Chapitre 1

YOÜ AND I

(Prière de lire la note en bas avant toute remarque sur le fait que je gagatise)

TRADUCTION DE LA CHANSON EN BAS DE PAGE

Dix ans… Dix ans qu'il n'avait pas remis les pieds en Angleterre. Ses lunettes de soleil bien fixées sur son nez, format XXL, à la mode « starlette ». Après tout, c'était ce qu'il était. Il avait encore du mal à s'en rendre compte. Mais il adorait cultiver ce look. Pour le voyage en avion, il avait voulu se la jouer confortable : un jean slim blanc, le collant comme une seconde peau et mettant admirablement bien en valeur ses longues jambes effilées, un long manteau gris perle de créateur, un simple tee-shirt blanc au prix exorbitant, et des « Richelieu » bicolores noires et blanches. Le noir et le blanc : la mode parisienne. Il l'adorait ! Après tout, il venait bien de là-bas. Comment avoir la classe sans se prendre la tête ? Même si, pour lui, il fallait pouvoir aligner les Galions…

A l'aéroport, il chercha des yeux son vieil ami. Il n'avait pas eu l'accord de son staff pour ce voyage. Il était là, incognito. Les pauvres… Son manager avait pourtant prévu tout un programme pour les trois semaines à venir. Et bien il allait les faire sans lui ! Il était hors de question qu'il rate cette occasion unique. Celle des retrouvailles avec les anciens de Poudlard. Dix ans… Dix ans très exactement s'étaient écoulés. Et cette réunion fêtait la décennie de la fin de la Guerre. Tout le gratin du monde sorcier anglais serait au rendez-vous. Y compris les vétérans de l'Ordre du Phénix et de la brigade des Aurors. Sans parler de certains parents, comme les Weasley. Les ex-Serpentards n'étaient pas conviés. Quoi de plus naturel puisqu'aucun ne faisaient parti du clan des vainqueurs, même si la plupart restaient innocents. Lui, en revanche, Draco Malfoy, s'était enfui avant son procès. C'était suicidaire que de revenir. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Le scandale était devenu son dada, et il était prêt à tout pour un coup d'éclat. Même risquer sa peau. Il était loin le Serpentard. Côté de sa personnalité qui ne lui avait rien apporté de bon. Si le show-business lui avait appris quelque chose, c'est « qui ne tente rien, n'a rien », aussi risquée soit la tentative.

Blaise était là, lui faisant de grands gestes de la main. Son ami black n'avait eu que quelques travaux d'intérêts généraux à accomplir… Durant deux ans. Alors qu'il n'avait strictement rien fait, seulement de fausses accusations qui arrangeaient bien les dirigeants de l'époque. Ceci était bien la preuve que la justice de ce pays laissait à désirer. En tant que Malfoy, il aurait sans aucun doute était au moins condamné à Azkaban, à vie. Il était fier d'être parvenu à devenir une star internationale moldue avant de mourir. Ce dont il doutait de moins en moins. Mais cela, il s'en moquait. Il avait fait ce qu'il voulait, il avait eu le frisson des concerts, il était à l'apogée de son art… Cela lui suffisait amplement. Un dernier petit scandale, et il partirait en beauté. La plus belle mort possible.

Le métisse aux yeux verts le serra dans ses bras, la larme à l'œil. Il n'avait pas vu son ami depuis si longtemps. Naturellement, il avait eu de ses nouvelles, suivant sa progression sous les lumières des projecteurs avec fierté. Et il n'était pas le seul : Pansy, Millicent, Gregory et Théodore en avaient fait de même, ce qui n'était pas le cas du reste de la population sorcière, très peu au fait du monde moldu. Particulièrement de toutes les formes d'art moldu. Il tourna autour de Draco, le détaillant sous tous les angles pendant que celui-ci riait d'amusement. Il était magnifique, plus beau en vrai que sur la lucarne des « télévisions ». Il s'était forcé à s'habituer à cet appareil uniquement pour voir son ami. Et sur toutes les chaînes musicales, il était en vedette. Heureusement qu'il gardait ses lunettes sur le nez, où un troupeau de fan aurait foncé vers lui en moins de deux. L'aéroport moldu était presque vide à cette heure avancée de la nuit, et les seuls passants étaient trop endormis pour remarquer qu'une starlette se trouvait près d'eux : ils ne risquaient donc pas grand-chose. Mais mieux valait faire attention. Quoi que, les lunettes de soleil en pleine nuit n'était pas le summum de la discrétion…

Il se dépêcha de guider son ami vers un taxi avant de le bombarder de questions, ce dont il mourrait d'envie depuis qu'il savait son retour. Et il ne manqua pas de s'y attaquer après s'être engouffrés dans la voiture noire. Draco répondit posément à chacune d'entre elles.

Non, il n'avait pas de relations sentimentales, uniquement charnelles. Non, il n'était ni hétérosexuel, ni homosexuel, mais plutôt bisexuel. Oui, il était allé en Chine, en Inde, au Japon, en Amérique, en Russie, en Turquie, et bien d'autres pays encore. Non, il n'avait pas eu le temps de visiter comme il l'aurait voulu, il s'agissait de voyages professionnels. Oui, il avait fait des concerts dans chacun d'entre eux. « Mais je croyais que tu suivais ma carrière, pourquoi tu me poses ces questions ? ». Non, il n'était pas énervé, seulement fatigué. Non, il n'était pas amoureux. « Tu m'as déjà posé cette question d'une autre façon… ». Oui, il avait fait la une de beaucoup de magasines. Non, il n'avait pas fait de défilé de mode, il n'était pas modèle. Oui, il parlait français couramment, il l'était d'origine et vivait là-bas officiellement. Pourquoi officiellement ? Parce que je suis toujours en vadrouille, et je passe presque toutes mes nuits dans des hôtels. Oui, des hôtels de luxe. Oui, il payait sa chambre. Pourquoi ? Et bien parce qu'être star ne veut pas dire que tout est offert gracieusement, ses collègues de métier et lui-même restaient des êtres humains normaux avant tout. Non, la maison de disque ne payait pas tout. Oui, il avait beaucoup d'argent, tant qu'il ne savait plus trop qu'en faire et en distribuait par-ci par-là à des œuvres caritatives. Oui, cela faisait « bon genre », mais c'était également pour des bonnes causes et cela lui faisait plaisir. Non, il n'était pas devenu pour autant un bon samaritain, c'était juste qu'il avait vraiment trop d'argent. Oui, il pouvait lui en donner un peu s'il voulait, mais il fallait tout de même qu'il se débrouille par lui-même, non seulement c'était plus méritant mais il refusait aussi de l'entretenir. Non, il n'était pas égoïste, c'était pour lui qu'il disait ça. « Arrête de râler, Blaise… Trouve-toi un job comme tout le monde au lieu de passer ton temps dans des boîtes de nuit et te faire entretenir par de riches femmes mariées et seules… ». Lui proposer un travail dans son staff ? Seulement s'il faisait ses preuves, il ne prenait pas n'importe qui même s'il s'agissait d'un ami. Non, il n'était vraiment pas égoïste, seulement professionnel. « Blaise, tu m'énerves là… ».

Cela n'en finissait pas, et Draco commençait à perdre patience. Pour son plus grand bonheur, ils arrivèrent enfin devant l'immeuble de l'appartement de Pansy. Celle-ci n'avait pas pu se déplacer, tout comme leurs autres amis, travaillant tard le soir. Anciens Serpentard, tous sujets à un procès avec ou sans acquittement, il leur était devenu très difficile de trouver un emploi digne de ce nom. Pansy se retrouvait donc serveuse dans un restaurant de quartier branché. Théodore faisait de la paperasse dans un bureau administratif pour compléter ses fins de mois que son métier d'écrivain ne lui permettait pas toujours de remplir… voir jamais. Gregory était agent de sécurité dans un parking moldu. Et Millicent avait entreprit des études moldus dans le droit civil qui lui prenait tout son temps libre, nuits comprises. Pour les payer, elle avait heureusement droit à des bourses d'études, et elle grossissait comme elle pouvait son pécule en aidant Pansy dans le restaurant, le week-end. Blaise, ayant toujours était le plus fainéant du groupe, ne comptant que sur son physique pour réussir, se retrouvait être le seul à ne pas avoir de domicile. Et pourtant celui qui réussissait à avoir le plus d'argent… Quand il n'avait pas de femmes d'âge mûr pour l'héberger, il allait soit passer la nuit dans un bordel, soit s'incruster chez ses amis qui en avaient plus que marre. Oisif, il était le seul à avoir pu venir accueillir Draco.

- « Tu peux payer le taxi ? demanda le métisse avec un grand sourire. J'ai pas de monnaie. »

Le blond androgyne soupira d'exaspération, et régla la course avec un généreux pourboire. En sortant, il se dépêcha vers la porte, cachant son visage dans le revers de son manteau, et sonna en face du nom « P. Parkinson ». Blaise, de sa démarche chaloupée, traînait derrière. La porte s'ouvrit sans que personne ne parle à l'interphone. Cela était inutile, elle savait qui était là, et Draco s'engouffra dans le couloir. Ils montèrent les cinq étages sans ascenseur, Blaise loin derrière Draco. Ce dernier avait hâte de retrouver sa meilleure amie. Il avait pu voir sa nouvelle coupe de cheveux et sa teinture rousse par webcam interposée, mais rien ne valait le face-à-face. Ses amis sorciers avaient eu beaucoup de mal à comprendre le fonctionnement d'un ordinateur, plus encore le système internet et le périphérique webcam et micro. Mais ils s'y étaient fait, et suivaient régulièrement les partages sur le mur de « Lord Gaga », son nom de scène. Dans sa nouvelle vie moldue, il avait fait en sorte que son nom réel était Stéphane Kayne. Pourquoi ce nom ? Il l'avait choisi au hasard dans un annuaire téléphonique dans l'avion pour Paris.

Pansy avait déjà ouvert sa porte, et dégringola les escaliers en courant, ses chaussures encore au pied et manteau sur les épaules. Visiblement, elle venait à peine d'arriver. Draco, en l'entendant dévaler les marches à toute vitesse, se mit également à grimper à grandes enjambées. Ils se retrouvèrent sur le palier du troisième étage et se jetèrent dans les bras l'un de l'autre, les larmes dévalant sur leurs joues. Ils restèrent ainsi sans rien dire, se serrant à s'étouffer, jusqu'à ce que Blaise n'arrive trois minutes plus tard, essoufflé.

- « Eh bin, râla-t-il en riant, j'ai pas eu droit à un tel accueil, moi. »

Ils rirent de bon cœur, Pansy et Draco essuyant leurs larmes de bonheur. Les questions et affirmations fusèrent. Draco ne put s'empêcher de faire remarquer que Pansy avait plus qu'embelli. Remarque à laquelle elle répondit, rieuse : « Pourquoi ? J'étais moche avant ? ». Elle était réellement devenue très belle. Quoi qu'un peu ronde, mais cela lui allait à ravir. Sa coupe « oreille de chien » du collège s'était transformé en une ribambelle de boucles anglaise rousses. Ses petits yeux espiègles étaient savamment agrandis par du khôl noir, et ses lèvres pulpeuses, mises en valeur par du rouge vermeil. Sa petite taille était compensée par de hauts stilettos au talon d'acier très mode. Elle cachait ses hanches un poil trop volumineuses par une mini-jupe de satin noire, qui révélaient ses belles petites jambes galbées et enveloppées d'un collant résille imitation « toile d'araignée ». Seul son manteau large et court beige dénotait, mais Draco comptait bien pallier à ce manque en lui en achetant un nouveau de bel ouvrage et sur mesure.

Pansy, quant à elle, admira la vedette et ricana devant ses hauts talons bobines. « Et dire que tu arrives à danser avec ça ! ». Elle avait pensé se retrouver de taille égale avec ses escarpins de douze centimètres, mais devait finalement lever la tête pour le regarder dans les yeux. Draco avait justement enlevé ses lunettes de soleil, et montrait à ses amis que lui aussi était un habitué du khôl, chose qu'ils savaient déjà. Mais réellement face à lui, ils furent éberlués devant l'effet donné. Ce que l'on appelle « le miroir de l'âme » était devenu un éloge à la beauté : ils étaient soulignés d'une belle couche de noir qui agrandissait et modifiait la forme initiale de manière chic et tendance, aidée par du fard à paupière vert sapin plutôt discret mais notable. Le plus surprenant était de voir à quel point cela attirait le regard sur la couleur claire de ses iris. Le gris moyen habituel du Serpentard était devenu, chez la superstar, un gris clair électrisant.

- « Je suis sûre que tu as mis des lentilles de contact ! s'offusqua la jeune femme.

- Et non, beauté fatale, s'amusa la starlette, admire donc le bonheur d'avoir une maquilleuse professionnelle tous les matins.

- Tu t'es blanchi les yeux ! J'en suis sûre ! Ce n'est pas possible autrement !

- Non plus, c'est du nature.

- Pas si nature que ça vu la couche de maquillage, ricana Blaise. En tout cas, tu vas être bien embêté demain matin, tout seule, devant ta glace.

- Je ne suis pas si bête que ça, répliqua Draco. Je lui ai demandé de me donner des cours.

- Génial ! sautilla Pansy. Tu vas m'apprendre ! »

Tout en continuant de discuter maquillage et mode sous le regard ennuyé du métisse, ils montèrent les deux étages restant. Draco déposa son sac-à-dos dans le vestibule, le temps de visiter les lieux. Ce qui prit quelques secondes à peine : au bout de la petite entrée de un mètre, ils débouchèrent sur une unique pièce servant à la fois de cuisine, salle-à-manger, et chambre. La minuscule salle d'eau se cachait derrière un paravent qui l'agrandissait légèrement en formant une sorte de mini-couloir. Quand aux toilettes, elles se trouvaient sur le palier… Draco déchanta très vite, habitué qu'il était des suites luxueuses de presque cent mètres carré…

- « Et je dors où… ? questionna-t-il, penaud.

- Avec moi, dans le clic-clac, répondit Pansy, souriante.

- Tu vis réellement ici ? ne put-il s'empêcher de demander. Non pas que je n'aime pas, mais c'est… petit.

- C'est suffisant pour moi toute seule. Mon salaire de serveuse ne me permet pas plus, surtout dans un quartier aussi branché du Londres moldu. Je suis obligée d'être près de mon lieu de travail, parce-que mon « très cher patron » m'appelle souvent à la dernière minute pour une raison ou une autre. Et encore, ne te plains pas la diva, tu n'as pas vu l'appartement de Milli… Et surtout celui de Théo ! Ici, c'est un palace en comparaison. A moins que tu ne préfères dormir chez l'une des « femmes » de Blaise… Sinon, il te reste l'hôtel.

- Non, non, se dépêcha de dire Draco. J'étais juste surpris… J'ai un peu honte maintenant, avec tout mon fric…

- Ne le sois pas, répliqua vivement Pansy. Tu le mérites ! Tu es celui qui a le mieux réussi d'entre nous, et on en est tous très fiers ! Dommage qu'on ne puisse pas s'en vanter… En tout cas, je suis ta première fan ! »

Draco sourit tendrement, et serra à nouveau son amie dans ses bras. Il aurait tout donné pour empaqueter Pansy dans ses valises à chaque fois qu'il devait les faire… c'est-à-dire tout le temps. Avoir une amie comme elle valait tout l'or du monde, et il en était plus que conscient. Elle lui avait tellement manqué. Dès qu'il allait mal, il composait immédiatement le numéro de son téléphone qu'elle avait été obligée d'acheter pour son travail moldu. Et en quelques mots à peine, elle parvenait à le faire sourire à nouveau. Ils pouvaient passer des heures à parler de la pluie et du beau temps sans s'ennuyer. Ils pouvaient également ne rien dire et s'entendre respirer sans que ne s'instaure une certaine gêne. Une fois, elle avait pu se libérer pour venir à un de ses concerts, à Paris. Il lui avait payé le voyage et l'hôtel. Mais c'était six ans auparavant… Depuis, ils n'avaient pas trouvé un moment pour se voir. Et elle lui avait cruellement manqué. L'avoir ainsi, sous ses yeux, faisait monter une émotion contenue depuis trop longtemps. Il voulait juste pleurer avec elle, la serrer contre lui et ne plus la lâcher.

- « J'ai faim, coupa tout à coup Blaise. On va manger où ?

- C'est pas vrai, mais tu ne peux pas penser à autre chose que tes besoins primaires ? Tu n'es pas content de revoir Draco ?

- Si, si ! Bien sûr que si ! Mais ce serait plus confortable de papoter devant une assiette bien remplie ! Je connais un restaurant italien qui sert les meilleures lasagnes de la ville ! On y va ?

- Je ne peux pas sortir, intervint Draco, séchant ses larmes. Ni du côté moldu, ni du côté sorcier. On ne sera jamais tranquille.

- Bon, alors on se fait livrer un japonais ? »

Ils optèrent pour cette solution sous un soupir exaspéré de Pansy. A son tour, elle posa mille et une questions à son ami, et était bien plus insistante sur ses relations personnelles. Sujet qui revenait perpétuellement entre eux. Tant et si bien que Draco avait déjà ses réponses toutes prêtes, ce qui énervait d'autant plus la jeune femme. Elle désespérée qu'il trouve un jour l'amour. L'amour… Elle n'avait que ce mot à la bouche. Draco, lui, se contentait de répondre à ses besoins sans chercher plus loin. Il accumulait les coups d'un soir, que cela soit l'un ou l'une de ses danseurs, musiciens, techniciens, stylistes, membres du staff, choristes, ou encore une célébrité, un ou une fan, et bien d'autres. Il s'était même réveillé un jour dans le lit d'un inconnu, dans un appartement miteux, d'un quartier d'Istanbul qu'il ne connaissait pas, sans se souvenir de rien. Il avait pris ses clics et ses clacs, et s'était éclipsé le plus silencieusement du monde. Heureusement, il n'avait pas attrapé de maladie, mais il avait bien retenu la leçon et ne s'était plus enivré à ce point sans quelqu'un pour le surveiller. Alors l'amour ? Il ne le cherchait pas. De toute façon, il n'en avait pas le temps.

Le repas arriva, et Draco put enfin s'esquiver. Profitant d'une courte pause pour distribuer sa commande à chacun, il attaqua directement Pansy sur son propre terrain. Il fut récompensé par un long silence et un regard fuyant. Il y avait donc quelque chose. Il la cuisina tout le long de la soupe miso, Blaise tout aussi intrigué ajoutait son grain de sel de temps en temps. Pansy finit par craquer. Elle avait rencontré un garçon au restaurant, et il revenait tous les trois jours. Ils avaient fini par engager la conversation qui s'allongeait chaque jour. Et la veille, ils s'étaient donné rendez-vous dans un bar. Rendez-vous qui s'était terminé sur un simple baiser. Cette annonce fût accueillie par un « wouuuhouuuuu ! » de la part des deux garçons attablés, et Pansy rougit furieusement, les traitant d'idiots. Il s'appelait Damien Richardson, était un moldu ignorant tout du monde sorcier. Brun aux yeux marron, environ un mètre quatre-vingt pour quelques soixante-dix kilos. Une brindille pour un garçon. Il était banal, mais adorable et pas laid du tout sans être un top model. Il portait des lunettes carrées à monture noire, et toujours en jean, baskets, sweet-shirt. Il était informaticien dans une banale entreprise sans prétention, vivait seul non loin du restaurant, et rêvait de partir vivre en banlieue. Pansy était visiblement amoureuse… Elle qui avait depuis longtemps abandonné la magie, lui ayant apporté bien trop d'ennuis pour qu'elle croit encore en ses bienfaits, était totalement séduite par la vie à la campagne. Bol d'air frais et pur, végétation, oiseaux chanteurs, espaces plus grands, loyers moins chers… Devoir prendre le train tous les jours pour aller travailler ne la faisait absolument pas reculer.

- « On se calme, demoiselle, la prévint Blaise. Cela ne fait que quelques semaines que vous discutez, et tu l'as embrassé hier à peine. Pour les projets d'avenir, attend encore quelques mois, voir années.

- J'en suis parfaitement consciente, j'ai encore toute ma tête, renifla-t-elle de mépris. Mais pour l'instant, ça se passe plutôt bien.

- Pourquoi, tu l'as revu depuis hier ? demanda Draco.

- On s'est envoyé des SMS, répondit-elle, l'air rêveur.

- Pansy, pour une fois je rejoins l'avis de Blaise, tu te fais bien trop de films et tu sais parfaitement ce que cela peut t'apporter. Douleurs, peines, déceptions, larmes, et j'en passe. Tu es déjà passée par là plus d'une fois et c'est chaque fois le même scénario : tu te tresses des rêves éveillés, et ton chevalier en armure se transforme en vil crapaud sautant sous d'autres jupons que les tiens. Et on doit ensuite te ramasser à la petite cuillère. Je me souviens que mon manager a failli avoir une crise cardiaque en voyant mon relevé téléphonique…

- Avec lui, c'est différent !

- Ce n'est pas que nous n'avons pas confiance en lui, après tout nous ne l'avons jamais rencontré. Mais nous te connaissons et savons très bien ce que cela peut donner. Alors permet-nous d'être inquiets et te demander de faire plus attention cette fois-ci.

- Briseurs de rêve !

- On essaie de te protéger, princesse. »

La jeune femme se contenta de tirer la langue avant d'entamer sa glace au thé vert d'un air morose. Draco était bien content d'être présent pour une fois. Et il comptait bien rencontrer ce jeune promis qui ne savait pas encore à qui il avait à faire avec Pansy… Il ne voulait pas le menacer, ni le mettre en garde… Du moins, pas pour l'instant. Juste se faire une idée sur ce personnage. Cependant, son statut de star rendait les choses plus compliquée : personne n'était jamais naturel devant lui, mis à part ses amis et collègues. Il soupira de dépit… Il avait un certain pouvoir et de l'argent à foison. Pourtant, il se trouvait toujours désemparé quand il voulait faire quelque chose pour ses amis. Il ne pouvait pas sortir sans craindre de rameuter une foule, ne pouvait pas faire de nouvelles connaissances le plus naturellement du monde… En bref, les actions les plus simples nécessitaient un plan de bataille des plus élaborés. Tout ce dont il était capable, c'était leur faire de beaux cadeaux… A commencer par un manteau pour Pansy. Et il songeait également à acheter un appartement plus agréable pour chacun de ses amis. Peut-être une petite maison de banlieue pour son amie nouvellement rousse ?

Il devait y penser très vite, car les événements pouvaient tourner au cauchemar en un rien de temps depuis qu'il avait posé le pied en Angleterre. Il devait se dépêcher de rédiger un testament, en prévision du pire… Et il refusait que ses amis ne puissent pas profiter de sa richesse, sans rien d'autres que leurs larmes pour le pleurer… Dans le pire des cas… Ou le meilleur ? Il ne savait pas encore…

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NOTES !

Bonjour à tous et à toutes ! Lyashura possède deux histoires non terminées et en stand by, et je me lance dans une autre… C'est pas sérieux… Ce qu'il faut savoir, c'est que j'en ai toujours au moins neuf ou dix en cours de route, et que je jongle entre elles. Non, les autres ne sont pas abandonnées, je suis juste bloquée… Mais ça va venir. Celle-ci commence à être bien avancée et presque finie, alors je me permet de la mettre en ligne. J'ai aussi fait une longue pause écriture, possédée par le syndrome de la page blanche bien plus violent que les autres fois. Ca a été de très longs mois de souffrance pour moi. Mais dès le 1er Janvier, il m'a suffit d'allumer la télé et de tomber immédiatement sur un film parlant de J.K. Rowling pour que des torrents de larmes dégringolent mes joues. J'ai rallumé Word, et tout est sorti ! Un moment de pur bonheur, empli d'une magie difficilement exprimable.

Comme vous avez pu le remarquer, je laisse libre court à ma fanatique attitude, verbalisée de façon très perspicace par ma sœur : « gagatiser ». Alors oui, dans cette fanfic, je gagatise à mort ! Je ne suis pas non plus au point d'aller tuer mon chat pour me faire une robe viande (qui est une création de Jana Sterback, à la base. J'en ai marre qu'on parle des tenues de Lady Gaga comme si c'était elle qui les avait fait ! Et étant une fanatique incontestée de mode, associée à une fashion victim, j'admire d'autant plus cette artiste de faire un véritable défilé ! Sans compter que j'ai le putain de même look qu'elle depuis plus de 5 ans, sachant que j'ai commencé à « kiffer grave ma race » la chanteuse depuis un peu plus d'un an… Que j'adoooore ses messages dans les chansons, et qu'elle est la seule et unique chanteuse dans ce genre de musique que je peux écouter… je hais les autres, à part de très rares autres chansons.) Je ferme cette longue parenthèse qui explique pourquoi je gagatise à fond pour vous dire : pourquoi pas mélanger deux passions ? Harry Potter et Lady Gaga.

Je vous ai dit comment j'ai retrouvé mon écriture grâce à ce film (très nul, au passage) sur Rowling. Il me faut aussi ajouter que Lady Gaga m'a beaucoup aidé. Ou plutôt, « Born This Way ». Parce que ce même jour, 1er Janvier, j'ai compris une chose grâce à cette chanson : je suis née pour écrire. C'est la seule activité qui me plonge dans une telle effervescence. L'amour, qui semble un moteur pour beaucoup, n'en est pas un pour moi. L'écriture passe avant tout. Même avant le dessin, ma seconde passion. Alors entre Rowling et « Born This Way », il me fallait absolument écrire une fanfiction de Harry Potter sur la base de Lady Gaga, en mélangeant les deux univers.

Il me faut cependant préciser une autre chose… Non, je ne rêve pas que je couche avec Lady Gaga, ou que je la trouve trop trop belle (même si elle l'est), et quand je vante les mérites de « Lord Gaga », j'ai Draco à l'esprit et j'en rajoute une grosse couche épaisse comme du mascarpone pour bien insister sur les sensations et les sentiments… Je préfère prévenir, car sinon cette histoire peut faire peur pour ma propre santé mentale. Et ça peut faire couler de l'encre… Je suis fan, je suis une « little monster », je le revendique, je n'ai pas honte (« I don't want to be a shame » - Hair… Hahaha ! Autant y aller à fond), mais je ne suis pas non plus une timbrée décérébrée. Il y a des limites. Je continue à vivre mon petit bonhomme de chemin, je ne veux pas devenir une star, mais un écrivain avec ou sans talent, avec ou sans succès, je ne vais pas faire de la chirurgie esthétique pour lui ressembler, je ne sors pas non plus dans la rue à moitié à poil, je m'aime comme je suis (« love yourself, 'cause you were born this way » - et je m'empresse de le faire ! Sans pour autant aller jusqu'à croire en Dieu, parce que… non… vraiment pas…).

Voilà… Je crois que tout est dit… Mais franchement, « Born This Way » est devenue une philosophie de vie pour moi ! Ca l'était déjà avant, mais Lady Gaga a réussi à mettre les mots sur ce que je pensais depuis longtemps déjà ! Rien à foutre de ce que les gens peuvent penser, des préjugés et autres, je fais ce que je veux, ce qui me plaît, j'aime faire partager mes passions en publiant sur ce site, j'aime écrire pour ce partage de rêves, j'adore le look pétasse et j'en ai pas honte, je suis vaine et futile, et je l'assume. Et même si ma très chère mamie me lance souvent des petites piques bien senties, ça me fait plus rire qu'autre chose !

Et même si des millions de gens vous disent « fanfictions ? ah… c'est pas plutôt un rassemblement de geeks barjots ? » portez-le comme une couronne ! Soyez-en fier ! Parce que c'est ce que vous êtes, comme des milliards et des milliards d'autres choses qui font ce que vous êtes ! Et c'est cet ensemble qui vous rend unique ! Et la diversité, c'est la plus belle richesse de ce monde ! Nous sommes uniques à notre façon, il n'y en a pas deux comme nous !

Et même si d'autres encore vous disent : « Tu veux devenir écrivains ? Tu sais, il y en a beaucoup qui veulent faire pareil, t'as aucune chance. » Envoyez-les chier ! Criez, hurlez que vous en avez rien à battre que ce soit difficile ! On est tous des superstars, et c'est bien vrai ! On a la passion, on a l'envie, on a la motivation, on a l'énergie ! Alors pourquoi eux et pas nous ? POURQUOI PAS NOUS ?

[===]

(Traduction légèrement romancée, et parfois pas tout à fait exacte… J'ai cherché à retranscrire l'idée de chaque mot, mais pas une traduction littérale qui, en français, ne veut rien dire. Alors pardonnez-moi les inexactitudes. Et si vous n'êtes pas d'accord, faites-vous votre propre traduction.)

Yoü and I

It's been a long time since I came around
It's been a long time but I'm back in town
And this time I'm not leavin' without yoü

Yoü taste like whiskey when you kiss me ohh
I'll give anything again to be your baby doll
Yeah this time I'm not leavin' without yoü

Yoü said sit back down where you belong
In the corner of my bar with your high heels on
Sit back down on the couch where we
Made love the first time
And yoü said to me

There's somethin', somethin' about this place
Somethin' 'bout lonely nights and my lipstick on your face
Somethin', somethin' about my cool Nebraska guy
Yeah somethin' about
Baby yoü and I

It's been two years since I let you go,
I couldn't listen to a joke or rock n roll
And muscle cars drove a truck right through my heart

On my birthday yoü sang me a heart of gold
With a guitar hummin' and No clothes
Yeah this time I'm not leavin' without you

Yoü said sit back down where you belong
In the corner of my bar with your high heels on
Sit back down on the couch where we
Made love the first time and yoü said to me

There's somethin', somethin' about this place
Somethin' 'bout lonely nights and my lipstick on your face

Somethin', somethin' about my cool Nebraska guy

Yeah somethin' about

Baby yoü and I

Yoü and I

Yoü, yoü and I

Yoü, you and I

Yoü, you and I

Yoü and I

Yoü, yoü and I

Oh yeah, Id rather die

Without yoü and I

Come on, put your drinks up

We got a whole lot of money but we still pay rent
'Cause you can't buy a house in heaven
There's only three men that I'ma serve my whole life

It's my daddy and Nebraska and Jesus Christ

There's somethin', somethin' about the chase, six whole years
I'm a New York woman, born to run you down
So have my lipstick all over your face
Somethin, something about just knowing when it's right

So put your drinks up for Nebraska
For Nebraska, Nebraska I love you

Yoü and I

Yoü, yoü and I

Baby, I'd rather die

Without yoü and I

Yoü an1d I

Yoü, yoü and I

Nebraska, I'd rather die

Without yoü and I

It's been a long time since I came around
It's been a long time but I'm back in town
And this time I'm not leavin' without yoü

OoOoO

Cela fait longtemps depuis la dernière fois que je suis venu par ici. Cela fait longtemps, mais je suis de retour en ville. Et cette fois, je ne partirais pas sans toi.

Tu as le gout du Whiskey quand tu m'embrasses. Je donnerais n'importe quoi pour être à nouveau ton jouet. Cette fois, je ne partirais pas sans toi.

Tu m'as dit de m'asseoir là où je dois me trouver. « Dans un coin de mon bar sur tes hauts talons. Assied-toi sur le canapé où nous avons fait l'amour pour la première fois. »

Et tu m'as dit

« Il y a quelque chose dans cet endroit… » Quelque chose dans nos nuits solitaires et mon rouge-à-lèvres sur ton visage.

Quelque chose sur mon mec cool du Nebraska.

Quelque chose entre toi et moi.

Cela fait deux ans depuis que je t'ai laissé partir. Je ne pouvais plus écouter de blagues ou de rock'n'roll… Et les grosses voitures fonçaient comme un camion, me transperçant le cœur.

Le jour de mon anniversaire, tu m'as chanté « Heart of Gold » avec ta guitare vibrante, et sans vêtement. Cette fois-ci, je ne partirais pas sans toi.

Tu m'as dit de m'asseoir là où je dois me trouver. « Dans un coin de mon bar sur tes hauts talons. Assied-toi sur le canapé où nous avons fait l'amour pour la première fois. »

Et tu m'as dit

« Il y a quelque chose dans cet endroit… » Quelque chose dans nos nuits solitaires et mon rouge-à-lèvres sur ton visage.

Quelque chose sur mon mec cool du Nebraska.

Quelque chose entre toi et moi.

Toi et moi.

Plutôt mourir sans toi et moi.

Allez, levez vos verres !

Nous avons beaucoup d'argent, et payons toujours le loyer, parce que nous ne pouvons pas nous acheter une place au paradis.

Il n'y a que trois hommes à qui j'ai obéi dans ma vie :

Mon père, Nebraska et Jesus Christ.

Il y a quelque chose à propos de cette course-poursuite.

Six longues années.

Je suis une New Yorkaise, née pour te courir après. Alors garde mon rouge-à-lèvre sur ton visage. Quelque chose dans le fait de savoir quand tout va bien.

Alors levez vos verres pour Nebraska.

Nebraska, je t'aime !

Toi et moi.

Plutôt mourir sans toi et moi.

Cela fait longtemps depuis la dernière fois que je suis venu par ici. Cela fait longtemps, mais je suis de retour en ville. Et cette fois, je ne partirais pas sans toi.

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Pourquoi avoir choisi cette chanson ? Simplement parce qu'elle symbolise un retour aux sources. Dans ce chapitre, il faut remplacer « Nebraska » par Londres ou l'Angleterre, et prendre les mentions « guy » comme une personnification du lieu.

L'Angleterre a beaucoup manqué à Draco. C'est son origine, et également la source de tout. Je ne vous en dirais pas plus. En tout cas, elle signifie beaucoup pour lui, à la fois pour ses amis qui y vivent, mais également pour tout son passé…