Coucou tout le monde. Aujourd'hui j'étais au parc, et là j'ai vu deux petits garçons qui m'ont donné envie d'écrire quelque chose de peu commun. Donc voilà.

Merci à Coco pour son soutiens. Je t'envoie du love.

Enjoy. xoxo


La chaleur devenait étouffante cet été là. Blaine Devon Anderson, du haut de ses 8 ans, arriva au parc se situant non-loin de sa maison. Sa mère lui étala une épaisse couche de crème solaire, bien que cela n'eut pas grande importance car le petit frisé avait la peau plutôt hâlée. Isabelle Anderson posa une casquette sur la touffe épaisse de cheveux frisé de Blaine en lui rappelant les règles à suivre. Ne pas parler aux inconnus, rester dans son périmètre de vision et surtout, ne pas parler aux inconnus, encore une fois. Blaine hocha la tête, il avait entendu ces règles des centaines de fois depuis qu'il était petit. Bien sur, Blaine était encore petit, mais par petit, là, il voulait dire VRAIMENT petit. Le jeune brun s'éloigna, ne laissant pas à sa mère le temps de finir ses instructions. La jeune femme se laissa aller contre le banc, sortant de son sac un main un éternel magasine de mode.

Il devait être 17h, mais le soleil cognait encore très fort contre le si petit crâne de Blaine qui passa une main sur son front. Plusieurs enfants jouaient sur sa gauche, se battant pour savoir qui irai sur cette balançoire après qui et surtout quand. Sur sa droite … Oh. Blaine plissa les yeux et fixa la silhouette accroupie. Un enfant, qui devait très certainement avoir son âge, jouait dans le sable. Il était seul. Un peu hésitant, Blaine se dit qu'il n'avait pas vraiment d'amis avec qui jouer, là, tout de suite, et que peut-être ce petit garçon voudrait en avoir un. Alors, prenant de l'assurance, il s'avança et se posta juste derrière le garçon.

- Salut, tu joue à quoi ?

Le petit garçon se retourna brusquement en relevant la tête vers Blaine. Ses cheveux étaient châtains et ses yeux verts. Son nez était très fin, et assez pointu, un peu comme l'elfe de son dessin animé favoris, celui qui passait toujours sur le chaîne pour enfants le matin quand il prenait son petit déjeuné. Le petit accroupit ne répondit même pas et retourna à son occupation. Blaine haussa les épaules et s'assit juste face à lui, contemplant les mains expertes de son, il l'espérait, futur ami.

- Tu fais un château ?

Le jeune châtain releva encore les yeux, un air agacé se dessina sur son visage lorsqu'il soupira, excédé, mais il acquiesça tout de même en guise de réponse avant de s'asseoir à son tour. La sensation du sable sous ses fesses n'étaient pas très agréable, mais il n'avait pas envie que le petit garçon brun aux sourcils étranges s'en aille.

- Oui …

Blaine resta étonné, le petit garçon lui avait répondu. D'une main, il retira sa casquette, libérant une touffe de cheveux brune impressionnante. Il tendit une main en souriant.

- Je m'appelle Blaine, et toi ? C'est quoi ton prénom ?

- Seb … Sebastian …

Le petit frisé eut un léger mouvement de recule. Premièrement, parce que ce Sebastian avait vraiment une jolie voix, deuxièmement parce qu'il avait aussi un très joli prénom. Et pour finir, l'accent que le petit garçon face à lui avait eut lui fit comprendre qu'il n'était certainement pas américain. Le-dit Sebastian pris la main de Blaine dans la sienne. Ils restèrent comme ça, main dans la main, pendant de longues secondes en se regardant. Se dévisageant serait un mot plus approprié à la situation.

- Tu fais un château pour qui ? Tu dois bien avoir un prince et une princesse non ? C'est marrant, moi je les aime tous les châteaux, mais celui que je préfère c'est celui d'Ariel ! Enfin de son papa, parce que son papa c'est le roi de l'océan. Tu aimes la petite Sirène toi ? Moi c'est mon dessin animé préféré !

Le petit Blaine se tut, gêné. Parfois il parlait trop, et trop vite. Sa maman lui disait toujours sur le ton de la plaisanterie, mais avec le temps il avait appris que les adultes n'aiment pas vraiment quand les enfants parlaient beaucoup et trop vite. Mais, après tout, Sebastian était un enfant lui aussi, peut-être qu'il parlait beaucoup, et parfois trop vite, comme lui.

- Je … Je ne sais pas … Je voulais juste faire un château, moi, pas mettre des gens dedans, il est trop petit pour y mettre quelqu'un, tu crois pas ?

Une fois de plus, la tirade de Sebastian choqua Blaine. Le châtain, pas peu fier de lui et de sa logique implacable, retourna à son occupation première, priant en lui-même pour que Blaine reste à ses côtés pour lui parler. Parce que depuis qu'ils étaient revenus de Paris avec sa mère, personne ne lui parlait. Il ne connaissait personne, et les autres lui avaient bien fait comprendre qu'ils n'avaient pas envie de le connaître.

- C'est vrai qu'il est un peu petit pour mettre des gens dedans … Mais on peut les imaginer, tu sais, dans nos têtes, comme ça il sera habité, mais pas par des vrais gens ! Dis, je peux jouer moi aussi ?

Sebastian releva une fois de plus le nez du sable en fixant étonnement Blaine. Il scruta le visage face à lui, essayant de déterminer la couleur des yeux du petit frisé qui affichait un sourire impeccable.

- Si tu veux …

- Tu sais quoi, un jour tu viendra dans ma maison et on regardera Ariel, c'est bien Ariel, tu l'as déjà vu ?

Sebastian était étonné, Blaine avait des goûts de filles, mais il trouvait ça assez touchant.

- Non, je crois pas …

- Super, je demanderai à maman si elle est d'accord avec ça, ça va être bien !

Blaine était excité comme jamais. Il était heureux d'avoir rencontré un nouvel ami. Il s'était dit qu'en plus, Sebastian avait l'air vraiment seul dans ce bac à sable.

Isabelle scrutait au loin, surveillant son fils par-dessus son magasine. Blaine jouait avec un autre enfant, c'était vraiment bizarre et à la fois, ça la rendait heureuse. Elle ne put s'empêcher de sourire en voyant la scène qui se déroulait sous ses yeux. La femme brune aux long cheveux bouclés releva les yeux et fixa le ciel qui commençait déjà à s'assombrir. Personne ne lui avait dit qu'il y allait avoir de l'orage ce soir, mais elle aurait dû s'en douter avec cette chaleur si pesante. Elle enroula son magasine et le remis dans son sac à main avant de se lever pour rejoindre son fils.

- Blaine, on va y aller.

Le petit frisé posa les yeux sur sa mère, une moue déçue aux lèvres, avant de les déplacer sur Sebastian qui continuait de jouer s'en prendre en compte sa mère. « Encore cinq minutes, s'il te plaît, j'ai pas fini mon château ... » Isabelle lâcha un soupire et hocha la tête avant de s'éloigner un peu des deux jeunes enfants. Sebastian se décida enfin à regarder Blaine.

- Pourquoi tu t'en vas ?

- Pourquoi je m'en irai pas ?

Sebastian n'avait pas envie que Blaine parte. Et s'il ne revenait pas demain ? S'il ne revenait plus jamais ? Si le seul enfant qui avait bien voulu lui parler s'en allait après la seule rencontre ? Blaine le scruta un moment et posa son sceau avant de se rapprocher de lui.

- Tu sais, ma maman dit que je dois partir, donc je dois vraiment partir, mais je vais revenir demain, et les jours d'après, je reviendrai tout les jours si tu veux que je vienne, comme ça on pourra faire un très gros château, on aura le temps jusqu'à la rentrée, non ?

- Oui … Oui …

Blaine tendit le bras et caressa la joue de son nouvel ami. Sebastian était choqué, est-ce que deux garçon avaient le droit de se caresser les joues comme ça ? Il demanderai à maman plus tard, mais en attendant, il ne fit que sourire parce que finalement ce n'était pas si désagréable que ça, la sensation de la main de Blaine contre sa joue.


- Dis maman, je peux te poser une question ?

Catherine Smythe venait de tourner à l'angle de la rue qui menait chez eux. « Je t'en prie, qu'est-ce que tu veux savoir ? »

- Aujourd'hui quand on était au parc, je me suis fait un copain et-

- Vraiment ? Je suis très contente, il s'appelle ?

- Blaine.

- Hum, d'accord, et donc ta question mon grand ?

- Tu sais … Quand les gens se disent au revoir, est- ce que … Est-ce que quand c'est deux garçons ils ont le droit de se caresser la joue ?

Catherine cru rêver, est-ce que tu son fils était sérieusement entrain de lui parler innocemment d'homosexualité ? Elle accusa le coup en esquissant un sourit.

- Ecoute mon cœur … Bien sur qu'ils ont le droit, il n'y a rien de mal à ça chéri.

Sebastian desserra sa main de la ceinture de sécurité, plus détendu. Il avait eu la réponse qu'il avait envie d'entendre. Si sa maman lui avait dit que ce n'était pas bien, il aurai sûrement était triste. Il n'avait pas envie que Blaine ne le touche plus jamais, parce que Blaine avait l'air d'être un garçon génial, et puis il était beau, et puis il n'avait pas envie de ne plus sentir la main de Blaine sur sa joue, parce que ça aussi c'était génial. Et si quelqu'un interdisait à Blaine de le toucher, alors là, il serait sûrement l'enfant le plus triste de la planète. De la galaxie entière. De l'univers. Peu importe, il ne savait plus très bien quel était la plus grosse chose, alors il dira de tout l'infini.


Les Smythe étaient à table depuis plusieurs minutes déjà. Catherine expliqua au papa de Sebastian qu'il s'était fait un ami aujourd'hui.

- Ah oui ? C'est bien ça. Il est gentil ?

Sebastian releva le nez de son assiette et sourit du plus qu'il le pouvait. Il avait vraiment envie de tout raconter à son père, de lui dire combien Blaine avait l'air génial et qu'il sera certainement le meilleur ami que personne n'aura jamais.

- Oui, il est très gentil, il s'appelle Blaine et il est brun, ses cheveux sont tout frisés, pas du tout comme les miens qui sont tout droits, et puis ses yeux ils ont une couleur bizarre mais ça fait rien ça, il est beau moi je trouve, et il a caressait ma joue quand il est parti, il revient demain, je suis pressé, on retournera au parc hein maman ?

Robert manqua de s'étrangler avec sa gorgée de vin. Ce petit garçon avait quoi ? Caressé la joue de SON fils ?

- Oui on-

- NON !

Catherine sursauta, laissant tomber sa fourchette au sol. Elle fixa son mari, ne comprenant pas sa réaction.

- Ecoute-moi bien Sebastian, si tu retourne au parc et que tu revois ce … Garçon, Blaine la, tu ne le laisse pas te toucher, tu entends ?

Sebastian était complètement perdu, les grandes personnes ne disaient pas toutes les mêmes choses et ça commençait très sérieusement à embrouiller son petit cerveau fatigué par toute cette chaleur. Il ne comprenait pas, sa maman lui avait dit que c'était rien, et là, son papa s'énervait pour une simple caresse sur la joue.

- Mais … Maman a dit que-...

- Maman n'a rien dit du tout, tu entends ? Tu ne laisse pas ce gamin te toucher, plus jamais, tu entends Sebastian, plus JAMAIS.

Sebastian se tut. Il n'avait rien à dire de plus, si son papa lui demandait de ne plus laisser Blaine le toucher, alors il le ferai. Mais en ce moment, il avait très mal au cœur, et il apprit simplement ce qu'était la tristesse.


Voilà mes loulous (ouais je sais, j'ai pas trouvé mieux)

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xoxo