Il est 2h10 du matin, je dois être debout dans 5h mais je viens de pondre un petit texte, comme ça, d'un coup.

Je ne lui imagine pas vraiment d'histoire. C'est juste un soir où ça va mal et où on décide de confier nos pensées sur un papier. Je trouve que ce texte aurait sa place dans le cahier de poésie d'Hannah, ce serait une fois où elle note ce qui lui passe par la tête sans vraiment réfléchir. Qu'en dites-vous?

J'espère que ce cours récit vous a plu :3

PS : vous sauriez pas comment barrer les mots sur ce site? Ça a foiré ma présentation...

PPS du 17/05/17 : un gens très gentil m'a demandé ce que sont les phrases entre parenthèses, en réalité ils devraient être barrés, comme si Hannah les avait raturés car elle refuse de s'avouer certaines pensées.


Aveux

Courir, partir, ressentir.

C'est le soir que nos ténèbres sont les plus puissants, lorsque l'ombre et nos doutes les nourrissent et que personne n'est là pour les arrêter. Même pas nous. Surtout pas nous. Comme si on était capable de surmonter ces lourds moments de faiblesse. Si on était réellement fort, si j'étais réellement forte, je n'en aurais même pas.

Pourtant le soir, depuis que le ciel m'est inaccessible à cause de cette peur, angoisse de réentendre ce bruit d'appareil photo, mes démons se sont fait plus forts, plus puissants, plus destructeur.

Depuis quand me dominent-ils? Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être même n'ai-je jamais su. Depuis que ces rumeurs ont commencé? Depuis que je suis seule? Peut-être depuis bien avant même. Quelle stupidité de vouloir fuir ces rumeurs. Lorsque le mal nous tient, il ne nous laisse pas en paix.

Je ne sais pas vraiment quoi faire. Je suis sûre de si peu de chose. Comment mettre un mot sur mes sentiments? Tout s'embrouille dans ma tête et dans mon cœur. J'ai l'impression d'avoir une plaie béante en moi, et que rien ni personne ne pourra jamais la cicatriser. Je ne sais pas quel mot poser sur cette souffrance qui m'envahit le soir lorsque je suis seule dans mon lit, en attente de quelque chose, quelqu'un, un signe, n'importe quoi.

J'attends quelque chose en ne sachant ce que c'est. Je pense à des choses sans pouvoir les nommer. Je ressens des émotions qui ne sont toutes rejetées. Au final, je me fais effacer.

(Le suicide)

D'où vient ma peine? Pourquoi ce malheur? Si Dieu existe, comment peut-il approuver ça? Comment les gens peuvent-ils faire autant de mal sans le voir, sans même le concevoir? Ce n'est même pas de la haine ou de la colère la plupart du temps, c'est juste que les gens sont (ignobles) ignorants.

Moi aussi je voudrai ne pas savoir. Ignorer la souffrance de mon âme, mes pleurs sous la douche, les mots dans les couloirs, l'indifférence à mon égard, le puis dans lequel je m'enfonce sans réussir à arrêter ma chute.

Bientôt il sera trop tard.

Vers qui me tourner? Où demander de l'aide? Personne ne semble me regarder. Même pas mes parents qui ont bien trop de problèmes sur leurs épaules pour remarquer ceux de leur fille. Ils souffrent eux aussi, mais pas du même maux. Et nous sommes incapable de nous aligner. Je ne pense pas qu'on puisse un jour réussir à se retrouver tous les trois comme avant. (Eux aussi je les ai perdu.)

D'où vient la lumière? D'où vient l'espoir? On entend souvent dire que c'est lui qui nous porte mais je n'en ai plus un gramme. j'ai tout utilisé pour maintenir ma tête hors de l'eau. Maintenant je me noie, de l'eau m'empêche de respirer et personne ne le voit.

Suis-je si invisible?

Mes volets et ma porte sont fermés, tout comme mon cœur à l'heure qu'il est. J'ai tellement envie que tout s'arrange. je suis prête à faire tous les efforts du monde pour ça. Je ne sais pas où tout ça va me mener.

(J'espère qu'il n'y aura pas de demain) J'espère que demain sera mieux.