salut à tous, cher lecteur, chère lectrice !

Voici une petite fic sans prétention, loin d'être parfaite mais j'espère que vous apprécierez tout de même.

Laissez moi un petit mot quand vous aurez fini ce serait chou !

Bonne lecture !


Chapitre 1 :

Ce soir je le ferais encore, mais c'est la dernière fois. J'ai essayé, vraiment j'ai fait tout mon possible pour me dire que le faire suffirait. Mais non, car en plus de son inutilité, cela me faisait souffrir…

Je me tins devant la porte de la salle sur demande, je la pousse et entre. Tu étais déjà là, assis sur le lit que tu as dû faire apparaître plus tôt, j'ai beaucoup de retard après tout

-ça fait une demi-heure que j'attends
-on a pas de contrat, que je sache, j'ai pas à faire tout ce que tu veux !

Tu fronces les sourcils, la réponse ne te plaît pas.

-c'est vrai

Et tu me sautes dessus, me plaquant contre la porte qui se referme en claquant. Tu m'embrasses, tu te frottes contre moi.

Mon désir est toujours aussi fort, mais je suis tellement dégoutté par ça que j'ai envie de vomir. Tu me tires vers toi, sans lâcher ma bouche, tu arraches ma cape, ma robe, ma chemise... Je n'essaye pas d'être doux, d'être tendre, tout cet amour me déchire les couilles alors je murmure un sort et tu es entièrement nu devant moi. Je t'éjecte sur le lit, te rejoins en deux enjambées et te monte dessus. Je t'embrasse à mon tour, comme je ne t'ai jamais embrassé, je te mords à moitié. J'en ai marre, c'est la dernière fois. Je m'attaque à ton cou, mes mains s'activent sur ton torse, puis ton ventre...

Tu halètes, surpris, je n'ai jamais été le dominant jusqu'à maintenant, je ne sais pas si ça te plait et je m'en fous, tu n'auras pas besoin de t'y habituer.

Finalement je ne peux pas. Je me lève, et sors, te laissant haletant et en érection. Te laissant sans explication. J'en ai trop marre.

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Je ne dors pas beaucoup cette nuit. Blaise a été surpris de me voir, d'habitude je dors là-bas après que tu sois parti.

Mais pas ce soir.

Et plus jamais non plus.

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J'apparais dans les derniers dans la grande salle. Je déjeune à peine, puis me lève pour rejoindre le cours de potions. Avec les griffondors, évidemment. Je ne t'adresse pas un regard dans le couloir où tous les élèves attendent. Je te devine fulminant, mais tu ne feras rien devant tes amis, je le sais, et c'est même pour ça que je sais que tu ne m'aimes pas, tu ne prendras pas de risques pour moi.

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La journée est longue, j'ai mal au ventre à chaque fois que j'entends ta voix, mais savoir que c'est fini me rassure. Je n'aurais plus à faire semblant que je ne veux que du sexe. En fait je vais devoir t'ignorer, ne plus te croiser dans les couloirs, ne plus faire semblant de t'agresser dans les couloirs pour me retrouver avec toi en retenue…

Finalement, ça ne sera pas si reposant que ça, mais je tiendrais.

Tout pour éviter de retomber dans cet enfer qu'était ces soirées, où je te parlais, où tu me baisais, mais où je ne pouvais pas te dire mes sentiments pour toi.

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Le soir, je ne vais pas à la salle sur demande. La nuit est pleine de rêves aussi stupides qu'amoureux, ça me donne envie de pleurer et de vomir en même temps, mais je ne fais aucun des deux.

Une semaine que je ne te vois plus, je pète un câble, tu me manque trop, je ne dors plus.

Et quelle idée stupide de griffondor t'es passée par la tête en m'envoyant ce message à minuit. Parce que c'était toi, tu n'as même pas pris la peine d'emprunter une chouette anonyme « demain j'annoncerais la vérité si tu ne viens pas ». Il ne faut pas que tu parles. Il ne faut pas que j'y aille. Saloperie de Potter !

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J'entre dans la grande salle, tu es debout sur ta chaise et tout le monde te regarde. Tu t'apprêtes à tout leur dire, je le vois dans tes yeux qui brillent trop forts.

-LA FERME POTTER !

Tu me vois, et ouvre la bouche. Je te rejoins à la table des rouges et ors avant que tu ne parles. Je t'envoie un coup de poing et te fous par terre. Tes amis se lèvent, mais je ne réagis pas vraiment.

-n'en parle pas.

Et je fais demi-tour. Tu sors de la salle, je vais m'asseoir.

-ce que t'as envoyé à Potty !
-ta gueule Pansy.

Elle rougit et baisse la tête. Je déteste ça. Toi au moins tu ne rougis pas, tu ne baisses jamais les yeux. C'est ça qui m'a fait tomber amoureux. Blaise me dévisage un instant, puis détourne le regard en me voyant furieux. J'engloutis dignement mon pudding et me lève pour ne plus voir les autres serpentards. Théo m'intercepte au moment où je m'apprête à sortir de la salle.

-on est des serpentards, dit-il pensivement, mais tu peux me parler de tes… histoires de salle sur demande
-d…de quoi tu parles ?
-j'ai des contacts, mon prince, je connais tes séances avec le sauveur…

Et il part devant. Ce n'est quand même pas toi qui lui en aurais parlé ? Non, tu es un griffondor, et en dehors de ça, tu ne fréquentes pas la maison ennemie… Je le regarde partir en fronçant les sourcils. Au moment où je m'apprête à le suivre, je capte un regard de la salle. Celui de Granger qui fronce les sourcils d'un air inquiet.

Cette fille est trop intelligente pour son bien. Je me détourne alors et part en direction des cachots. Une fois dans ma chambre, je m'appuie le dos contre le mur.

Comment savoir si tu as parlé après ton départ, quand les griffondors t'ont rejoint, comment savoir comment tes amis réagiront si tel est le cas ?

J'en ai marre des questions.

Il faut que j'arrête de fuir.

Ce soir j'irais à la salle sur demande, même si tu n'y es pas. Je reviendrai chaque soir jusqu'à ce que la nostalgie te fasse venir.

Blaise rentre pour prendre son sac de cours. Je ne lui adresse même pas un regard. J'ai la tête ailleurs.

Finalement, je n'irais pas en cours aujourd'hui.

Je sors du dortoir sans un mot et file parmi les couloirs et les escaliers. Je me retrouve à la tour Nord. Je sais qu'il n'y a pas de cours ici le mercredi, je suis tranquille.

Je vais dans la salle de divination et m'installe sur les poufs qui gisent partout dans la pièce. Je ferme les yeux.

Malgré tout ce que je peux prétendre, tu me manques.

Tes yeux trop verts, ta peau bronzée, tes cheveux jamais coiffés. Ta voix aussi, quand tu dis des choses en fourchelangue au moment où tu jouis, pour que je ne comprenne pas. Ta balafre sur ton front qui a un goût, je m'en rappelle, plus sucrée que le reste de ta peau.

Tu me manques, mais ce soir je ne le ferai pas avec toi.

Ce soir comme plus aucun autre soir.

Je t'aime Potter, je crève d'amour pour toi, mais tu n'es pas le seul à refuser la défaite.

Un mouvement me dérange alors que je m'étais endormi. J'ouvre brusquement les yeux et pointe ma baguette sur… Toi.

-Potter… dis-je de ma voix traînante que tu détestes tant.

Tu me fusilles du regard, tu es au-dessus de moi, je te rends ton regard énervé. Nous tenons longtemps yeux dans les yeux, sans un mot. Tu finis par lâcher :

-navré de te réveiller, ma belle, mais que fais-tu ailleurs qu'en cours ?
-je te retourne la question… Potter !

Ton front se plisse et tu m'attrapes les poignets.

-j'ai posé la question en premier !
-depuis quand tu as des manières, Potter ? Et puis comment m'as-tu retrouvé ?
-ça ne te regarde pas, Draco !
-pourquoi m'appelles-tu par mon prénom ?
-tu n'étais pas autant à cheval sur ça avant…

Je te repousse, mais tu tiens toujours mes poignets. Je m'énerve, et te crache :

-justement ! C'était avant ! Maintenant il n'y a plus…

Tu m'embrasses, me coupant dans ma tirade.

C'est mauvais, horriblement mauvais !

Il ne faut pas que je me laisse aller à… Je perds le contrôle, mon esprit est remplacé par la passion qui consume.

Elle me consume.

Mon cœur va-t-il vraiment se briser comme ça ?

Tu glisses ta langue entre mes lèvres et attrapes la mienne. Elle caresse mon palet, s'enroule sur mes dents, me transporte dans un monde dont je pensais pouvoir me passer. Tes mains déboutonnent ma robe et se glissent sous ma chemise. Tu es tendre, c'est étrange. C'est bien. Je me perds petit à petit et toi tu n'arrêtes pas. J'ai envie de te dire que je t'aime mais je ne dois pas car si je le fais tout serait fini.

Je m'étais trompé en le pensant : il ne doit jamais y avoir de fin !

-Harry…
-tais-toi… Je t'en supplie, tais-toi…
-tu…

Tu poses ton doigt sur mes lèvres et embrasses ma gorge. J'ai l'impression que toi non plus tu n'en peux plus. Tu en veux plus. Tu plaques une main entre nos deux bouches pour m'empêcher de parler, et halète un moment sous mon regard mi-fiévreux, mi-surpris.

-Dis rien, Drake… Ferme la encore un peu…

Tu es complètement allongé sur moi, écrasant agréablement mon corps.

-je t'aime

Ce n'est pas moi qui venais de parler.

J'écarquillais les yeux mais tu m'empêches toujours de parler ou de bouger.

-je t'aime trop pour me passer de toi, et je me fiche que tu me détestes encore plus après ça.

Tu m'immobilises d'un sort, je voudrais hurler de toutes mes forces.

Tu m'aimes, toi qui n'aimais personne en particulier, toi qui te contentais de baiser ton plus grand rival… Et qui est un gros connard de m'empêcher de te répondre moi-aussi.

C'est vrai quoi, normalement ça marche comme ça :

1. "Je t'aime."

2. "Moi aussi."

3. "Fais-moi l'amour !"

Mais là on saute la deuxième étape contre mon gré, ça ne va pas !

En plus tu te permets de me jeter un informulé sans baguette comme si de rien n'était, et surtout tu m'empêches de l'annuler !

...

Je ne suis pas sûr de toujours t'aimer plus que je te déteste en ce moment…

-dis rien surtout, je t'empêcherais de me rejeter… Je ne survivrais pas si tu me repousses encore.

Tu ricanes dans mon cou, ironique, inspirant mon odeur.

-je suis le Survivant… Celui-qui-a-survécu-au-sortilège-de-la-mort… Mais ça…

Il soupire.

-je préfère affronter Voldemort une nouvelle fois plutôt qu'un deuxième râteau, je suis pitoyable...

J'écarquille à peine les yeux, je ne peux même pas frissonner.

-je veux pas t'entendre me repousser Draco… Tu m'en veux pas j'espère.

Si je ne t'en veux pas ?

TU ME DEMANDES SI JE NE T'EN VEUX PAS ? Espèce d'enflure ! Bien sûr que je t'en...

Tu sors ta baguette, d'une certaine manière et pendant un court instant, je suis bien content que t'en ai encore besoin, mais ça ne dure pas longtemps…

-IMPERO !

Non Potter tu vas quand même pas…

Une douce chaleur m'envahit, une brume se dépose dans mon esprit et tout bon sens semble me quitter…

-dis-moi que tu m'aimes

-je t'aime

Ma voix est si blanche, si fausse… Je voudrais te le hurler avec passion. Mais mes pensées s'emmêlent, je n'entends que ta si belle voix :

- prends-moi dans tes bras.

Mon corps s'exécute, je me sens trop bien pour résister…

SALAUD !

J'obéis peu à peu aux autres ordres de Potter, lui enlevant les vêtements, déboutonnant son pantalon, embrassant le corps offert à moi avec une soumission que je ne lui avais jamais connu.

Et je le...

le...

OH MERLIN !

Je peux même pas le prononcer tellement c'était... tellement c'est...

Enfin, je ne pouvais pas l'avoir...

...

Si... ?