Disclaimer: Twilight appartient à S. Meyer .
Bonjour à toutes (à tous je ne crois pas vraiment, mais bon), c'est le premier chapitre d'une histoire que j'avais en tête depuis quelques temps, et que j'aimerais vous faire partager. Même si la suite est en bonne voie, j'aimerais vraiment connaitre votre avis et savoir si cela vous intéresse de connaitre la suite . J'espère qu'elle vous plaira.
Je republie ce chapitre, mais cette fois ci corrigé par ma génialissime beta, spuffy que je remercie encore une fois !
Bonne lecture à toutes
Je m'affalai mollement sur la marche de l'escalier, m'adossai au sur le mur et repris mon souffle. Exténuée, j'enlevai délicatement la paire de talons que j'avais eue la folle idée d'acheter la semaine précédente. Quelques minutes plus tard, avec ce qu'il me restait de volonté, et en fournissant ce qu'il me parut être une force surhumaine, je me relevai et remontai les cinq étages qui me séparaient de mon grand amour de toujours : mon lit.
Lorsque j'atteignis enfin mon appartement, je jetai mes affaires sur le canapé le plus proche et évitai de regarder comme à mon habitude sa photo. Seulement habillée d'un short et d'un Sweat trois fois trop grand pour moi, emprunté à mon grand frère, je m'assis devant la télévision, munie d'un pot de glace soit-disant 0 % et d'une cuillère.
Demain salle de sport Bella, aucune excuse me disait ma voix intérieure.
Et oui si certains ont une conscience assez silencieuse, la mienne me suit en permanence. Je ne l'écoute jamais, mais malheureusement celle-ci n'abandonne guère. Elle me rappelait toujours à l'ordre pour plusieurs situations aussi différentes les unes que les autres. De l'autre coté elle avait raison : je n'étais sûrement pas la personne la plus irréprochable, la plus sociable ou généreuse de la planète. Pourtant j'avais passé des années à être trop timide, trop timorée,: trop bonne, trop conne.
Mais il m'avait ouvert les yeux et disons qu'un peu grâce à lui j'avais réussi. Je l'avais rencontré la veille de mes 21 ans, j'étais tombé follement amoureuse de lui je ne sais pour quelle raison. Lui était une rock star adulée par des millions de fans et moi une simple étudiante. Jusqu'à aujourd'hui je me demandais si je l'aimais vraiment ou si je n'étais qu'une autre midinette qui était tombé amoureuse de ce qu'elle considérait comme un dieu sur terre. Je vous éviterais les détails de ma rencontre avec lui. Sachez simplement que ce que nous pouvons appeler une amie en commun avait contribué à nous rapprocher. Nous avions passé une nuit ensemble dans une des plus grandes suites de la ville. Pendant qu'il fermait la porte de notre chambre, ce soir-là, je regardai la grande ville de New York avec ses lumières et surtout toutes ces personnes qui fourmillaient sous mes pieds et je la trouvais répugnante. Je ne le compris que bien plus tard mais c'était mon comportement qui m'inspirait ce dégout. J'avais honte, je savais que pour lui j'étais un simple coup d'un soir et je me consolais en me répétant que c'était tout aussi bien.
Le lendemain, lorsque je me réveillais seule dans cette suite, seule , je sentis cette culpabilité remonter en moi et j'évitai de penser à son souffle sur ma nuque et à ses mains sur mon corps .
Pourtant, à ma plus grande surprise, lorsque sa tournée prit fin, il me rappela et nous passâmes la nuit ensemble. Cette situation dura pendant quelques mois. Je savais qu'il avait un certain attachement pour moi mais l'un comme l'autre nous connaissait les termes du contrat, et on les acceptait. Je les acceptais car il était le seul à me connaitre vraiment. Il voyait mes défauts et les comprenait, il ne me jugeait pas, me prenait telle que j'étais. Bizarrement pour lui je n'étais pas cette sainte nitouche, il savait que je n'étais pas vraiment cette fille tellement gentille, trop gentille ni cette intello coincée. Et au bout du compte je ne valais pas mieux que lui, je ne l'appelais que lorsque je me sentais seule, car personne ne pouvait remplacer la sensation de ses bras enroulés autour de moi, de son souffle sur mon cou et de ma tête qui reposait sur son torse. C'était i ans le seul endroit où je me sentais réellement en sécurité, où rien ne pouvait m'atteindre. À certains moments il me serrait si fort que j'avais l'impression que jamais nous ne nous détacherions.
Je me souviens d'une nuit en particulier. Son torse collé à mon dos, tous les deux en sueur, il me retourna vers lui, me regarda dans les yeux et me posa cette question qui jusqu'à aujourd'hui me triturait encore l'esprit :
- que sommes-nous en train de faire Bella ?
Je ne pus lui répondre, je restais muette, trop surprise pour émettre le moindre son. devant mon silence, il soupira, se retourna et alluma une de ses cigarettes. Je préférais alors détourner la conversation :
-Tu reprends quand ta tournée ?
-Dans deux jours.
Je passai une main sur son torse, distraitement. Et n'osant pas le regarder dans les yeux, je fixai les détails de son cou et des muscles de ses bras.
-On les passe ensemble ?
-Oui bien sur
-Dans combien de temps tu reviendras ?
-Un mois peut être un peu plus. Pourquoi tu as peur de te sentir seule ?
-Euh non. Enfin oui enfin… je bafouillai, trop gênée pour lui répondre sincèrement
- Je suis sûr que tu as du succès, pourtant ! Dit-il sur un ton totalement détaché qui me déstabilisa. Je repris contenance et lui répondis.
-Et c'est toi qui me dis ça ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! J'évitai de répondre à sa question, trop faible pour lui avouer qu'il était le seul que je voulais. Eh oui pauvre et pathétique Bella !
-C'est peut être l'image que je donne mais ce ne sont que des rumeurs, seulement des mensonges écrits par les paparazzis.
-Les meilleurs mensonges ont toujours un fond de vérité.
Il ne me répondit pas, aucunement surpris par ma réplique. C'était une des choses qui m'impressionnait le plus chez lui, jusqu'aujourd'hui : son sang froid, aucune situation ne pouvait le décontenancer. Sa maitrise pouvait parfois être prise pour de la froideur ou de l'insensibilité, mais c'était juste lui : insondable. Il ne me laissa pas le temps de lui poser d'autres questions, que déjà je sentis son corps au dessus de moi. Ses lèvres se posèrent sur les miennes et il m'embrassa. Ce n'était pas un de ces baisers tendres, mais plutôt violent, passionné et urgent. Je suçais sa lèvre inférieure alors qu'il faisait de même avec ma lèvre supérieure. J'ouvris la bouche en gémissant à cause de la force de notre baiser. Nos langues bougeaient ensemble et je n'avais même pas pensé à reprendre haleine pendant tout le temps où nous sommes restés liés. Nos langues étaient entrées en collision dans une danse brutale. Une de ses mains vint se poser derrière ma tête, elle se perdit dans mes boucles brunes tandis que, son autre main descendait tout doucement le long de mon corps, passait sur mon cou, puis ma taille jusqu'à arriver sur mes fesses qu'il prit en coupe rudement. Je sentis la totalité de mon corps frissonner. Je laissai ma tête tomber vers l'arrière, fermai les yeux tandis que mes jambes s'enroulaient autour de lui. il me releva la tête, et me regarda dans les yeux. Et je le sentis me sonder, un sentiment m'envahit, je ne savais si c'était ce qu'on appelait le bonheur ou le plaisir à l'état pur
Quand soudain nous fûmes dérangés par le son de son téléphone : c'était son manager encore une fois, toujours la même chose.
Je me souviendrais toujours de cette nuit-là. C'était la dernière que je passais avec lui. Quelques mois plus tard, sa maison de disque l'obligea à s'installer à Londres. Malgré ce qu'on pouvait penser, on se parlait toujours. J'avais toujours le droit à un coup de téléphone au début et à la fin de chaque tournée. Il n'était pas mon ami, il n'était pas mon confident, il n'était pas mon « petit ami ». Fidèle à lui-même, il était toujours indescriptible, tout comme la relation qui nous liait. Il n'eut jamais de malaise. On échangeait quelques mots et il disparaissait pour un nouveau mois . Lorsqu'il était parti, l'horrible douleur, la sensation d'un cœur meurtri par la perte, à laquelle je m'attendais ne m'atteignit jamais. Je l'avais refoulée, je l'avais transformée en quelque chose de beaucoup plus violent : de la colère j'étais passée à la détermination. Il m'avait changée peu à peu sans que je m'en rende compte. Depuis j'appliquais ce qu'il m'avait appris : « Tu prends, tu te sers et tu jettes : aucune attache, aucun sentiment, aucune douleur ». C'était sa philosophie, je l'appliquais dans mon travail mais surtout avec les hommes.
Ils n'étaient là que pour combler mes désirs et m'apporter mon plaisir. Je ne me servais jamais deux fois du même jouet.
Après cette rencontre, je m'étais métamorphosée du tout au tout. Aujourd'hui j'étais éditorialiste dans un grand journal New Yorkais. L'ironie, la satire et la critique était mon credo. Je gagnais une somme suffisante pour subvenir à mes « besoins ». Autant vous dire que ce que je considère comme « mes besoins » était bien au-dessus des standards du commun des mortels. Au temps où je le voyais, je faisais des études de journalisme, un an plus tard je sortis mon diplôme en poche et aucun travail en vue. Bien sûr j'avais fait des stages par-ci par-là. Mon dossier contenait quelques lettres de recommandation, pourtant ma recherche n'avait pas été fructueuse.
Alors je décidai de camper devant le bureau de la rédactrice en chef de the Daily news. Chaque semaine je lui envoyais mes articles par email, dans sa boite aux lettres, sur le bureau de son assistante, jusqu'au jour où excédée elle décida de m'accorder une entrevue. Je m'en souviens encore. Elle s'appelait Katia Presley, une femme connue pour être une patronne sévère, revêche, parfois même cruelle.
-Alors Isabella Swan, comme ça on traque les gens pour obtenir un travail ce n'est pas …
-Je ne vous traque pas. Répondis-je sur la défensive. Elle ignora ma remarque et continua sur sa lancée.
-Que me voulez vous ?
-Je veux travailler ici.
-Rien que ça ! Et qu'est-ce qui vous fait dire que vous en avez les qualifications nécessaires ?
-Vous avez lu mes articles et je ne serais pas assise ici aujourd'hui s'ils ne vous avaient pas conquis !
-Eh bien vous êtes sûre de vous, je dois avouer que certains étaient potables. Mais je ne vois pas en quoi vous seriez différente des centaines d'excellentes rédactrices qui sont venues postuler ici.
-Je suis meilleure.
-Quelle arrogance !
Je croisais les jambes, la regardai droit dans les yeux et lui répondis sur un ton ferme :
-Ce n'est pas de l'arrogance, je suis meilleure, je suis plus motivée, plus travailleuse, plus dévouée et surtout je manie les mots bien mieux que toutes celles que vous avez pu rencontrer auparavant.
Elle réfléchit un moment.
-Bien, je vous prends à l'essai pendant trois mois en tant qu'assistante. Vous veillerez à ne plus utiliser ce ton supérieur avec moi. Est- ce clair ?
-Comme de l'eau de roche.
-Bien.
Je la remerciai et je posai la main sur la porte quand j'entendis soudain derrière moi la voix de Katia dire d'une voix froide teintée d'ironie.
-Oh et Isabella, vous m'avez déjà coupé la parole une fois, c'était déjà une fois de trop.
Je souris et sortis. J'attendis que les portes de l'ascenseur se ferment devant moi pour crier ma joie.
C'était grâce à lui que j'avais eu la force et le courage de tenir tête à Katia et d'être allée chercher ce que je voulais. Il m'avait donnée confiance en moi. Dans ses bras je me sentais enfin une femme, une femme sensuelle, confiante, très loin de la petite fille timorée de mes 18 ans.
J'étais peut-être cruella d'enfer comme me surnommaient les stagiaires, mais j'en étais fière. Être cendrillon ne vous a jamais apporté que des problèmes.
Alors qu'en pensez-vous ? Bella est un peu différente , j'espère qu'elle vous plait. Je vous connaitre vos avis, toutes critiques (si elle est constructive sera la bienvenue ) j'attends vos reviews avec impatience.
XOXO
Nemesis95
