Salut, salut,

Donc voici ma toute première fanfiction, j'ai choisi d'en faire une sur the 100 parce que j'adore cette série et surtout le personnage de Murphy ! o/

J'espère que cette fanfiction vous plaira, sur ce voici quelques petites infos pour aider la lecture :

- Le point de vue sera principalement celui de Marshall mais il arrive que je le change pour celui de Murphy. Bien sûr je n'oublierai pas de vous le signaler si c'est le cas.

- Je risque de modifier quelques intrigues présentes dans la série donc essayez de ne pas trop vous y référencer pour ne pas être perdu.

Je pense avoir tout dit, bonne lecture et ne soyez pas timide sur les reviews !

Merci à Zephyra Lorem Varia pour ses reviews !


Get out | Farewells are already done.

Regards de travers, dégoût, crainte, insultes, colère, honte. Voilà tout ce qu'on reçoit dans notre misérable vie. Ils nous traitent comme des chiens juste parce qu'on a tenté de vivre à notre propre façon. Ils nous envoient dans ces cellules parce qu'ils peuvent pas encore nous éjecter, nous éliminer. On a pas suivis leurs règles et ça leur reste en travers de la gorge, ils ragent à l'idée qu'on consomme encore le précieux oxygène. Certains les supplient de les libérer, ils clament leur innocence haut et fort, d'autres gardent le silence et se contentent de les observer. Mais moi, je leur ris au nez.

J'ai fais de ces quatre murs ma forteresse de cristal et ils ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. On a prit soin l'un de l'autre en quelques sortes. Combien de temps depuis mon incarcération ? J'en sais trop rien. A mon arrivée, mes cheveux m'arrivaient aux épaules, ils touchent le sol lorsque je m'assois par terre maintenant. Je lève les yeux de mes pieds, l'Arche se meure. Je me souviens de cette rumeur qui tournait entre les prisonniers, beaucoup disaient que c'était que des conneries mais moi, j'y crois. Le navire coule.

D'habitude, j'aurais pas cru une telle rumeur mais là, je le vois. Ces dirigeants crispés qui prennent des décisions de plus en plus étranges, qui rendent leurs règles encore plus strictes, qui éjectent à la première occasion. Quelques années, mois ou encore jours à vivre, qu'est-ce que ça peut faire si on meurt tous à la fin ? A quoi ça va leur servir de réduire la population ? Garder un peu plus d'oxygène pour eux et leur ego surdimensionné ? Égoïstes.

Les portes s'ouvrent, mettant ainsi fin à mes pensées. J'observe les chiffres affichés sur ma montre, ce n'est pas l'heure du repas et je n'ai pas encore l'âge pour être éjectée. Il me reste encore deux semaines avant de crever, peut être le Conseil ne souhaite pas me les accorder, ils doivent déjà se croire bons pour m'avoir laissé la vie sauve jusque là. Le garde m'ordonne de sortir, mon heure est finalement arrivée. J'embrasse une dernière fois mon refuge du regard puis laisse mes rangers s'écraser contre le métal froid. Je me glisse dans un blouson rouge aux épaulettes noires que mon père m'a laissé et attache mes cheveux sombres en une haute queue de cheval. J'observe le garde avec un léger sourire présent uniquement pour le narguer et passe l'encadrement de la porte en lui décochant un coup d'épaule.

A l'extérieur, je la vois, cette femme qui m'a lâchement abandonné quand les choses allaient mal pour moi. Celle qui se dit encore être ma mère mais qui n'ose me rendre visite par peur de ce que l'on penserait d'elle. Je la sens enrouler ses bras tremblants autour de mon cou, je regrette de ne pas l'avoir repoussé mais je dois avouer que je n'avais pas vu le coup venir. Depuis quand agissait-elle ainsi ? Elle me serre aussi fort que son faible corps le peut et pourtant je n'y prête pas attention, depuis longtemps elle n'est devenue qu'une étrangère à mes yeux. Bientôt onze années que je ne l'ai pas vu, elle a changé. Des rides parcourent son visage tandis que des cernes creusent ses yeux, on dirait qu'elle a pleuré mais ça, ça ne me regarde plus.

Je lève les yeux vers les autres cellules, d'autres gardes sortent certains prisonniers comme s'ils les sélectionnaient. On dirait bien que je ne suis pas la seule à vivre ses dernières heures. Quelques visages familiers par-ci par-là, des protestations, des pleurs, des cris. Personne n'a l'air vraiment heureux de ce qui se passe, même les gardes ont l'air irrité. Faut croire que c'est une mauvaise journée pour tout le monde.

L'étreinte de la femme se desserra, je sens ses mains moites prendre mon visage entre elles et me forcer à la regarder. Elle a les joues trempées de larmes, que suis-je sensée y faire ? Je me contente de l'observer aussi froidement que le temps m'a apprit à le faire et je vois ses lèvres trembloter. Pourquoi est-elle si ravagée de me voir mourir ? Ne m'avait-elle pas oubliée depuis des années ? Quelle hypocrite, elle me dégoûte autant que ces gens du Conseil et leurs partisans. Alors j'entends sa voix brisée, ça fait longtemps que je ne l'ai pas entendue, j'ai eu du mal à la reconnaitre pour tout dire et puis ce vacarme n'arrange rien. J'observe son regard émeraude, était-ce la seule chose que j'ai hérité d'elle ?

« Ermeline, je suis tellement désolée !
- Ne m'appelle pas comme ça, répondis-je sans lui porter vraiment attention.
- Je sais que tu m'en veux, je comprend ce que tu ressens mais fais un effort. Je t'en supplie, fais-le pour moi. »

Je sens aussitôt mes lèvres s'étirer face à sa remarque, un fou rire monte dans ma gorge. Je le sens pousser brusquement la porte que forment mes lèvres mais je le retiens de toutes mes forces. Alors je laisse ma tête pencher nonchalamment en arrière et lâche un soupir en observant les néons grésiller. Avait-elle fait un effort pour moi ? Je ne crois même pas qu'elle soit venu me voir ne serait-ce qu'une seule fois, j'ai toujours passé les jours de fêtes seule pendant qu'elle profitait de sa vie tranquille. Comment pouvait-elle comprendre ça ? Sa mère l'avait-elle abandonné elle ? Non. Je me souviens de mamie, elle me manque. Je l'aimais bien avec ses blagues nulles et ses vieilles histoires qu'elle me radotait la nuit. Elle, elle m'a jamais raconté d'histoires. Elle a jamais rien fait, c'est ça le problème. Et là, elle se pointe comme une fleur et vient me tirer des excuses ? Je sais pas ce qu'elle attend de moi, je veux pas le savoir en fait.

Je baisse de nouveau mon regard sur elle, mon sourire a disparu tout comme ses larmes. Elle est déçue, moi aussi. Je suis déçue de l'avoir laissé détruire tout ce qu'il me restait, peut-être que j'aurais dus la balancer – au moins elle aurait fait un tour dans l'espace et j'aurais eu la paix.
« Tu vas partir, Ermy. Je ne te verrais peut-être plus, s'il te plaît parle-moi ! »
Je continue de l'observer en silence, elle commence à m'agacer. Sa main se pose une fois de plus sur ma joue, elle la caresse du bout du pouce. Qu'est-ce qu'elle me veut à la fin ? J'en ai marre qu'elle joue la carte de la mère détruite avec moi, je sais que dès que j'aurais passé l'arme à gauche elle le fêtera comme une folle. Au moins y aura plus de traces de son passé avec ma disparition.

« Tu as tellement grandi, tu es devenue une jeune femme belle et forte. Je suis sûre que tu t'en sortiras et que tu nous feras tous redescendre. »
Mes sourcils se froncent en écoutant ses paroles, je tente de deviner de quoi elle parle mais non, je n'y comprends décidément rien. Soit elle se fout de moi soit elle délire complètement. J'attrape sa main posée contre ma peau et la lâche rapidement, je n'ai jamais apprécié les contacts physiques et encore moins lorsque cela vient d'elle. Ses yeux s'écarquillent face à mon geste, je vois ses lèvres s'entrouvrir mais je la coupe dans son élan en prenant la parole. Je déteste sa voix et si je pouvais l'entendre le moins possible ce serait parfait.

« Comment ça vous faire descendre ?
- Mais, tu fais parti des 100 ma chérie. Tu vas aller sur Terre pour voir si nous pouvons retourner sur notre planète en toute sécurité ! »
Je détourne mon regard d'elle pour le poser sur un des hublots. Maintenant tout s'explique, le choix sélectif des gardes, la rumeur sur les réserves d'oxygène. Envoyer des prisonniers sans importance sur Terre afin de sauver l'humanité, je ne m'y attendais pas.

Un garde m'agrippe le bras, je me dégage vivement de son emprise mais je dois avouer que je suis plus qu'heureuse de le voir enfin arriver. Ma génitrice se met de nouveau à pleurer en sentant le moment des adieux arriver, je reste de marbre devant sa réaction. Je lui ai fais mes adieux à l'âge où j'avais encore besoin de la lumière pour m'endormir. Cette femme-là, je ne la connais pas et je souhaite ne jamais la connaitre. J'esquive sa tentative d'étreinte d'un mouvement sur le côté et emboîte aussitôt le pas au garde, en fond sonore je l'entends pleurer mon nom. Une douce mélodie parmi tant d'autres.

J'entends des bruits sourds tout autour de moi, en tournant le regard ce n'est qu'une foule de gens étendus sur le sol que je vois. Sont-ils morts ? Seuls les gardes et les parents des prisonniers sont encore debout. Je comprends alors ce qui va m'arriver quand une aiguille s'enfonce lentement dans la peau de mon cou, je grimace en sentant l'acier froid pénétrer dans ma chair mais le liquide se déversant en moi me force à fermer les yeux. Mes jambes tremblent, mes mains se ferment puis s'ouvrent frénétiquement, je sens le monde tourner sous mes pieds et pourtant je n'ai pas peur. Je sais que rien ne sera plus horrible que ces longues années de solitude que j'ai vécue. Alors je me laisse simplement aller contre le corps du garde jusqu'à perdre totalement connaissance.


Merci d'avoir lu & hésitez pas à poster vos avis ! C:

Alors, vous avez déjà des impressions sur la petite Ermeline/Marshall ?

Arrivera-t-elle sur Terre sans encombres ?