Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, je me fais un peu de pub. J'écris également des poèmes que je publie sur un blog :
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et j'ai également un blog avec uniquement des OS :
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Avis aux amateurs. Et un clin d'œil à ANGEL62860, fic rien que pour toi !
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Sara se réveilla en sursaut. Son premier réflexe fut de regarder le réveil. 3h du matin. Ils étaient tous les deux en congé aujourd'hui. A ses côté, lui dormait profondément. Un doux sourire sur les lèvres, le visage paisible. Elle ne s'était assoupie qu'un quart d'heure. Un léger ronflement retentit à ses côtés, la faisant sursauter. Puis un bras encercla sa taille. Sara soupira. Elle se dégagea doucement et sorti du lit pour se rendre à la cuisine. Elle faillit marcher sur Hank en sortant de la chambre. Le trajet fut semé d'embûches. Leurs affaires traînaient partout, vestiges de cette fin de soirée romantique. Elle se servit un verre d'eau et l'avala d'une traite en allumant la télé. Pour l'éteindre aussitôt. Elle revint se coucher et se pelotonna dans les couvertures, ou plutôt ce qu'il en restait, vu que son amant, et accessoirement superviseur, s'était enroulé dedans. Un agacement la saisit. Elle tira franchement sur les couvertures et réussit à récupérer sa partie. Elle contempla le plafond, se tourna sur le côté, se retourna vers Grissom puis se remit sur le dos. Espérant s'endormir, elle se mit à chantonner doucement :
« Je passe encore une nuit blanche
Une traversée de la manche
Je compte les moutons qui s'y baignent
Me cogne au ding dong de big ben
Je passe encore une nuit blanche
Une heure sur le dos deux sur la tranche
J'essaye un rêve puis le rature
Passe par toutes les températures.
Mes yeux ouverts cartographient
Grâce aux diodes de la chaîne hi fi
La moindre trace sur le mur
Que laissent les défaut de peinture.
Et j'ai déjà pu répertorier
Une libellule deux fox terriers
Un truc qui ressemble à la France
Il manque juste un bout de Provence.
Elle se tourna à nouveau vers Gil, lequel dormait toujours profondément. Elle le contempla. Quelle paix sur son visage... si loin des soucis du boulot, de tout… mais pas d'elle apparemment puisqu'il murmura dans son sommeil son prénom. « Sara… »
_ Et toi tu dors, conquistador
Dans ton Amérique on s'endort si vite
J'aimerais te greffer les bras de Morphée
Pour m'y blottir et enfin dormir
Elle se réinstalla sur le dos, puis tenta de le réveiller par divers moyens mais rien...
_ Je passe encore une nuit blanche
Et toi dans ta bulle
Tu scie des branches
Ce n'est plus une bande dessinée
Mais c'est une forêt
Que tu as décimé
J'ai tout fait pour percer ta bulle
Une quinte de toux que je simule
Mais pour t'empêcher de me fausser
Compagnie je peux me brosser.
Il dormait toujours… Elle regarda le réveil à nouveau 6 h. Le jour commençait à se lever et cela faisait trois heures qu'elle tournait dans son lit, sans même le déranger. Trois heures qu'elle ne trouvait pas le sommeil, alors que lui ronflait à côté d'elle, sans la moindre gêne.
_ Et
demain tu me fera l'affront
la marque d'oreiller sur le front
tu
dira culot inouï
je n'ai pas fermé l'œil de la nuit
Et toi tu dors, conquistador
Dans ton Amérique on s'endort si vite
J'aimerais te greffer les bras de Morphée
Pour m'y blottir et enfin dormir… »
C'est le moment que choisit Grissom (toujours dormant) pour la prendre dans ses bras et se blottir contre elle. Sara sourit à se contact. Puis doucement sombra dans les bras de Morphée…
*****
Le lendemain matin, ou plutôt quelques quatre heures plus tard, une délicieuse odeur de café et de croissant la réveilla. Elle émergea doucement, et constata la place vide à ses côtés. Grissom était déjà debout. Elle enfila son peignoir et sortit de la chambre. Elle regarda son visage dans le miroir de la salle de bain.
_ A l'heure de mettre pied à terre
J'ai sous les yeux deux cratères
Il faut croire que mon sommeil
est en cheville avec le soleil.
_ Même avec deux cratères sous les yeux, tu es toujours magnifique au lever, fit une voix douce derrière elle.
Elle se retourna d'un bloc pour trouver Grissom le plateau du petit-déjeuner dans les mains, appuyé à la chambranle de porte. Il posa le plateau sur le lit et l'embrassa.
_ Réveille-moi la prochaine fois, nous ferrons nuit blanche à deux. »
