Coming-out
Hey !
Et oui, une nouvelle fiction. J'ai attendu longtemps après la fin de TEPC pour poster cette fiction.
Je suis heureuse de vous présenter cette fiction qui trottait dans ma tête depuis quelques mois maintenant. J'ai toujours voulu faire un UA sur Law alors le voici.
La longueur des chapitres sera de 3500 mots environ (voire plus). Un peu plus que TEPC si vous voulez une idée précise.
Il y aura aussi un rating T. Pas M.
Le rythme de parution sera toutes les deux semaines afin que je sois à l'aise pour l'écriture et Nyxiera pour al correction.
IMPORTANT: La parution des chapitres aura lieu un vendredi sur deux. Ce premier chapitre a (déjà ) deux jours de retards je m'en excuse. Mais ne vous en faites pas, je serai aussi ponctuelle que pour TEPC.
Bref, je vous laisse tranquillement découvrir ce nouvel univers en espérant qu'il vous plaise.
Sur ce, bonne lecture et on se retrouve en bas pour les reviews.
Droits d'auteur : Eiichiro Oda.
Mots : Environ 3000
Titre : Titre de la chanson de Jean-Jacques Goldman portant le même nom.
Rating : K+.
Référence du titre: "Au bout de mes rêves" de Jean-Jacques Goldman. (1982)
Correctrice:Nyxiera.
Synopsis : « Aimer est la meilleure médecine » . Law et Ace ne se connaissaient pas, mais un simple accident de moto va les rapprocher et provoquer en eux des sensations inconnues.
PS: Cette fiction traitera de l'homophobie et de l'homosexualité du point de vue des personnages principaux. Ma motivation principale pour cette fiction est de faire réfléchir sur ce thème assez délicat. J'ai choisi ce thème pour faire comprendre à mes lecteurs que cette discrimination, comme toutes les autres, ne devraient pas persister. Les mentalités évoluent et ils faut les suivre avec positivité. Chacun fait ses choix de vie et nous devons, en tant qu'être humain, les respecter.
C'est donc pour moi une fiction engagée. Il y a donc des recherche de témoignage derrière celle-ci. Certaines situations qui apparaîtront dans les chapitres prochains, ont été vécues. J'aurai pu écrire sur n'importe quel autre sujet sensible comme l'handicap, la drogue, la violence,... Mais je me suis arrêtée sur celui-ci cette fois-ci.
J'espère que cette fiction vous ferra rendre compte des persécutions, regards, commentaires et autres choses subies au quotidien par ses hommes et ses femmes qui aiment ceux du même sexe et de l'assumer.
Je trouvais important d'exploiter ce point avant de commencer une bonne fois pour toute cette histoire.
Bonne lecture!
Chapitre un : Au bout de mes rêves
Village de Fuschia, 18h30. En Juillet xxxx
- Félicitations, clama l'agent immobilier. Ce bien est à vous Monsieur Trafalgar.
Il tendit les papiers dudit bien au grand noiraud devant lui. Son sourire marchand l'accueillit.
- Merci à vous.
- Madame, salua l'agent immobilier avant de s'éclipser dans sa voiture de luxe.
Robin, la compagne du nouveau propriétaire, sourit.
- On y est chéri, fit-elle. Ton cabinet ouvrira bientôt.
- Attends encore un peu. Nous n'y sommes pas encore. Il faut rénover, trouver des patients et encore plein de choses comme ça.
Robin se mit devant son compagnon et posa un doigt sur ses lèvres.
- Arrête d'être aussi pessimiste. Tu es le seul médecin généraliste du coin et tu viens de signer les actes pour ton propre cabinet à deux pas de chez nous. J'ai un bon poste à l'université et tout nous sourit.
Law sourit sous son doigt et vint cueillir ses lèvres lorsqu'elle le retira.
- Tu oublies aussi que j'ai une femme magnifique à mes côtés, souffla-t-il contre ses lèvres.
Elle rit de bon cœur et lui prit les papiers des mains. Elle les plia soigneusement et les mit dans la poche de son jeans. Law suivit ses mains du regard en se délectant.
- La vie nous sourit, Law. Profitons-en avant que quelque chose n'arrive.
Elle se posta de nouveau à ses côtés. Law l'enlaça par la taille.
Ils regardèrent le futur cabinet du docteur Trafalgar Law. Le bâtiment était mitoyen à la pharmacie. Très pratique. De plus, le couple habitait à cinquante mètres à peine vers le Nord dans une grande villa quatre façades. Ils pouvaient bien se payer ce luxe.
Robin, était âgée de vingt-neuf ans et était très belle. Elle était depuis peu professeure d'Histoire à l'Université de Goa, la ville à quelques kilomètres qui faisait office de capitale.
Law quant à lui avait vingt-six ans et des projets plein la tête. Fils de médecin et tout fraîchement sorti de la Fac de médecine avec les félicitations du Jury. Il se projetait déjà comme étant le meilleur médecin de son pays. Il voulait rendre son père fier de lui, lui aussi célèbre médecin, qui vivait à une trentaine de kilomètres, à Alabasta.
- J'imagine déjà ton cabinet d'ici, s'émerveilla Robin. On profitera des vacances pour repeindre.
- Pas besoin de tant de travaux. La façade est très belle ainsi. Il faudra aménager l'intérieur c'est tout.
Un silence apaisant s'installa.
- Et dire qu'il y a six ans on ne se connaissait pas encore, réalisa Law.
Robin rit discrètement.
- Quel hasard que nous ayons fait nos études dans la même université au même moment. Toutes les filles te couraient après.
- Sauf toi.
- J'avoue mon crime, rit-elle, mais tu ne me plaisais pas au début. Mais quand tu es venu « me demander » de l'aide pour ton examen en chimie j'ai compris.
- Surtout que nous ne faisions pas les mêmes études, rit le médecin. Je suis démasqué. Mais je ne trouvais rien pour approcher la belle créature que tu es. Nous n'avions aucun cours ensemble, j'ai cherché un prétexte.
- Et ce prétexte nous a menés ici aujourd'hui.
La brune entrelaça ses doigts à ceux du médecin.
Elle se mit sur la pointe des pieds et chuchota au creux de l'oreille de son amant :
- Et si on allait fêter ça à la maison ?
Sa voix devint plus sensuelle. Elle caressa du pouce la main de son compagnon.
- J'ai mis une bouteille de champagne au frais.
Law tourna la tête vers la sienne avec un sourire en coin.
- Tu es vraiment prévoyante.
- Toujours.
Il lui vola un doux baiser et il se dirigèrent tous les deux vers leur maison.
Une fois arrivés au seuil, Law sortit la clé de sa poche et Robin la lui prit des mains. Elle ouvrit la porte et entra. Mais Law ne la suivit pas. Il resta dehors à regarder dans une direction bien précise.
- Tu viens chéri ?
La brune sortit de nouveau et découvrit le comportement de son amant.
- Que regardes-tu ainsi ?
Elle se posta à sa droite et suivit son regard. Il atterrit sur le cabinet qu'on voyait parfaitement d'ici. On voyait là où se tiendrait le bureau du médecin.
- Je n'avais pas remarqué qu'on voyait autant d'ici ?
- C'est pour mieux t'espionner, souffla sensuellement Robin à son oreille.
Il frissonna et elle lui boucha la vue en se mettant devant elle. Elle posa ses mains sur sa taille et caressa sa peau à travers la chemise bordeaux de son homme.
- C'est pour voir si tu ne me trompes pas avec une jolie patiente
Law ricana et un baiser papillon humide se perdit dans le cou de l'historienne.
- Pourquoi aller voir autre part quand on a la perfection à la maison ?
Il ne la laissa pas répondre et la souleva par les fesses. Il s'engouffra dans la maison et claqua la porte d'un coup de talon. Il se contorsionna presque pour fermer la porte à clé et les déposer sur le porte-clés à l'entrée. Les baisers torrides de Robin et ses mains expertes défaisant les boutons de sa chemise ne l'aidèrent pas.
Il monta les escaliers en faisant attention et ils s'enfermèrent dans leur chambre. Les bulles dans les coupes de champagne sur le bar de la cuisine explosèrent sans avoir pu libérer leurs saveurs.
Ville de Goa, 21h00. En juillet xxxx
- Il aurait pu prendre un appartement aupremier étage et pas au quatrième, grogna Sabo en agrippant la rampe suintante de sueur.
- Moi ça me gêne pas, chantonna Luffy.
Le cadet, Luffy, doubla le blond en montant les marches deux par deux et sans s'aider des rampes glissantes. Les yeux de Sabo lancèrent des éclairs. Luffy l'attendait sur le palier, déjà impatient.
- Plus vite, bouda l'adolescent de 17 ans. Mon kot à moi est au sixième étage, je suis entraîné. Shishishi.
- Désolé de t'interrompre, mais j'habite une maison avec ma femme. Je ne connais pas l'horreur des immeubles à appartements.
- Moi j'aime bien.
Essoufflé, Sabo atteignit enfin le palier et essuya ses mains moites sur son manteau.
Sabo venait tout juste d'avoir 28 ans. Il était l'aîné de la fratrie. Il travaillait depuis deux ans dans la banque la plus huppée de la capitale. Il était le PDG de celle-ci se nommant « Révolutionnaire, la banque qui va révolutionner votre vie ». Koala, à qui il était marié depuis trois ans, avait éclaté de rire devant ce slogan. Mais il marchait bien et tout allait au mieux pour le blond. Il était le plus débrouillard et stable des trois frères.
Luffy était encore au lycée du haut de ses 17 ans. Il ne vivait déjà plus à l'orphelinat dans lequel il s'étaient rencontrés tous. Il trouvait Dadan, la gérante, étouffante et s'était pris un kot avec son meilleur ami Zoro non loin de son lycée.
Et puis il restait Ace. Le plus papillonnant de la famille. Toujours en train de ramener de jolies filles dans son lit presque tous les soirs. Amateur de deux roues, il s'était offert une moto il y a trois ans, pour fêter la sortie du lycée. Il avait doublé le nombre de conquêtes d'un soir avec ça.
Mais il était travailleur et sortait de sa troisième année de comptabilité. Il grattait déjà une place dans la banque de son frère.
- Allez, fit joyeusement Luffy. Encore une dizaine de marche et la « soirée entre mecs » commence ! J'espère qu'Ace a commandé des pizzas.
Son ventre grogna rien que d'y penser et il monta les dernières marches en courant. Sabo soupira et suivit son cadet des yeux. La trentaine le déprimait déjà.
Il posa son pied droit sur la première marche se présentant à lui et agrippa la rampe poisseuse.
Une fille sortit de l'appartement du brun et dévala les escaliers en enfilant sa veste d'un rose vomitif. Elle était maquillée comme un clown, aux yeux du blond qui préférait le naturel, et son haut ne couvrait pas vraiment sa poitrine.
Elle s'arrêta un instant en rencontrant le blond.
Elle lui fit un sourire charmeur.
- Hey~ Beau gosse, tu es d'ici ? Il n'y a que ça ici dites-moi.
- Non, je suis le frère de celui que tu viens de te taper apparemment. Ou inversement, fit-il froidement.
- Ace m'a dit qu'on se reverrait, siffla la blonde.
Sabo monta la première marche.
- Il dit toujours ça et je n'ai jamais vu deux fois la même fille dans les parages.
Elle fulmina et continua sa descente alors que Sabo se félicitait.
- Sabo ! Cria Luffy ! Dépêche toi !
Le cadet entra sans toquer dans l'appartement d'Ace en s'écriant :
- Manger !
Sabo soupira avec un sourire et gravit les dernières marches. Il entra dans l'appartement 26 en ôtant son manteau. Il le pendit au porte manteau vierge à sa gauche. Luffy avait jeté son fin gilet sur le canapé et s'était déjà jeté sur les chips sur la tables basse devant la télévision prête pour la soirée entre mecs.
Ce genre de soirées se faisait tous les mois, souvent le week-end. Les trois frères se retrouvaient chez l'un. Ils buvaient, pas de trop pour Sabo car il devait ramener Luffy en voiture quand c'était chez lui ou Ace, mangeaient, discutaient et surtout jouaient aux jeux vidéos.
- Gamin dans l'âme, avait soupiré Koala en voyant son mari se préparer pour cette soirée.
Ils faisaient une tournante. Chacun à leur tour, ils accueillaient leurs frères.
Ce soir, c'était chez Ace.
Le propriétaire de cet appartement était affalé sur le sofa à quémander des chips de la part de son cadet en l'insultant au passage lorsqu'il refusa d'abord.
Le blond s'approcha de lui. Ace renversa la tête et lui sourit innocemment.
- Vous avez croisé heu...Sylvia ? Non, heu...Grace.
- Ton plan cul était malpoli.
- Ta femme est pas mieux. Elle m'a foutu un coup de poing le mois dernier avant même que je ne passe votre joli paillasson « Welcome home ».
- Tu avais uriné dans ses plantes devant la façade. Il ne fallait pas t'attendre à mieux comme accueil.
Il rit à ce souvenir.
- Luffy était enfermé dans les chiottes, se justifia le brun.
- Je savais pas que je ne digérais pas les sushis, bouda ce dernier en s'empiffrant.
Ace lui ébouriffa les cheveux en ricanant :
- Maintenant tu le sais.
Sabo contourna le sofa bordeaux avant de pousser son frère pour s'asseoir à ses côtés.
- Des nouvelles de papy Garp ? Demanda Ace.
Garp n'était pas réellement leur grand père. Il était une connaissance de Dadan. Il venait souvent l'aider à l'orphelinat à l'époque où les trois garçons y étaient. Quand l'orphelinat était au bord de la faillite, il les avait accueillis sous son toit. C'était le seul vrai membre de famille qui les liait. Ils l'aimaient bien au fond. Quand l'orphelinat « Mont Corvo » s'était redressé de cette crise, Sabo avait l'âge de se débrouiller seul. Il était parti faire ses études. Luffy et Ace étaient restés sous la tutelle de Garp qui les avait officiellement adoptés entre-temps.
Ça remontait déjà à quelques années. Sabo avait 18 ans à l'époque. Depuis que les trois avaient quitté le retraité, ils ne le voyaient pas souvent. Il aimait voyager.
- Non, répondit Luffy.
- Il s'est peut-être étouffé avec ses beignets, ricana Ace en allumant la télévision.
C'était à son tour de choisir le jeu. Il prit un boîtier, en sortit le CD et l'introduisit dans la console.
Ace distribua les manettes en même temps que les canettes de bières. Ils burent une gorgée tous les trois dans la leur avant de les poser sur la table basse en verre. Luffy vint s'installer au pied du sofa, assis à même le sol.
Le jeu se lança.
Deux heures s'écoulèrent ainsi et comme toujours Luffy était le dernier. Ace menait à un point d'écart dans ce jeu de combat. Sabo éteignit lui-même la console et termina sa deuxième canette.
Ace lui en proposa une autre, mais le blond refusa poliment.
Luffy termina les chips sans en proposer et rota sans retenue. Ace rigola, mais pas Sabo.
Alors qu'Ace ouvrit sa troisième canette, le blond lui demanda :
- Sinon, ça va à l'école ? Tu suis ?
Ace hocha la tête en s'essuyant les lèvres couvertes de mousses.
- Ça va, avoua-t-il. Je galère toujours avec l'anglais et l'allemand, mais sinon je m'en sors.
- Tant mieux, fit Sabo. J'y suis passé je sais ce que c'est.
Il tapa le dos du tombeur.
- Encore quatre ans de torture.
- Et de jolies filles, rit Luffy.
- Je m'incline, fit Ace. Je suis démasqué.
- Et les soirées arrosées aussi, ajouta le blond dans un soupir.
Ace se gratta l'arrière de la tête.
- J'avoue aussi, fit ce dernier.
- Mais bon, tant que tu réussis tes études, ça me va. Papy ne pourra pas te payer une année sans les bourses.
- Je sais, réalisa Ace. T'inquiète, je gère entre cours et jambes écartées.
Sabo soupira plus bruyamment.
- Parle autrement des femmes tu veux, Ace.
- C'est ta femme qui t'embobine le cerveau ? Tu draguais autant que moi quand tu étais à ma place.
- C'est vrai, mais j'ai rencontré Koala depuis.
Luffy se leva et partit en cuisine à la recherche de nouveaux paquets de chips.
- Et ce fut le coup de foudre à la caisse du Decatlhon, chantonna Ace. J'y crois pas moi à l'amour. Je préfère les coups d'un soir, c'est plus fun. Moins casse-tête aussi.
- On en reparlera dans deux ans.
- Ouais, ouais. Cause toujours mon cul t'écoute.
Sabo abandonna alors que Luffy faisait irruption dans le salon :
- Hé ! S'écria ce dernier. Vous allez jamais croire ce que j'ai vu tout à l'heure.
- Mh ? Vas-y, morveux, déballe. T'as vu une femme nue pour la première fois ?
Ace ricana à sa propre blague et Sabo lui intima de se taire face au cadet.
Luffy tira la langue en s'installant à côté de Sabo. La blond plongea sa main dans le paquet.
- Allez, raconte-nous.
- J'étais avec Barto. En vélo. On voulait passer chez papy à Fuschia, mais il était pas là.
- C'est tout ! S'exclama Ace. Je pensais que c'était plus croustillant.
- Non, c'est pas tout ! Après, on revenait en ville et on est passé à côté de la pharmacie. Vous vous souvenez du bâtiment à vendre juste à côté ?
Les deux plus âgés se regardèrent avant de hocher la tête.
- Eh ben, il va y avoir un médecin là. J'ai lu le papier sur la porte. Le docteur Trafalgar Law.
- Connais pas, fit Ace.
- Il n'est pas du coin, j'en ai entendu parler, songea Sabo.
Ace rit franchement.
- De toute manière je ne suis jamais malade.
Il vola le paquet de chips à son cadet sans l'entendre ruminer et y plongea sa main.
J'espère que ce premier chapitre qui plante le décor vous a plu. J'adore faire de petites références au manga (ex : Orphelinat dirigé par Dadan du nom de Mont Corvo ,...). Il y aura pas mal de petits clins d'œil comme ça tout au long de la fiction. Vous pouvez les chasser si vous voulez et me dire en review si vous en avez trouvé un.
Un conseil, vous devriez suivre cette fiction si elle vous plaît. Pour ne pas louper un chapitre. Un follow ne sera pas de refus.
N'oubliez pas une petite review juste en dessous pour me dire vos impressions ou autre.
A la prochaine, normalement.
