Voici ma première histoire, qui s'appelle "Une année pour tout changer."
Résumé : Harry et Drago se retrouvent dans le passé, au temps des Maraudeurs afin d'effectuer leur septième année et d'anéantir Voldemort. On va apprendre des choses que personne ne sait sur nos deux héros...
CHAPITRE 1 : L'arrivée
Nous étions en aout 1977. Tout semblait calme en cette nuit chaude dans le village de Préaulard quand tout à coup, une lumière bleue vînt éblouir l'entrée d'une caverne située au pied d'une montagne. Quiconque ayant l'œil avisé aurait pu voir à ce moment-là deux jeunes hommes apparaître soudainement dans un tourbillon semblant venir de la lumière elle-même et s'écraser violemment contre le sol humide.
- Harry, tu crois que ça a marché ? demanda l'un des hommes en se relevant difficilement.
- Je ne sais pas. Lumos !
Les deux garçons s'observèrent à la faible lueur de la baguette. Ils écarquillèrent les yeux d'un même mouvement du fait de leur nouvelle apparence. L'un des garçons, blond d'origine, la peau pale, le nez légèrement en trompette et les yeux bleus gris était désormais brun, la peau mate avec les yeux d'un bleu océan. L'autre, ayant autrefois des cheveux de jais indomptables, des yeux d'un vert émeraude époustouflant était maintenant identique au premier.
La surprise passée, Harry répondit à son maintenant frère :
- Apparemment oui. Ce sort est vraiment impressionnant ! Par contre il va maintenant que l'on fasse attention à s'appeler par nos nouveaux noms, histoire de ne pas briser notre couverture !
Drago sortit une feuille froissée de sa poche avant de la lire à haute voix :
- Tu t'appelles maintenant Léo Hawkins et moi Ethan Hawkins. Nos parents sont Mary et Stuart Hawkins. Notre père est moldu et notre mère est une sang mêlée.
Drago ne pu s'empêcher de grimacer de dégout quant à sa nouvelle identité. Devenir le frère jumeau d'Harry Potter était une chose mais devenir le fils d'un sang de bourbe en était une autre ! Si Voldemort venait à l'apprendre, il ne paierait pas cher de sa peau !
- Voilà qui est ironique, n'est-ce pas, frangin ? répondit sarcastiquement Harry.
Seul un grognement sortit de la bouche de Drago et le Survivant esquissa un sourire en coin.
- Où habitent-ils ? demanda Harry une fois son sérieux repris.
- En Australie, répondit Drago d'une voix blanche.
- Merlin ! Mais quelle idée a eu Dumbledore pour nous envoyer en Angleterre, dans ce cas là ?
- Venant du vieux fou il y a toujours une raison ! Le mieux serait je pense de trouver une chambre où dormir, pour cette nuit du moins, proposa l'ancien blond.
- Tu as raison. Je pense qu'il serait judicieux d'aller au Chaudron Baveur puisque Dumbledore a l'habitude d'y aller. Si c'est Tom le barman, il pourra l'informer de notre venue. Tachons donc d'être polis et discrets : la première impression est la plus importante, surtout lorsque l'on sait que Tom se méfie beaucoup des étrangers.
Les jumeaux se mirent d'accord sur les formalités et transplanèrent devant le club lugubre qu'était le Chaudron Baveur. Ils entrèrent et remarquèrent que l'endroit n'avait pas changé en vingt ans. Plusieurs sorciers buvaient tranquillement un verre en feuilletant la Gazette du Sorcier. D'autres discutaient à voix basse entre eux en lançant des coups d'œil frénétiques par-dessus leur épaule. Peut-être craignaient-ils que Voldemort débarque et les massacre tous, pensa Ethan.
Léo s'approcha du bar et son frère le suivit, sans lâcher Tom du regard.
- Bonjour, ce serait pour prendre une chambre pour ce soir avec deux lits simples et petit déjeuner, annonça le Survivant.
- Cela vous fera 26 mornilles, grogna Tom, rajeuni de vingt ans.
Léo les lui tendit.
- C'est la première fois que vous venez ici ? les interrogea Tom, sachant qu'il ne les avait jamais vus dans son bar.
Ils affirmèrent en hochant de la tête et Ethan lui demanda la Gazette du jour, empêchant ainsi le barman de leur poser trop de questions. Ils sentirent le regard brulant de Tom posé sur leur dos alors qu'ils grimpaient l'escalier grinçant pour atteindre leur chambre.
- Un peu plus et on se retrouvait avec sa baguette entre les deux yeux, soupira Léo.
- On comprend pourquoi, s'exclama Ethan en lui tendant le journal.
A la une, on voyait apparaître un village, probablement moldu, ravagé par les flammes. Le titre annonçait : « LE VILLAGE DE LINGTON SACAGE PAR LES MANGEMORTS : AUCUN SURVIVANT ».
- Et bien, Voldemort fait déjà parler de lui, repris Ethan en se penchant sur la gazette datée du 3 aout 1977.
Tandis qu'Ethan s'allongeait tranquillement sur son lit pour lire l'article, Léo sortit une valise de sa poche qu'il agrandit, dans laquelle il prit son pyjama et son nécessaire à toilette avant d'aller s'enfermer dans la petite salle de bain. L'eau ruisselant sur son corps, il repensa aux événements qui s'étaient déroulés depuis le début de sa sixième année. Tout d'abord son amitié improbable et étrange, il faut le dire, avec l'héritier des Malefoy suite à son adhésion au sein de « L'Ordre du Poulet » comme il aimait l'appeler. En effet, Drago avait trahit sa famille et le Seigneur des Ténèbres pour le compte de l'Ordre, et était devenu espion. Il se disait d'ailleurs qu'il avait énormément de chance de ne pas s'être fait démasquer pour le moment, sachant que Voldemort était un très bon occlument.
Ensuite, Dumbledore qui les réunit un soir de juin 1997 pour leur exposer sa nouvelle mission – dangereuse – qu'il comptait confier aux deux jeunes hommes, les pensant plus aptes à la réussir, vu leur puissance. Il espérait ainsi le décès de Voldemort, et changer – à leurs risques et périls – le cours des choses, c'est-à-dire le futur.
- C'est une opération très risquée, j'en suis conscient. C'est pour cela que vous n'êtes évident pas dans l'obligation d'accepter ce que je vais vous proposer, leur avait dit Dumbledore.
S'en était suivit un entraînement intensif pour les deux jeunes hommes, ainsi qu'un rappel des événements qui s'étaient déroulés après la mort de Grindelwald, en 1945 et depuis l'apparition de Voldemort.
Léo coupa le jet d'eau, sortit de la douche, enfila son pyjama et rejoignit Ethan dans la chambre. Celui-ci leva les yeux à son arrivée et abandonna le journal avant de filer sous la douche. Harry s'apprêtai à le lire quand trois coups secs frappés à la porte le firent sursauter. Soupirant, il se leva et alla ouvrir. Tom se tenait devant lui :
- Je passais pour vous dire que si vous avez faim, vous pouvez sans problème commander quelque chose à manger et si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez faire appel à moi.
- Oh, fit Harry, surpris. Et bien, c'est très aimable à vous mais nous avons déjà mangé. Par contre, nous prendrons volontiers du jus de citrouille pour la nuit, vu la chaleur étouffante qui règne dans cette chambre.
- Bien sur, je vous apporte cela tout de suite.
- Tom sortit dans le couloir au moment où Drago sortait de sa douche, une simple serviette entourant sa taille.
- Qui était-ce ? demanda-t-il
- Tom qui voulait savoir si on avait besoin de quelque chose
- Il voulait plutôt savoir si nous ne faisions pas des choses illégales, répliqua Drago en fronçant les sourcils.
Ils allèrent s'asseoir chacun sur leur lit et commencèrent à parler de ce qui ce passerait le lendemain, leur organisation : comment allaient-ils arriver, où habitait leur nouvelle famille… Ils furent rassurés d'apprendre qu'ils étaient les seuls enfants de Mary et Stuart : au moins ils n'auront pas à essayer de se comporter en « grands frères », surtout qu'ils étaient tous les deux fils uniques… Ils apprirent également que durant leurs années passées, ils étudiaient la magie à l'Académie du Phoenix, qui se trouve quelque part en Australie, aussi bien cachée que Poudlard. Dumbledore était vraiment très prévoyant : il avait en effet dressé une liste comportant tous les noms de leurs « anciens » professeurs ainsi que leur réputation et leur caractère le plus marquant. Leur directeur avait également établit un planning contenant les matières qui étaient exercées à l'Académie du Phoenix, en quoi elles différaient de celles enseignées à Poudlard… Cela leur prit une bonne partie de la nuit et ce n'est qu'aux alentours de 3 heures du matin qu'ils allèrent se coucher, épuisés de leur journée.
Ils se réveillèrent vers 7h le matin après une courte nuit, calme pour l'un, agitée pour l'autre.
Une demi-heure plus tard, ils descendirent prendre un petit déjeuner copieux avant de s'en aller. Ils en profitèrent pour régler le jus de citrouille apporté par Tom dans la soirée ainsi que le journal. Ils sortirent du côté moldu sous l'œil suspicieux de Tom, et transplanèrent sous le ciel brumeux de Londres.
Ce n'est qu'environ quatre heures plus tard qu'ils mirent un pied en Australie : leur voyage s'était fait en transplanant et ils avaient donc été obligés de s'arrêter dans un bon nombre de pays, car plus la distance était grande, plus le transplanage était dangereux et le risque de se désarticuler important.
Ils profitèrent de souffler un peu et surtout d'aller manger avant de rencontrer leurs « parents ». Fatigués par le décalage horaire (dix heures !), ils se dirent qu'il était temps d'y aller.
Mary et Stuart Hawkins habitaient dans une petite banlieue moldue assez bourgeoise non loin de Cambera, la capitale. La maison était plutôt grande et l'on pouvait deviner sans peine le métier qu'exerçait le père.
- On aurait pu plus mal tomber, remarqua Harry en apercevant la maison.
- Tu plaisantes, j'espère ! s'exclama Drago, nous sommes dans un quartier moldu ! Je vais mourir ici, moi ! En plus je vais passer pour un abruti qui ne sait pas se servir de tous ces appareils moldus !
- Tu n'auras qu'à prétexter que cela fait longtemps que tu ne t'en ais pas servi et que tu as perdu la main. Dumbledore nous signale de rentrer sans frapper en criant : « c'est nous » ! ajouta Harry en vérifiant la feuille.
Ils se regardèrent avant de se lancer et ouvrirent la porte.
- C'est vous mes chéris ? appela une voix de femme semblant être plus loin dans la maison.
Drago fut incapable de prononcer un son alors ce fut Harry qui répondit :
- Oui, nous venons de rentrer !
Une femme portant un tablier apparu dans le long couloir et leur fit un ravissant sourire. Les deux jeunes hommes ne purent s'empêcher de la détailler : elle semblait si heureuse et si vivante ! Elle était rousse avec de magnifiques yeux bleus, dont avaient hérité les jumeaux. Mary Hawkins était une femme de petite taille, fine, semblant avoir gardé son corps et son visage de jeunesse, si bien qu'on ne pouvait lui donner d'âge à vue d'œil. Elle avait l'air vraiment heureuse de voir ses deux « fils », à en juger par ses yeux qui pétillaient et son sourire qui se peignait sur son visage : il était doux, et Harry ne pu s'empêcher de penser ainsi à sa mère lorsqu'elle souriait sur les photos, notamment celle prise lors de son mariage.
- Votre père ne va pas tarder à rentrer, leur apprit-elle après les avoir embrassé ; il a eu une réunion importante ce soir.
Les deux garçons acquiescèrent (surtout Harry, puisque Drago semblait s'être complètement figé) et la suivirent dans la cuisine spacieuse, où elle préparait, leur avait-elle dit, leur repas favoris. A peine cinq minutes plus tard, on entendit des bruits de gravillons : Stuart était rentré. Il surgit dans la pièce, brandissant sa mallette, signe de rendez-vous important. Il avait des cheveux poivre et sel, qui devaient être bruns à la base, des yeux marrons également et semblait ne jamais se séparer de son air malicieux, plaqué sur le visage.
- Hum, ça sent bon, ici, dit-il en humant l'air. Bonjours les gars, bonjour chérie ! Comment allez-vous ?
Ils s'installèrent à table rapidement, et bientôt le silence s'installa, et Stuart le brisa très rapidement :
- Alors ce concert ? C'était bien ? C'était quoi déjà ? demanda-t-il en réfléchissant. Les Bizarr' Sister, non ?
- Oui, c'est cela, répondit Harry. Eh bien en fait, c'était vraiment bien, il y avait une ambiance de fous, tout le monde chantait, tout le monde dansait… On ne regrette pas d'avoir fait tout ce chemin pour aller les voir !
Drago le regarda en chien de faïence, se demandant comment il avait pu sortir un mensonge aussi rapidement.
- Au fait, dit Mary, votre nouveau directeur a envoyé un hibou pendant que vous n'étiez pas là. Il souhaite vous rencontrer la semaine prochaine. Il m'a juste dit de venir le 8 aout à 15h. Je crois qu'il veut remplir les dernières formalités et s'assurer que vous avez le niveau pour intégrer Poudlard. J'ai laissé les lettres dans vos chambres.
Les jumeaux blêmirent dans un bel ensemble, si bien que Mary les regarda en fronçant les sourcils :
- C'est ce que nous avions convenu, vous ne vous en rappelez pas ? De toute façon, il est trop tard pour faire marche arrière !
- Oh eh bien, c'est juste que nous sommes surpris d'avoir obtenu un rendez-vous aussi rapidement, voilà tout, répondit Drago que semblait être sortit de son immobilité.
Harry acquiesça et tous continuèrent à manger, écoutant Stuart parler de son rendez-vous très important avec le directeur du plus grand hôpital de Cambera.
Après manger, chacun débarrassa son couvert, et les jumeaux s'aventurèrent à l'étage, tentant de trouver leur chambre. Ils furent donc soulagés de voir au bout du couloir deux portes face à face, l'une comportant le prénom de Léo, l'autre d'Ethan. Ce dernier suivit le premier dans sa chambre et se laissa tomber sur le lit double en soupirant.
- Et ben ! Ca pour être une épreuve, s'en était une ! Je crois que je n'ai jamais été aussi peu à ma place qu'aujourd'hui, sauf quand j'allais dans l'antre de Voldemort.
- Alors comme ça, Dumbledore veut nous voir, fit Harry fatigué d'avance. Cela nous laisse peu de temps pour nous préparer !
- Oh tu sais, répondit Drago, je ne passe qu'une heure dans la salle de bain le matin !
- Tu sais très bien de quoi je veux parler, imbécile, fit Harry en lui jetant un cousin à la figure, que Drago réussit tant bien que mal à éviter.
- Bien sur que j'avais compris ! C'est juste que ce soir, je n'ai pas très envie de m'en occuper, j'aimerais plutôt dormir, le voyage et accessoirement le concert m'ont épuisé.
- Tiens, en parlant du concert, tu savais que les Bizarr' Sister existaient déjà à cette époque ?
- Bien sur, ils ont été fondés en 1975. Tout le monde sait cela, normalement, répliqua Drago avec un sourire goguenard.
- Tout le monde sauf moi, tu le sais bien, j'aime tellement me faire remarquer, répondit Harry ironiquement.
- Je vois ça depuis que j'ai 11 ans, alors je ne suis pas certain que ce soit la peine de me le rappeler. Bon, ajouta-t-il en baillant, je vais me coucher et je te dis à demain. Evite de faire un cauchemar, si tu ne veux pas que cela s'entende !
Drago quitta la pièce et Harry en profita pour visiter un peu sa nouvelle chambre. Plusieurs photos étaient accrochées sur le mur : une avec son frère et ses parents, quelques unes avec ses amis. Harry la décrocha et l'observa de pus près. Au dos, il voyait apparaître des noms et une date : le 23 juillet 1977. Ellen Pyjel, Amy Dariby, Nate Atrigold et Drago et lui faisaient des grands sourires sur la photographie, probablement moldue puisqu'ils étaient immobiles. A droite, il vit une autre photo, sorcière cette fois car on voyait d'autres personnes avec un uniforme d'école (orné d'un blason à l'effigie de l'Académie du Phoenix) et un chapeau de sorcier. Plus loin, une banderole supportant les « Davys », probablement une équipe de Quidditch. Peut être y jouait-il ici, peut être même était-il attrapeur ici. Au dessus de son bureau, un papier jauni attira son attention : il était au sceau de Poudlard.
"Mr Léo Hawkins,
Nous avons bien reçu votre demande d'inscription pour notre école. Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous être retenu pour intégrer nos rangs à la rentrée prochaine, qui débutera le 1er septembre 1977.
Mais avant de nous retrouver là-bas, je souhaiterai vous rencontrer afin d'obtenir plus amples informations et surtout pour vous communiquer les détails concernant votre inscription. Veuillez noter soigneusement l'horaire de votre rendez-vous, le 8 aout à 15h précises. Sachez que si l'horaire ne vous convient pas, envoyez-moi un hibou postal avant cette date afin que nous puissions nous arranger autrement.
Cordialement,
Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, directeur de Poudlard."
Harry soupira et s'allongea sur son lit, son regard se perdant sur son plafond blanc comme neige.
Le lendemain, quand il se réveilla, il eut la surprise de voir qu'il s'était endormi tout habillé. Il consulta le calendrier punaisé au dessus de son lit et apprit avec surprise qu'il était invité à un anniversaire le soir même, celui de Nate Atrigold, qu'il avait aperçu la veille sur une photo.
- Et dire que je ne sais même pas qui c'est, ni où il habite…, marmonna Harry en s'asseyant sur son lit.
- Alors, on parle tout seul, frangin ? demanda Drago qui venait tout juste d'entrer dans sa chambre.
- Très drôle, fit Harry avec humeur. Je te signale qu'on a un anniversaire ce soir ! Un certain Nate Atrigold, je ne sais même pas qui c'est, ni où il habite, ni quoi lui offrir…
- Un nécessaire à balai, répondit Drago. C'est marqué sur mon calendrier. Et un vif d'or avec ses initiales marquées dessus. Pas de bol, vieux, apparemment tu n'es pas attrapeur !
- Il est horrible ce monde ! Dans quelle galère on s'est embarqué ?
Ils descendirent manger, avant de se préparer pour aller acheter le cadeau de leur ami.
- Maman tu nous accompagne ? proposa Harry.
- Non, je ne peux pas, j'ai un rendez-vous aujourd'hui. Si vous voulez, je peux vous déposer. Monde magique, je suppose ?
Drago acquiesça et ils partirent avec leur mère, dans la voiture flambant neuve de celle-ci. Harry, peu habitué à cette richesse, était mal à l'aise alors que Drago l'était pour une tout autre raison : il détestait le monde moldu.
Ils arrivèrent un quart d'heure plus tard devant une espèce de grange désaffectée.
- Je viendrais vous chercher en fin d'après-midi.
- Merci, à tout à l'heure.
Ils sortirent et attendirent qu'elle soit partie pour entrer.
- C'est étrange comme entrée au monde magique, remarqua Drago.
Il s'approcha pour tirer sur la poignée qu'il y avait devant lui et des grands bâtiments se dressèrent devant eux, sous leurs yeux stupéfaits. Ils s'engagèrent, sans s'empêcher de regarder partout, et commencèrent par faire un tour de la petite ville sorcière avant d'entrer où que ce soit et d'acheter quelque chose. Ils remarquèrent qu'il y avait beaucoup plus de magasins qu'à Londres et quelque part, en furent soulagés. Au moins, cela ne ressemblait en rien à leur pays d'origine qu'ils aimaient tant.
Ils passèrent tout l'après midi à farfouiller dans les boutiques, que ce soit de farces et attrape, de bonbons, d'objets magiques ou encore de Quidditch. Ils apprirent que le système de paiement dans le monde magique australien était beaucoup plus pratique que celui de Grande-Bretagne. En effet, il était impossible à qui que ce soit de tenter d'arnaquer un commerçant ou bien un client, de fournir de la fausse monnaie, tout simplement parce que le client, dans un bon nombre de boutiques, ne payait pas directement, il recevait la facture chez lui et l'argent était prélevée sur son compte. Cela leur permis donc d'acheter facilement leurs articles sans se perdre dans la monnaie du pays qui leur était inconnue. Ils avaient juste eu à donner leur adresse.
Ce fut le sourire aux lèvres (peut être un peu forcé…) qu'ils arrivèrent le soir à la fête de leur ami. La maison était tout ce qu'il y avait de plus sorcier. Des gens arrivaient par poudre de cheminette, d'autres transplanaient dans un espace prévu à cet effet, ou encore arrivaient par balai. Leur entrée dans la maison se fit remarquer, bien qu'elle semble bondée, et des salutations fusaient de tous parts. Ici, Léo et Ethan semblaient être connus, ce qu'Harry ne manqua pas de remarquer en soupirant. Son frère avait l'air tout à fait à son aise dans cette maison et profita de la soirée, entouré d'un paquet d'admiratrices, et le brun ne put s'empêcher de le charrier avec cela les jours qui suivirent la fête, qui avait été, il fallait bien l'admettre, réussie.
Le jour de leur rencontre avec Dumbledore arriva bien trop rapidement au goût des deux garçons.
L'après midi, alors qu'ils sortaient de l'hôtel où ils avaient été hébergés pour la nuit, ils virent arriver devant eux le Magicobus identique à celui de leur époque, quoiqu'un peu plus scintillant : il n'avait été créé que récemment par un certain Edgar Monbouton, sorcier relativement célèbre ici mais oublié chez eux.
Bonjour et bienvenue à bord du Magicobus, spécialement conçu pour les sorciers et sorcières en perdition. Mon nom est Jack Rocade et j'aurais le plaisir d'être votre contrôleur aujourd'hui. Le trajet est de huit mornilles, dix si vous voulez La Gazette du Sorcier et douze si vous souhaitez un chocolat chaud en plus.
Harry et Drago ne purent s'empêcher de soupirer de lassitude, en entendant le discours identique à celui de Stan Rocade, contrôleur à leur époque.
- On prendra bien le journal, s'il vous plait, annonça Léo en lui tendant la monnaie tandis que son frère grommelait à ses côtés et pestait contre les « fichus contrôleurs de père en fils ».
Harry prit bien soin de lui écraser les pieds, avant de monter à l'intérieur du bus qu'il détestait tant.
Après être tombé cinq ou six fois sous les rires d'Ethan, Léo se retint de hurler on désespoir : il y avait des choses qui ne changeraient jamais, quelque soit l'époque !
Dix minutes plus tard, ils arrivèrent à Pré-au-lard et sortirent – non sans soulagement – du bus, sous le regard bienveillant de Jack. Ils marchèrent pour aller à Poudlard et demandèrent le chemin à deux habitants, afin de passer pour de parfaits étrangers. Quelques instants plus tard, Harry agita sa baguette pour ouvrir les grilles de ce château si familier. Ils observèrent avec un vif intérêt l'immense château qui se dessinait sous leurs yeux.
- Espérons qu'il y aura quelqu'un pour nous guider jusqu'au Directeur, sinon nous y passerons des heures ! s'exclama Mary, bouche bée.
Quand ils entrèrent dans le hall, ils virent Rusard, plus jeune de vingt ans, venir d'un pas claudiquant dans leur direction.
- Je suis le nouveau concierge de cette école. Le Directeur vous attend dans son bureau. Suivez-moi.
Instinctivement, les jumeaux regardèrent ses pieds et furent surpris de ne pas voir de chat scotché à ses basques.
Silencieusement, les jumeaux se mirent en route, derrière Rusard et leur mère, qui essayait désespérément de lui faire la conversation. Au bout de quelques tentatives, elle renonça, pestant conte les gens malpolis.
Quand il donna le mot de passe à la gargouille, celle-ci s'activa et un escalier de pierre apparu.
Leur entrevue sembla durer une éternité et les jumeaux retinrent un soupir de soulagement quand ils quittèrent (enfin) le bureau du directeur.
La fin du mois d'août arriva rapidement, avec le déménagement et le départ vers l'Angleterre. La famille Hawkins avait trouvé une belle maison dans les pavillons chic de Londres. En effet, le père avait bénéficié d'une importante promotion et cela avait doublé son salaire.
Un matin, ils partirent, Mary, Ethan et Leo faire les courses de rentrée au Chemin de Traverse. Leo avait redouté ce moment : il pensait que cela allait être difficile de revoir tout ce qu'il avait connu mais avec des gens différents.
Ils pénétrèrent donc tous les trois de bonne heure au Chaudron Baveur, où déjà des sorciers s'agglutinaient devant le comptoir. Peut-être étaient-ils là depuis la veille. Mary retint une grimace de dégout et s'approcha de Tom e lui souriant aimablement.
- Je souhaiterais aller au Chemin de Traverse avec mes fils, dit-elle en les montrant derrière elle.
Quand le regard de Tom se posa sur eux, Leo comprit tout de suite que celui-ci ne les avaient pas oubliés. Peut-être même en avait-il touché un mot ou deux à Dumbledore.
- Cela vous fera 30 noises pour la journée.
Mary tendit l'argent et tous les trois s'éclipsèrent dans la pièce du fond.
Ils avaient prévu de tout acheter en neuf, Mary avaient en effet voulu que ses enfants se sentent à l'aise et s'intègrent bien dans leur nouvelle école. La journée passa rapidement et ils rentrèrent chez eux à la tombée de la nuit, chargés de paquets.
