Un jeune homme aux longs cheveux noirs regardait ses frères, un doux sourire naquit sur ses lèvres et son cœur se gonfla d'amour. Il les aimait tellement.
Kiki dansait sur une musique endiablée. Il vit le copain de Shun lui prendre la main et l'emmener sur la piste. Soudain le jeune Japonais sentit deux bras l'enlacer, il se laissa aller avec un soupir de bonheur sur ce torse musclé qu'il aimait tant et regarda ces gens merveilleux parler, danser, rire, ces gens devenus leurs amis à lui et ses frères, ces rencontres, qui seront à jamais dans son cœur, ces amis qu'ils n'auraient jamais rencontrés s'ils n'avaient pas fugués.

Des années plus tôt.

Sa mère adoptive lui avait dit qu'il était devenu orphelin, que ses parents étaient morts dans un accident de voiture et que désormais il allait vivre avec eux. Il venait d'avoir quatre ans, cette femme, il la connaissait, elle venait le garder quand ses parents rentraient tard le soir. Elle lui avait pris la main et l'avait emmené. Ils avaient pris un bus. En descendant il avait vu une voiture blanche qui les attendait. Ils avaient roulé pendant des heures et ils étaient arrivés devant une maison qui allait devenir la sienne. Il se souvint d'avoir pleuré énormément.

"Non je ne veux pas qu'ils soient morts, je veux Dohko!" Sanglota-t'il.

" Écoute chéri, je vais téléphoner à ton frère pour lui dire que tu es ici. Comme ça, il pourra venir te chercher ou vivre avec nous, d'accord? Allez mon ange, sèche tes yeux, lui dit la dame qui allait devenir sa nouvelle maman".

Un petit garçon, un peu plus jeune que lui, le prit dans ses bras pour le consoler.

"Pleures pu, tu veux mon doudou? "

"Nan j'ai mon Marsu!"

" Whaoooo il a une grande queue!" S'exclama le petit garçon aux cheveux verts.

"Oui c'est Marsu."

"Shun je te présente Shiryu. Désormais il va vivre avec nous."


Les années passèrent, leurs nouveaux parents étaient gentils, son frère ne vint jamais le chercher. Alors après bien des soirs où il pleura en l'appelant :

"Viens Dohko, je t'en prie, viens me chercher. Ne me laisse pas!" Il cessa.

Un jour, leurs parents d'adoption leur annoncèrent qu'ils allaient déménager et partir vivre à l'étranger, mais avant ils devaient aller chercher un autre petit frère, orphelin lui aussi. Quelques jours plus tard, leur maman revint avec un petit bébé trop mignon aux cheveux roux dont le prénom était Kiki. Ils partirent vivre en Grèce.

Ils furent heureux, Ils reçurent beaucoup d'amour. Ils se firent un ami du nom de Seiya, qui était japonais lui aussi. Il venait passer ses vacances en Grèce chez sa grand mère et ses cousins Aioros et Aiolia. Hélas peu de temps après leur père d'adoption mourut d'un accident de voiture.

Deux autres années passèrent et leur mère se remaria avec lui, Hadès. Cet homme était riche et gagnait très bien sa vie en étant avocat, mais il était méchant. Il se souvint, c'était un mois après le mariage, leur mère pleurait et hurlait à son époux qu'il n'avait pas attendu longtemps pour la tromper. Lui, ricana en lui disant qu'il ne l'aimait pas, mais qu'il avait eu besoin de se marier. Et elle était parfaite pour ce rôle, pas mal malgré son âge, puisqu'il était plus jeune qu'elle de plusieurs années, mais que jamais il ne pourrait l'aimer.

"J'aime les hommes, lui cria-t-il. Tu entends, j'aime les hommes. Pas plus tard que cet après midi, j'ai couché avec un mec que j'ai ramassé dans un bar. Eh oui, je t'ai trompée depuis le jour de notre mariage, même avant, et je vais continuer à te tromper. Quant à toi, tu vas poursuivre ton rôle de femme, sauf dans mon lit, sinon c'est à ces morveux que je vais m'en prendre, tu as compris?".

Il lui avait mis une gifle magistral qu'il l'envoya valser sur le fauteuil du salon. Shiryu et Shun coururent pour la consoler. L'avocat les regarda en grommelant :

"Vous avez compris, vous me devez obéissance et vous allez marcher droit. Ça je peux vous l'affirmer. Dans vos chambres, je ne veux pas vous voir avant demain matin..."

Les larmes coulèrent silencieusement sur ses joues, ainsi que sur celles de Shun. Il le prit par la main et ils se rendirent à l'étage. Ils allèrent voir kiki qui jouait dans sa chambre en essayant de cacher leurs peines. Heureusement il n'avait rien entendu, ils restèrent jouer avec lui un peu. Quand la porte d'entrée claqua, leur maman vint les chercher. Elle sécha leurs larmes. Puis elle les fit descendre pour manger.

"Ça va aller, ça va aller mes chéris, maman va vous protéger."


Une autre année passa, une année terrible dans la peur de cet homme. Celle où leur mère tomba gravement malade, une année qui finit en même temps que sa mort, la maladie gagna ou elle la laissa gagner. C'était ce qu'il pensa et cela lui fit mal. Elle les abandonnait aux mains de cet homme qu'il avait appris à détester. Avant de mourir elle essaya de souffler quelques mots incompréhensibles :

" Je vous demande pardon, ai menti voo vos parrr... " Puis plus rien. Que voulut-elle nous dire ?

Ils continuèrent à vivre avec Hadès dans sa maison se trouvant dans le village d'à côté, apprirent à faire très attention à ne pas le mettre en colère. Quand il rentrait, Ils devaient lui montrer leurs cours. Il avait décrété qu'ils devaient les faire à domicile, le collège étant loin du village. Deux professeurs vinrent plusieurs fois par semaine et pour le reste, ils travaillèrent sur internet. Leurs notes ne durent pas être inférieures à 17 sinon ils étaient punis. Ils n'eurent pas le droit à la télé, ou d'écouter de la musique, ni de parler à table, et le PC seulement pour les cours ...

Kiki alla à l'école, au moins comme ça il eut des copains...


Cela faisait la deuxième fois qu'ils sortaient en discothèque à Parikia la capitale de paros. Hadès les conduisit et leur donna l'heure à laquelle il devait venir les rechercher : minuit. Pendant ce temps, l'avocat fit les bars où il trouvât une personne qu'il ramena dans un petit hôtel qui louait des chambres à l'heure.

Les deux jeunes hommes profitèrent de ce moment où ils purent se lâcher, alors ils dansèrent.

Ce soir-là, deux garçons n'arrêtèrent pas de les draguer. Ils insistèrent pour leur payer un verre. S'il se souvenait bien, leurs noms étaient Eaque et Minos. Ledit Minos suivait Shun partout. Un moment plus-tard le jeune homme interpella son frère:

" Il va être l'heure on doit y aller... je t'attends devant ".

Sans attendre son frère il sorti. Eaque le suivi et le retint par le bras. Il lui remit une mèche de ses cheveux noir derrière son oreille et l'embrassa tendrement. C'était la première fois qu'un garçon l'embrassait et à sa grande surprise, il ne trouva pas cela désagréable. Shun arriva et ils les quittèrent en leur promettant de les revoir tout en sachant que c'était un mensonge.

Ils se rendirent au point de rendez vous et virent Hadès arriver. Très en colère, il ne leur adressa pas une seule fois la parole durant le trajet. En rentrant, de peur que sa colère ne se fût retournée contre eux, ils partirent vite se coucher.

Le lendemain, début d'après midi :

Normalement partit pour la journée, Hadès était revenu depuis cinq minutes:

"Shun, Kiki... J'ai envie de vous faire plaisir! J'ai demandé à ma secrétaire de venir vous chercher pour vous emmener au cirque qui reste deux jours à Parikia, ensuite vous irez manger une glace ou autre chose."

Shun le regarda avec des yeux ronds se demandant ce qu'il lui prenait.

"Oh oui, c'est vrai, on peut? Questionna Kiki qui n'osa pas encore y croire.

"Mais oui bien sûr!"

" Shiryu vient lui aussi ?" Ajouta-t-il.

"Ce sera pour une autre fois, Il a des révisons à faire."

" Mais... insista Shun, ça peut pas attendre et que doit il faire?"

"Comment oses-tu? Depuis quand, je dois te rendre des comptes? Voilà! Je veux être gentil avec vous et c'est comme ça que je suis récompensé ?!"

Sentant que ça allait s'envenimer, Shiryu décida d'intervenir:

"Shun, ce n'est pas grave..."

Son frère le regarda pensivement, il n'avait pas envie de laisser Shiryu... mais de toute façon il n'avait pas le choix. Puis Kiki désirait tellement s'y rendre. C'était si rare, pensa Shun.

"Je te demande pardon, c'est gentil et ça nous fait plaisir d'aller au cirque." s'excusa le jeune homme.

"J'aime mieux comme ça. Tiens Shun, voilà de l'argent pour payer l'entrée et vous acheter quelques friandises. "

Kiki poussa un cri de joie. Il était tellement heureux. Il eut bizarrement envie de pleurer, c'était tous les jours que son petit frère devait l'être pas seulement de temps en temps.

"Ah...là voilà ! Retour dix-sept heures trente, soyez bien à l'heure!"

Shun et kiki partirent. Shiryu sentit la peur s'insinuer en lui, il avait raison d'avoir peur.

Hadès se tourna vers lui avec un sourire qui donna froid dans le dos.

"Maintenant qu'ils sont sortis on va pouvoir s'amuser ma petite pute. J'ai vu hier soir que tu aimais être embrassé par les hommes! Moi, qui attendais pour te prendre! Comment as-tu osé te laisser embrasser par ce...ce...Déchet..!Gronda Hadès dont la colère s'insinua en lui de plus en plus. Je vais te montrer ce que c'est un homme, un vrais..! Je ne vais pas attendre qu'un autre passe avant moi ! Alors ma petite pute c'est aujourd'hui le grand jour...Déshabille-toi, allez, dépêche toi! Nu, je veux te voir nu."

Tétanisé, Shiryu resta un instant à le regarder, puis essaya de s'enfuir. Mais Hadès l'attrapa par les cheveux et voulu l'embrasser. Le jeune homme serra les dents en essayant de lui échapper, en vain. Il commença à paniquer en lui criant... :

" Laisse-moi ... sinon je hurle!

" Ah...oui! Tu peux crier autant que tu veux, personne ne va t'entendre."

Hadès le fit tomber et s'allongea sur lui pour l'empêcher de bouger. Shiryu ouvrit la bouche pour hurler mais son beau père lui mit un coup de poing dans la mâchoire qui l'étourdit. Il lui attacha les mains dans le dos avec sa cravate. Shiryu bougea dans tous les sens pour essayer de se délivrer, mais Hadès était trop fort. Les mains attachées le malheureux garçon ne put que subir...

Son beau-père le prit si violement qu'il eut l'impression que l'on le déchira de l'intérieur, la douleur fut atroce, tout son être souffrait, mon cœur explosa en éclats dans ma poitrine, ses larmes coulèrent toutes seules. Il eut beau crier, supplier, rien ne l'arrêta. Il était en train de le violer et Shiryu n'arrivait plus à réagir, tout son être ne fut plus que douleur et souffrance... Les mouvements de son tortionnaire se faisaient de plus en plus violent, plus rapprochés à mesure que son plaisir augmentait. Puis il s'enfonça une dernière fois et dans un cri de jouissance, il explosa dans l'orifice du jeune homme tandis qu'un long et dernier frisson le parcourut. Shiryu avait fermé les yeux pour ne plus voir l'homme qui le violait prendre son plaisir. Il était là...Étendu par terre, le sentant en lui, l'entendant ricaner. Il se retira et le laissa là sur le sol. Le jeune homme l'entendit monter et prendre une douche, puis redescendre. Le bourreau s'approcha de sa victime. Terrifié, Shiryu commença à trembler. Hadès lui détacha les mains et prit sa cravate.

"Va prendre une douche, tu as l'air d'une vraie salope comme ça ...hahahaha..!". L'avocat resta là un instant, puis la porte claqua, il était parti.

Recroquevillé, Shiryu savait qu'il devait se lever, il ne fallait pas que Shun et Kiki le trouve comme ça. Mais il ne put bouger, il resta par terre, il se sentit vide, sale, ses larmes n'arrêtèrent pas de couler. Il venait de se faire violer, c'était sa première fois et ce fut un acte rempli de haine et de colère...se fut ses dernières pensées avant de sombrer dans l'inconscience.


La porte s'ouvrit, Kiki entra en l'interpellant:

" Shiryu t'es où? Il faut que je te raconte".

Comme personne ne répondait, il parti en courant pour voir si son grand frère était dans sa chambre. Shun alla dans la cuisine boire un verre d'eau. Entendant Kiki toujours chercher Shiryu, il alla voir dans le salon et là...Il fut stupéfié:

"Mon dieu ... Réveille-toi! Qu'est-ce-qui c'est passé? Réponds-moi, qui t'as fait ça, c'est lui? Je t'en prie, réveille-toi... ton visage, il t'a battu!"

Puis réalisant que son frère était à moitié nu ...

" Il t'a violé...? Ce salaud t'a violé! Shiryu?" Shun se mit à pleurer et remonta le plaid sur Shiryu. Entendant Kiki redescendre. " Va voir dans le jardin, lui cria-t-il avant qu'il vienne dans le salon".

Shiryu gémit... se réveilla surpris, les yeux rouges d'avoir trop pleuré. Il vit Shun qui le regardait les larmes dans les yeux et vit le plaid sur lui. Il ne savait pas combien de temps s'étaient écoulés entre le moment où il était tombé inconscient et le moment où il avait repris connaissance.

"Kiki où est kiki? Dis, il n'a rien vu ?"

" Non, il te cherche dans le jardin. Je vais appeler la police, il faut porter plainte!".

Shun l'aida à se lever et le vit grimacer de douleur en mettant le plaid autour de ses hanches.

"Non... n'appelle pas la police, tu sais bien que Hadès est en très bon terme avec le chef de police. Ils vont faire quoi, à ton avis...? La plainte ne sera pas enregistrée et ce sera encore pire qu'avant."

" Ha oui? On fait quoi alors? Attendre sagement son retour? Il va recommencer, tu le sais et tu crois que je vais rester là à ne rien faire?"

"Je ne sais pas Shun, je sais plus..."

" Moi je sais. Tu montes prendre une douche. Viens je vais t'aider. Il va falloir que tu vois un médecin, tu as peut être eu un mauvais coup."

"Non... si je vais voir un médecin il va poser des questions."

Shun ne lui répondit pas. Arrivé à la salle de bain, il lui dit :

"Je t'apporte des vêtements, euh...Shiryu ça va aller? Je..."

" C'est bon,tu peux me laisser ".

Shun sortit, prit des vêtements et alla les poser dans la salle de bains en jetant un regard vers la douche. Puis, il sortit les larmes aux yeux, il était perdu, il ne savait pas comment réagir face à ça. Merde il l'avait battu et violé..! Ce salaud devait payer. Mais dans l'immédiat il fallait partir. Allant à la fenêtre, il appela Kiki :

"Kikiii... vient, vite, Kiki !" Il alla chercher un sac où il mit quelques vêtements.

Au même moment Shiryu sortant de la douche, lança un rapide coup d'œil au miroir et eut un choc, sa joue était rouge, il avait les yeux bouffis d'avoir tant pleuré, il n'osa pas regarder son corps, il ne le pouvait pas.

"Qu'est ce que tu fais Shun ? demanda Kiki qui venait d'arriver. Il est où Shiryu? Je ne l'ai pas trouvé.

"Moi si, Kiki, je l'ai trouvé, là il prend une douche. Kiki écoute moi bien; Hadès lui a fait du mal, on ne peut pas rester ici, sinon il va continuer .Il faut se dépêcher mon grand, avant qu'il revienne. Regarde bien dans ta chambre s'il y a quelque chose que tu veux prendre.

"Non rien, ha si je vais prendre marsu(marsupilami) ,la peluche que Shiryu m'a donnée!"

" Ok, va voir pour de la nourriture, va... j'arrive."

Puis Shun alla dans la salle de bains :

"Shiryu ?"

Il le trouva habillé, finissant de remplir la trousse de toilette.

" ... ça ne va pas être facile, le mieux c'est d'aller jusqu'à Athènes, on va devoir dormir dehors, se cacher.

" Je sais ça, ma décision est prise... Ne t'en veux pas, je te connais, tu sais. Pense qu'un jour il pourrait s'en prendre à moi aussi ou à Kiki."

"Hum, avant on peut aller chez la parenté de Seiya, c'est le village d'à côté, tu te souviens de ces deux cousins? Je crois qu'un des deux voulait être flic?"

"Oui c'est vrai c'était Aiolia. Viens on va aider Kiki pour la nourriture."

"Vas-y Shun, je vous rejoins, je vais voir dans son bureau si je ne trouve pas un peu d'argent."

Quelques minutes plus tard...

"On a fini Shiryu et toi ?"

"J'ai trouvé de l'argent dans ces poches, c'est peu, mais ça va nous aidé quand même! Pour une fois que les tiroirs de son bureau n'étaient pas fermé, il n'y avait rien. "

Kiki les prit par la main et ils partirent sans plus attendre. Ils avaient marché et au bout d'un certain temps ils avaient vu le village. Faisant bien attention de ne pas se faire remarquer, ils étaient allés à la maison des cousins de Seiya et rien, personne, la maison était comme abandonnée. Ils demandèrent à une vielle femme qui passait où étaient les personnes qui vivaient là. Elle leur avait dit que la grand- mère était décédée et que les deux frères étaient partis vivre à Athènes...

Ils repartirent avec une envie de pleurer, il fallait quitter au plus vite le village. Hadès devait les rechercher ...

" Ne fait pas cette tête Shiryu, maintenant on sait qu'ils sont à Athènes en plus elle nous a bien confirmé que Aiolia était devenu flic. Pour Aioros, elle sait pas trop, mais pour l'instant il est à l'étranger et s'ils sont aussi gentils qu'avant, je suis sûr qu'ils vont nous aider!".

Sur ces paroles, Shun leur fit un sourire réconfortant. Kiki le regardait et sourit à son tour :

"Oui Shun, t'as raison ils vont nous aider. Hein... c'est vrai?"

"Oui c'est vrai!"

Shiryu regardait Shun, il admirait son courage et sa détermination. Là, il était bluffé, lui qui avait l'air si fragile et bien non! Alors, lui aussi, pour eux, Il devait se reprendre et avoir confiance. Ils allaient y arriver.

"Il faut trouver un endroit où dormir. On est pas loin d'une petite crique". Il ne voulait pas les inquiéter mais il souffrait énormément.

A l'aube, le lendemain matin, les trois garçons se remirent en route pour le petit port d'Aliki. Quand ils y sont arrivés, il était 9h00 du matin et ils avaient vu trois bateaux de pécheurs.

"L'idéal, dit Shun, c'est qu'un de ces bateaux aille à Athènes"

"Oui et surtout qu'on veuille bien nous prendre. Regarde Shun ce gars sur le bateau, on peut essayer de lui demander."

Shun regardait l'homme :

"Whaou qu'est-ce-qu'il est grand et costaud... et si il nous pose des questions ?".

Tout à coup, ils virent Kiki courir vers le bateau. Avant qu'ils aient eu le temps de l'en empêcher, il était déjà près de l'homme.

"Bonjour monsieur, il est beau votre bateau, il est à vous?

"Bonjour petit. Oui il est à moi, mais dis-moi, tu es seul?"

"Nous sommes ses frères, moi je m'appelle Shiryu, voici Shun et la tornade rousse c'est Kiki".

Avec un grand sourire, l'homme se présenta :

" Moi c'est Aldébaran".

" Vous vivez ici?" demanda Shun

"Non, je vis à Athènes, et là... je retourne chez moi."

Shiryu regarda l'homme et lui demanda d'un air suppliant :

" Dites monsieur, vous pouvez nous y emmener ? SVP?".

Le pêcheur regarda les trois jeunes garçons qui le fixaient avec des yeux de chiens battus. En se grattant la tête, il leur dit :

"C'est pas que ça me dérange, mais où sont vos parents ? Il me faut leur autorisation, je peux pas vous emmener comme ça".

"On en a pas, ils sont morts et on s'est enfuis de la maison d'Hadès. Il est méchant, il ne faut pas qu'il nous retrouve!". s'écria Kiki ses pleins de larmes.

Shiryu et Shun ne savaient plus quoi dire et regardèrent tristement l'homme à l'imposante carrure.

Me voilà bien maintenant, pensa le pécheur." Bon montez et vous allez m'expliquer toute l'histoire."

Shiryu, aidé de Shun et Kiki, raconta tout sauf le viol.

"Il n'y a rien d'autre vous êtes sur?" Questionna Aldébaran.

Il vit celui avec les longs cheveux noir blanchir, quant à son frère,il devint tout rouge. C'était bizarre, ces deux gamins lui cachaient quelque chose. "C'est pas tout ça, réfléchit Aldébaran, mais, je fais quoi? J'suis pas dans les emmerdes, je les regarde pas et leurs dis de partir, que je peux rien pour eux. Voilà, oui allez tu leur dis ça.

" Les gosses je.." il fit l'erreur de les regarder et son cœur fondit.

"Bon ok, je vous emmène!". Il y eut trois cris de joie. "Vous devez avoir faim, je vais vous chercher à manger, je reviens!".

Kiki lui sauta dans les bras et lui fit un bisou. " Alors là...Tu craques, pensa Aldé. Ils sont trop mignons quand même et le petit Kiki, adorable ce gosse. Quel con ce Hadès. Si je le tenais devant moi, il en prendrait une".

"Les gosses! On est arrivé "

Une fois à terre Aldébaran leur proposa d'aller à un petit restaurant qu'il connaissait bien. Il attendit qu'ils aient fini de manger pour leur demander :

"Bon maintenant, qu'est-ce-que vous allez faire? Je peux vous accompagner au commissariat de police. Là vous pourrez demander si Aiolia travaille là. De la façon dont vous m'avez parlé de lui, il a l'air d'être bien, mais les années ont passé et le jeune homme que vous avez connu est devenu un homme! Peut être a-t-il changé?

"Oh oui... Ce serait gentil, le remercia Shiryu. Pour Aiolia, j'espère qu'il est resté le même et..."

"Bien sûr qu'il n'a pas changé, le coupa Shun. Je crois même qu'il devait avoir des soupçons, il m'a demandé une fois si Hadès ne nous faisait pas de mal! Je lui ai dit que non, il m'a regardé et m'a dit "écoute Shun si ce type vient à vous faire mal, tu viens me voir, je serai là, ok ? Même si c'est dans des années n'hésite pas à venir!"

"C'est vrai quand j'y pense, il t'aimait bien, il restait toujours là quand on venait voir Seiya. Maintenant, je sais pourquoi... C'est pour toi qu'il restait." lui dit Shiryu, un sourire aux lèvres.

"N'importe quoi, j'avais 10 ans et lui 16 ans," rétorqua Shun en rougissant.

"Allez les gosses, je vous y conduis, fit Aldébaran en ouvrant la porte de sa voiture. Ton amoureux sera peut être là Shun ...hahahaha."

Kiki qui écoutait, s'écria :

"whaaaoooo ...Shun a un amoureux!".

"C'est bon, vous avez bien ri...".

"T'es trop mignon Shun quand tu rougis". Le nargua Shiryu

"On y est les enfants, je vous attends dans la voiture avec Kiki, au moindre problème vous sortez, bonne chance".

Une fois à l'accueil Shun et Shiryu avaient demandé si Aiolia travaillait dans ce commissariat. Ils lui dirent, qu'ils le connaissaient bien ainsi que sa famille et son cousin Seiya ! Rassuré, le flic les renseigna , Aiolia travaillait à présent pour une agence de détectives qui était implantée au Japon mais qu'il vivait bien en Grèce et leur donna son adresse. Les deux garçons prirent le papier que le policier leur tendait en le remerciant. Un grand sourire aux lèvres, ils allaient sortir quand ils entendirent:

"Oui merci monsieur le commissaire, je compte sur vous, pour les retrouver, je n'oublierais pas votre aide et comme promis je parle pour vous la prochaine fois que je le rencontre."

Pétrifiés, ils étaient pétrifiés, Hadès était là, serrant la main du commissaire. Avant qu'ils ne soient repérés, Shiryu attrapa la main de Shun, ils sortirent vite et une fois dehors, coururent vers la voiture d'Aldébaran.

Dans son affolement, Shiryu, percuta un homme qu'il n'avait pas vu...

"Hé..! Gamin tu peux pas faire attention, regarde devant toi !".S'écria une voix coléreuse.

Shiryu qui était tombé sur les fesses, grimaça de douleur. Il regarda cet homme, qui lui criait dessus, avec des yeux ronds. Hébété, il vit ce type essayer de ramasser des poissons, aidé de Shun, poissons d'ailleurs qui n'allaient pas vivre longtemps vu que le bocal était cassé.

Soudain, ils virent arriver un homme aux cheveux longs qui hurlait:

"Mes poissons... Mes poissons vont mourir!".

Ils le virent prendre en passant une bouteille d'eau sur une table du café d'à côté, ainsi qu'un grand verre dont il jeta le contenu toujours en courant. "Vite mettez-les dedans!".

Shun éberlué tendit la main à son frère pour l'aider à se mettre debout tout en regardant s'il ne voyait pas Hades sortir. Il s'excusa :

" Désolé on est vraiment désolé, vite ... vient... "

Au moment où ils allaient se sauver l'homme attrapa Shiryu par le bras :

"Pas si vite, tu es muet, c'est pas à lui de s'excuser !"

Shiryu reprit enfin ces esprits :

"Excusez-moi, je suis vraiment désolé, je ne vous avais pas vu".

"Ha oui, et comment je fais avec mon pantalon mouillé? J'ai un rendez-vous et je n'ai pas le temps d'aller me changer."

"Ouff ils respirent ! Tu ne pouvais pas faire attention! Ce ne sont pas de simples petits poissons rouges! Regardes le pantalon d'Angelo! "cria Aphrodite.

Shiryu qui commençait à franchement à s'énerver, s'écria :

"Je vous ai dit que j'étais désolé, qu'est-ce-que vous voulez que je face d'autre ?! En plus il y a qu'un peu d'eau sur le bas...".

L'homme, lui s'amusait de voir Shiryu s'énerver, il eut un sourire narquois :

" J'sais pas, tu proposes quoi? ".

Shiryu essaya de dégager son bras mais l'homme ne voulait toujours pas le lâcher. Il le regarda les yeux suppliants, et là, il vit ce type qui le regardait d'un air moqueur. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase.

"Connard tu vas me lâcher!"

Dans la panique de voir Hadès sortir, il mit à l'homme un coup de genoux là où ça fait criant de douleur, l'homme n'a pas eu d'autre choix que de le lâcher.

" Tu vas me le payer gamin..."

En se sauvant vers la voiture les frères entendirent l'énergumène avec de longs cheveux crier :

"Mon dieu Angelo... qu'est-ce-qu'il t'a fait ? Chéri tu as mal ?"

Angelo regarda son amant les traits crispés :

"Non vois- tu... je crie par plaisir, mais bien sûr que j'ai mallll!"

Son regard alla sur les deux jeunes qui montaient dans la voiture et il pensa :

"J'espère qu'un jour nos chemins vont se recroiser. En tout cas, j'ai bien mémorisé ton visage gamin".

"Chéri, pas la peine de me crier dessus je n'y suis pour rien moi, c'est ce sale gosse !"

"Je sais excuse-moi Aph'."

Les garçons, une fois à l'intérieure de la voiture crièrent :

" Vite démarre, s'il-te-plait vite!"

Aldébaran s'exécuta tout en leur demandant:

"Qu'est ce qui c'est passé? Et pourquoi vous couriez aussi vite?".

En reprenant son souffle Shun lui expliqua tout ; Hadès dans le commissariat et le boum entre l'homme et Shiryu. Celui-ci qui souffrait encore, pensait à ce type dans des termes pas très élogieux...


"Ouff , désolé je suis en retard," s'excusa l' homme qui venait vers les deux protagonistes.

"C'est pas grave Shura, dit Angelo en serrant la main de son meilleur ami. Grâce à ton retard j'ai fait une rencontre, on va dire agréable."

"Agréable! Tu oses dire agréable. Shura..! Ce gosse lui a mit un coup de genoux dans ses parties et lui trouve ça agréable, vraiment j'aurais tout entendu."

"Mon dieu... je n'en reviens pas, quelqu'un a osé frapper le grand Angelo. Regarde-toi, on dirait un chat qui a vu une souris. Dis donc elle devait être pas mal la souris pour que tu t'en lèches les babines ainsi?"

"Miammiam, à croquer," répondit Angelo à son ami en pensant à ses beaux yeux verts gris.

"Bon on peut changer de conversation? au cas ou vous m'aurez oublié je suis là." Grommela Aphrodite en colère.

"Oui tu as raison," fit Angelo et lui souffla à l'oreille :

" C'est toi que je vais dévorer se soir".

À ces mots Aphrodite rougit puis sourit et répondit :

"Trop hâte d'y être chéri, j'adore quand tu me dévores."

"C'est pas tout, mais moi c'est un steak que je voudrais dévorer."

Une fois qu'ils furent installés à la table de restaurant, Shura demanda :

" Alors Angelo, toi et Saga, vous allez embaucher un paysagiste ? Remarque votre société est en pleine expansion et une aide ne sera pas de trop."

"Oui c'est vrai, on a pas à se plaindre... Et toi pourquoi tu étais au commissariat ?"

"Pour une affaire que j'ai plaidé, et en sortant, d'ailleurs c'est pour ça que j'étais en retard, j'ai rencontré Hadès un confrère. Je peux te dire que je ne l'aime pas. Il m'a dit qu'il était là parce que ces beaux fils avaient fugué et qu'il croyait qu'ils étaient à Athènes, le plus petit à dans les 10 ans je crois, les deux autres 17 ans et le plus vieux bientôt 18 ans. Il m'a même donné une photo. Tenez, regardez, on sait jamais s'ils sont à Athènes."

"Angelo, regarde on dirait le jeune homme de tout à l'heure!" l'interpella Aphrodite en lui tendant la photo.

"Oui c'est lui, je comprends maintenant pourquoi il était si pressé... Il t'a dit pourquoi ils avaient fugué?"

"Non, mais ce type ne m'inspire pas confiance. Des gosses qui fuguent, hélas il y en a plein, mais ce qui me semble bizarre, c'est que les deux plus vieux ont emmené leur jeune frère avec eux, ça ce n'est pas courant sauf quand il y a maltraitance."

" Les pauvres choux... Tu crois qu'ils étaient battus?" demanda Aphrodite. Puis regardant l'Italien, il s'écria:

"Et toi, sans-cœur, tu as crié sur ce pauvre garçon, tu voulais même l'empêcher de partir. Tu te rends compte si ce type était sorti quelques minutes plus tôt ? A cause de toi il les aurait repris !"

Angelo regarda Aphrodite en soupirant et répliqua d'un ton las:

"Aphro...Un, tu ne sais pas s'il les bat. Deux, c'est moi qui ai été agressé par ce gamin et soit dit en passant, tu ne t'es pas gêné, toi aussi, pour lui crier dessus."

"Oui, mais je ne savais pas qu'ils étaient maltraités..."

" Shura dis lui que c'est une supposition que tu viens de faire et tant qu'il n'y a pas de preuves on ne peut pas accuser les gens."

"C'est vrai Aphrodite, Angelo a malheureusement raison et avec des types comme Hadès pas évident de prouver quoi que se soit."

Aphrodite têtu n'en démordait pas :

" Shura, tu travailles souvent avec cette agence de détectives, si tu demandais au patron de mettre un de ces hommes dessus, il pourrait enquêter discrètement sur ce type."

" Cette fois Aphro tu délires, tu te rends compte de ce que tu dis? SHURA! Dis quelque chose" s'énerva l'architecte

"Tu sais Aphrodite, cette agence ne travaille pas pour rien." L'avocat leva la main, prévoyant ce qu'il allait lui répondre:

" Je sais l'argent ne pose pas problème pour nous, mais quand je sollicite cette agence, c'est que j'ai besoin d'eux pour m'aider sur une affaire que je dois plaider. Là, il n'y a pas d'affaire en court, simplement une fugue et pour qu'il y ait enquête, il faut qu'une plainte soit déposée. Bon, sur ce, j'ai rendez-vous au tribunal, à ce soir chez Saga?"

Songeur, le Suédois le regarda partir en fronçant les sourcils. Lorsqu' Angelo le sorti de ses pensées en demandant l'addition au serveur.

"Moi aussi je dois partir. Le magasin ne va pas s'ouvrir tout seul. À ce soir chéri, tu passes me prendre à mon appartement ? Quelle heure ?"Ajouta-t'il en se levant.

"Dix-neuf heures c'est bon pour toi?"

"Ok... "Aphrodite s'approcha d'Angelo et l'embrassa. " Dis chéri, un jour il va falloir qu'on vive ensemble ce serait plus pratique et ..."

"Aphrodite... On en a déjà parlé. Je ne me sens pas prêt. Puis quand tu ne viens pas chez moi, c'est moi qui vais chez toi et c'est très bien comme ça." riposta Angelo en regardant sa montre. Je file, j'ai du boulot qui m'attend, à ce soir"

Les yeux tristes, Aphrodite le regarda partir en murmurant pour lui même :

" Oh, chéri ...seras-tu prêt un jour? Je commence sérieusement à douter".

Après avoir fait un détour chez lui pour mettre ses poissons dans l'aquarium, le Suédois arriva à son magasin de fleurs. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Angelo est-ce qu'il l'aimait vraiment ou est ce qu'il était une passade comme tant d'autres?

"Bonjour".

Le client entra et regarda les fleurs d'un regard incertain.

"Je peux vous aider?"

"Oui je veux bien, je voudrais offrir un bouquet de fleurs, mais je ne sais pas lesquelles choisir!" lui dit-il en lui faisant un magnifique sourire.

Aphrodite en fut tout retourné. Qu'est- ce qu'il m'arrive, pensa-t-il, je réagis comme une midinette.

"Cela dépend de la personne à qui vous voulez les offrir?"

" C'est pour ma meilleure amie."

" Dans ce cas, il y a les roses blanches : amitié pure ou les iris jaunes : bonheur".

"Allons-y pour les roses blanches".

" Vous faites un très bon choix monsieur, les roses sont des fleurs magnifiques".

" Je vois que vous aimez les roses."

" Oh oui! Ce sont mes fleurs préférées.

" Pouvez-vous les faire livrer à cette adresse, svp, cette après-midi?"

" Oui bien sûr ... "

Aphodite nota l'adresse et demanda :

"Je mets votre nom sur la carte?"

" Vous pouvez mettre IKKI, et je prends aussi une rose rouge."

Le fleuriste alla chercher la rose pendant qu'Ikki payait la facture.

Ledit Ikki prit la rose et la lui tendit :

"Une rose pour une jolie fleur..." Puis il partit en lui envoyant un baiser de la main.

" La rose rouge veut dire passion, pensa Aphrodite tout rouge. Il est barge, mais je dois avouer tellement craquant. À quoi je pense là ? Ressaisis-toi."

La porte s'ouvrit une nouvelle fois et il oublia son bel inconnu.

Enterprise d'architecture...

Angelo recevait un coup de téléphone de Shura.

" Angelo, j'ai prévenu la police en leur expliquant que tu avais reconnu les deux gosses et que tu les avait vu monter dans une voiture. Je sais ce que tu vas me dire, mais j'ai été obligé de les avertir, c'est mon devoir."

" Ton devoir, merde Shura, tu as pensé à ces gosses?

" Oui justement, écoute Angelo, un policier va venir, je lui ai dit de passer en début d'après midi, après tout, qu'est-ce-que tu as à lui dire? Que tu as vu les deux jeunes et qu'ils ont monté dans une voiture! Tu as vu le conducteur?"

"Non je n'ai rien vu..."

" Alors... pas de problèmes, tu en as pour cinq minutes. Bon... à ce soir."

L'Espagnol raccrocha sur ces mots. L'architecte tapotait des doigts sur son bureau en colère contre son ami. Lorsqu'il vit la tête de Marine à sa porte:

" Angelo, il y a quelqu'un pour toi."

" Oui, je sais Marine, fais le entrer... il dit au policier ce qu'il savait, c'est-à-dire rien...

Un moment plu-tard, Saga curieux fit son entré dans le bureau avec la rouquine.

"Qu'est-ce-qu'il voulait le policier?"

" Oh rien d'important ... Deux gamins en fugues. L'un m'a percuté et je les ai vus monter dans une voiture. Le policier voulait savoir si j'avais reconnu le conducteur du véhicule, je lui ai dit que non."

Se désintéressant aussitôt des explications de son alter-égo, Saga prit des dossiers :

"Je vais à mon rendez-vous. Angelo, ne sois pas en retard ce soir... Marine, n'oublie pas de demander à Aldébaran si ses amis seront de retour. Vous me donnerez la réponse ce ". Tout en regardant sa montre il partit en courant.

Marine regarda saga partir et se mit à rire :

"Je me demande ce qu'il prend à son petit déjeuner, il n'arrête jamais. Et je cours par ci et je cours par là. Il va falloir lui trouver quelqu'un. Remarques ...toi tu as quelqu'un et ce n'est pas pour ça que tu rentres plus tôt ... il va bien Aphrodite?"

Angelo qui s'était remis à travailler sur son dossier releva la tête :

"Tu vas le voir ce soir, tu lui demanderas toi même. La réservation c'est pour le PDG de la chaine hôtelière POPE ? Shion c'est ça?"

"Oui, il doit venir en Grèce pour quinze jours... Et pour pas perdre de son temps, il a dit à Saga que ce serait bien de vous rencontrer pour lui montrer vos plans pour l'architecture intérieure et extérieure que vous prévoyiez pour son futur hôtel .Quant à la réservation, Aldé a deux amis vraiment sympa qui ont un petit restaurant à Vravrona . Tu dois aussi les connaitre non?"

" Un peu... Attends, je l'ai noté quelque part". Il chercha dans les tiroirs : "Voilà la liste... D'après Saga, il y a Shion, Dohko son amant, Mü son frère et Aioria un associé qui est aussi le frère d'Aiolia."

" Alors en tout, il y aura toi, Aphrodite, Saga, ses frères Shaka, Kanon. Puis Shion, Dohko, Mü, Aioria et notre maitre Shura. Je n'ai oublié personne?"

" Si le nouveau, ton ami qui arrive demain."

"Ah oui... Ikki. Merci de lui donner sa chance, vous êtes des amours.

" Ne dis pas encore merci, je sais que c'est ton meilleur ami, mais il va être à l'aisé, donc c'est à lui d'être au top, sinon..."

"Oui, oui... vous ne serez pas déçus. Bon alors c'est pour onze personnes. Je téléphone à Aldé pour qu'il se renseigne."

Marine prit le téléphone et composa le numéro:

" Aldé mon bébé (à ce mot Angelo eut un petit sourire). Tu as parlé à tes amis pour la réservation?

"Oui chérie mais il me faut le nombre de personnes !heu ...chérie tu es seule"

" Non pourquoi ?"

" Bien écoute, et ne dis rien surtout... J'ai ramené à la maison trois gosses qui ont fugué et Angelo les a vu monter dans la voiture, je ne sais pas si il m'a reconnu? Il t'a rien dit?"

" Non, écoute Aldé, je rentre... "Chuchota Marine en s'éloignant un peu. Elle raccrocha et se tourna vers l'Italien pour le renseigner:

" Aldé va téléphoner à ses amis, on vous dira quoi ce soir. Il faut que je m'en vais et..."

" J'ai reconnu ton mari ainsi que la voiture tout à l'heure... Marine! Il va avoir des ennuis. Si moi je l'ai reconnu, quelqu'un d'autre aurait pu aussi, beaucoup de personnes connaissent ton mari et il ne passe pas inaperçu."

" Je viens de l'apprendre Angelo... D'après ce que j'ai entendu tout à l'heure ces trois gamins ont fugué? Et Aldé les a prit sous son aile. Je le connais, s'il les a aidés, c'est qu'il y a une raison. J'en saurai plus à la maison. Tu ne vas rien dire, hein?"

" Si j'avais voulu le dénoncer, je l'aurais fait tout à l'heure, tu crois pas ? Mais Shura n'était pas loin lui non plus et tu le connais, la loi avant tout... Marine peut être l'a t'il reconnu. Si c'est le cas, sur que ce soir, il va lui dire de ramener les gamins à la police. Rentre chez toi et essaie de convaincre ton mari."

"Oui tu as raison, bon à ce soir ".

Marine partit, pas sûre du tout que son époux accepte de dénoncer les enfants.

Chez Aldébaran:

Aldébaran raccrocha en fronçant les sourcils, si Angelo l'avait reconnu, là il était mal.

"Aldé... J'ai pris ma douche, maintenant c'est Shun qui la prend et après ce sera Shiryu... tu as promis de montrer comment on fait de la poterie?!".

Le Brésilien tourna la tête vers Kiki qui le regardait avec un grand sourire.

"Oui et je te montrerai comment on fait. Mais avant un petit goûter, ça te tente? Il vit le sourire de Kiki s'élargir, ses yeux pétillaient de joie. Allez viens, tu vas m'aider et me dire ce que vous aimez...".

Le garçon ne se fit pas prier et le suivit dans la cuisine. Pendant que Kiki mettait sur la table le goûter, Aldébaran regardait par la fenêtre Shiryu, qui était assis sur un banc donnant sur une petite terrasse où il y avait un salon de jardin, à l'ombre sous un olivier. Il n'avait pas bougé, perdu dans ses pensé décida d'aller lui parler.

" J'arrive Kiki, je vais chercher ton frère!".

Il alla s'asseoir sur le banc à ces cotés, restant silencieux un moment. Puis il demanda pour la énième fois :

"Shiryu... Tu es certain ? Tu ne veux toujours pas que je te conduise à l'hôpital? Tu sais je peux dire que tu es un parent et que tu t'es fait agresser …"

Shiryu regarda l'homme assis prés de lui, les yeux pleins de larmes :

"Non... c'est supportable. Mais merci tu es quelqu'un de formidable et j'ai tellement peur que tu aies des ennuies à cause de nous."

Il baissa la tête, une larme coula le long de sa joue.

Aldébaran sentit un petit pincement au cœur. Il se doutait qu'il ne lui avait pas tout dit. Et vu son comportement, ce salaud n'a pas fait que le battre. Il fallait arriver à lui faire comprendre qu'il devait porter plainte pour coups et blessures. Mais cette tête de mule ne voulait rien savoir.

"Vous venez ..." leur cria Shun les cheveux encore mouillés.

" Oui, on arrive...". Aldébaran se leva, en jetant un œil à Shiryu qui à son tour se levait, grimaçant sous la douleur.

"Après que tu aies pris à ton tour une douche je te mettrai une bande autour de ton torse, ça te soulagera un qu'il allait refuser, il ajouta : Et pas de non, c'est ça ou l'hôpital !"

La sonnette retentit et Aldébaran alla ouvrir. Le livreur lui remit un magnifique bouquet de roses blanches adressé à Marine.

Quand Marine arriva chez elle, son mari qui devait surveiller son retour, vint à sa rencontre.

"Marine...viens, assieds-toi, il faut que l'on parle."

"Oui c'est sûr... Mais qu'est-ce qui t'a pris? Ils sont mineurs Aldé! Tu te rends contre des ennuis que tu peux avoir ? Angelo t'a reconnu, peut-être Shura et qui d'autre? Il faut que tu conduises ces enfants à la police..."

" Marine! Chérie, je ne peux pas. Viens les voir, ce sont trois pauvres gosses perdus. Mais avant, je vais te raconter."

Et il lui confia toute l'histoire. Il vit le visage de Marine changer au fur et à mesure, surtout quand il lui dit ce qu'il croyait que Hadès avait fait à Shiryu.

"Mon dieu... Pauvre garçon ... Mais, qu'est-ce-que tu vas faire ? Tu ne peux pas les garder là indéfiniment ?... Bébé?"

Marine lui prit les mains :

" Il faut trouver une solution et tu n'as pas oublié nous partons en vacances lundi très tôt! Où vont-ils aller?".

Avec un gros soupir, Aldébaran répondit :

"Non, je n'ai pas oublié, mais comprends-moi... je ne peux pas les abandonner. Viens, je vais te les présenter." Et avant que Marine ouvre la bouche, il ajouta:

" Promis chérie, je vais trouver une solution. Ce soir, je vais voir Angelo et je lui demanderai s'il ne peut pas les garder quelques jours. On les récupéra à notre retour et... oui, je vais parler aussi à Shura. Étant avocat il pourra nous conseiller..."

Le Brésilien prit Marine par les épaules et ils rentrèrent.

"Les enfants je vous présente ma femme". Trois paires d'yeux la regardèrent.

"Bonjour, alors si je me trompe pas : cheveux noirs, yeux vert gris, Shiryu?" L'intéressé lui fit signe de tête affirmative.

"Cheveux verts, yeux vert émeraude...C'est Shun". Marine eut droit à un franc sourire.

"Et là, comment s'appelle ce petit lutin ? Que je réfléchisse... yeux bleus gris pétillants, cheveux roux hum... "

Elle fronça les sourcils, faisant semblant de chercher.

"Kiki... je m'appelle Kiki." Lui dit le petit garçon en souriant et elle craqua aussi. Marine lui tendit les bras:

"Viens me faire un gros bisou mon petit lutin." Ce qu'il fit sans se faire prier.

Ils passèrent le reste de l'après midi dans la bonne humeur. Aldé leur montra son atelier de poterie et promit de leur expliquer comment faire le lendemain.

"Aldé, les fleurs" chuchota Kiki à son oreille après lui avoir tiré le bras pour qu'il se penche.

" Ah oui...Chérie, on a livré un bouquet de roses pour toi. Je les ai mises dans un vase."

" Elles sont magnifiques, et lisant la carte, elle eut un sourire tendre, c'est de Ikki... J'espère que demain ça va bien se passer pour lui.

" Je suis sûr que ça va allez. Aldébaran regarda sa montre, Chérie, il est l'heure."

" Tu es sûr? Je peux très bien rester avec les gosses."

" Non bébé, moi je reste, et puis tu sais que tu as des conseils à demander."

" Ok je rentre pas tard." Il l'embrassa et partit en criant : " à tout à l'heure les enfants".

Trois voix lui répondirent : "bonne soirée..."

Athènes, bureau de l'architecte Italien:

Angelo tapotait de son stylo sur sa feuille de papier songeur.

"J'avance à rien! Ça m'énerve je n'arrête pas de penser au gamin... Bon de toute façon, il est l'heure d'aller chercher Aphro, je finirais le dossier demain"...

Appartement du Suédois:

Aphrodite entendit la porte s'ouvrir :

"C'est toi chéri, j'arrive ...".

Soudainement, il sentit deux mains le prendre doucement par la taille :

"Hum appétissant, vais-je attendre ce soir pour te dévorer?"

" Et oui... mais un petit en-cas, ça tu peux."

Angelo toujours les mains sur sa taille le retourna et l'embrassa langoureusement. Aphrodite mit ses mains derrière sa nuque approfondissant le baiser. Manquant d'air, ils durent se séparer.

" Hâte d'être ce soir."

"Moi aussi... " Souffla Angelo en reprenant la bouche d'Aphrodite.

"Mmm... Si on continue comme ça on ne va jamais partir..."

" Tu as raison. Allez viens ".

Angelo prit la main de son amant, et ils partirent chez Saga...

À suivre