Lena arriva sur le porche de la vieille dame. Les escaliers émirent des sons de craquements sous ses pieds. La maison était belle, mais semblait très vieille. La jeune femme tenait le dossier sous son bras. Elle toqua à la porte et attendit un moment. Elle entendit alors des pas derrière la porte. La poignet de la porte tourna et celle-ci s'ouvrit sur une vieille dame. Elle regarda Lena les sourcils froncés :

-Bonjour, fit la jeune femme. Je m'appelle Lena Samuels, je suis étudiante à l'Université de Seattle. Mon professeur monsieur Holland, vous a contacté pour mon projet.

-Ah oui, le petit Mickael, se rappela la vieille dame. Venez entrez ma chère.

Lena obéit et entra dans la demeure de la vieille dame :

-Vous pouvez vous assoir, proposa-t-elle lorsqu'elles entrèrent dans le salon en désignant les fauteuils. Vous voulez un café ?

-Oui, merci, accepta Lena.

La dame s'absenta et celle-ci regarda la décoration de la pièce. Une grande horloge, une vieille télévision, un tapis violet, une jolie table basse en bois et des photos posées sur les mûrs et sur des étagères. Des photos d'enfants, de personnes différentes et elle la reconnu alors. Elle était magnifique lorsqu'elle était encore jeune, une femme assez grande, au visage fin, à la peau pâle, des yeux noisettes et de longs cheveux châtains et bouclés. Lorsqu'elle revint de la cuisine, Lena observa combien elle avait changé :

-Un ou deux sucres ? Demanda-t-elle généreuse.

-Je n'en prends pas, merci, répondit l'autre.

La dame s'assit en face d'elle et soupira :

-Alors que voulez-vous savoir ?

-Eh bien, monsieur Holland m'a assuré, que vous aviez vécu en France durant la deuxième guerre mondiale. J'effectue une dissertation sur ce thème-là et aurais aimé que vous m'en parliez. J'ai déjà les chiffres que j'ai récolté sur internet, mais mon professeur m'a incité à venir vous voir.

La vieille dame sembla perdue dans ses pensées :

-Enfin, bien sur, si cela vous gêne vous pouvez me le dire.

Après un court instant, la vieille dame se leva ouvrit un tiroir dans la commode juste en face d'elle prit des photos et revint s'assoir. Elle posa la photo d'un homme que Lena trouva très séduisant. Il était grand, mince, les cheveux désordonnés, des joues légèrement creusées, un regard magnifique qui lui donnait un air mauvais garçon. La jeune femme ne comprit pas pourquoi elle lui montrait cette vieille photo :

-Bon nombre d'entre nous vous raconteront les désastres de cette guerre. Moi, je vais vous raconter mon histoire, une histoire que personne ne pourra vous donner. Vous en ferez ce que vous voulez.

Lena ne répondit rien, elle se contenta d'attraper son dictaphone et de le mettre en marche.

-Je commencerais par me présenter je m'appelle Isabella Browell. J'ai quatre-vingt douze ans. Mon nom de jeune fille est Swan, Isabella Swan, mais tout le monde m'appelait Bella. Ca remonte à plus de soixante douze ans, en 1942. C'était l'été. Il faisait toujours très chaud. J'habitais un petit appartement à Paris. Ah ! Paris, la capitale, fit la vieille dame rêveuse. C'est cet été là que je l'ai rencontré pour la première fois.

Lena regarda la photo, sachant soudain qu'elle parlait de lui :

-Il était magnifique, le plus belle homme que j'avais jamais vu.

Le jeune homme se dépêcha de taper le dernier mot de son article. Il regarda l'horloge sur le mur : vingt heures. Il regarda autour de lui, personne ne travaillait à cette heure-là. Il avait à tout prix voulu finir son article. Il attrapa son sac et se pressa de sortir du bureau. Il marcha aussi vite qu'il le put dans la rue. Arrivé chez lui, il se doucha et s'habilla. Lorsqu'il eut finit, il regarda l'horloge : vingt heures trente. Edward soupira, il ne lui restait plus qu'à courir, ce qu'il fit. Il avait promis à sa sœur Alice d'être à l'heure pour une fois, c'était raté. Celle-ci avait insisté pour le faire sortir de ses bouquins et de son travail au journal, elle l'avait invité à passer la soirée avec son groupe. Edward ne sortait pas souvent. A part son boulot, il n'avait aucune réelle occupation dans la vie. Pas de loisirs, pas d'amis, pas de petite-amie,… Edward ne vivait pas vraiment comme les gens de son âge, mais cela ne le dérangeait pas, contrairement à sa sœur. Il arriva à l'endroit qu'Alice lui avait indiqué. Le vigil devant la porte l'arrêta lorsqu'il tenta d'entrer :

-Votre nom monsieur.

Il se racla la gorge :

-Cullen…

-Je n'ai aucun monsieur Cullen sur la liste, je vais vous demander de partir.

Edward fut très embarrassé, il tourna les talons et s'apprêta à partir quand :

-Edward ! S'écria sa sœur.

Elle échangea quelques mots avec le vigil et celui-ci laissa finalement passer le jeune homme. Alice avait comme à son habitude un grand sourire sur son visage :

-Je suis contente que tu sois là, s'exclama-t-elle.

Edward fut soulagé qu'elle n'ait pas remarqué son retard. Ils entrèrent dans une salle immense. Il inspecta la salle avec admiration. Il n'était même pas au courant que des endroits pareils existaient. Un seul adjectif pouvait décrire cette sale : majestueuse. Sa sœur l'entraîna avec elle. Ils entrèrent dans une autre salle, plus petit cette fois-ci. Des gens étaient assis sur des canapés, ils parlaient et rigoler. Edward reconnut le petit-ami d'Alice : Jasper :

-Les gens, je vous présente Edward, mon petit frère, fit-elle toute fière. Edward voici Rosalie, Emmett son petit-ami, Leah, James, Victoria et voilà Jacob, présenta-t-elle.

Rosalie était une belle femme blonde au yeux bleus, qui devait surement plaire à beaucoup d'hommes, son petit-ami Emmett, était brun avec une carrure très imposante, Leah était brune et assez jolie. James inspirait le danger et la provocation dans son regard vert pomme, tout comme sa copine à la longue chevelure rousse. Quant à Jacob, il semblait très sympathique, il avait la peau mâte contrairement à Edward :

-Salut Edward, s'exclamèrent-ils tous.

-Viens t'assoir avec nous, proposa alors Jacob.

Edward alla s'assoir a côté de celui-ci :

-Ta sœur nous a dit que tu es journaliste, c'est bien ça ? Demanda-t-il.

-Eh bien, je suis encore en bas de l'échelle mais oui, j'écris quelques articles pour un petit journal.

-C'est intéressant, commenta l'autre.

-Eh bien, ça arrive d'être très ennuyant aussi, sourit Edward.

C'est là qu'elle entra dans la pièce. Il l'admira comme un ange tombé du ciel. Elle était magnifique, si bien qu'il ne put s'empêcher de la regarder :

-Ah, Edward c'est Bella. Bella je te présente mon frère Edward, présenta Alice.

-Salut, se contenta-t-elle de dire.

C'était bien assez pour lui. Le plus beau « salut » qu'il n'ait entendu. La jeune femme vint s'assoir à gauche de Jacob et celui-ci mit son bras autour d'elle. Edward se ravisa alors :

-Alice, tu aurais dut nous présenter ton frère plus tôt.

Alice rit :

-Bienvenue dans le groupe Edward, s'exclama Emmett. »

Edward sourit ne sachant pas vraiment dans quoi il s'embarquait.

La vieille dame prit une gorgée de café, et Lena en profita pour poser ses questions :

« -Donc il ne vous a pas plut dès le début si je comprends bien.

-Eh bien, à ce moment-là, j'étais fermée à tout ça. La première fois que je l'ai vu, je l'ai bien sûr trouvé très beau, mais rien de plus. Pour moi, c'était juste quelqu'un qui rentrerait peut-être dans notre cause, c'est ensuite, lorsqu'il a commencé à vraiment faire partie du groupe, que j'ai donc parlé de plus en plus avec lui, et que j'ai pu constater à quel point cet homme était intéressant, expliqua Isabella.

-Votre cause ? Demanda Lena curieuse. »