Puisque la folie te guette

Disclaimer : Comme d'hab, personne ne m'appartient. Sauf Degan dans ce chapitre mais il sert à rien alors on s'en tamponne l'oreille avec une babouche.

Warning : Langage vulgaire, on a quand même Axel ET Reno dans cette fic ^^, allusions sexuelles et violence. Ah ouais et UA aussi.

Note : Je ne suis pas responsable de la connerie de mes personnages. Hein, de quoi ? Si ? A bon. x)


L'homme était assis à son bureau, penché sur des dossiers épais comme des annuaires. De temps à autres, il chassait de devant son visage une des nombreuses mèches rebelles s'échappant de sa queue-de-cheval. Il retira ses lunettes rondes et se massa l'arête du nez. Après s'être étiré, il déclencha l'interphone.

« Degan ! Amenez moi un café, maintenant ! »

Il relâcha le bouton sans même attendre la réponse dudit Degan. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrait. L'homme attendit de voir apparaître un gobelet de café fumant entre les piles de paperasse. Gobelet qui ne vînt pas.

« Bon, vous me l'apportez ce café ou faut que j'aille le faire moi-même ?, cracha t-il sans se détacher de l'écran de son ordinateur.

-J'ai bien peur que ça ne doive attendre, monsieur., fit une voix faible et tremblante.

-Allez au diable, Degan !

-Vous me montrez le chemin ? », murmura une voix suave tout contre son oreille.

L'homme sursauta et se leva brusquement. Il se retrouva nez à nez avec un jeune homme tout de noir vêtu, ses cheveux rouges retenus dans sa nuque.

« Qui... Qui êtes-vous ? », hurla presque l'homme, avant de se tourner vers son employé. Employé qui était littéralement pétrifié contre le chambranle de la porte.

Le roux se recula de quelques pas, les yeux baissés sur ses mains dans lesquelles reposait un poignard, le visage vide de toute expression.

« Mon nom n'a aucune espèce d'importance, pour l'instant du moins. », ajouta t-il avec un léger sourire, jouant avec son arme.

L'homme se recula contre le mur.

« Ne m'approchez pas ! Je... J'appelle la police ! D-Degan ! »

Mais l'employé ne bougea pas d'un millimètre.

« Je ne vous connais pas !

-Moi non plus, fit laconiquement observer le roux. Seulement, on m'a chargé une mission. On m'a dit de vous exécuter. Je vais toucher une somme rondelette pour ça. Je ne vais pas chercher plus loin.

-Vous êtes dingue !

-Je sais. »

L'assassin se rua vers sa victime, la plaquant au mur. Alors qu'il lui plantait le couteau juste sous le cœur, il lui murmura simplement son nom. Il trouvait ça quand même normal que ses victimes sachent le nom de leur meurtrier. Il n'était certes que l'instrument, pas le cerveau, mais bon, c'était toujours mieux que rien. Il fit alors remonter la lame vers le cœur, la retira violemment et laissa le corps glisser contre le mur. Il tira sur la blouse de sa victime de ses doigts gantés et essuya précautionneusement la lame de son poignard. Enfin, il entreprit de quitter la pièce.

« Tu ne sais rien , tu n'as rien vu et tu ne me connais pas. C'est ton patron que je suis venu tuer, pas toi. Alors sois un gentil garçon : oublie tout ce que tu viens de voir. Bonne soirée. »

OoOoO

Axel s'affala sur son lit avec le sentiment du travail bien fait. Il attrapa son ordinateur portable et envoya un e-mail de deux mots avant de vérifier sa boîte de réception. Larxene l'invitait à une soirée. Encore une grosse beuverie. Axel secoua la tête.

« Eh ! C'est toujours fun une beuverie !, fit une voix qu'il ne connaissait que trop bien. Il soupira.

-Merde... Et moi qui pensais que tu me laisserais tranquille pour ce soir...

-Tu me sous-estimes. »

Axel agita la main comme s'il chassait une mouche agaçante. Ce qui n'était pas si loin de la réalité au demeurant.

« Bon alors, raconte-moi ce que t'as fait de ta journée ! »

Axel leva la tête vers un jeune homme, roux lui aussi, assis à califourchon sur une chaise, juste au bout du lit.

« Tu m'emmerdes, Reno, fit-il, las.

-Alleeer ! Axelou ! Raconteuh-moaaaa !

-Comme si t'étais pas déjà au courant...

-C'est toujours plus cool quand c'est toi qui racontes.

-Pas ce soir, asséna Axel en se déshabillant.

-T'es pas marrant, répliqua Reno, une moue boudeuse digne d'un gosse de cinq ans sur le visage.

-Je veux dormir.

-Tu veux pas dormir, tu veux juste te débarrasser de moi.

-T'as tout compris. Maintenant tu la fermes et tu me fous la paix. »

Axel se glissa sous les couvertures. Ses muscles se détendirent enfin. Il se fondit dans le matelas avec un soupir de contentement.

« T'es mignon quand tu dors. »

Un oreiller vola à travers la pièce. Et ne rencontra que du vide. Axel enfonça sa tête dans les autres coussins et tenta de s'endormir.

« Au fait, tu vas lui répondre quoi à Larxy ? »

Axel se recouvrit la tête avec les couvertures en grommelant quelque chose ressemblant à « ptindebordeldecul [...] psychopatedemerde [...] faitchier. »

OoOoO

Son portable sonna. Putain mais on peut pas être tranquille plus de cinq minutes dans cet appart' à la con ! En fait d'avoir dormi cinq minutes, Axel avait dormi quinze heures, mais pour lui ça revenait au même : on l'avait réveillé alors qu'il ne voulait qu'une seule chose, qu'on le laisse tranquille. Il attrapa le bruyant objet d'un geste rageur. Qui que ce soit au bout du fil, il allait s'en prendre plein la face.

« ALLO ?

-Axel ! J'te réveille mon chou ? »

Le rouquin inspira profondément pour ne pas répondre un ''bien sûr que si espèce de punk mal baisé !'' à Demyx.

« Zexion t'as acheté un cerveau ou t'as eu un éclair de génie ? »

L'autre rigola. S'il avait été devant Axel, celui-ci l'aurait déjà occis dans d'atroces souffrances. Un tueur à gage sait s'y prendre, surtout s'il est au bord de l'explosion.

« Kestu m'veux ?, grogna t-il.

-Ben en fait, j'ai un pote qui arrive en ville et qui savait pas où crécher alors je lui ai donné ton adresse pour qu'il se pose chez toi et vu que t'es un super pote je me suis dit qu'y aurait pas de problème mais tu vois je te préviens quand même pour pas que tu sois étonné. »

Demyx avait dit ça d'une traite, sans respirer. Les ongles d'Axel s'enfoncèrent dans ses paumes. Il serrait tellement son portable que la coque était au bord de la fissure. Demyx ne disait rien. Apparemment, il attendait qu'Axel dise quelque chose.

« Tu as fait QUOI ?, rugit alors le roux.

-Hey du caaalme, Axelou ! C'est provisoire, c'est juste le temps qu'il trouve autre chose en ville !

-Même si c'est provisoire, Demyx, pourquoi moi ?

-Marlulu l'aurait traumatisé à vie avec ses fleurs, Larxene en aurait fait un alcoolique, Luxord l'aurait converti au poker... »

Axel se massa les paupières, passablement irrité.

« Ok, ok, ok. D'accord pour les autres. Mais on peut savoir pourquoi il va pas chez toi ?

-T'as oublié que je vis avec Zexion.

-C'est quoi le rapport ?

-Mon appart' est minuscule. Un une-pièce.

-Je vois toujours pas le rapport.

-On a uniquement un canapé-lit.

-Ah., fit platement Axel, venant de comprendre. Mais vu que c'est provisoire, tu peux pas t'empêcher de sauter Zexion quelques temps ? »

Silence au bout du fil.

« Je suppose que c'est un non.

-Eh ! T'as quand même un appart' immense et tu vis tout seul alors hein !

-Ouais, si on veut, grogna Axel en fusillant Reno du regard. Lequel le regardait en souriant.

-Quoi, tu vis pas tout seul ? Naaaan ! Arrêêête ! C'est qui c'est qui c'est qui ?

-Personne. (Reno prit un air indigné) Juste un squatteur.

-D'accoooord ! Mais t'inquiète, hein, le type que t'hébergeras il est réglo ! Il payera sa bouffe, il participera au loyer...

-Je suis propriétaire.

-Ah, déjà ? Sale bourge, tiens... Bref. Ben il participera aux factures et tout.

-Hun hun.

-Alors, c'est oui ?

-J'ai le choix ?

-Non, t'as raison. Bon j'te laisse.

-Dem' attend ! Il arrive quand ?

-Demain.

-WHAAAAAT ? »

Mais Demyx avait déjà raccroché. Axel s'écroula sur le canapé. Quelle poisse... En plus, il ne lui avait même pas dit le nom de son futur colocataire... Il lui faudrait trouver un moyen pour qu'il ne découvre jamais son activité réelle. Ni l'autre espèce de squatteur.

« Mais quel bordel, putain...

-Aller quoi, ça pourra être marrant... Et puis s'il est mignon... »

Axel releva vivement la tête vers Reno.

« Tu ne finiras PAS cette phrase. »

OoOoO

Son appartement était peut-être grand, il était surtout crade comme pas possible. Et Axel avait une flemme monstre de tout nettoyer avant l'arrivée de l'ami de Demyx. Espèce de punk de mes deux... ''T'as quand même un appart' immense !'' Gnah gnah gnah...

« T'arrêtes de faire la gueule, deux secondes ? A ce train-là, tu vas effrayer le nouveau à vie...

-C'est le but. »

Axel jeta un coup d'œil circulaire à son salon. Un canapé, une table basse, une télé, deux étagères. Rien d'autre. Pas de cadres, pas de photos. Pas de souvenirs.

« Motive-toi, Axel, si tu continues, t'auras jamais fini avant demain. »

Axel fit un magnifique bras d'honneur à Reno qui lui tira la langue. Il remonta ses manches, empoigna un aspirateur et entreprit de rendre les lieux présentables. Demyx ne lui avait pas dit à quelle heure l'autre arriverait. Avec un peu de chance, il serait à l'appartement quand Axel serait parti au bureau et il devrait attendre toute l'après-midi. Axel ricana à cette idée. Un accueil digne de lui. Il passa ensuite à la chambre d'ami-débarras-foutoir pas possible qui servirait au nouveau venu. Je suis quand même super sympa, j'aurais pu le faire dormir sur le canapé...

« Tu veux pas que j'appelle Marlulu pour qu'il te jette des fleurs, non plus ? »

Axel ignora la remarque de Reno pour réfléchir intensément au problème ''par où commencer dans ce bordel apocalyptique ?''. Le lit était recouvert de livres et de boîtes à chaussures poussiéreuses, des cartons vides d'appareils électroménagers s'entassaient contre un mur jusqu'au plafond, l'armoire était pleine d'armes en tout genre et d'uniformes factices : plombier, électricien, facteur, ouvrier, cadre, homme de ménage... Le volet était fermé et la fenêtre bloquée par un amoncellement de classeurs et de dossiers. Je ne vais JAMAIS y arriver. Le plus important était de dissimuler les armes et les uniformes. C'était on ne peut plus louche. Axel fourra le tout dans un sac-poubelle qu'il relégua au fond de sa propre armoire. Les cartons furent pliés et bourrés dans un placard déjà plein. Les livres se rajoutèrent en équilibre précaire sur ceux du salon. Le reste alla encombrer sa propre chambre. Reno resta tout le long de l'opération appuyé contre un mur, observant Axel se débattre avec les cartons, dossiers et autres.

« P'tain tu sers vraiment à rien..., grogna Axel.

-Gné ?

-Ouais, tu fais chier, t'es tout le temps là, mais t'es même pas foutu de m'aider à nettoyer ! »

Reno le regarda comme s'il était un demeuré.

« On a que deux mains, j'te rappelle.

-Deux cerveaux, un corps... Mais quel plan foireux...

-J'ai un corps ! Un corps de rêve même ! C'est juste qu'il est pas matériel. »

Axel se prit le visage dans les mains.

« C'est juste que je suis complètement schizo. »

Reno inclina la tête, comme s'il réfléchissait.

« Aussi. »


Tadaaaaaaaaaaaaaaam !

Je la sens bien cette histoire ! Ca sera peut-être la première fanfic longue que j'arrive à terminer *_*

Bref, z'en pensez quoi ? ^^