Alors voilà une fic qui tranche avec ce que j'ai l'habitude de faire, c'est moins ou plus... C'est à vous de voir

Résumé: Duo étudie à Barcelone et se voit embarquer par une des ses amies à boire un verre dans un petit bar sympa de la vieille ville...

Disclamer: Rien est à moi bien que je le déplore!

Genre: Ben je sais pas trop en fait... Si ce n'est POV de Duo.

Voilà...

Bonne lecture

Flamenco:

Mercredi, mois de mai, Barcelone:

Y a des jours comme aujourd'hui où je me demande bien pourquoi j'ai choisi de venir étudier à Barcelone! Mais pourquoi je n'ai pas suivi Quatre à Paris? Hein? Je vous le demande...

'Tain de ville...

Il fait chaud à crever. Fait pas si chaud à New York au mois de mai...

Tous ces p... de cours sont en espagnol, pas un seul en anglais!

Vous me direz, c'est logique, je suis en Espagne et puis pour devenir expert en art mauresque, c'est le mieux...

Aarrrrrggggghhhhh, j'en ai marre de cette chaleur impossible.

10 minutes que je suis sorti de chez moi pour aller faire 3 courses, je suis déjà en nage.

Pfffuuuu...

Heureusement que la nuit ne va pas tarder à tomber, ça va se rafraîchir un peu...

Et puis, bon point pour cette fichue ville, y a la mer et ça, Quatre, il l'a pas à Paris!

De tout façon, il s'en fout, il va sûrement venir squatter ici pendant les grandes vacances!

Encore heureux que les cours me plaisent, sinon je vous dis pas la catastrophe!

Vous vous demandez sûrement comment un américain comme moi a pu un jour s'intéresser à l'art mauresque?

Ben déjà, contrairement aux apparences, on est pas tous des crétins hypernombrilistes et de deux, mon pote, Quatre, il est arabe même si ça se voit pas vraiment et la maison de ses parents, à New York, c'est un vrai palace oriental. Et comme j'aime ce qui est beau, j'ai commencé à poser pleins de questions!

Je me revois encore tout môme à poursuivre leur maître d'hôtel, Rashid, pour savoir pourquoi y avait pleins de dorures partout et pourquoi le toit, il était pas pareil que chez moi etc etc...

Il a dû me maudire plus d'une fois!

Et de fil en aiguille, j'en suis venue à être passioné par cet art que j'étudie désormais pour en faire mon métier: Expert en art mauresque mais je crois que vous l'ait déjà dit!

Mon père ne cesse de me dire que ça ne me menera jamais rien, que je ferais mieux de faire des études de droit pour un jour reprendre son cabinet...

Mais moi, je m'enfous comme de ma première couche culotte de son cabinet! S'il était bien décoré encore...

Mais même pas!

C'est un de ces bâtiments modernes sans aucune âme... Je suis vraiment pas à l'aise quand je suis là dedans.

Bref, c'est grâce à ma tante, la soeur de mon père, que j'ai réussi à pouvoir faire ces fichues études, dans ce p... de pays où il fait beaucoup trop chaud les trois quart de l'année!

S'il m'entendait...

Je blablate depuis tout à l'heure mais... je vous fais peut-être chier avec mes états d'âme d'étudiant frustré?

Nan...

Ben temps mieux!

C'est un seconde nature chez moi, je ne fais que parler et souvent pour ne rien dire, dixit mon père et Quatre, de temps en temps...

Alors on va faire les choses dans les règles, je me vais me présenter.

Je m'appelle Duo Maxwell, j'ai 21 ans et je suis en 4 ème année à la fac d'art de Barcelone.

Mon père, Andrew Maxwell est le pdg d'un des plus grand cabinet d'avocat de New York, The Maxwell Law Firm et son plus gros client, c'est, je vous le donne en mille, le père de Quatre!

Voilà, maintenant, vous savez comment on s'est rencontré.

Ma mère est morte dans un accident de voiture alors que je n'avais que 8 ans. Heureusement que tante Helen était là... Parce qu'avec mon père, c'était pas gagné d'avance.

En fait avec mon père, on s'adore, mais de loin, de très loin même et c'est pire depuis qu'il sait que je suis homo.

Je reste son fils, son unique héritier mais moins il me voit et mieux il se porte, comme moi d'ailleurs. Ces dernières années, je suis même allé vivre chez ma tante. Du coup, je suis aussi devenu super pote avec mon cousin Wufei. Un chinois que ma tante à adopter alors qu'elle était en mission pour Médecin sans frontière en Chine.

Quand je vous dis que ma tante est quelqu'un de vraiment bien!

Elle soignait comme elle pouvait, avec les moyens du bord, une épidémie de grippe espagnole, comme quoi y a pas que moi qu'ils emmerdent, dans un petit village de la province de Yunnan (sud-ouest de la Chine). Une femme qui était mourrante lui fit promettre de s'occuper de son fils et de le faire placer dans une famille qui l'aimerait. Le-dit gamin l'aidait à soigner sa mère et les autres malades avec un sang-froid étonnant pour un enfant de 7 ans. Au final, elle s'est débrouillée pour l'adopter et quand elle est revenue, j'avais un nouveau cousin. Au début, ça était très dur mais maintenant, on s'adore! D'ailleurs, il me manque beaucoup...

Enfin, on va arrêter là les pleurnicheries, sinon je suis pas prêt de les faires mes 3 courses.

Bon, maintenant que c'est fait, on va pouvoir se rentrer, histoire de manger un morceau. C'est que je commence à avoir la dalle moua!

Une p'tite soirée pizza/bière! Le rêve...nan?

Vous vous en foutez?

Tant pis, moi qui comptait vous inviter...

Je me disais aussi...

" Dring, dring, dring..."

Le téléphone?

" Allo, Duo Maxwell à l'appareil?

- Hey Duo, c'est Hilde! On sort boire un verre avec les potes, tu viens?

- Ben...heu...

- Duo... Tu sors jamais de chez toi! Bouges-toi un peu!

- Tu sais Hilde chérie...

- Y a pas de Hilde chérie qui tienne! On est à Barcelone Duo!

- Je suis au courant...

- Tss tss, dans une demi heure au Carrioca!"

Bip bip bip...

Je crois que c'est fichu pour la soirée pizza...

Vous m'en voulez pas, on se fera ça une prochain fois!

Allez, zoup, à la douche! Je vais quand même pas y aller avec cette chemise que j'ai gardé en tout et pour tout 2 heures mais qui est trempée comme si je venais de me prendre un orage de tous les diables...

Bon, je fais quoi de mes cheveux... une natte? ou une couette haute?

Hein?

Lâché?

Mais vous êtes dingue!

Ca se voit que c'est pas vous qui passez presque une heure à les coiffer après!

Ok, merci du coup de main...

Allez, adjugé pour la couette haute!

Fait chier! Je suis à la bourre! Hilde va encore m'en faire tout un plat!

Mais au fait, je vous ai pas dit qui était Hilde...

Hilde Shbeicker, 23 ans, 5 ème et dernière année d'art à la fac de Barcelone. C'est elle qui fut ma marraine quand je suis arrivé. Au début, ça m'a paru bizarre que ce soit une Allemande qui m'aide en Espagne mais on m'a expliqué qu'elle bénéficiait du même programme que moi et que du coup, elle serait la plus apte à m'aider pour me repérer au début...

Mouais...

Enfin, à la longue on est devenu super pote! Quand on est ensemble, généralement les autres nous lâchent, ils n'arrivent pas à suivre la conversation...

Tu m'étonnes...

On est tellement sûr la même longueur d'ondes qu'on finit les phrases de l'autre et qu'on a pas besoin d'avoir la réponse de l'autre pour enchaîner.

C'est sûr que pour un mec ou une nana qui nous connait pas, je peux comprendre qu'on fasse un peu peur...

Bref, si je veux pas me faire tuer, faut que je me grouille...

Je déteste la course à pied!

Bon, je suis un peu en avance du coup...

Elle va pas en revenir! Duo en AVANCE à un rendez-vous même pas galant...

J'entre rapidos dans le bar, histoire de la faire criser un peu quand elle me verra tranquillement installé avec une bière en l'attendant...

Et...SHIT!

Elle est déjà là avec son copain, un grand blond, Zechs je sais plus comment et la petite soeur de celui-ci, Rélena...

J'l'aime bien elle mais sa copine qui est assise juste à côté d'elle me fait un peur avec ses sourcils crochus...

Si si, je plaisante pas... Dorothy Catalonia...

Bbbbbbbrrrrrrrrr...

Je regarde un peu autour de moi... Ce bar là, je le connais pas...

En fait, on peut pas dire que j'en connaisse beaucoup... C'est vrai que Hilde a raison, je sors pas beaucoup...

Hey! Surtout lui dîtes pas, sinon j'en ai pour 6 mois!

Je m'installe avec eux et je remarque une petite scène au fond...

" Fait aussi karaoké ton bar? je demande à ma copine de moua.

- T'es con!

Ca c'est une réponse...

- Non, 3 soirs par semaine, on permet à de jeunes artistes de venir montrer leur talent, me répond la serveuse alors qu'elle vient prendre ma commande.

- Et ce soir, c'est un ami à moi qui fait le show, intervient Lena.

- Oh! C'est pour ça qu'on est là ce soir! dis-je en me tournant vers Hilde.

Je sais pas pourquoi, je sens le coup foireux...

- Ouais, tu vas voir, ce mec a un talent fou! me répond-elle tout sourire, le genre de sourire qui ne me plait pas, mais alors pas du tout.

- Mouais... Il fait quoi? Il chante?

Et voilà, les quatres blancbecs qui se mettent à pouffer!

- Hee...Hee...ro, chan...chanter! Mouawawawawa...Elle est bien bonne celle-là, mouwawawawa...

Lena, respire, tu vas y passer là!

Je vois Zechs s'essuyer discrètement le coin de l'oeil:

- Il danse, ce gars est un petit génie du flamenco et il n'est même pas espagnol!

Du flamenco? J'aime bien. Quand c'est bien joué et dansé, j'en ai des frissons... J'ai pas encore compris comment on pouvait faire passer autant d'émotions juste dans une danse, mais l'effet est là!

Mais bon, de bons danseurs, je n'en ai vu qu'à la télé... Jamais personne n'a réussi à me faire vraiment réagir...

- C'est vrai qu'il est vraiment doué et dire qu'il n'a commencé que lorsqu'il est arrivé ici avec son père.

Les premières notes d'une intro de guitare connu du monde entier s'élèvent, mélancolique...

- Hey, c'est pas du flamenco ça! je m'écris alors que je reconnais les 1eres notes d'Hôtel California.

- Tu vas voir, me murmure Hilde...

Mouais...

Les lumières se tamisent alors que les pas du danseur résonnent sur la petite scène.

- Il a une classe folle, chuchote Relena.

Mais pourquoi ils se mettent soudain à parler à voix basse...

Le rythme change, la chanson est en espagnol, les guitares se font plus lourdes alors que un projecteur se braque sur le danseur.

- C'est presque dommage de ne pas aimer la gente masculine qu'en on voit un spécimen comme celui là, me glisse Zechs à l'oreille...

Il tape rudement dans ses mains, le visage toujours baissé. Il tourne légèrement le dos à son public, juste pour le laisser voir sa silouhette élancée.

- Maman, il a pas encore commencer que j'ai déjà des frissons...

- Hilde... Ta gueule, lui sussure tendrement son compagnon.

Pas véxée pour un sou, elle lui sourit gentillement avant de reporter son attention sur la scène.

Ses pieds suivent le rythme imposé par ses propres mains, accompagné par la voix rauque du chanteur.

C'est la 1ère fois que j'entends cette version et elle me plait.

- Et dire qu'il est à moitié russe et japonais...

- Lena...

- Oui chérie?

- On s'enfout, on le sait!

Moi non...

Il rejete sa folle chevelure en arrière et braque son regard de glace sur nous. Le froid brûlant d'un éclat bleu cobalt.

- Pfffuiii, il sait faire son effet...

- Lena!

- Oui, oui, je me tais...

Oh my God! Il n'a pas tout à fait commencé que je frissonne déjà. Je suis bien d'accord avec toi ma belle, il sait faire son effet...

Son corps se tent tandis que les pas viennent seuls sur une musique que l'américain redécouvre...

- Combien de temps qu'il en fait déjà?

- Hilde! râle Dorothy

- Mais...

- 4 ans.

- Merci mon ange...

Juste 4 ans, impossible! Il faut des années pour maîtriser cette danse!

Pourtant les coups sourds de ses talons sur le bois de la scène s'enchaînent à un rythme fou, entraînant les yeux et le coeur de chaque spectateur avec lui...

Duo décroche complètement du bavardage de ses amis.

Il n'a plus d'yeux que pour le corps qui se meut sous ses yeux.

Envoûtant...

Envoûté.

Le danseur joue avec son public sans un sourire ou aucune autre expression sur ses traits mais ses yeux leur arracheraient des larmes...

Il frissonne, il en tremblerait presque. Il ressent tout, chaque once d'émotion que le danseur veut faire passer, il les sent au plus profond de lui... Ca en est presque

Insoutenable...

Indécent.

Les orbes de glace accrochent les yeux améthystes et Duo tremble... Le corps toujours tendu avec un soupçon de sauvagerie, de rébellion... Danser la mélancolie et la douleur avec haine et rage sans jamais louper un pas...

Duo le trouve beau, sensuel, sans rien de sexuel...

Duo aime l'art et il sait reconnaître une oeuvre d'exception quand une croise son chemin. Le jeune homme sur scène vibre et le fait vibrer.

Cruellement...

A en pleurer.

Il continue son jeu, il a trouvé sa proie du soir. C'est son défi, chaque soir, il aime, il se donne et il blesse... Il aime faire mal, il trouve son bonheur dans les yeux douloureux de sa proie... Sans jamais l'approcher, juste la danse, juste son art...

Duo joue le jeu, il prend tout ce qu'il lui donne jusqu'à en redemander. Un regard pour se sentir plus vivant qu'il ne l'a jamais été, ravivant ses rêves d'enfant.

Cet homme est artiste et il le sait, il le sent...

La musique s'effiloche et le danseur se cambre une dernière fois avant de rejoindre l'obscurité d'une salle qui applaudit à tout rompre...

Les lumières se rallument, Duo ne s'est pas levé, n'a pas applaudi. Il continue à savourer l'air d'une nuit andalouse qui s'étiole dans ce bar enfumé du centre de Barcelone.

" Alors ma poule, comment t'as trouvé le spectacle?

- Envoûtant Hilde chérie, vraiment magnifique, j'en ai encore des frissons partout, finis-je en souriant.

- Ben, tu vas pouvoir le féliciter toi-même, il nous rejoint boire un verre avec nous, s'exclame Léna.

- Tu vas voir, autant sur scène, il est terriblement expressif, autant dans la vie de tous les jours...

- Zechs! s'insurge sa soeur.

- Dis le contraire, ma chère petite soeur...

- Mmrph.

Je souris. J'adore ces deux-là. Quatre et moi, les mêmes!

Tiens en pensant à Quatre, il aurait sûrement aimé voir ça!

- Le voilà, s'écrit Hilde en se levant.

Je vois Rélena s'élancer vers lui pour lui faire la bise...

Oo!

C'est à peine s'il lui fait un signe de tête pour lui dire bonjour...

- Tu vois ce que je disais, me murmure Zechs avant de lui-même souhaiter le bonsoir à l'artiste.

Celui-ci est à peine plus expressif.

Bonjour l'ambiance...

- Heero, je te présente Duo, un ami...

Merci de faire les présentations Dorohy.

- Salut, dis-je avec un sourire.

- Hn.

--!...

Ca casse le mythe.

Je ne vais pas m'éterniser. Je préfère partir avec le souvenir du danseur envoûtant que du pote carrément froid.

Je me lève prêt à rentrer.

- Tu pars déjà, s'indigne Hilde.

- Oui ma belle, j'ai cours à 8h demain matin.

Ah la belle excuse!

- Oh.

- Vi, les joies de la fac! lui répondis-je avec un clin d'oeil.

Je commence à partir mais je me ravise, juste pour demander à Herro:

- Tu danses souvent ici?

- Tous les mercredi soirs.

Ni plus, ni moins.

- Ok."

Et me voilà parti.

Je rentre tranquillement, j'ai encore la musique dans la tête.

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La suite n'est pas encore prévu...

Si j'estime que je suis bien payé alors...

XXXDDD