1. Seize ans

-HARRY POTTER!!!

Harry sortit de ses rêves aussitôt... Son oncle venait de hurler son nom pour l'énième fois pendant les vacances, sûrement pour préparer une fois de plus le petit déjeuner "familial"...

Un jeune homme de bientôt seize ans, grands, étonnement vigoureux comparé à son corps si chétif, aux yeux verts et aux cheveux ébènes partant dans tous les sens, dévala les escaliers avec dégoût. Son oncle se tenait dans le hall, avec, comme à son habitude, un regard meurtrier et une teinte violacée sur son visage enflé... Il tapotait avec nervosité et impatience la rambarde des escaliers de ses doigts en forme de saucissons violets...

-Quoi? demanda Harry avec un ton de mépris.

-Qu'est ce que j'avais dit???

Harry le regarda avec un air hébété...

-Bonne question...

-Ne joue pas les insolents petit délinquant!!! Et répond moi tout de suite!!! rugit de nouveau son oncle.

-Ben tu dis beaucoup de trucs alors je m'en rappelle pas toujours tu comprends...

Vernon le saisit par le col et l'emmena dans le salon. Dudley, le fils de l'oncle Vernon et de la Tante Pétunia y était affalée dans le sofa, la tante Marge lui caressant tendrement le visage de ses doigts squelettiques. Elle se tourna vers Harry et lui jeta un regard noir. Dudley gémissait comme un goret que l'on emmenait à l'abattoir.

-ALORS??? hurla de nouveau l'oncle Vernon.

Hedwige vint soudainement se poser sur son épaule tout en lui mordillant avec douceur l'oreille.

-Ben j'sais pas! Il a trébuché?

Harry se tourna vers la fenêtre et aperçut quelques plumes sur l'accoudoir qui s'y trouvait. Il lança un regard accusateur à Hedwige qui feint de se laver les plumes.

-ALORS??? répéta avec agacement Vernon qui avait pris une teinte mi-violacée, mi-cramoisie.

Harry ne répondit pas...

-AAH! Tu ne te souviens plus???

-Rafraîchis-lui la mémoire! lança sa tante au visage anguleux qui avait soudain changé de voix comparé aux "mon Dudleynouchet"...

Vernon se mit en face de Harry

-JE T'AVAIS DIT D'EMPÊCHER TES OISEAUX DE MALHEURS DE METTRE LEURS SALES PATTES DANS MA MAISON!!!

-AAAAAAAH! Ca me revient! lança Harry d'un ton de défi... Elle voulait sortir! Rien de plus!

-RIEN DE PLUS??? TA SALE BÊTE EST ENTREE VIOLEMENT DANS CETTE PIECE!! RESULTAT: DUDLEY EST SEVEREMENT BLESSE!!!

-Et alors? Il en a vu d'autres non? Puis c'est pas mon problème! Il avait qu'à pas rester devant la fenêtre!

-PARLE-MOI SUR UN AUTRE TON MON GARCON!!! ET IL PEUT FAIRE CE QU'IL VEUT! C'EST SA MAISON AUTANT QUE LA MIENNE OU CELLE DE PETUNIA!!!

Evidement, il n'aurait jamais dit: « autant que la tienne » Car Harry, depuis sa naissance était rejeté par les Dursleys. Ils l'accusaient de tous les problèmes qu'ils pouvaient rencontrer! Mais ce qui les énervait le plus, c'était le fait que Harry aie quelque chose de différent... Il n'était pas normal... Certes, son aspect maigrichon enveloppé de vêtements trop grand pour lui (les vieilles choses de son cousin) pouvait le laisser présager. Mais c'était autre chose... D'ailleurs dans le jargon des gens comme Harry, on appelait les gens comme les Dursleys des "Moldus". Car Harry était un sorcier et il allait rentrer en sixième année à Poudlard, la célèbre école de magie anglaise, et retrouver sa vraie famille si tout se passait bien et si aucun Détraqueur ne venait perturber sa tranquillité ou celle de son cousin...

Dudley gémissait de plus belle, voyant ses parents autant préoccupés par Harry, même si c'était pour le gronder.

-Ne pleure plus mon Bébé... (elle se tourna vars Harry et sa voix changea soudainement) Et toi, va faire le petit déjeuner!!

Harry ne se le fit pas dire deux fois... Il se dirigea vers la cuisine en jubilant moralement et ressentait un élan de reconnaissance envers sa chouette Hedwige, il s'empressa de lui caresser la tête.

Soudain, il fit demi-tour, se rappelant une chose qui l'avait satisfait depuis le début des vacances.

-Tu n'étais pas en cure de désintoxication toi ? lança Harry sur un ton mêlé de défi et de dégoût à son cousin…

Son cousin se le va violemment comme si sa blessure allait soudainement mieux, Harry avait touché son point faible… Mais La tante Marge se le va avant que Dudley puisse emmètre le moindre son tout en arborant un sourire radieux à en faire pâlir un cheval…

-Non ! Il va rester ici pour la fin des vacances ! le médecin a dit qu'il pourrait revenir... Grâce à son comportement édifiant! Elle insista lourdement sur le dernier mot.

Dudley dévoila un sourire narquois à Harry tandis que celui ci se disait que se devait plutôt être parce qu'il devait battre ou embêter les autres personnes présentes en cure….

-Maintenant, mon garçon, va faire à manger !!!

Harry fit demi-tour, mais à peine eut-il terminé sa rotation que son oncle l'interpella de nouveau.

-Ah ! Oui aussi mon garçon ! Je tiens à te prévenir !

Harry se demanda ce qu'il pouvait encore lui dire mais le sourire facétieux et la voix douceâtre de l'oncle Vernon ne présageait rien de bon…

-Quoi ??? Encore une bonne nouvelle ? demanda Harry sans aucune conviction.

-Oh oui ! Oui mon garçon ! D'ici une paire de jours, nous allons avoir de la visite !

Harry savait dès lors de qui il parlait… La tante Marge allait venir à Privet Drive… Il refit demi-tour pour partir mais Vernon reprit la parole.

-Et n'oublie pas !!! Tu es à St Brutus ! De plus, son chien préféré est mort en ingérant une bestiole ! Alors ne fais aucune gaffe et fais très attention à ce que tu dis !

-Ouais ! Ca va j'ai compris !

Harry s'en retourna donc à la cuisine pour préparer ce que les Dursleys lui réclamaient et il repensait à la fois où il avait fait gonfler sa tante, et le fait que son abruti de chien soit mort le faisait encore plus jubiler… Mais c'était un rire sans joie, il repensait à chaque fois à Sirius, son parrain, et il se disait qu'il ne pouvait pas être heureux, pas en ayant perdu l'être le plus cher à ses yeux… Il repensa aussi à l'Ordre, qui courait toujours après les Mangemorts, car un an n'avait pas suffit pour retrouver Voldemort et celui-ci devenait de plus en plus fort, Harry le sentait, dans ses rêves, il était toujours tourmenté avant de s'endormir, il avait l'appréhension de redevenir Nagini, il avait peur de tuer… Mais malgré cela, des fois, il avait encore une haine si grande, cette envie de mordre, de planter ses crocs dans la chair fraîche… Mais cela devenait de moins en moins fréquent, il s'entraîner le plus de fois possible à l'Occlumancie mais il était dur de toujours se concentrer en sachant que Sirius était mort et que Lestrange courait toujours… Mais il la tuerait, il le savait….

Une fois le petit-déjeuner prêt, Harry interpella les Dursleys et se précipita dehors. Les jours de cet été étaient relativement doux –comparé à l'année passée- et les gens étaient heureux et détendus, ils arrosaient leur jardin, nettoyaient leur voiture pour avoir le meilleur aspect possible vis à vis des autres… Les enfants s'amusaient dehors, se faisant rouspéter ici et là pour aller jouer ailleurs que devant les voitures exposées dans les allées mais ça changerait bientôt, Dudley et sa bande se feraient un plaisir de s'en occuper. Tout le monde était heureux… Sauf lui, il venait de perdre son parrain, mais il y avait quelque chose de bien, un point positif dans cette histoire, plus personne ne le prenait pour un aliéné, les gens savaient tous que Voldemort était revenu et Harry avait pu lire dans la Gazette du Sorcier que Fudge allait sûrement être expulsé de son poste de ministre de la magie, face à son incompétence et à son manque d'exactitude. Harry pouvait aussi y lire des meurtres ou des disparitions ici ou là, ça commençait par la première page puis était exposé dans les faits divers…

Il parvint alors à un bac où personne ne venait habituellement car il était assez éloigné des maisons de la résidence, c'était un banc de jardin éloigné, dont la peinture s'écaillait de plus en plus au soleil, malgré la petite brise qui soufflait chaque jour, c'était le coin préféré de Harry –du moins, lorsqu'il était à Privet Drive-, il était à l'abri des regards car il était dissimulé par un énorme buisson fleuri, et il pouvait y réfléchir calmement car la route n'était pas très proche, ce qui favorisait le tout. Il s'allongea donc sur le banc pour méditer et être au calme…

Le ciel était d'un bleu azur resplendissant, des oiseaux planaient ici et là et il sentait la douceur du petit souffle lui rafraîchir le visage et lui ébouriffer un peu plus sa chevelure.

Il repensa alors à Cho Chang, il repensait à ces années où il rêvait d'elle, où il rêvait de l'approchait, il y repensait de façon blasée, il avait eu ce qu'il voulait l'an dernier mais il ne ressentait plus rien pour elle, ce qui, quelque part, l'enchantait. Car cette année allait être la première année de préparation des ASPICS, et les professeurs seraient bien plus intransigeants qu'à l'ordinaire, il se promit de retrouver l'agenda que son amie Hermione Granger lui avait offert pour Noël l'an dernier car Ron et lui pensaient plus à se divertir et à jouer au Quiditch qu'à faire leurs devoirs qui s'entassaient et qui devaient parfois leur prendre des nuits entières à rattraper… D'ailleurs, il attendait toujours ses notes de Buse.

Malgré ses plus vaines tentatives à vouloir oublier Sirius, la peine et la mélancolie résistaient, son parrain lui manquait plus que tout.

Il s'était concentré à présent sur un point bleu –mais plus foncé- dans le ciel, il avançait droit sur lui mais Harry songea d'abord à un tour de son imagination qui essayait de lui faire porter son attention sur autre chose que ses malheurs. A présent le point bleu formait quelque chose, un oiseau sûrement, cela paraissait bien grand pour un oiseau mais Harry ne quitta pas la chose des yeux.

Il s'amusait –si le mot peut convenir dans la situation de désespoir qu'il pouvait ressentir- à chercher des formes mouvantes autour de lui, était-ce encore Mondingus qui s'occupait de lui ? Il allait de temps à autre voir Miss Figgs, elle paraissait malade ces temps ci, ses chats l'entouraient toujours mais Harry s'était vu contraint une ou deux fois à leur servir leur Miaoumiam car elle ne pouvait pas se permettre de bouger, elle semblait si mal, mais il ne pouvait pas non plus se permettre de rester trop longtemps avec elle, son oncle et sa tante s'en seraient douter…

A présent il en était sûr, c'était un oiseau, il n'était plus qu'à quelques mètres de lui et Harry sentait déjà le souffle de ses ailes sur son visage, des gouttes d'eau s'échappaient des plumes de l'animal. S'il avait était rouge flamboyant, Harry aurait dit que cet oiseau était Fumseck mais cet oiseau ci était d'un bleu si profond, que sa couleur en fit frémir Harry de froid, comme si une vague d'humidité s'était emparé de lui. Il contempla l'oiseau qui se posa majestueusement sur le dos du banc, il avait une lettre accrochée à sa cheville. Harry croisa le regard de l'animal, ses yeux étaient d'un blanc si pur et si pénétrant qu'Harry aurait pu si égarer dedans. De toute évidence, cette lettre était pour lui et il s'empressa de la prendre, le désir de ne pas vouloir embêter plus longtemps cet animal se fit plus grand, il était si beau, il devait avoir plus urgent à faire que de rester là à voir un jeune homme décoiffé le regarder comme s'il venait de croiser la Vierge. Mais avant de partir, l'oiseau lui posa une patte sur la main et une vague de froid l'envahi soudain, mais c'était un froid agréable, comme si l'oiseau avait juste voulu le toucher amicalement et « chaleureusement ». Harry regarda l'oiseau s'envoler avec force et les même gouttelettes lui retombèrent sur le visage.

L'enveloppe que tenait à présent Harry dans sa main était d'un blanc aussi profond que les yeux de l'oiseau. Sur l'enveloppe était noté, à l'encre bleue, Harry Potter, jeune sorcier sur banc décoloré, non loin d'une route et derrière un plant d'Hortensias. L'écriture était fine et apaisante. Il ouvrit l'enveloppe et lu :

Cher Harry,

J'ai enfin réussi à avoir un poste à Poudlard, je serais désormais professeur de défenses contre les forces du mal.

La mort de ton parrain m'a bouleversé, je te comprends...

Mais si tu es patient...

Ecoute, je n'ai pas tout mon temps mais je te récrirais pour ton anniversaire.

Porte-toi bien et surtout fais très attention à toi!

Gabrielle t'embrasse. Moi aussi.

Fleur Delacour



A ce moment, Harry savait que Ron l'envierait terriblement, oui, la Vélane, car Fleur était une Vélane, lui avait tapé dans l'œil. Mais ce qui lui forgeait le plus le crane était cette question:

 « Pourquoi Fleur Delacour m'écrit t'elle et comment sait elle pour Sirius? »

L'idée de repenser à Sirius, comme ça, ouvertement lui brisait encore plus le cœur.

Harry ne cessait de relire sa lettre, peut être avait il mal lu. Mais non ça ne servait à rien, les mots étaient toujours là et d'un air machinal, Harry rapprocha son visage bronzé par le soleil, de la feuille qu'il tenait entre les mains. Un parfum enivrant envahi son esprit. Il se sentait bien. Cette odeur était fraîche et douce. On aurait pu lui dire que Voldemort était derrière lui, il serait resté là à sentir cette odeur.

Après quelques instants d'extase, il détacha son visage de la feuille et décida de rentrer au 4, Privet Drive. A son arrivée, son oncle le sermonna car Dudley était à la maison et pas lui, ce qui signifiait que Dudley était sérieux mais pas lui… Harry l'ignora totalement comme il en avait pris l'habitude depuis les seize ans –dans deux jours- qu'il passait ici. Il monta alors dans sa chambre, qui se trouvait être l'ancienne salle de jeu de Dudley ; elle était miteuse et Harry faisait tout ce qu'il pouvait pour la nettoyer mais rien ne la décorait à part des banderoles de sa maison Gryffondor et de l'équipe de Quiditch, les Canons de Chudley, équipe favorite de Ron son meilleur ami.

Il souleva une lame de parqué sous laquelle il avait l'habitude de ranger ce que les Dursleys ne voulaient pas voir. Il y rangea la lettre de Fleur et y pris un livre intitulé Devoirs Magiques; ne pas perdre la main.

Harry s'assit sur son lit et lu.

Même ses devoirs, qu'il prenait habituellement à faire n'arrivait pas à le distraire. Il devait aussi s'efforcer de s'entraîner à l'Occlumancie, il s'était surpris plusieurs fois à se sentir envahi, et appréhendait encore, chaque nuit, à ce que Voldemort prenne possession de lui, car il n'était pas à Poudlard. Ou était-ce encore Rogue qui le hantait pour mesurer ses talents en Occlumancie, mais Harry s'en sortait bien… Du moins, c'est ce qu'il pensait… Après tout, il s'entraînait !

Après une lecture très brève, il décida de ranger son livre sous la lame de parquet instable, il ressaisit la lettre de Fleur, l'ouvrit de nouveau, et cette même odeur ressortit, le vidant de tout sentiment de mal-être et de mal tout simplement. Il repensait à tous ses plus beaux moments ; Son entrée à Poudlard, son premier match de Quiditch, Marge gonflée comme un ballon… Mais tout bonheur a une fin, même si cette odeur lui avait enlevé son humeur massacrante, elle s'était dissipé et l'odeur acerbe et renfermée de sa chambre était revenu… Il regardait de nouveau la lettre, il ne voyait rien dessus et pourtant à chaque fois, il y avait cette odeur… Peut être avait-elle subit un sortilège…

Les deux jours suivants se passèrent comme à l'ordinaire, et quand Harry se réveilla, il ressentait une douleur aiguë parcourir sa cicatrice, il était tout transpirant et ses draps aussi… Il se pressa d'aller se doucher et s'habiller et à son retour dans sa chambre étaient en train d'attendre une dizaine de hiboux. Le premier paquet était de Hagrid :

Cher Harry,

Je te souhaite un excellent anniversaire et espère que les Dursleys ne t'énervent pas trop!

Graup va bien, il t'embrasse… Il a encore un peu la main lourde mais il s'améliore de jour en jour….

Hagrid

L'écriture était pressée comme si Hagrid l'avait très vite écrite. Il ouvrit le paquet et en sortit un alléchant gâteau à la crème. Hagrid devait l'avoir acheté pensa t'il.

Il ouvrit tous ses paquets, il y avait un mot des époux Weasley qui lui envoyèrent toutes sortes de confiseries. Hermione lui avait envoyé un livre sur le Quiditch: 500 ans de Quiditch français elle lui disait aussi qu'elle avait vu Fleur pendant ses vacances qu'elle avait de nouveau passé en France et disait que le Quiditch français était très intéressant. Ron lui envoya un maillot de l'équipe des Canons de Chudley, il devait l'avoir gagné lors d'un match et en posséder déjà un.

Lupin lui envoya aussi un mot avec une photo des maraudeurs.

Le dernier oiseau était celui qui lui avait emmené la lettre de Fleur. Il pris l'enveloppe, l'ouvrit et lu:

Bonjour Harry,

j'espère que tu as bien reçu ma précédente lettre.

Aussi je voulais te dire que j'y avais mis de l'extrait de Rose de lune (et d'autres choses d'ailleurs)mais je voulais que tu te sentes bien après la mort de Sirius.

Tu vas mieux? Ta famille ne te cause pas trop d'ennuis?

J'ai vu ton amie Hermione à Paris, je lui ai donné une puissante potion qui lui rai... euh... tu verras c'est une surprise.

Je voulais aussi te dire que si tu veux te confier, n'hésite pas à m'écrire et surtout ne me parles pas ouvertement à l'école sauf après les cours dans ma salle car je reste tout de même un professeur et ne m'envoie plus d'hiboux une fois le 20 août passé, car je serais à Poudlard et Ombrage...

Je vais passer en Angleterre avant la fin des vacances, je passerais te voir!

Je t'embrasse.

Fleur Delacour

Une fiole accompagnait le paquet, il y avait un mot:

C'est de l'extrait de Rose de Lune, si tu te sens mal, je l'ai limité comme dans la lettre précédente, car tu pourrais devenir dépendant... mais elle a bien d'autres propriétés...

Quoi? Fleur viendrait le voir? Mais non elle ne pouvait pas! Les Dursley seraient furieux.

Mais d'où connaissait-elle Sirius? C'était impossible! Harry relu et relu la lettre mais non c'était bien vrai, il ne devenait pas fou. Il pris la fiole, l'ouvrit et une odeur se dégagea rapidement dans la chambre. Toujours cette odeur fraîche. Il se sentait bien, pour rien au monde il n'aurait quitté sa chambre.

Un bruissement d'ailes l'interpella à sa fenêtre.

Un Pigeon voyageur était là.

Harry ouvrit la fenêtre dans son extase après avoir refermé la fiole et l'odeur s'enfuit.

Une enveloppe était accrochée avec un paquet. Il l'ouvrit.

Harry,

J'ai quelque chose qui me tient à cœur et que je veux absolument te dire. RDV le 28 août au chemin de Traverse.

Oh..euh...Bon anniversaire!

Je... t'embrasse.

Ginny

Ces derniers mots marquaient une hésitation car les mots t'embrasse étaient plus foncés comme quand on écrit à l'encre et que l'encre sèche un peu alors qu'on tient la plume.

Il ouvrit le paquet et vit une magnifique peluche d'un lion (celui de Gryffondor) avec comme fond, deux balais qui s'entrecroisaient. Harry ne savait plus quoi dire, il ne s'y attendait pas.

Mais que pouvait-elle à avoir de si urgent à lui dire? Ca devait être en rapport avec ses frères, elle était leur « porte-parole » et suivait bien leur trace depuis quelques temps…

-HARRY!!! Descend ici tout de suite, cria Vernon de sa voix rauque et désagréable.

Harry descendit alors avec flemme en se demandant qui pourrait bien se trouver dans le hall.

Arrivé en bas, il vit avec stupéfaction, que Dudley et la Tante Marge se tenaient en randognon dans l'entrée. Marge ne disait rien, elle ne regardait même pas Harry. Il se demandait d'ailleurs pourquoi il en était ainsi. Dudley se précipita dans la cuisine, la tête dans le frigo.

-Viens dire bonjour! Dit Vernon.

-Bonjour. répéta Harry comme un perroquet.

-Bon... Bonjour! Répondit Marge.

On aurait dit qu'elle fuyait son regard. Se souvenait-elle?

-Bon, le voyage s'est il bien passé? Dit Pétunia d'une voix mièvre.

-Très bien! Répondit Marge.

Dudley propulsa alors Harry contre le mur pour se retrouver dans la cuisine. Son premier geste fut d'ouvrir le frigo.

-Alors Marge, tu ne dis rien à Harry? demanda Vernon avec un sourire radieux.

-N.. non, merci.

A ces mots, Vernon se ternit.

Dudley revint dans le hall.

-Alors ma Tati adorée, ça va? Dudley se tortillait, d'ailleurs c'était bizarre, elle ne lui avait encore rien offert.

-Oui, oui, parfaitement bien Dudley!

-Tu n'as besoin de rien?

-Si! Monte mes bagages s'il te plaît!

Dudley et Vernon ainsi que Pétunia la dévisageaient avec des yeux exorbités.

-Mais euh... j'ai mal au bras... Gémit exagérément Dudley.

-Oh! Un jeune homme fort et bien bâti comme toi!

-Harry va le faire! Ria Vernon.

-NON! Hurla Marge. IL NE TOUCHE PAS A MES AFFAIRES !!!! D'AILLEURS QU'IL NE M'APPROCHE PAS NON PLUS !!!

-Harry Monte dans ta chambre! Cria Vernon.

-Mais j'en sors ! Polémiqua t'il

-Fais attention à ce que tu dis… rétorqua son oncle en balançant son doigt enflé et violacé.

-Je monterai les valises, je ne veux pas que mon Dudleynouchet se fasse mal au bras. Dit Pétunia.

Harry monta dans sa chambre et les trois jours suivants se passèrent ainsi. Les seules fois où il sortait, c'était pour manger seul dans la cuisine. Il pensait à toutes les bonnes choses que l'on mangeait à Poudlard et les jus de Citrouille. Mais ce jour là, il reçu un courrier de Ron qui lui proposa d'aller passer la fin des vacances au QG…