Bonjour/Bonsoir, heureuse que vous soyez là!
Voici le tout début d'une fanfiction prenant place dans la Rome antique! Cette fanfiction est largement inspirée de la série Spartacus, en tout cas pour le début, je vais bien entendu m'en détacher progressivement. Ce premier chapitre me permet avant tout d'exposer les enjeux et les relations entre les personnages...
Enjoy!
PS: vous trouverez un lexique à la fin.
CHAPITRE 1
Le sang chaud issu de la jugulaire ouverte de son dernier adversaire imprégna de son goût métallique la bouche d'Harry, tandis que le corps qui perdait lentement vie retombait lourdement sur le sol. Le brun prit à peine conscience de ce qui venait d'arriver qu'un rugissement de satisfaction venue de la foule de spectateur fendit l'air de l'arène. Il arrêta de respirer l'espace d'un instant, puis son regard remplit d'une haine incompressible glissa vers la loge impériale. Voilà où il en était, lui, le chef le plus redouté du peuple Celte, lui qui aspirait à la destruction de l'empire Romain... Il était désormais, là, tel un pantin, prit dans l'engrenage des vices de ce peuple bien trop fier.
Satisfait le Légat Lucius Malfoy se pencha vers le jeune Laniste Blaise Zabini à l'origine de cette 'mise à mort'.
- Et bien… Je vois que vous avez repris brillamment l'affaire de votre père, vous avez plus que satisfait ma demande en faisant en sorte que ce Celte de Potter dévoile la bête qui est en lui commenta t-il.
Sur ces mots, il tendit au jeune Laniste une bourse remplit de Solidus comme convenu.
En effet, le plan c'était déroulé sans accroc. À la demande de l'empereur Tom Jedusor, le légat Lucius Malfoy était allé en Bretagne pour mettre un terme à la grande Rébellion Celte initiée par le chef Harry Potter qui avait pris en grippe l'illustre République Romaine. Une fois son armé défaite, Lucius l'avait ramené vivant à Rome pour le faire participer de force à la fête de Floralia, et plus particulièrement pour affronter des gladiateurs. L'imperator qui au départ avait exigé une mise à mort, était revenu sur sa décision. Il fallait que Potter devienne une bête sage et obéissante, un gladiateur faisant honneur à Rome, faire en sorte qu'il devienne ce qu'il haït le plus…
En le faisant affronter quatre gladiateurs ni trop bons, ni trop mauvais lui permettant ainsi de gagner, Harry venait sans le savoir d'entrer dans le monde impitoyable des esclaves de la Rome antique et plus particulièrement des gladiateurs… Parfait.
La foule, avide, réclamait le nom du nouveau vainqueur, le légat se leva pour approcher le bord de la tribune impériale. Il leva une de ses mains pour intimer à la foule de se calmer, ce qu'elle fit dans la mesure du possible.
- Citoyens romains ! Voici devant vous... Le Celte ! Autrefois condamné à mort, il vient de nous montrer sa férocité et son envie de tuer, c'est pourquoi au nom de l'empereur, je lui laisse la vie sauve !
Il n'en fallut pas plus pour que la foule exulte de joie face à l'annonce. « Le Celte » était sur toutes les lèvres durant de longues minutes, mais il finit par s'effacer progressivement lorsque Harry fut retiré de l'arène pour laisser place au Primus des jeux. La foule était toujours aussi inconstante après tout.
Une fois les combats terminés, Lucius daigna accorder de l'attention à son fils qui visiblement profitait de l'événement, surtout pour boire du vin.
- Alors, Draco ? Que penses-tu de ces jeux ? Passionnants, n'est-ce pas ? S'enquit-il auprès de son fils.
- Passionnants. Répliqua simplement Draco.
Le jeune homme se leva sur ce constat donné sans aucune conviction avant de quitter les lieux. Narcissa, femme de Lucius se contenta de soupirer. Ce genre de réaction de la part de leur fils devenait trop courante. Lucius reposa ses yeux sur le sable couvert en partie de sang dans l'arène tout en serrant son poing droit pour contenir sa colère. Son fils; quel ingrat... Pourquoi les dieux, lui avait donné un héritier pareil? Si désintéressé de tout, mis à part des choses qui pouvait gêner ses parents... Blaise Zabini et accessoirement meilleur ami de ce dernier se redressa, pour tenter de remédier à cette tension soudaine.
- Permettez-moi de vous faire une suggestion Lucius, se permit Blaise.
Le regard toujours aussi glacial de Lucius lui fit signe de continuer.
- Vous, vous plaignez du désintérêt de votre fils pour les jeux, la politique et le reste… Je comprends tout à fait que cela devient très gênant pour vous, c'est pourquoi, je pourrais accueillir Draco dans mon Ludus pendant quelque temps et ainsi lui faire découvrir le merveilleux monde des affaires et…
Un ricanement s'échappa de la bouche du légat.
- Le monde des affaires ? Ce n'est pas du tout de la politique… , critiqua le légat
- J'en conviens… Concéda Blaise. Mais cela pourrait lui faire goûter aux affres de la manipulation et même du monde des gladiateurs… Monde des plus passionnant qui pourrait lui redonner goût à la vie romaine et tout ce que cela implique.
Narcissa posa sa main sur celle de son mari, lui signifiant qu'elle trouvait la proposition du Laniste bonne. Lucius prit sur lui et lui accorda crédit. Avec flegme il se leva en ajustant correctement sa toge.
- Très bien, finit par céder Lucius. Tu peux l'emmener dans ton Ludus, je dois partir en Gaule pour affaire, lorsque je reviendrai dans un mois, je viendrai voir si, en effet, Draco a changé ou non. Si c'est un échec… N'oublie pas que j'y suis pour beaucoup dans l'ascension de ta famille Zabini, je pourrais très bien te faire redescendre plus bas que terre, comme au temps où vous étiez encore des esclaves par exemple...
Blaise s'inclina très légèrement, il en était pleinement conscient.
Et c'est ainsi que sans le savoir, ils venaient, ensemble, de construire les fondations d'une réaction en chaîne qui ébranlerait en partie l'empire Romain.
Ignorant de ce fait, Blaise quitta la loge pour rejoindre les sous-sols.
- Théodore !
Le Doctore quitta les gladiateurs et s'approcha rapidement de son maître.
- Oui, Dominus ?
- J'ai acheté Le Celtes, il commencera l'entraînement dès aujourd'hui.. Oh, et en rentrant tu verras quatre nouveaux esclaves que j'ai acheté au marché ce matin, tu les feras aussi démarrer l'entrainement.
- Sauf votre respect Dominus… Ce Celte a certes gagner aujourd'hui, mais il n'a aucune technique de combat digne de ce nom, il n'aura plus cette chance dans l'arène. Et je doute de…
- De son obéissance ? Bien sûr que tu peux en douter ! C'est un ancien chef Celte, qui a mené la grande révolte contre l'empire. Sous ordre de l'empereur, nous allons en faire un petit chien bien élevé, il nous suffit de trouver sa faiblesse… »
Blaise n'en dit pas plus et reparti. Theodore acquiesça et retourna d'un pas assuré vers les gladiateurs du Ludus de son maître.
- Allez, on y va ! S'exclama-t-il.
Les gardes prirent soin d'attacher le Celte au niveau des chevilles en plus des poignets, tandis qu'ils entamaient à pieds les 1h de marche qu'il fallait pour atteindre le Ludus hors de la ville en plein milieu des vignes.
Harry n'opposa aucune résistance tout au long de la route. Il regardait de temps à autres successivement, son torse, ses cuisses, ses mains, sur lesquelles le sang avait séché. Il n'imaginait pas l'état de son visage. Il ignorait aussi les remarques de ses futurs 'frères'. L'un d'entre eux, un gaulois, s'approcha de lui et lui donna un coup d'épaule en riant avec les autres.
- Alors, Le Celte, tu penses être devenu un petit héros en butant quatre gladiateurs ? Tu vas vite redescendre sur terre…
Comme pour appuyer ses dires, il n'eut aucun mal à lui faire perdre l'équilibre pour le faire tomber en marchant sur sa chaîne. Harry s'écrasa sur le sol brûlant. Les rires des autres hommes brisèrent immédiatement le silence de la marche. Trois soldats rirent aussi, prenant visiblement leur pied dans le harcèlement des nouveaux. Deux d'entre eux s'approchèrent d'Harry pour le soulever sans délicatesse et le remettre sur pied.
- Marche Le Celte !
Harry cracha pour évacuer la poussière dans sa bouche et reprit la marche en prenant sur lui. Visiblement le gladiateur qui l'avait fait tomber se nommait Fenrir et était le champion du Ludus. Harry n'avait jamais vu un homme qui ressemblait autant à un animal de toute sa vie. Sa musculature était énorme et c'était sans compter sur sa taille… Mais Harry n'était pas réellement intimidé, son passage dans ce Ludus n'était que temporaire, il allait en partir aussi rapidement qu'il était venu, il le savait… C'est en pensant à ses projets d'évasion qu'ils arrivèrent au niveau du Ludus, une énorme villa coupeller à leur lieu d'entraînement. On les emmena directement dans la partie dédiée au gladiateur, qui se trouvait au rez-de-chaussée, on y trouvait différentes cellules, plusieurs tables pour les repas en bois abrités, mais qui donnait sur la cour qui servait pour l'entraînement. D'emblée on plaça Harry ainsi que les quatre nouveaux en ligne dans la cour, tandis que la vingtaine d'autres gladiateurs étaient restés abrités du soleil au niveau des tables pour le déjeuner.
Théodore, munit de son fouet d'entraînement se plaça devant eux. Avant de procéder à son discours. Il s'adressa directement à eux.
- Qu'est ce qui se trouve sous vos pieds ?
- Du sable, répondit le Thrace à côté de Harry sur le ton de l'évidence.
Aussitôt les rires des gladiateurs retentir dans la cour. Harry pensa à quel point ce Thrace était con d'avoir répondu… Le Doctore sans se détourner des autres recrus reprit :
- Fenrir ! Qu'est ce qui se trouve sous leurs pieds ?
- Le sol sacré de l'arène Doctore, là où coule nos larmes de sang pendant chaque combat ! Le sol que nous salissons pour honorer notre Ludus ! Répondit ce dernier en avançant dans la cour.
- Oye ! Oye ! S'écrièrent les autres d'une seule voix.
Théodore afficha un simple sourire, mais alors qu'il allait reprendre, la voix de Blaise l'interrompit. Ce dernier se trouvait sur le balcon et étudiait de son regard expert ces nouvelles acquisitions. C'était une règle simple, jamais ou que très rarement les maîtres descendaient auprès des gladiateurs.
- Exactement, vous avez l'immense honneur d'appartenir au Ludus de l'illustre famille Zabini, fournisseur des meilleurs gladiateurs de toute la République ! Prenez exemple sur notre champion, Fenrir, le champion de Rome et peut être qu'un jour la gloire vous amènera à la liberté ! Échouez et vous mourrez ! Réussissez et vous prendrez place parmi mes Titans.
Les autres gladiateurs crièrent de nouveau pour montrer leur fierté suite à ces belles paroles, mais Harry n'arrivait réellement pas à faire semblant. Il continuait de fixer le Doctore avec sa fierté, cette fierté qu'il avait décidée de ne jamais laisser tomber, encore moins pour des romains. Théodore déroula son fouet et le fit claquer de manière experte dans les airs en fixant le Celte.
- Un gladiateur ne craint pas la mort, il l'enlace… la caresse… la baise énonça-t-il avec conviction. Chaque fois qu'il pénètre dans l'arène, il glisse sa queue dans la gueule de la bête et prie pour qu'il l'a tue avant qu'elle ne referme ses mâchoires…
Pour accentuer ses dires, il donna un coup sec dans les parties génitales de celui qui avait répondu à sa question plus tôt et avait cru bon de sourire pendant son discours. Ce dernier étouffa un gémissement de douleur et se redressa comme il le put. Harry eut cependant son attention détournée par l'arrivé d'un autre homme sur le balcon qui accorda une accolade au Laniste avant de se mettre à observer à son tour la scène, il l'avait déjà vu dans la tribune impériale pendant les jeux… Aux côtés du légat qui l'avait ramené à Rome. Il savait que c'était le fils de Lucius, rien qu'avec la couleur de cheveux, on ne pouvait pas se tromper… Il semblait aussi malsain que son père. Une bouffé de haine envahit aussitôt le brun à cette pensée. Théodore reprit cependant son discours en passant devant chacun des nouveaux.
- Aucun d'entre vous ne tiendrais plus de 30 secondes dans l'arène… À une exception près.
Harry baissa son regard pour rencontrer celui du Doctore qui venait de se stopper devant lui.
- Ce Celte a tenu tête à quatre hommes dans l'arène, condamné à mourir et avec un simple glaive dans la main, il a subi leurs assauts, il a frappé, encore, encore et encore ! Il a défié la mort, le destin et les dieux eux-même.
Harry songea vaguement au fait qu'il ne croyait pas aux dieux…
- Scrutez cet homme ! Et comprenez…. ! Qu'il n'est rien du tout. Ce n'est qu'un lâche qui a abandonné son peuple pour se livrer à la République ! Sa victoire dans l'arène ne vaut rien ! Il ne s'est battu que contre les hommes mal entraînés d'un autre Ludus concurrent !
Les ricanements des gladiateurs aguerris reprirent de plus bel à cette remarque qui fit serrer les mâchoires d'Harry entre elles. Et le maître qui les observait à nouveau cru bon de rajouter ceci :
- En effet, s'il avait combattu avec un seul d'entre vous, il serait mort à l'heure qu'il est !
Le blond à côté de leur Dominus afficha un petit sourire satisfait face à cette humiliation publique. Le regard gorgé de fierté et de haine du brun ne passa pas inaperçu aux yeux de Théodore…
- Le Celte n'est pas d'accord apparemment… Peut-être a-t-il besoin d'une démonstration. Fenrir ! Avec épées d'entrainement !
Fenrir s'avança au centre de la cour tandis qu'un esclave un peu gringalet lui tendit une épée en bois et en donna une seconde au Doctore. Ce dernier la jeta au pied d'Harry.
- Vas-y. Prouve nous que nous avons tort !
Harry regarda vaguement le glaive, mais ne le ramassa pas.
- Le Celte ! Ordonna Théodore qui utilisa son fouet pour venir frapper le brun…
Ce dernier remonta le bras et parvint à faire en sorte que le fouet s'enroule autour de son poignet. Ainsi il évita le coup de justesse.
- Je ne m'appelle pas comme ça ! Grogna Harry de rage.
Théodore, pas en reste, amorça un mouvement sec vers l'arrière pour projeter Harry vers l'avant et ainsi le faire tomber face contre terre.
- Ton nom, ta vie, c'est nous qui en décidons.
Harry prit sur lui, se redressa en essuyant le coin de son menton ensanglanté. Il donna un coup dans le glaive avec son pied pour s'éloigner avant de se reculer à nouveau pour rentrer dans le rang. Théodore le regarda avec dureté.
- Il semblerait que le lâche ait besoin d'un avantage pour calmer ses genoux qui tremblent.
Le même esclave apporta immédiatement un vrai glaive que Théodore empoigna. Il le lança ensuite agilement pour que ce dernier se plante dans le sol, aux pieds d'Harry qui ne bougea pas. Théodore fit claquer sa langue contre son palet en signe de résignation. Il se tourna le dos aux nouveaux et s'adressa au Dominus qui les observait encore accompagné de Malfoy.
- Dominus, je ne tirerais rien de celui-là, autant l'envoyer aux mines !
C'était le moment. Harry se précipita sur l'arme à ses pieds et s'élança vers Théodore dans le but de l'empaler, mais Fenrir intervint et para son attaque tandis que le Doctore s'éloignait visiblement peu surprise par l'attaque surprise. Harry récupéra son glaive qu'il avait lâché et se releva une fois de plus.
- ça y est, tu t'es assez reposé ?! Le provoqua Fenrir.
Aussitôt le gladiateur aguerrit l'attaqua pour tenter de le déséquilibrer de nouveau. Harry parât l'attaque et répliqua. Deux trois coups fendirent l'air et Harry retomba de nouveau au sol… Fenrir sourit et se recula doucement en le regardant avide de continuer. Le Doctore qui observait le combat, en profita pour donner sa leçon du jour.
- Le Celte tente d'attaquer, sans avoir repris de bons appuis avant, vous voyez où ça le mène…
Avec rage, Harry attaqua de nouveau, met Fenrir l'esquiva aisément et lui donna un coup de coude bien placé au centre de son dos. Le brun gémit de douleur, se cambra et retomba lourdement en avant. Il cracha du sang et secoua doucement sa tête pour se reprendre. Cette fois-ci il mit un peu plus de temps à se relever avant de reprendre ses attaques. Cependant, Fenrir les stoppait avec une facilité déconcertante qui ne fit qu'amplifier la rage du Celte, le conduisant à des erreurs de débutant. Lorsque le dos de Harry resta exposé trop longtemps, de nouveau, Fenrir le frappa au même endroit avec toujours plus de force dans l'unique but de faire en sorte que cette fois-ci il ne se relève pas.
Théodore s'approcha des deux combattants avec un sérieux sans nom.
- Si tu exposes ton dos, tu es mort. Si tu te frottes à un adversaire plus puissant que toi, tu es mort aussi, continua t-il avec dureté.
Harry observa Fenrir s'avancer vers les nouveaux venus, en soulevant ses bras en signe de victoire… Il serra ses dents et mis toutes les forces qui lui restaient dans ce dernier coup : il lança son glaive en direction du dos de son adversaire dans un cri qui l'alerta et le fit se retourner à temps pour contrer l'arme qui alla se planter dans le ventre de l'homme qui avait eu le malheur de répondre « sable » au début de la démonstration. Théodore reprit d'autant plus fort.
- Perd ton arme et tu es mort encore !
Fenrir se jeta alors sur Harry pour le plaquer au sol et glisser son épée en bois au niveau de sa gorge. Théodore se trouvait juste au-dessus d'eux désormais.
- Ta bêtise a coûté la mort à une des recrues. Demande à être épargné, tend deux doigts en signe de reddition pour supplier l'organisateur des jeux de te prendre en pitié… Supplie nous, misérable chien.
Harry avala difficilement sa salive, mais ne fit rien. Théodore leva ses yeux au ciel, mais ordonna froidement à Fenrir…
- Explose lui le crâne.
Il allait le faire, sans aucune hésitation, mais Blaise le stoppa aussitôt.
- Fenrir !
- Dominus, répondit-il avec respect
- Reprends l'entraînement. Conclut finalement Blaise.
Fenrir acquiesça d'un signe de tête et s'éloigna non sans lancer un regard appuyé à Harry.
L'enfer n'était pas terminé pour Harry, il commençait seulement, et il n'en était qu'à la surface.
Blaise se tourna vers Draco, visiblement intéressé par le problème Celte.
- Il méritait de mourir Blaise, tu viens de faire preuve de faiblesse, tu le sais ça, en plus il a failli discrédité ma famille…, fit remarqué le blond avec un certain ressentiment.
Certes Draco ne voulait pas suivre les traces de son père en politique, mais il tenait à sa noble naissance et à son statut privilégié…
- Bien entendu que je le sais, mais ce Celte m'a déjà coûté bien trop cher pour être tué dès son entré ici… Et puis ton père m'a ordonné d'en faire un gladiateur, dit le laniste en regardant le dit Celte se lever pour commencer un entrainement plus classique.
- Blablabla… ! Mon père… Mon père, tu es toujours en train de lui lécher les bottes, il est où le temps où on prenait un malin plaisir à le contrarié ? Répliqua Draco en tournant dos à la cour pour rentrer dans la villa.
- Ah cette époque-là…, répéta Blaise avec un sourire nostalgique. Elle me manque aussi, mais, là, je ne peux pas faire autrement, ce Celte est bien trop important pour l'empereur, il a une valeur symbolique… Imagine-le lorsque ce chef Celte sera devenu une bête et qu'il lèvera son glaive dans l'arène en hurlant : « Ave César, ceux qui vont mourir te salut ! »
L'idée plaisait aussi à Draco, en réalité ce Celte avait posé bien des problèmes à son père avant sa capture définitive… Ils avaient failli tomber en disgrâce auprès de l'empereur à cause du temps qu'il avait mis pour régler cette affaire. Draco s'arrêta au bord de la piscina et regarda avec sérieux son ami.
- Très bien, trouvons son point faible, ce qui le conduira à abandonner sa fierté de chieur de Celte. Et lorsqu'il sera un vrai esclave et qu'il acceptera de s'agenouiller à mes pieds, je ferais tellement d'éloges sur ton Ludus auprès de mon père qu'il acceptera de te parrainer, non seulement tu seras le meilleur Ludus de l'empire, mais en plus de cela tu seras soutenu par l'empereur lui-même… Tu pourrais te créer une véritable carrière politique comme tu y aspires… Qu'en dis-tu ?
- Tu m'offres les étoiles Draco… Répondit Blaise en tentant de ne pas montrer à quel point la proposition lui plaisait.
Draco savait trouver les mots. Ce dernier sourit et tendit son bras vers son ami.
- Marché conclus ?
- Marché conclus ! S'exclama Blaise en venant prendre fermement l'avant-bras du blond pour faire de cette proposition un contrat implicite.
- Bien ! Fêtons-ça en buvant du vin, il fait une chaleur insoutenable…, se plaignit Draco.
Blaise appela son esclave principale, une jeune fille aux cheveux châtain et ondulé qui avait tout au plus le même âge que lui.
- Oui Dominus ? Demanda t-elle.
- Va nous chercher du bon vin, il insista sur le bon.
Hermione s'inclina et descendit à la cave. Blaise passa son bras derrière les épaules du blond pour l'emmener dans un alae tout en lui exposant déjà ces idées pour les prochains jeux.
Après l'entraînement qui avait duré jusque tard le soir en plein cagnard, on exigea des nouveaux qu'ils passent voir Medicus, qui s'occupait également de raccourcir leur longue crinière crasseuse à des tailles plus... Romaine, autant dire, plus civilisé. Ainsi Harry passa de ses longs cheveux pour une coiffure plus courte. Ils se firent ensuite escorter jusqu'au bain commun où les autres gladiateurs se trouvaient déjà. Ils enlevèrent leur pagne (unique vêtement qu'il pouvait porter) pour se nettoyer. En utilisant son strigile, Harry put enfin retirer le sang issu des jeux de son corps ainsi que la crasse dû au sable. Jamais il ne s'était sentit si salit après un combat, il n'avait jamais dû combattre avec si peu d'honneur. Car oui, selon lui, Celte de son état: combattre dans l'arène c'était tout simplement salir son horreur... Alors que les Romains, eux, voyaient les gladiateurs comme des dieux vivants.
Durant toute la durée du bain, il sentit les regards lourds de Fenrir et des autres gladiateurs dans son dos. Il les ignora tout en sachant qu'une confrontation privée finirait tôt ou tard par arriver.
Alors que les gladiateurs retournaient dans leurs cellules, Doctore entra dans la pièce et ordonna aux nouveaux de se rendre dans la cour. Evidemment leur intégration était loin d'être terminée. Privés de repas ainsi que d'eau, ils se retrouvèrent chacun devant une grosse poutre en bois d'au moins 50 kilos. Doctore fit claquer symboliquement son fouet.
- Vous allez chacun en prendre une et la caler derrière votre tête, la soulever en marchant en cercle! Je ne veux voir aucun muscle faillir, vous êtes des futurs gladiateurs, pas des fillettes en chaleur!
Les quatre nouveaux s'exécutèrent. Même Harry qui en avait assez pour aujourd'hui, choisit d'accepter l'entraînement pour finir au plus vite... Cependant le problème fut que cette marche dura plus longtemps qu'il ne l'avait imaginé: toute la nuit durant il dut soutenir une poutre si lourde qu'à la fin il avait cette désagréable sensation de s'enfoncer dans le sol à chaque pas. Aucune pause n'avait été permise et chaque ralentissement avait été sanctionné par un coup de fouet sans état d'âme de la part du Doctore.
De cette nuit, Harry n'avait retenu qu'une unique chose (en dépit des cicatrices qu'il avait écopé dans son dos à cause du fouet) : Le regard supérieur, bien trop hautain,que le fils du légat Malfoy lui avait adressé depuis le balcon, lorsqu'il était sorti quelques minutes les observer pour son bon loisir.
Oh oui, tout ceci ne faisait que commencer.
Pourtant, Harry se jura qu'il trouverait un moyen de partir rapidement. La seule chose qui comptait pour le moment c'est qu'il devait retrouver sa mère vendue comme esclave à cause du Légat. C'était la seule et unique chose qui comptait dorénavant...
Lexique !
Légat: Rôle confié aux représentants officiels de la Rome antique envoyés dans les provinces ou dans une nation étrangère.
Laniste: Celui qui achetait, puis louais ou vendait des gladiateurs pour le cirque.
Solidus: Monnaie de l'empire romain.
Floralia: Fête romaine en l'honneur de la déesse Flore.
Imperator: Fait partie du titulaire de l'empereur romain.
Primus: Le combat principal lors de combats de gladiateurs.
Ludus: Caserne de gladiateurs.
Doctore: Celui qui s'occupe de l'entraînement des gladiateurs.
Dominus: Autrement dit, le maître.
Medicus: Le médecin.
César: Ou plutôt Caesar, est un titre imputable à l'empereur, même si ici, c'est bien Tom Jedusor l'empereur!
Piscina: Grand bassin au milieu du jardin.
Ahah, j'espère que ça vous a plu, on se dit à très bientôt, je prévois au minimum un chapitre par mois, donc il peut toujours y en avoir plus !
N'hésitez pas à me donner vos impressions, ça fait toujours plaisir, et ça aide vraiment pour continuer à vous offrir des écrits!
