Il observa la vue qu'il avait depuis la fenêtre de son bureau. Milliardaire à ses heures, il avait fondé une compagnie d'armes, entre autre pour les services de sécurité. Sans l'aide de personne, que ce soit moralement ou financièrement, il avait bâti ce qu'aujourd'hui était la plus grande entreprise du Japon. Battant à plate couture la conccurence, il avait ainsi étonné la population. Malgré son très jeune âge, il restait tout de même un féroce adversaire. Notamment en question d'affaires. Jamais on aurait pu penser une telle chose de ce... raté. Pour tout dire, il avait été élevé dans la pauvreté. Son père ne gagnait qu'un maigre salaire et il ne pouvait subvenir aux besoins de lui et de ses deux frère et soeur. Cependant, rien de cela n'avait empêché son rêve de grandir en lui. Il avait persévéré et il avait finalement percé.

Il s'assit confortablement sur la chaise en cuir adossée sur son bureau. Il croisa les doigts et ferma les yeux. Malheureusement, son frère n'eut pas la même chance que lui. Il vivait en banlieue dans un minuscule appartement crasseux. Il était sans-le-sou et ne pouvait payer lui même ce logement. Alors, son frère assez riche lui envoyait chaque semaine un paiement d'une totalité de quatre cent mille yens qu'il dépensaient pour son alcool et parfois même sa drogue. Il était, pour tout dire, misérable. Tandis que sa soeur, elle, se débrouillait plutôt bien. Elle travaillait avec passion pour un magazine politique où elle décrivait férocement dans ces articles comment la société et le gouvernement pouvait être nul. En gros, elle se faisait payer pour injurier le gouvernement. Elle habitait dans un loft assez luxueux au Nord du Japon. Elle se considérait comme assez importante et avait une haute estime d'elle même. Malgré cela, il l'adorait.

Il leva ses yeux et regarda fixement l'immeuble en face de sa fenêtre. Ses vingt-neuf ans ne lui faisaient pas. Il paraissait en avoir dix-huit tout au plus. Il se tourna soudaiement vers son bureau et ouvrit son tiroir. Il aperçut une lettre qui, normalement, n'aurait pas dûe se retrouver là. Il la regarda pensivement et se décida à l'ouvrir. On pouvait clairement y lire :

J'aurai ta peau, salopard.

Tu devines qui c'est ?

Il resta muet pendant un instant. Quelqu'un lui lançait directement une menace ! Ne sachant pas trop ce qu'il devait faire, il resta assis à regarder la lettre. Il décida soudainement de la déchirer férocement. PERSONNE n'avait le droit de lui envoyer ainsi des menaces. Il la jeta dans la corbeille et repassa minutieusement dans sa tête toutes les personnes qui pouvaient lui en vouloir. Il y pensa pendant plusieurs longues minutes. Il ne voyait pourtant personne. Il n'y croyait pas, mais fut finalement obligé de l'admettre. Quelqu'un ne l'aimait pas et s'en prenait à lui. Pour une fois dans sa vie, Gaara no Sabaku avait peur.