Coucou. Ceci est une one-shot que je voulais écrire depuis il y a un bon moment... J'espère que vous aimerez.

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Mourir au crépuscule

-Ce sera comme si je n'avais jamais existé…

-EDWARD !

Je voulus le retenir mais il était déjà loin…

Dix ans plus tard.

Polyclinique. New-york. 15h00

J'ouvris la porte, entrais, puis on me fit patienter quelque instant car le médecin qui me suivait n'était pas encore disponible… Deux minutes plus tard, il entra dans la salle d'attente, il me sourit, je le suivis.

-Bonjour Docteur Bleese. Quand nous arrivâmes dans son bureau.

-Bonjour Mlle Swan… Me dit-il simplement mal à l'aise. Asseyez-vous je vous prie.

Je m'asseyais donc. Il me regardais de façon désolé. Comme je ne disais rien, il s'éclaircit la voix et commença :

-Nous avons les résultats des tests que nous vous avons fait passer… Il se tut. Hésitant.

-Et ?

-Vous êtes atteinte d'un cancer. En phase finale.

Je ne répondis rien. Trop heureuse de voir mon calvaire, enfin, prendre fin.

-Vous allez bien ? Mademoiselle Swan?

Il devait se demander pourquoi je souriais.

-Oh oui, très bien ! Voulus-je répondre, mais m'y abstins. Mais non… J'ai un cancer en phase final… Combien de temps me reste t-il ?

-M… Moins de deux mois.

-Parfait ! Bon. Je me levais de la chaise.

-Qu'est-ce que…

-Du calme Docteur ! dis-je d'une voix joyeuse, c'était plus fort que moi. Je ne vais pas mourir maintenant !

Il me regarda sidéré. Puis il se leva aussi. Me scrutant intensément.

-Qu'y a-t-il ?

-Vous n'êtes pas inquiète ?

-Inquiète ? Pourquoi ? C'eut l'effet de le rendre plus inquiet qu'il ne l'était. Il doit se demander si je ne suis pas folle.

-D'habitude, les gens se lamentent, crient, pleurent, demandent qu'on les aide…

-Parce que vous pouvez ? le coupais-je.

-Euh, oui… Parfois… Mais… Nous ne pouvons rien pour vous… Je…

-Vous voulez peut-être que je vous supplie de me sauver alors qu'il n'y a plus aucun espoir ?

Il ne su quoi répondre. Il ne pouvait rien répondre. Je me tournais vers la porte.

-Bella. M'appela-t-il d'un ton suppliant.

Je m'arrêtais.

-Je t'aime.

-Merci.

J'avais répondu avec une totale indifférence. Qu'était l'amour après tout ? C'était justement elle qui me tuait à petit feu. Au moment ou je prenais la poignée, je me retournais vers lui, lui fit mon plus beau sourire :

-Merci, Docteur Blesse. Et adieu.

Puis partie. Je démissionnais le soir même et décidais de prendre le premier avion pour la Floride passer deux semaine avec Renée… Je ferai pareil avec Charlie. Depuis que Ed… Je tombais à genoux prise d'une douleur intolérable à la poitrine… C'était toujours comme ça, quand je pensais à… lui.

Je me levais et mettais ma valise dans ma voiture dès que je sentis la douleur diminuer. « Diminuer » parce qu'elle ne disparaissait jamais. Elle était omniprésente. Tant qu'elle était désormais une partie de moi-même.

Je me levais, regardais le ciel. Je sentis les larmes couler. Ça m'étonna car je croyais ne plus avoir une seule goutte de larmes en moi, tant j'avais pleuré…

Je les essayais, épuisée. Je décidais de ne pas parler à Renée ni même à Charlie de ma maladie. Ils finiront par s'en rendre compte de toute façon. Mais, je ne serai plus là. J'allais à l'aéroport et m'envolais pour la Floride.

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-Au revoir Bella ! Reviens me voir souvent ! me dit papa, alors qu'il partait au boulot. J'avais catégoriquement refusé qu'il m'emmène à l'aéroport, sous prétexte de ne pas aimer de telles séparations.

-Dès que je pourrais ! Adieu papa… Pensais-je en le serrant dans mes bras. Tu vas me manquer.

-Ah… Euh, toi aussi, tu vas me manquer…

Nous nous regardâmes un bon moment en silence. Je souris et dis :

-Tu es un très bon père… Dommage que je n'ai pas eu le temps de te connaître un peu plus.

Ma phrase sembla le déboussoler… Il rougit :

-Je regrette aussi…

Je regardais l'heure.

-Tu vas être en retard. T'inquiète pas je connais le chemin, je ne me perdrai pas en route.

-Appelles-moi dès que tu seras arrivée, d'accord ?

-Promis… Je n'arriverais pas, jamais. Allé, bye !

Dès qu'il partit je rangeais mes affaire et sortis les photos (qu'ils avaient probablement oublié d'emmener) que j'avais découvert quelque années plus tôt (et que je n'avais pas eu la force de détruire) et le flacon qui contenant ma délivrance. Le poison. J'ai eu l'idée en relisant Roméo et Juliette. Sauf que mon poison à moi, est à effet lent. S'il voulait encore de moi. Je suppose que lorsque Alice lui dira que je l'attend, il viendra. Je me mordis la langue pour m'empêcher d'espérer quoi que ce soit.

Je contemplais le flacon. Dix ans d'atroce souffrance se résumer à 20 minutes d'agonie… Je ne pouvais espérer mieux.

Je fermais la porte de la maison, rangeais ma valise et jetais un dernier coup d'œil à l'endroit ou j'avais habité jusqu'à ce qu'il parte. Puis m'en allais… Me dirigeant à leur ancienne demeure.

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Je parcourais les couloirs vides de la maison. Ça me faisait tellement bizarre de ne rien voir à part poussière, toile d'araignée, toile d'araignée et poussière.

J'arrivais à l'escalier. Tant de souvenir… Tant d… d'amour… et de souffrance. J'avais la tête qui tournait. Quelle importance ? Je montais les marches. Je jetais un œil sur chaque salle. Finalement, je n'en pus plus, je courais vers sa chambre, incapable de supporter le temps que je mettais pour l'atteindre. Je mentirais si je disais que j'y étais arrivée indemne. Je suis tombée me faisant très mal à la jambe. Je crois qu'elle s'est cassée. De toute façon, cela n'a pas d'importance. Du moins, plus maintenant.

J'ouvris la porte et avança. Je revoyais tout. Avec la même netteté que si je les vivais encore. Là, maintenant. Mais… non. C'était comme si tous les meubles allaient apparaître et Edward rire à gorge déployée me disant : « tu as crus que j'étais vraiment parti ? »

Je me laissais tomber et laissais libre cour à mon désespoir si longtemps réprimé. Je ne m'étais pas rendue compte que je souffrais autant. Alors tant qu'à faire, je me mis à crier son prénom :

-EDWARD, EDWARD, EDWARD , EDWARD , EDWARD , EDWARD …

Je ne sais combien de fois je l'appelai…

-…. Edward, Edward.

Jusqu'à ce que je n'ai plus la force de dire quoi que ce soit.

Ce fut une délivrance de l'avoir appelé. D'avoir eu la force de l'appeler. Même si ça faisait mal. Trop mal. Insupportablement mal.

Je restais allongée puis regardais l'heure. 17h42. Je sortis de mon sac à main le bouillon d'onze heures (*) et sa photo. Je bus tout le contenu de la bouteille. C'était pire que manger des vers de terres bouillis. Puis je m'assis et attendis. Peu de temps après je commençais à sentir les effets. Je finis par m'allonger, je commençais à regretter ce que je venais de faire. Peut-être parce que je voulais vivre… Peut-être parce que je voulais le revoir encore une fois… Une dernière fois. Le ciel s'assombrit. C'était le crépuscule. Je me souvins de ce qu'il m'avait dit au bal la première année qu'on s'est rencontrée… Aujourd'hui j'étais seule. La salle plongeait peu à peu dans les ténèbres et moi… J'entrais peu à peu dans le monde du Dieu des mort.

Je fermais les yeux et je vis tous les bons moments passés avec lui défiler sous mes paupières. J'avais été si heureuse de l'avoir aimer. Je ne regrettais rien. Sauf peut-être ne pas vivre encore à ses cotés. Je rouvrais les yeux et dis en pleurant :

-Si tu savais combien je t'aimais. J'employais déjà l'imparfait. Je regrettais d'avoir espéré.

Je fixais le ciel même quand ma vue ne me permis pas de distinguer grand chose et que la douleur m'empêchais de me concentrer sur quoi que ce soit. Je commençais à m'endormir.

-BELLA !

J'ouvris les yeux. Je le reconnus. Il était là. Accroupi, moi dans ses bras.

-Edward. Je le fixais.

Ses yeux était tout noir. Il tremblait, horrifié. J'aurais voulu le rassurer, lui dire que maintenant, j'allais bien. Je n'arrivais pas à bouger une seule partie de mon corps. Je fermais les yeux et lui tendis ma bouche pour qu'il m'embrasse. C'est ce qu'il fit avec tant d'ardeur que je regrettais ne pouvoir lui rendre son baiser avec fougue. Maintenant je pouvais mourir en paix. Je l'ai revu, il m'a embrassé. Que pouvais-je espérer de plus ?

-Non Bella ! je t'en pris. Ne me quitte pas.

Je lui fis le regard le plus doux que je n'ai plus fait depuis ce qui m'a semblé, des siècle.

Je lui lançais un dernier regard avant d'entrer dans le royaume d'Hadès.

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le bouillon d'onze heure = le poison (je voulais changer de mot -_-' )

Alors? Avez-vous eu besoin de mouchoir? Qu'en pensez-vous? Donnez moi vos impressions dans reviews.

Asukarah