Chapitre 1 : La rencontre, la vraie

La voiture se stoppa à l'arrière de l'immeuble. Tom en sorti avec souplesse, mais je mis quelques secondes avant de le suivre. J'avais beau me convaincre du contraire mais cette situation me dérangeais, pas d'avoir rompu avec cet imbécile de William, mais plutôt du pourquoi je ne ressentais rien. Et là était tout le problème je ne ressentais rien depuis des mois, des années même.

Par chance tout m'avais sourit ces derniers temps, surtout professionnellement, mon premier scénario réalisé, mon premier rôle et le succès… Celui qui vous ouvre toutes les portes, celui qui vous permet de réaliser le projet de "soap" que j'avais en tiroir depuis dix ans, qui vous permet de travailler avec qui vous voulez, et en plus de lier les relations les plus fortes que vous n'ayez jamais connu. Nous étions là pour la promo de la saison 3, la diffusion commençait le soir même et la chaîne nous interviewait en access prime time. Tom était nerveux, et moi carrément à côté de la plaque.

Un assistant nous accueillie et nous dirigea vers la salle d'attente des invités, en longeant un couloir bondé d'un staff inconnu et très nombreux, je sentis mon téléphone privé vibrer dans ma poche :

- C'est pas vrai, murmurais-je en consultant l'écran du téléphone

- C'est qui ? demanda Tom en se stoppant net

- Justin… c'est toi qui l'a prévenu ?

Tom baissa les yeux, mais un rictus marquait son visage

- Tu te fiche de moi Tom !!! Il va se faire un sang d'encre !!! Et il va vouloir venir !!! Il a une vie à LA et moi je vais bien !!!

- Dis le lui toi-même, il ne me croit pas quand je le lui dis…

- OK ! Rentres, j'arrive

Tom rentra dans la salle d'attente tandis que j'entamais une nouvelle conversation avec mon meilleur ami, ou mon frère devrai-je dire tant nos rapports étaeint fusionnels et sans ambiguïtés .

J'avais recruté Justin pour la saison 2, nous avions besoin d'une star internationale pour mieux vendre le projet lors du festival de Monté Carlo, et à la base j'avais écris ce personnage en pensant à lui. Lors d'un concert à Paris, mon producteur, Alain et moi-même l'avions rencontré en back stage, je m'en souviens comme si c'était hier, je me rappelle m'être présentée à lui, sans lui dire que j'étais une grande fan, mon sourire béat le disait pour moi, je lui ai posé le script sur une table et lui ai demandé :

- Serait-il possible pour vous de vivre une belle histoire d'amour avec une fille comme moi ?

- Mais qu'est ce qu'une fille comme vous ? m'avait-il répondu avec un début de sourire

- Ben une fille normale, qui fume, boit, mange à sa faim et qui a de la cellulite en haut des cuisses…

- C'est le portrait de la femme parfaite que vous me faite là, dit-il en souriant

- Euh non pas franchement, mais je laisse le découvrir, répondis-je en lui glissant le script

Le contrat était signé le lendemain, et le tournage de la saison 2 ne fut qu'un enchainement de gags, nous rigolions tellement ensemble que même certaine de nos conversations finissait dans le scénario. Suivit les rumeurs de liaisons qui nous ont fais encore plus rire, pourquoi les gens ne faisaient jamais la différence entre la réalité et la fiction. Il est vrai qu'à la base son contrat durait un mois et qu'il avait fini par paraitre dans toute la saison, plus trois épisodes de la saison 3, donc forcement ça jasait… Il avait fini par repartir à LA il y a trois semaines, il avait sa vie là bas, et j'étais au comble du bonheur pour lui car il avait enfin retrouvé Jessica, la seule femme qui le rendait vraiment heureux.

Je collais le téléphone à mon oreille et me mis déjà à sourire, il parla en premier :

- T'as intérêt à avoir une bonne raison de pas m'avoir appelé.

- Just, ce type tu l'as jamais vraiment aimé.

- Raison de plus pour que je sois en colère contre toi, tu me gâches mon plaisir !

- Ecoutes, je sais que tu te fais du soucis, mais je vais bien…

- Ne me dis pas que tu vas bien, tu ne vas pas bien, je sais que tu te poses un milliard de questions et je ne suis pas là pour te les faire oublier !

Le staff parlaient de plus en plus fort, un assistant entre-ouvrit la porte de la salle d'attente pour annoncer qu'on nous attendait sur le plateau dans dix minutes, j'en profité pour me glisser dans salle, c'était mort pour la discrétion de cette conversation, mais au mois j'aurais tout le loisir d'assassiner Tom de regard, ce traître à cause duquel je me faisais remonter les brettelles.

- Non s'il te plait reste chez toi… je serai à LA dans dix jours, et je vais bien, repris-je

Je repérais Tom assis sur un fauteuil, je me dirigeais vers lui en levant les yeux aux ciels, je m'installais sur l'accoudoir, et ma vision panoramique repéra un couple assis sur le canapé à côté, j'hésitais à les saluer, tant pis je manquais de politesse mais Justin détestais quand je parlais aux gens alors qu'il me téléphonais :

- Bien au point de manquer une super soirée avec tes potes de la vie ?demanda Justin

Je fut déconcentrée par une odeur présente dans la pièce, un mélange de parfum avec autre chose, mais très doux et très différent.

- Bien sûr que non… mais la logistique joue en notre défaveur, on se fera cette soirée dans dix jours, et promis je me mets la tête comme jamais, jusqu'à ce que j'oublie mon prénom…

- Mouais… oh il faut que je te laisse, j'arrive, je peux plus te parler…

- Ben…

Il avait déjà raccroché, l'enfoiré, il m'engueule et me raccroche au nez. J'étais frustrée parce qu'avec un peu d'insistance il aurait réussi à me convaincre à venir plus tôt, dès ce soir même…

Je me reprenais, et me tourna vers Tom

- Ne crois surtout pas que tu vas t'en tirer si facilement

- Mais je ne crois rien du tout, me dit il avec un sourire hypocrite, Ellen permet moi de te présenter…

Oui bien sûr, le couple que je n'avais toujours pas salué, je me levais en remettant ma jupe, fis quelques pas vers le canapé et tendis la main vers la femme en premier et l'homme en second, entendant au ralentis la phrase de Tom

- Kristen Stewart et mon meilleur ami Rob Pattinson

En levant les yeux vers lui, le parfum de tout à l'heure me frappa encore plus, je relâcha sa main, un peu trop rapidement peur être, fis un pas en arrière et me redressa (merde ça va être beaucoup plus dure que je ne pensais).

Le temps s'arrêtait quelques secondes, juste pour me laisser le temps de reprendre mon souffle. Cet homme m'avait suivi depuis des années, il m'avait inspiré et il m'avait même permis de rencontrer un groupe d'amies très chères, sans même qu'il ne le sache. Plusieurs facteurs étaient à prendre en compte, bien sûr je m'étais répétée un film depuis des années, un film parfait avec la parfaite attitude pour le jour où je le rencontrerai, avec les filles nous avions même établis un code de règles à respecter…

Mais là les choses avaient changé, je travaillais avec Tom depuis quatre mois, et durant ce temps j'avais appris un connaître un jeune homme formidablement talentueux, il était devenu un ami très cher à mon cœur. De ce fait je savais que malgrè toute l'amitié que Tom portait à Rob, il avait très mal vécu la "Robmania", non pas que Rob est changé, même si on ne peut pas rester inchangé face à un tel phénomène, mais Tom avait été dépassé par une jalousie et un raz le bol tout à fait compréhensible. La manière dont toutes ses interviews finissaient sur des questions sur Rob et leur amitié, l'attitude des filles durant leurs sorties… les filles qu'il l'avaient séduits lui pour mieux atteindre Rob. Bref Tom était blessé et avait toujours essayé de passer outre, au nom de leur longue amitié. En définitive mon but ultime avant toutes choses, c'est de protéger Tom de toutes mauvaises réactions et être à la hauteur, pour garder ma dignité intacte.

- Enfin je rencontre la française qui fait tellement rire Tom, dit Rob avec un sourire avenant

- (roh ce sourire, non ne sourit pas je vais mourir) J'ai surtout beaucoup de chance qu'il ait accepté de se joindre à l'équipe, personne n'aurait été à la hauteur sauf lui, répondis je pendant que je tentais de ravaler mes pensées.

- Je n'ai pas vu d'épisode pour le moment, quel est ton personnage Tom ?

- L'enfoiré de service ! dit il avec fierté, je ne pu m'empêcher de sourire, c'était en effet ce qu'était son personnage mais en surface.

- Ah oui ?(oh il passe sa main dans les cheveux, mon cœur bat si fort que je crois que je vais vomir) demanda Rob un peu surpris

- Oui dès le début il snob Cali, le personnage d'Ellen, limite il l'insulte, il est aux antipodes du personnage qu'elle vient de quitter, mais il arrivera quand même à la séduire… tu me connais, j'aime les challenges, dit il en lui faisant un clin d'œil

A ce moment là la porte s'ouvrit, ça devait être l'assistant plateau, mais je prenais le temps de remettre Tom à sa place.

- (je reste debout, parce que si je bouge je vais me faire un croche pied et je me casse la figure) Il la séduit, il la séduit, c'est une relation purement sexuelle et un peu masochiste pour elle au départ. Après elle prend sacrément le dessus ! répondis- je un peu douchée par son insinuation.

- « sexuelle » et « au dessus », pourquoi je suis persuadé qu'on parle de toi là ? dit une voix trop familière derrière moi.

Les larmes me montèrent un peu trop vite aux yeux, Justin était là il ne m'avait pas écouté, il était venu dès que Tom l'avait appelé, et maintenant que je l'avais en face de moi, je me rendais compte à quel point j'avais besoin de lui. Du coup je me jetais dans ses bras comme une gamine qui retrouve son grand frère :

- « Ne viens pas je vais bien », dit il en imitant ma voix de manière assez péjorative.

- Merci d'être là quand même.

- Comment je pourrais être ailleurs quand je sais que ça va pas, dit il en rigolant.

Nous séparâmes notre étreintes et Justin se dirigea vers Rob et Kristen.

- Justin Timberlake, enchanté de faire votre connaissance, il serra les mains de Kris et de Rob, vous êtes là pour la promo de "Breaking Dawn" ?

- Oui, on entame la promo européenne, on en a pour dix jours (en faite, ne parle pas c'est pire pour moi quand tu parles, mais tu peux enlever ta chemise, je pense que ça calmera tout le monde)… répondis Rob assez enthousiaste

- Ouais et après c'est enfin fini, on va enfin pouvoir passer à quelques chose de plus sérieux, répondis Kristen, qui s'exprimait pour la première fois depuis mon entrée .

Justin est moi échangions un regard, depuis le temps nous avions appris à communiquer de manière très discrète, et une chose était sure cette fille ne nous plaisait pas à tous les deux.

L'assistant plateau vint nous chercher, Justin demanda à rester en coulisse, ce qu'on lui accepta de suite, l'avantage d'être une star de la pop.

Nous prîmes l'assenceur, tous les quatre, Kris, Rob, Tom et moi, régulièrement Rob posait de petites question à Kris, si elle allait bien, si elle voulait quelques chose, elle ne lui répondait qu'en soufflant (connasse). Pendant ce temps Tom me demandait où je souhaitais passer la soirée, je réclamais le Pink Paradise, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu les filles, et je me marrais toujours à voir les garçons la bouche ouverte face au show sous leur yeux, et là bas j'étais sure de me changer les idées. (Demande à ton pote de nous suivre !!!!)

Nous entrâmes sur le plateau du "Grand Journal", la demie heure passa très vite, ils projetèrent des extraits de Breaking Dawn, vu et revu par la fan que j'étais, puis les questions se dirigèrent vers Tom et moi. Je parlais du départ du personnage de Justin, de la dépression qui s'en suivait chez Cali et l'arrivée de son voisin de palier Dan, le personnage de Tom.

Les scènes très explicites entre Dan et moi furent beaucoup évoquées, ce qui fit beaucoup rire Rob. L'émission s'acheva, chacun pris en charge par son staff, nous allions être séparé (NON !!!)

- Eh Rob ! interpella Tom juste au moment de partir (oui, s'il te plait demande, demande !!!)

- Quoi?!! répondit Rob sans retenu

- ça te dis de bouger avec nous ce soir ? On va au Pink, franchement ça faut le coup…

- Carrément, j'ai besoin de souffler, on a encore le tapis rouge, je suis dispo vers 22h30, je t'appelles dès que je fini !!!

(Dieu existe… ainsi que les anges, et les anges passent des coups de fils quand ils ont fini….)

Justin nous attendait dans la voiture, il me donna un regard plein de sens, Just savait mon obsession pour Rob mais pas Tom :

- Alors ça c'est passé comment ? dit –il avec un sourire narquois

- Bien, répondis Tom avec naturel, il consulta son téléphone, j'en profitais pour faire signe à Just de se taire sinon il passerait un mauvais quart d'heure…

Chapitre 2 : La première conversation

Après diner, Tom, Just et moi partîmes pour le Pink. Je connaissais bien l'endroit pour y avoir pris des cours de Pole Dance, pas pour le plaisir, mais parce que Just et moi étions rentré dans un jeu de pari perpétuel, sans limite aucune, de « boit quatre vodka cul sec », à fais « un strip tease sur le bar des AMFAR et rapporte un minimum d'100 000 dollards », strip qu'avait fais Justin en mode Coyote Girl, un très bon souvenir. Bref il m'avait fallu prendre des cours pour relever un défi il y a deux ans, Justin ne faisait que perdre et je savais que pour ce défi il mettrait la barre très haut, et j'avais eu raison c'était bien une histoire de Barre mais verticale en faite, et en définitive j'avais relevé le défis et je m'étais bien amuser, en prime j'avais rencontré une équipe de danseuses formidables avec qui j'avais gardé contact. Depuis le temps il y avait eu du "turn-over", mais certaines étaient toujours là au poste.

Il était 23H quand nous arrivâmes au Pink, début de soirée oui, mais l'assurance d'avoir un salon VIP à nous tout seul. Le temps que je discute un peu avec le videur de l'entrée je vis Tom décrocher son téléphone, et s'éloigner pour discuter (faites que ce soit Rob, faites que ce soit Rob), je me tiens dans la conversation jusqu'à se que Tom se rapproche de nous :

- Il est dans un taxi, il est là dans 10 min, nous annonça-t-il visiblement ravi.

- Qui ? (Pauvre fille) demandais-je. Justin me lança un regard désolé.

- Mon pote Rob ! Tu vas voir c'est un mec super, il a le même humour que nous, on va passer une soirée de malade ! Un truc t'oublieras que t'as cassé la gueule de William avant de le plaquer…

- QUOI ???!!! s'écria Justin, c'est quoi cet histoire !!! Il t'a battu ce connard ?

J'avais beau considérer Tom comme un véritable ami, il avait définitivement une diarrhée verbale, tout ce qui lui passait par la tête sortait de sa bouche, je tentais de m'expliquer sans trop en dire, j'avais déjà assez honte :

- Je ne crois pas que c'est ce que Tom vient de dire, en effet il est possible que j'ai légèrement perdu mon sang froid et que lui ai balancé un objet en plein visage… il est également possible que ça lui est ouvert l'arcade…

- C'est pas possible ! Je le voyais maintenant Justin jubilait. Tu lui as cassé sa gueule de con à William, mais c'est tout ce qu'il méritait, je sais pas ce qu'il a fait précisément, mais je suis sure que t'as bien fais… Oh je suis dégouté de pas avoir vu ça !

- Ça n'a rien de gratifiant d'être violent, je ne suis pas fière du tout…

- Ouais ouais c'est ça, tu viens Tom on va réserver la salon, Ellen Tyson va accueillir ton pote, elle lui servira de garde du corps en même temps !

Je n'eus pas le temps de protester, qu'ils étaient déjà rentrés. Rob n'avait pas besoin de moi pour rentrer, mais je savais que Justin cherchait à me donner du temps, et ça lui permettait de cuisiner Tom sur des questions auxquelles il savait que je ne répondrais jamais .

Je continuais à discuter avec le videur, quand un taxi arriva devant l'établissement, Rob en sorti rapidement, je fis un pas vers lui, il avança vers l'entrée la tête baissée, et tout ce passa très vite, lorsqu'il arriva à ma hauteur il me pris le bras (oh mon dieu) m'entraina avec lui à l'intérieur ( et où tu veux d'ailleurs…), il ne releva la tête qu'une fois la porte fermée, il me fixa quelques secondes (enfin je pense parce que pour moi ça me semblait deux semaines, mais je sais c'est pas possible) :

- Je pense les avoir semés… dit-il comme s'il se parlait à lui-même, il reprit ses esprits et me lança un sourire comme je les aime. Où sont ton mec et mon pote ?

- ( il me parle là… de quoi je sais pas parce qu'après le contact physique et le sourire moi j'ai fais un AVC !) Qui ?

- Justin et Tom ? ( ah oui bien sûr, donc là il me prend pour une débile ou une droguée !)

- Ils sont dans un salon Vip, le Poupre je pense (Est ce que tu peux penser à préciser que Just n'est pas ton mec? Parce que ça fait désordre!), et Justin n'est pas mon mec, c'est un ami ! dis-je avec un peu trop d'agressivité

- Oh pardon… il semblait déconcerté, mais vous aviez l'air très proche…

- Oh je t'en pris t'es quand même bien placé pour savoir que les apparences sont trompeuses, je demande moi si t'es avec Kris, parce que franchement vous avez l'air de vous faire chier comme un vrai couple ! (Je n'ai pas pris de drogue ce soir donc c'est ça je suis débile, mais qu'est ce qui te prend de l'agresser comme ça !)

Il ne répondit pas tout de suite, il semblait réfléchir à sa phrase ( tu m'étonnes, il a pas envie de mourir le pauvre garçon !)

- Tu as raison, c'est complètement débile ce que je viens de dire (oh c'est mignon on est débile tous les deux !), c'est vrai qu'on en a assez bavé avec Kris, et je suis d'accord on a l'air un vieux couple, mais c'est toujours mieux que de ce conduire comme une ado attardée…

Il me passa devant, demanda le salon Pourpre au vestiaire et disparu (ok là il m'a brisée, il me faut quelques années pour me remettre… mais je suis PAS une ado attardée, pour qui il se prend Rob machin là !!!) Je relevais là tête et alla retrouver mes amis et un mec qui ne m'aime pas du tout.

La soirée fut quand même excellente, mais je ne pu m'empêcher d'être plus calme que d'habitude (juste pour montrer que je suis pas attardée !), et Justin me plaçait régulièrement :

- Mais qu'est ce t'as ce soir ?!!! Bouge un peu amuses toi, t'es là pour oublier comment tu t'appelles !!!

Nous étions assis tous les quatre sur un canapé d'angle, Tom et Rob rigolaient ensemble, mais Tom intervint dans la conversation :

- Oui Ellen, t'as cassé la gueule de ton mec aujourd'hui !!! Fêtes ça ( mais tais toi déjà que Rob me prend pour une débile !) il s'adressa à Justin. T'aurais vu ça, l'autre con qui lui dit « c'est pas ce que tu crois ! » et là elle a fait volt face, a pris le trophée, comment elle l'a fais valser… et BAM! dans le tronche de l'autre , c'était du grand art !

Justin compris sur le champs le motif de ma séparation avec William, il me regarda avec tristesse, il savait maintenant qu'est ce qui me blesser dans cette histoire.

Je manquais d'aplomb pour faire face au récit de Tom, je décidais d'aller aux toilettes. Là face au miroir, je me dévisagée, mon regard était vide, comme mon cœur. Si j'avais agressé William alors que je l'avais surpris avec une autre femme ce n'était pas par jalousie, car je me fichais qu'il me trompe, mais parce qu'il m'avait menti alors qu'il était nu et qu'elle était encore dans MA cuisine à chercher ses vêtements. Je n'étais en colère que de ça, mon cœur était intact puisqu'il était mort…

Je sortis des toilettes et fus surpris de voir que Rob attendait à la sortie, il s'approcha de moi, le visage sérieux :

- Je ne m'excuserai pas parce que TU as commençais à être impolie, mais un revanche je suis désolé que tu ais à vivre ce genre d'épreuves.

C'était parfait, il gardait la tête haute, et ne me faisait pas ressentir de la pitié, juste du respect. J' acquiesçais sans dire mot.

- Je peux t'offrir un verre ? En tout bien tout honneur… pas envie de finir avec l'arcade explosée moi. (Non !! il se fiche de moi en plus, alors dis toi un truc Rob, les réponses à toutes les questions que tu me poseras c'est : oui !!!)

- D'accord !

Nous nous dirigeâmes vers l'un des bars, je commandais un bière canadienne et il me suivi. La conversation tourna autour de nos carrières respectives, qu'est ce qui avait poussée la « vocation », accoudés chacun au bar, face à face, je riais de bon cœur et lui aussi (ce rire mon dieu…). Sans y faire attention j'entrais en phase de séduction, je passais la main dans mes cheveux, remuant légèrement la tête dans un mouvement suave, et au moment où mon coude chercha à nouveau le zinc, je le manquais d'un centimètre, et mon corps parti sur le côté, je tentais de me rattraper aux branches genre « non tout est sous contrôle ». Par bonheur Rob avait la tête tournée vers le barman, je caressais l'espoir d'être passée inaperçue mais au dernier moment je vis un rictus trembler au coin de sa lèvre (et merde… bon ben la dignité c'est foutu).

Chapitre 3 : La découverte

La soirée avait bien fini, nous nous étions retrouvés dans le grand appartement que je partageais avec Tom durant toutes la durée du tournage de la série, il avait repris la chambre de Justin après son départ, la prod lui avait proposé un appartement rien qu'à lui mais il avait préféré décliner. Ca nous avez permis de beaucoup travailler sur les personnages et Dan et Cali, ainsi que sur leurs relations très physiques. Le fait de vivre avec Tom m'avais semblé être un bon choix au début, j'avais vraiment peur de me sentir seule après le départ de Justin et à vrai dire cette proximité immédiate nous avait permis de nous sentir plus à l'aise durant les scène de sexe. J'ai toujours une l'intime conviction que si deux acteurs ne ressentaient rien la première fois qu'ils se touchaient « intimement » il ne se passerait jamais rien à la ville. Depuis le temps que je chevauchais Tom à la scène, que nos personnages s'attrapaient partout et tout le temps, nous savions lui et moi qu'il ni avait aucune ambiguïté entre nous. En bref vivre avec Tom s'était génial.

Nous avions finis la soirée en chantant du Radiohead, du Van Hallen, du Coldplay, tantôt Justin à la guitare, tantôt Tom, tantôt Rob (où est ma web cam ?!!!), nous étions tous très amochés et lorsque Tom commença à fredonner « Girls and boys » de Blur Rob releva la tête :

- Ohhh, j'adore cette chanson, et j'adorais ce groupe, et Godzilla aussi naturellement…

Il y eu un blanc, Justin, Tom et moi partagions en regard, et nous explosâmes tous de rire, Rob fronça les sourcils :

- Quoi !!! qu'est ce que j'ai dis ? demanda-t-il d'une voix pâteuse.

- C'est Gorillaz et pas Godzilla Rob, corrigea Tom entre deux éclats de rire.

- Roh ça va c'est la même chose ! exclama-t-il, c'est bon je suis touché j'ai le droit, non?

Rob s'en alla vers 6H du matin, il devait prendre un avion pour Rome à 8h30. Il nous laissa à regret, pris Tom dans ses bras en lui promettant de l'appeler très vite, serra la main de Just en lui disant qu'il était content de l'avoir rencontré , lorsqu'il se tourna vers moi il me serra la main et pris mon poignet de sa main gauche (Bon ben voilà c'est sure, je pourrais jamais tourner de scène de sexe avec lui sans ambiguïté) :

- Merci pour la soirée Ellen, je sais qu'à la base c'était pour te changer les idées, mais moi ça m'a permis de changer d'air, Tom a raison tu es quelqu'un de différent… Il relâcha ma main, Bye tout le monde et merci encore !!!

Il quitta l'appartement, Tom le suivi dans la cage d'escalier, et moi je restais là immobile (…) impossible de penser. Justin se pencha vers moi et me chuchota :

- Respire… Je m'exécutais. C'est moi ou il t'as plus l'anglais chevelu ? Alors qu'est que ça fait ?

- Bizarre… comme un mini tremblement de terre…

- C'est jolie comme méthaphore, au moins il t'a pas brossé dans le sens du poil, « roh j'adore ce que vous faites, et votre film, j'en tremble encore, je peux vous prendre en photo… »

- Arrêtes !! Je l'ai pas épargné non plus…

- Oui je sais il en a parlé à Tom en arrivant…

- Quoi ? Qu'est ce qu'il a dis ? Mot pour mot !!!

- Ben c'était du genre : « Elle est pas un peu tendue ta pote, en tout cas elle a des griffes »( Tu vas voir si j'ai des griffes, tu vas même sentir mes dents…) Tom lui a dit qu'il était désolé, mais que c'était pas ton jour et il a dit « T'inquiètes c'est pas grave, ça me fait pas de mal qu'on me remette des fois à ma place… »

- Ah ouais ? (tant que cette place c'est près de moi, ça me va)

Trois mois s'écoulèrent lentement sans que j'ai l'occasion de revoir Rob. Nous étions au mois de décembre durant les congès de Noël. Je me trouvais dans ma nouvelle maison de Londres, elle se trouvait dans le quartier de Notthing Hill, j'adorais ces rues et surtout son ambiance, elle avait l'avantage de posséder plusieurs chambres, du coup Tom et Justin n'hésitaient pas à y passer pour qu'on se voit un peu. Tom avait son propre appart à Londres mais vers le quartier des affaires, et tout le monde savait, surtout les journalistes, où il se trouvait.

C'était un dimanche en fin d'après midi, j'étais en pleine conférence avec les Robinettes. Depuis tout ce temps nous avions gardé cette habitude, une fois par mois nous nous retrouvions en visio, nous pouvions être partout dans le monde, New York pour Solenne, Los angeles pour Eve, St barth pour Laurence, Tahiti pour Lucille ou Bali pour Blandine, c'était sacré la Robvisionconférence. Bien sûr au début on parlait beaucoup de lui, mais avec les années c'était devenu un sujet commun, et nous étions plus attachées à la vie des unes et des autres. Forcément j'avais fais un rapport complet de ma rencontre avec lui, après les cris et les exclamations je leurs avais expliquées que je n'avais plus de nouvelles, et que je ne voulais surtout pas impliquer Tom là dedans. La conférence terminée, j'airais dans la cuisine un pincement au cœur, le prochain Robmeeting était en mars prochain et les filles me manquais beaucoup. Je fut tirée de ma torpeur lorsqu'on frappa violemment à la porte. Je regardais par l'œil de Juda, je vis Tom qui soutenait un autre homme, il me murmura à la porte « c'est moi !!! ouvre vite, par pitié !!! ». J'ouvris la porte et le laissa entrer. Je fut frappé de voir que l'homme qu'il soutenait été Rob, mais je fut terrifié par autre chose, la sang qui coulait sur son visage :

- Mais qu'est qui c'est passé ? demandais-je affolé, j'aidais Tom à porter Rob jusqu'au Salon et à l'installer sur le sofa.

- Il s'est fait agresser par des fans…

- Quoi ?

- On a voulu faire un tour, pour prendre l'air, et les paparazzi ont commençaient à nous suivre, jusque là normal. On s'est arrêté vite fait chez un pote et là quand on est sorti une dizaines de filles attendaient de l'autre côté du trottoir, on a voulu prendre un taxi mais au coin de là rue il y en avait vingt autres, en quelques secondes on s'est retrouvé avec cinquante filles autour de nous, elles m'ont poussés hors du cercle, j'ai à peine eu le temps d'appeler un taxi de filer deux trois coups à ces connes pour récupérer Rob, et voilà ce qu'elles lui ont fais.

Il avait parlé très vite mais je pouvais imaginer la scène. Rob était là figer, le regard vide, il ne disait rien.

- Pourquoi l'emmener ici, t'aurais du l'emmener à l'hôpital !!!

- Pour que sa photo soit dans tous les journaux !!! Non !!! Je commence à en avoir marre de ne pas pouvoir protéger mon meilleur ami. Tu es la seule personne en qui j'ai confiance, alors tu m'aide oui ou non ?!!!

- Bien sûr que je t'aide!

Le portable de Rob sonna dans sa poche de jeans, Tom l'extirpa avec difficultés, consulta l'écran et jeta le téléphone à travers la pièce et s'explosa contre un mur.

- Connasse !!!

- C'était qui ?

- Son agent, elle lui avait promis un protection discrète à Londres, mon cul !!! Il faut que j'appelle sa famille tu veux bien t'occuper de lui ?

- Comptes sur moi…

Il partit dans la cuisine pour téléphoner, je crois que je n'avais jamais vu Tom si en colère, Rob n'avait toujours pas bougé, je m'accroupissais devant lui et lui demanda doucement :

- Rob ? Tu m'entend Rob ? C'est Ellen l'amie de Tom ? Tu te souviens de moi. Son regard sortit du vide, il secoua légèrement la tête. Ecoutes, tu saignes et il faut que je te soigne… tu es d'accord que je te soigne ? Il secoua à nouveau la tête.

Je me levais en douceur et partie vite vers la salle de bain, pris de compresses, une bassine d'eau tiède, de l'alcool , quelques pansement et des points de sutures artificiels, je ne savais pas à quels point les plaies étaient profondes. Je me redirigeais vers le salon et m'installa par terre face à lui. Je mouillais une première compresse, et approcha ma main de son visage :

- Il va falloir que je te touche, est ce que tu es d'accord ?

Il me répondit par un hochement de tête très discret. J'approchais ma main près d'une de ses joues et me mis à laver doucement le sang pour dégager les plaies, il sursauta à mon contact et rentra la tête dans ses épaules.

- Calme toi, doucement, je sais que tu es choqué, je te promet de ne pas te faire de mal… il se détendit.

Je m'appliquer à nettoyer son visage, il avait un œil au beurre noir, la joue droite un peu ouverte, la lèvre inférieure fendu, mais le sang coulait surtout du cuir chevelu, ces folles lui avaient tiré les cheveux jusqu'au sang. J'essayais de contenir ma colère. J'allais commencer à passer le désinfectant quand Tom revint dans le salon :

- Il va comment ?

- Il est amoché…

- Je viens d'avoir sa sœur ainée au téléphone, elle va venir le chercher dans une heure, il sera mieux là bas…

- NON ! Rob venait de parler, je ne veux pas allé là bas, je préfère rester ici… enfin si c'est possible ?

Chapitre 4 : Premier battement

- Je n'ai rien contre Rob, je te jure, mais tu ne serais pas mieux auprès des tiens, lui expliquais-je d'une voix volontairement douce.

- Je n'en suis pas si sûr … Mais je ne veux pas m'imposer… il parlait comme un petit garçon (laisse moi te prendre dans mes bras, je te jure que personne ne te fera de mal)

- Pas d'argumentation Rob, c'est bon reste tant que tu veux, dis-je plus fermement.

- Merci… répondit-il dans un souffle, pencha la tête et s'enferma à nouveau dans sa torpeur.

Tom n'avait rien dis, il se dirigea vers la porte d'entrée.

- Où est ce que tu vas ? lui demandais-je le suivant dans l'entrée

- Je rentre, il est entre de bonnes mains, tu fais preuve de psychologie avec lui, je lui ai posé des question tout le long du trajet et il ne me répondait pas, 5 minutes avec toi et… il se sent mieux ici que dans sa famille… Je comprend ça m'as fais la même chose quand je me suis retrouvé dans ton appart à Paris, j'avais l'impression que je ne serai pas mieux ailleurs. Je te dis, j'ai l'impression de ne jamais pourvoir l'aider, c'est grâce à moi qu'il se retrouve ici, je me sens un peu plus utile, je t'appelle dans la soirée.

Il m'embrassa sur le front, il ouvrit la porte et je ne pu m'empêcher de le retenir :

- Tom ! Tu es un ami fantastique… et même si tu as l'impression parfois d'être impuissant tu as une grande qualité, tu ne fuis jamais la souffrance des gens que tu aimes, et c'est très rare de trouver quelqu'un qui sait te tenir la main en te laissant pleurer, sans rien te dire. Je ne te l'ai jamais dis mais merci… d'être toi et rien d'autre…

Il sourie un moment le regard dans le vide, puis me regarda droit dans le yeux :

- Merci… bon je te le confis, donc ça implique que je veux pas le récupérer plus abimer qu'il ne l'ai déjà ! C'est bien compris ?

- Pas de problème !

- Bye ma belle !

- Bisous à ce soir au téléphone !

Je retournais vers le salon, Rob n'avait pas bougé d'un poil, je me asseyais à nouveau par terre et commença à désinfecter les plaies, il bougea légèrement :

- Je suis désolée, ça pique c'est l'alcool…

- Pas grave, murmura-t-il

Après avoir tout désinfecté, je lui appliquais un point artificiel sur la plaie la plus profonde au niveau de l'arcade. Il n'avait plus rien dis et je décidais de ne pas rompre ce silence. Je le laissais seul dans le salon et alla préparer sa chambre, au 2ème étage juste au dessus de la mienne, j'installais des draps frais, je fermais déjà les volets et augmenta de quelques degrés le thermostat. Lorsque je retourna au rez de chaussée avec la ferme intention de préparer à manger, je découvris Rob allongé sur le canapé à moitié endormie. Je me penchais vers lui, lui caressa doucement sa joue intact du revers de main, il sursauta, je lui souris pour le rassurer :

- Suis moi…

Je lui pris doucement la main, et l'entraina vers les escaliers jusqu'au 2ème étage, je lui montrais les portes :

- Salle de bain, toilettes, ta chambre…

- Et toi tu es où ? demanda-t-il doucement

- Je suis juste à l'étage au dessous, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas, d'accord ?

Il rentra dans la chambre et s'assit sur le lit, il me regarda l'air triste :

- Tu pourrais d'aider à me déshabiller ? J'ai l'impression d'être passé sous un train...

Je ne sentais aucun sous entendu, je m'approcha, lui retira ses baskets, puis ses chaussettes, il avait un bleu à la cheville gauche. Il déboutonna sa chemise, essaya de sortir une épaule et gémis de douleur :

- Attends je vais t'aider !

Je fis glisser la chemise le long de ses bras l'aidant à en sortir une main après l'autre. Il leva doucement les bras pour m'aider à lui enlever son t-shirt. J'avais si souvent rêvé de le voir ainsi, et mes rêve étaient toujours d'un érotisme fou, mais là le spectacle me bouleversait, il était couvert de petits bleus, sur le torse et les bras. J'avais tellement envie de le prendre dans mes bras et de le rassurer ! Il garda son pantalon, s'allongea dans les draps, se mis sur le côté et ferma les yeux. Je quittais la pièce discrètement et referma la porte en douceur.

Je passais la soirée seule, après le diner Tom m'appela comme prévu, me demanda des nouvelles et m'expliqua qu'il avait donné mon numéro de portable à Lizie la plus jeune sœur de Rob. Elle souhaitait le voir rapidement ou au moins lui parler.

Je me mis dans le salon pour écrire un peu, j'avais un tête une nouvelle histoire, mais les personnages n'étaient pas encore très clair. Je mis l'album Takk de Sigur Ros, et écouta plusieurs fois « Hoppipolla », cette chanson me donnait toujours des impressions de commencements et d'infini. Les mots me vinrent plus facilement, mais le personnage principal me restait floue. Vers 3 heures du matin j'entendis du bruit dans l'escalier, je relevais la tête il se tenait devant moi un sourire timide aux lèvres. Il était pied nu et avait remis son t-shirt :

- Euh salut, dit-il timidement en passant la main dans ses cheveux

- Comment te sens tu ?

- Mieux… j'ai l'impression d'avoir fais un horrible cauchemar… Il faut que je passe un coup de fil à ma famille…

- Euh Tom s'en ai chargé, et il a cassé ton portable d'ailleurs, les débris sont toujours par terre.

- Ah et tu sais ce qui s'est dis ?

- Euh je sais pas trop, je sais juste que Lizie veut soit passer ici soit te parler, elle a mon numéro.

- Pourquoi ça m'étonne pas…

Il fut interrompu par un gargouillement en provenance de son ventre :

- Oh mon dieu tu doit mourir de faim ! Viens avec moi dans la cuisine !

- Euh Ellen tu sais je peux me débrouiller, je vais commander à bouffer et…

- Ah Rob ne m'insulte pas, je suis française et il m'est interdit de te laisser manger Junk alors que tu as étais choqué émotionnellement !

- Comme tu veux, dit il en souriant

Il me suivi dans la cuisine et je sortis l'assiette que j'avais préparé pour lui quelques heures plus tôt, du poulet mariné avec du riz à la vapeur, et la passais au micro onde. Il me regardait d'un air surpris :

- Tu avais déjà pensé à moi.

- Non je fais toujours une assiette en plus au cas où un acteur devait venir se refugier chez moi, c'est un principe de base.

- Ah ! Très perspicace de ta part… et ça arrive souvent ce genre de situation ?

- Deux à trois fois par semaine, t'as du bol, Brad Pitt est parti hier, sinon tu aurais du dormir sur le canapé

- Voilà qui ne m'aurait pas dérangé, loin de moi l'idée de perturber tes habitudes avec Brad, je gagnais il souriait et avait l'air de prendre les choses mieux.

- Tu sais Brad n'est pas quelqu'un d'envahissant, mais c'est juste lourd quand il se balade à poil dans la maison, parce qu'à chaque fois je fais une petite crise cardiaque et je perd 18 mois d'espérance de vie et ça me soule un peu…

- Pas cool ce Brad, mais j'ai saisi le message pas de ballade à poil dans la maison !

- Merci pour ta compréhension.

Je posa l'assiette sur la table et il s'assit, j'en profité pour refaire du café. Il commença à manger.

- La vache Tom ne mentait pas quand il disait que tu cuisinais bien !

- C'est vrai Tom t'as dis ça ? C'est gentil.

- Il t'aime beaucoup tu sais…

- C'est réciproque. Je m'asseyais face à lui.

- Au début j'ai eu beaucoup de mal à comprendre votre relation, mais maintenant je saisie mieux… il a tant de respect pour toi que l'idée d'autre chose ne lui vient même pas à l'esprit.

- C'est le cas pour moi aussi.

- J'ai de la chance qu'il t'es rencontrée…

- Pourquoi ?

- Parce que je pense que personne ne me traiterai mieux que tu ne l'as fais aujourd'hui… C'est vrai ça ne te dérange pas si je reste ?

- Je suis ici pendant 3 jours encore, ensuite je passe noël en France chez mes parents, je peux même te laisser la maison durant mon absence si tu veux ?

- Je verrai le moment venu, il finit son assiette, se laissa aller dans sa chaise et passa la main dans ses cheveux . Aïe !! Il regarda sa main, il y avait un peu de sang, il se mis à trembler légèrement.

Je me levais et me mis debout face à lui :

- Laisses moi regarder… Je mis mes mains dans ses cheveux, l'une des plaies c'était rouverte! Pendant que j'observais la plaie, je sentis le visage de Rob s'enfoncer contre mon torse. Il avait besoins d'être rassuré. Il passa ses bras autour de mes cuisses et me serra fort ; je le sentis inspirer et bloquer sa respiration .

Et là pour le première fois depuis des années j'entendis un bruit sourd au fond de moi, mon cœur s'était remis à battre. Je baissa ma garde et mis mes mains dans son dos et posa ma tête à l'arrière de son crâne. Merveilleux. Ce moment était merveilleux.

Nous restâmes ainsi quelques minutes. J'avais l'impression que mon univers n'était composé que de nous deux. Je le sentis expirer et à nouveau reprendre son souffle. Je nous séparais doucement et m'accroupis devant lui. Je lui pris les mains :

- Je sais que tu as eu la peur de ta vie, commençais-je, je ne suis pas sure de savoir à quel point, mais je suis certaine d'une chose, c'est que ça passera, la peur, l'angoisse, tu finiras par retrouver la paix…Il regardait nos mains rassemblées

- Je n'ai jamais compris pourquoi… pourquoi ces cris…pourquoi cette hystérie… je ne peux rien pour ces filles, je ne suis personne, je n'ai pas plus à donner que d'importe qui…

- Je penses que tu te trompes,(si tu savais tout ce que tu m'as apporté) l'essence de ce métier et de donner du rêve, de convaincre les gens que les histoires que nous écrivons et jouons pour eux sont réelles. Que ça peut leur arriver, même l'inimaginable. Dans ton cas tu représentes pour un génération le symbole du romantisme…

- Oui… le parfait Edward Cullen !

Je me levais, alla nous servir une tasse de café, pris une chaise et m'assis juste en face de lui, nos genoux se touchaient :

- Encore une fois je ne suis pas d'accord. Edward est tout sauf parfait. Il me regarda d'un air septique. Si je te jure ! Il est prétentieux, se crois au dessus de la race humaine et surtout s'est un foutu prédateur ! La seule chose séduisante, oui je ne te mentirai pas je le trouve séduisant, c'est que c'est un homme amoureux. Il est attentif et protecteur, et surtout il n'a pas peur d'exprimer ses sentiments. C'est que qui manque de nos jours. On est tellement tous conscient de l'aspect éphémère des sentiments amoureux qu'on préfère ne pas se lancer, on est déjà convaincu que ce qu'on ressent ne durera pas.

- Et bien dis donc. Je suis obligé d'admettre que ta vision, très analytique, et plutôt juste…

- Je sais c'est très indiscret mais combien de fois es-tu tombé amoureux ?

- Euh… Quatre fois

- Combien de fois as-tu vécu une relation avec l'être aimé ?

- Euh… Trois fois…

- Combien de fois à tu dis « je t'aime » à quelqu'un ?

- Deux fois…

- Pourquoi ne pas l'avoir dis aux autres ?

- Ben… il réfléchis et souris. La séparation avait été si dure lorsque j'avais dis « je t'aime », que je quitte ou non…

- Voilà, on ne s'exprime pas de peur de rendre la séparation trop dure. Mais c'est prétentieux tout ça… Qui sait avec qui on finit nos vie, de qui on tombera amoureux. Je suis persuadée qu'à force d'être peureux on a tué la sentiment le plus fort de l'amour, le sentiment d'infini.

- Tu es seule ?

- Oui

- Depuis le type « trophée dans ta gueule » ?

- Oui…

- Puisqu'on est aux questions indiscrètes , tu l'aimais ce type ?

- Non…

- Pourquoi être avec lui ?

- Je lui donnais sa chance, je pense que l'amour ne vient pas toujours de suite comme un éclair, il faut parfois du temps.

- Donc tu n'avais rien formuler…

- Non

- Depuis combien de temps tu n'as pas vraiment aimé quelqu'un ?

Ma gorge se serrait, mon dieu depuis tant de temps, des hommes il y en avait, mais l'amour non.

- Et bien, à vrai dire… ma voix s'étrangla, et les larmes montèrent très vite et coulèrent sur mes joues.

Mon dieu je pleurais devant cet inconnu, alors que devant Justin, Tom ou ma propre famille j'en était incapable. Le sentiment de honte me dépassa , je me leva avec précipitation, je voulais me cacher. Rob me rattrapa et il se mis sur mon chemin :

- Pourquoi est ce que tu pleures ? essayais de faire un pas de côté pour l'éviter, je baisser la tête (non ! ne me regarde pas !, ne me vois pas dans cet état ! je t'en prie !)

- Parce que, parce que je suis triste ! il fit un pas de côté et me bloqua à nouveau.

- Pourquoi ? (laisses moi passer !!!!)

- Je ne sais pas ! S'il te plait… il me bloqua à nouveau

- Non hors de question, tu m'a vu à terre et affaibli. C'est quelques choses de fort pour moi ! Je ne veux pas te voir fuir tes souffrances parce que je peux les voir, parce que je peux te voir!

Il pris mon visage dans ses mains, releva mon visage, je tentais de lui échapper mais il me tenait fermement , fit un pas en avant, je reculais jusqu'à ce que je sois dos au mur, il se rapprocha plus, plongea ses yeux dans les miens, je pouvais sentir son souffle :

- Je veux te voir, pas juste te regarder, je veux te voir, toi et pas seulement la femme masquée que tu interprètes. Je me figeais et le fixais à mon tour. (Mon dieu non ! ne vois pas ça, je suis un monstre, je suis ignoble, je ne le mérite pas ! je suis une pénitente ! Prends moi dans tes bras… fais moi oublier mes erreurs et mes doutes… aimes moi !) Il se rapprocha encore et me chuchota « Merci »

Et là il colla ses lèvres sur les miennes, avec force et douceur, il glissa ses mains le long de mon cou, les descendis le long de mes épaules, mes bras, me pris par la taille et me serra contre lui. J'ouvris la bouche et le laissa entrer. Sa langue était chaude et douce, je me laissais envahir de son suc, il avait un goût sucré. J'enroulais mes bras autour de son cou et le serrais plus fort. Il passa ses mains dans mon dos et m'appuya un peu plus sur son torse (mon dieu je veux disparaître dans ce baisé).

Mais ma peur repris le dessus, je le repoussais, murmura un « excuses-moi » et monta l'escalier à toute vitesse et m'enferma dans ma chambre. Je m'écroulais sur le lit et explosa en sanglot, je ne sais pas combien de temps, tout ce que je sais c'est que le sommeil me rattrapa.

Je fus réveillée brutalement par un cri, j'étais sous mes couvertures (j'ai pas souvenir mis être mise), le cri venait le l'étage au dessus, je regardais mon réveille, il était 5h36. Je me précipita à l'étage pour voir comment Rob allait. J'ouvrit la porte, la lumière du couloir éclaira son visage, il étais assis dans son lit, le regard dans le vague et paniqué, il bégayait :

- S'il te plait ne les laisses pas me toucher, je ne veux pas qu'elles me touchent…

Je m'avançais vers lui, me mis à genoux dans le lit, le pris dans mes bras en posant sa tête sur ma gorge, lui caressant les cheveux doucement. Je nous poussais vers la tête du lit pour nous allonger :

- Je suis là, rien ne t'arrivera, tant que je suis là, je te promets…

- Alors restes s'il te plait, ne pars plus.

- Je reste.