J'écris ton nom à l'encre de Chine.

J'écris ton nom à la plume. Harry Potter.

Pourquoi ?

Et bien, je t'avoue qu'il y a plusieurs raisons.

D'abord, j'aime le crissement de la plume sur le papier. La plume s'approche, touche le papier, s'enfonce, l'encre coule.

Comme une lame.

Comme une lame s'enfoncerait dans ton corps.

Oh, j'aimerais Harry, parfois, j'aimerais tellement.

Ce serait si beau, si fort. Un couteau à la main, je pourrais m'approcher de toi. La lame toucherait ta peau, s'y enfoncerait.

Puis, je regarderais ton sang s'écouler. Le rouge, qui se marierait si bien avec ton teint.

Je ne suis pas particulièrement pervers. Si je veux te faire souffrir, c'est uniquement parce que tu me tues.

Ou, du moins, tu l'as fait dans le passé. Tu m'as insulté, humilié. Tu m'as fait ramper plus bas que terre.

Mais, pire que cela, tu as douté de moi. Le reste, je crois que te l'ai pardonné. Mais tu n'as jamais eu confiance en moi, et je ne te le pardonne pas.

Je m'offre à toi, chaque nuit, et plus que cela, je t'offre mon esprit, mon cœur. Et ce n'est pas mièvre, ou quoi que ce soit, de dire cela. C'est vrai. Je suis tout à toi, Harry, et tu ne respectes pas cela.

J'ai tout quitté pour toi. J'ai perdu ma famille, mes amis, mes idéaux et toutes mes habitudes. Ma fierté. Devant toi, mon âme est soumise. Je t'ai tout donné.

Mais ça, tu ne le vois pas. Tu ne me crois pas.

Et parfois, cela me donne des envies de meurtre. Lorsque tu penses que je te mens, que je te trompe, je te déteste.

Mais, je t'avoue qu'écrire ton nom à l'encre prend parfois une toute autre dimension.

Lorsque mon tracé s'estompe, car il n'y a plus d'encre. Que je dois lever ma plume, et la tremper dans l'encrier.

La tremper, oui. Ou plutôt la faire pénétrer.

Tu as compris, c'est à ça que je pense. Je t'imagine, nu, tremblant sous moi.

Je ne vois alors plus les lettres de ton prénom, mais les courbes de ton corps. L'encre devient ta sueur, ta semence.

La plume, c'est moi. Et tu n'existes à ce moment précis que grâce à moi. Ce sont mes caresses qui te créent, qui te font vivre et ressentir.

Tu te rends compte ? Je te possède alors totalement. Cette idée de monopole sur toi me fait frissonner d'envie. Je suis un homme jaloux Harry, tu le sais. T'avoir pour moi seul serait la plus belle chose au monde.

J'arrêterais alors d'avoir besoin de toi en permanence, et d'avoir tant de mal à vivre lorsque tu es loin.

Si j'écris ton nom, c'est aussi pour que tu sois près de moi. Pour que je te voie, devant moi, où que tu sois.

Cela me rassure. Je sens alors que tu vis en moi.

Et puis, je peux l'écrire tant de fois que je veux. Et par ce biais ne jamais t'oublier.

Je pense à toi sans cesse, car tu es partout.

Tout le monde peut voir mon amour pour toi.

J'écris ton nom comme j'écrirais amour ou liberté.

Comme si tu étais la plus belle chose au monde. Comme si c'était tout ce que je pouvais donner.

Pour que tu sois gravé en moi, et cela à jamais.

J'écris ton nom à l'encre de Chine.

D'abord pour te blesser. Puis pour te faire l'amour. Et enfin, pour t'aimer.

C'est notre histoire, Harry. Chaque plein, chaque délié est un virage dans notre vie.

J'écris ton nom à l'encre de Chine, pour qu'il ne s'efface pas.

Pour qu'il ne s'efface jamais.

Harry Potter.

FIN

Micro One-Shot pseudo-poétique.

Il n'y a en fait pas vraiment d'histoire, à vous d'imaginer.

Je ne suis pas très satisfaite, mais je n'ai plus envie de le retravailler.

J'espère que ça vous a tout de même plu?

Merci de lire,

Shika.