reste. Assurément.
« Ou-oui ? Quoi donc ? Me demande-t-il d'une petite voix. Il est mignon, à cet instant. Je reprends ma tirade, des étincelles dans les yeux :
« Où est-ce que l'on peut trouver un restaurant de Ramens !?
- Eh... bah... ici, on en fait. Sinon y'en a un à l'autre bout de la rue... »
Il semble soulagé tandis qu'il m'explique vaguement l'itinéraire pour ledit restaurant. Il y a des ramens ici. Il y a des ramens ici. Il y a des ramens ici. Il y a des ramens ici. Avec la soupe et les pates. Avec le légume qui a le même nom que moi, avec... AAAH ! Sous le coup de l'émotion je sers Kiba contre moi en lui disant des milliers de « Merci ». Mais qui doivent être complètement incompréhensibles à entendre... Tant pis. Il doit sûrement saisir ce que je lui baratine, puisqu'il me tapote gentiment le dos en me disant que c'est rien. C'est sans surprendre personne que je commande des ramens pour le repas.
Je suis fébrile jusqu'à ce que nos commandes arrivent, jetant des coups d'œil à tous bouts de champs. Kiba et Sakura ont beau essayer de me rassurer en disant que mes ramens vont arriver, rien à faire. Une vraie pile électrique ! Ou du moins... jusqu'à ce qu'une voix assez grave ne s'élève sur ma droite, m'interpellant.
« Tu vas bientôt arrêter de gesticuler oui ? Tu vas finir par assommer quelqu'un ! »
Sasuke. C'est Sasuke Uchiwa qui vient de me parler. HEIIIIN ? Depuis quand il est là lui ? Ah, mais oui, il sort avec Shikamaru. Et Shikamaru fait partie de la bande. Bingo, je rejoints les deux bouts.
...
Temps mort !!! Il m'a parlé comment là ? Houuu c'est intolérable !! Il est peut-être le mec le plus canon que j'ai jamais vu, mais ce n'est certainement pas une raison ! Je m'empresse de lui répondre, espérant arriver à le transpercer de mes yeux :
« Tu ne comprends pas ma détresse, Uchiwa ! Garde tes remarques pour toi ! »
Je n'obtiens pas de réponse à ma tirade. Cela ne semble étonner personne... Alors la réputation de glaçon dont Kiba m'a parlé est fondée ? Cela me paraissait tellement invraisemblable quand il m'en causait !! M'enfin, quels qu'en soit mes avis, Sasuke semble comme un tableau. Immobile et silencieux. Hé bah... Pauvre Shikamaru, il doit pas souvent avoir une conversation de plus de quatre mots avec son petit ami !
Je ricane dans ma barbe tandis que j'ai ces pensées-là, et mes ramens arrivent enfin. Je beugle ce qui, à l'origine, voulait être un « bon appétit », mais ce n'est pas facile de parler en mangeant des ramens. Les autres comprennent, me sourient et attaquent leur propre repas, mais plus raisonnablement que moi.
A ce moment, je ne remarque pas que Sasuke me dévisage, tout en dégustant ses nouilles sautées au poulet.
So ?
Qu'en avez-vous pensé ? Que devrais-je améliorer ? Bon. Ce chapitre était un chapitre transition. Les choses intéressantes vont commencer dans le prochain. x3
Oui, Shizune est un peu... "pouf" dans cette fic ! xD Je trouvais que l'on ne la voyait pas assez dans le manga, ou même dans les fictions, alors j'ai voulu lui donner un rôle plus conséquent... Bref.
A tout bientôt !!
xxx Kelly
