Hey tout le monde ! Voici le premier chapitre de Memoria ! Une fic que j'ai écrit sous le coup de l'inspiration. J'ai pas mal d'idées dessus mais je préfère ne pas imposer de rythme de parution parce que je risquerais d'être en retard (en plus je pars bientôt au Portugal omfg….). Donc il peut y avoir 3 jours entre deux chapitres tout comme il peut y avoir deux semaines. Enfin. On verra !

J'espère que ce chapitre d'introduction va vous plaire !

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Tout ceci n'aurais jamais du arriver. Ils devaient simplement participer à un camp d'une semaine, pour qu'ils ne perdent pas «la main» en passant en deuxième année. M. Aizawa l'avait assuré pourtant, l'école avait disposé des plus hauts dispositifs de sécurité jamais déployé pour que ce camp se déroule sans accroche. Et tout avait bien commencé. Depuis les évènements contre les huit préceptes de la mort, la ligue des vilains s'était retiré, préparant probablement un mauvais coup d'une ampleur inimaginable. Or grâce à ce relâchement, la 1-A avait pu finir leur année dans une paisible normalité, choses dont ils rêvaient tous, même Katsuki qui pourtant voulait montrer à tous qu'il savait se battre. L'épuisement avait gagné les cœurs et les corps, induisant inévitablement un relâchement de vigilance après quelques mois sans attaque surprise. Ils ne pouvaient alors pas se douter que malgré tous les dispositifs de sécurité mis en place, la menace que représentait Shigaraki pourrait se concrétiser, sans signes avant-coureurs qui plus est.

La première journée s'était passé sans encombre. Et contre toutes attentes, Katsuki qui pensait s'ennuyer ferme pendant cette première journée consacrée au nettoyage de l'auberge et à l'installation des étudiants, eu l'agréable surprise de constater que les dégénérés de sa classe avaient organisé un petit tournoi de combats avec l'accord du professeur de communication. C'est donc dans le courant de l'après-midi, une fois toutes les basses besognes effectués, que tous se retrouvèrent sur le terrain d'entraînement mis à leur disposition pour la semaine. Leur professeur jugea alors bon d'énoncer tout un tas de règles que Katsuki trouva inutile et inintéressante comme «interdis d'attaquer un adversaire s'il n'est déjà plus dans l'incapacité de se battre», «interdis d'attaquer un adversaire en dehors de la zone de combat» et autres «les alters sont autorisés mais je me réserve le droit de vous arrêter si vous devenez dangereux». En somme, les règles étaient les même qu'au tournois. Katsuki jeta un regard mi-irrité, mi-blasé aux professeurs encadrant leur classe, M. Aizawa, Present Mic et Midnight. Les autres professeurs encadrant d'autres classes dans des lieux différents. Recovery Girl accompagnant les dernières années à leur propre camp, il était interdis de faire de dommages sérieux à notre adversaire. Katsuki émit un grognement frustré. Il n'aimait pas retenir ses coups. Il ne l'avait jamais fait. Retenir ses coups signifiait mépriser son adversaire, et même s'il ne s'empêchait pas de dénigrer et insulter tous ceux croisant son chemin, cette loi fondamentale du respect par les poings restait gravé en lui. Et il avait par ailleurs, horreur que quelqu'un se retienne face à lui, il se sentait humilié, et méprisé, même si ce n'était jamais le cas. Kacchan avait tendance à s'emporter beaucoup trop vite, mais ça, il ne l'avouerait jamais.

Les combats avaient débuté simplement, des petits duels durant environ cinq ou six minutes chacun. Et si Katsuki expédiait ça en quelques explosions, s'ennuyant presque face à des adversaires comme Sero ou Yuga - il n'avait pas été gâté des meilleurs- il constatait en observant les différents duels que Deku semblait peiner à affronter ses propres adversaires. Sois disant s'était-il entraîné à faire la chaise durant tout le trajet en bus, le fatiguant alors dès le début de la journée. Oh Katsuki ne l'avait pas observé tant que ça ni s'était donné la peine de demander la raison de tels difficultés aux autres personnes de la classe, non, la miss gravité l'avait presque beuglé à coté de lui. Pauvre enfant.

La demi-finale avait été plus intéressante. En effet, un duel opposerait Deku à Eijiro tandis que lui se battrai contre double-face. Le premier combat avait été celui de Deku et de Eijiro, et Katsuki s'appliqua à bien observer les mouvements de ses potentiels adversaire. Un alter de puissance face à un alter de durcissement, il était impossible de prévoir l'issu du combat, malgré le fait qu'il misait sur son ami le rouge. Mis à part le fait que le blond sous-estimait fortement son «ami» d'enfance, le fait était que la sueur dégoulinant le long de ses tempes, accompagné de ce torse qui se soulevait et se rabaissait à intervalles irrégulières indiquait à Katsuki l'était d'épuisement face auquel était confronté Deku, alors que le rouge, lui, paraissait en pleine forme.

Un coup de pied fendit l'air et finit sa course dans le bras sur comme de la pierre de Kirishima. Il était, malgré tout, extrêmement rapide mais ses coups devenaient malheureusement simple et prévisibles. Un coup de poing heurta le visage enfantin du vert et le blond se surprit à crisper la mâchoire, comme si ce coup lui était destiné. Deku, debout, au centre de la zone, ne ripostait pas alors que les coups s'enchaînaient. Kacchan arqua alors un sourcil alors qu'il décela une seconde d'hésitation chez le rouge, comme s'il voulait s'assurer qu'il était vraiment nécessaire de continuer. Le blond fourra les mains dans ses poches, une expression contrariée sur le visage mais les yeux toujours rivés sur les deux combattants. Mais il n'eut pas le temps de repérer quoi que ce soit qu'une bourrasque de vent fouetta son visage. Il cligna des yeux, une fois, puis deux. Son, si on pouvait appeler Eijiro ainsi, meilleur ami était hors de la zone, les bras en croix devant son visage dans un reflex de défense. Bakugou dû alors avouer - dans ses pensées seulement, il ne fallait pas pousser- que Deku était d'une incroyable rapidité.

«Okay, 15 minutes de pause avant la finale les jeunes. fit la voix désespérément blasée de leur professeur principal qui s'était finalement pris au jeu. Allez boire un coup. Bakugou, Midoriya, vous nous refaites pas un coup comme lors de votre premier entraînement avec All Might sinon je vous renvoie chez vous. Rappelez vous que ce n'est qu'un entraînement.»

Le cendré marmonna un vague «putain» avant de passer boire à l'auberge alors que Deku alla s'asseoir contre un arbre, une bouteille à la main. Katsuki tiqua lorsqu'il vit Aizawa s'avancer vers le petit vert mais finit par hausser les épaules. Tout ce qui concernait le nerd ne le regardait pas. S'il ne pouvait pas se battre, il n'avait qu'a pas faire ce stupide «entraînement solitaire» durant tout le trajet. D'ailleurs, s'il avait été au courant, Kacchan l'aurait sans doute battu à plate couture.

La finale débuta donc avec un Deku ayant visiblement retrouvé un peu de sa vigueur. Mais Katsuki était décidé à en finir rapidement. Un combat face à un adversaire qui ne se donnait pas à fond par épuisement n'avait aucune valeur. La chaleur écrasante les entourant par cette journée d'été lui procurait un avantage considérable. Il fit crépiter quelques petites explosions dans ses mains avant de s'élancer vers son adversaire. Le blond pris appui sur sa jambe droit, la fléchit légèrement avant de ramener sa main face à l'épaule gauche du petit vert qu'il savait fragile depuis son combat avec Eijiro. Règle n°1, toujours observer les faiblesses potentielles de ses adversaires. Une détonation retentit et le souffle créa un panache de fumée devant l'explosif. Il le savait, son ami d'enfance avait évité l'attaque. Il prit alors appui sur sa jambe gauche cette fois, puis se fit pivoter et ainsi donner un coup de pied dans le bras de Deku qui eut le temps de parer. Kacchan plissa les yeux, des déchirures étaient visibles sur la partie gauche des vêtements d'Izuku. Il n'avait pas été assez rapide pour esquiver totalement l'explosion. Il sourit. Une explosion minime mes bruyante retentit à côté de l'oreille droite du vert qui fut désorienté quelques secondes. Une seconde explosion contre l'épaule déjà blessée puis une dernière, beaucoup plus puissante que les précédentes, l'éjecta hors de la zone de combat. Katsuki se tendit. Il y avait probablement été beaucoup trop fort. Il avança rapidement pour rejoindre le corps de Deku.

«T'es conscient le nerd?»

Sa voix paraissait, pour qui ne le connaissait pas, méprisante, mais Eijiro et quelques personnes de l'ex-seconde A décelèrent une once de panique transparaître. Le petit aux taches de rousseurs ne répondit pas, mais leva un pouce en l'air en direction de son ami. Katsuki avança sa main, puis la recula brusquement comme brûlé. Allait-il sérieusement lui tendre la main? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Il fourra ses mains dans ses poches, subitement très calme.

«Ouais bah dépêche toi de te lever, on va bouffer.»

Et il se dirigea vers l'auberge alors que Eijiro le félicitait. Mais il se fit retenir par l'ami du vert, Iido? Mida? Peu importe, le délégué en somme.

«Bakugou ! Tu ne peux donc pas te calmer cinq minutes? Qu'es-tu allé lui dire? Ne le provoques pas !

-Ça te regardes peut-être? Cracha le blond passablement irrité. Faudrait voir à arrêter de voir le mal partout abrutis.»

Midoriya avait le don de se choisir les amis les plus stupides. La miss gravité pouvait encore passer, un peu idiote mais pas mauvaise en combat, même si elle était indéniablement inférieur à lui. Mais le garçon aux cheveux bleu était vraiment trop insupportable. De plus, il avait une très mauvaise maîtrise de son alter qui, selon Katsuki, n'était pas assez poussé. Il lui lança un regard hautain avant de poursuivre son chemin calmement. Mais alors qu'il s'apprêtait à passer la porte du bâtiment, une détonation se fit entendre, puis une odeur de brûlé lui parvint aux narines et enfin, un hurlement, strident, déchirant, et indéniablement familier, le figeant devant la porte. Que se passait-il là bas?

Quand il fut arrivé là où il avait laissé le reste de sa classe, il crut un instant que l'histoire se répétait. Mais contrairement à 6 mois auparavant, personne n'était blessé. Ils n'étaient pas venu pour attaquer la classe, ni les héros qui s'y trouvaient. Seul Deku était au sol, derrière un homme qu'il n'avait jamais vu. Un nouveau de la ligue des vilains? Il ne savait pas et personne ne semblait l'attaquer. Un sentiment de colère envahit tout son être sans qu'il ne puisse l'expliquer.

«Allons allons, Yuei, on dirait que l'histoire se répète? D'abord Katsuki Bakugou et maintenant son ami sans alter ? La sécurité se relache !»

Le blond serra les dents. Il se sentait impuissant. Sans alter? Oui, lui aussi le pensait. Enfoiré de Deku.

«Attendez ! s'écria miss anti-gravité alors qu'il s'apprêtait à s'élancer sur l'homme entre lui et le vert au sol. Comment ça «sans alter»? Deku à un alter ! Celui de la super-puissance, il s'est seulement déclaré un peu plus tard !

-C"est ce qu'il vous a raconté? Allons allons, le One for All n'est qu'un alter d'emprunt, c'est-»

Mais l'homme aux cheveux bleu bien connu de tous ne put finir sa phrase alors que Katsuki s'élançait en hurlant «crève» comme à son habitude. Mais alors qu'il s'apprêtait à frapper, il fut stoppé par une barrière invisible. Son corps retomba alors mollement au sol, ridiculisé et impuissant.

Un autre hurlement leur parvinrent.

«Pas de doutes Izukkun ! Tu es tellement plus mignon couvert de sang !

- Tu as fait ce que tu avais à faire Himiko?»

La petite blonde qui, quelques secondes plus tôt, était à califourchon sur le corps tremblant de Deku, sautillait à présent. Son sourire était lumineux, témoignant d'une joie qui n'avait pas lieu d'être dans ce paysage si sombre. Le cendré ne pouvait s'empêcher de fixer le corps de son ami d'enfance.

«Excusez moi tout le monde.. commença-t-il avec peine, la respiration saccadée. Je n'ai pas pu me défendre..»

Il rit jaune avant de tousser brusquement, et ses membres tremblèrent plus violemment encore. Mais malgré son piteux état, il leva, avec difficulté, son pouce en l'air, en direction de Bakugou qui ne pouvait que le regarder, impuissant. Un petit sourire se dessina alors sur son visage parsemé de taches de rousseurs.

«Tu peux encore te relever Kacchan?»

Et soudain, plus rien n'existait autre que leurs deux corps et le mur invisible qui les séparait. Le cendré écarquilla les yeux lors qu'il percevait une réelle inquiétude au travers les traits déformés par la douleurs de son ami.

«Ça va Kacchan? Tu peux te relever? Tu ne t'es pas fait mal?»

Le regard émeraude se plongea alors dans celui écarlate de son camarade. Son regard disait «tout va bien, ça va aller» comme s'il essayait de réconforter l'explosif, comme s'il allait mourir. Ce regard disait «adieu». Kacchan n'avait jamais aimé les adieux. C'était trop nul, trop triste, trop idiot, trop niais. Et puis qu'allait-il faire sans ce boulet, toujours à le suivre partout. Katsuki avait beau éprouver de la colère et de la déception envers lui depuis leur enfance, il refusait que celui qui avait été le premier à croire en lui ne soit pas le premier à le voir en tant que Héros n°1.

Refusant d'accepter cette réalité, cette situation étant arrivée beaucoup trop rapidement, il se releva, sans quitter Deku des yeux, et il frappa. Il frappa, hurla, explosa, il ne pouvait faire que ça. Frapper et hurler contre cette barrière qui refusait de céder. Il n'entendait pas les cris de peur de ses camarades. Il ne sentait pas double-face et tête d'ortie tenter de le retenir, en vain. Il ne faisait que hurler sa rage et son impuissance. Parce qu'il ne pouvait faire que ça. Parce que cette barrière refusait de céder. Parce que Deku était derrière et qu'il était son héros, son rôle était de le sauver.

Mais ses coups atterrirent soudain dans autre choses que la barrière impénétrable. Une fenêtre, la fenêtre de sa salle de classe, à Yuei. Fenêtre qui se brisa, plantant quelques éclats dans sa chair, déjà à vif par endroit. Et c'est après un hurlement de frustration qu'il comprit, le type aux portails les avaient ramené ici, tous, sain et sauf, sauf un. Sauf le plus précieux. Sauf Deku. Et suite à cette révélation, il sombra dans l'inconscience, épuisé de tant d'émotion. Car même le grand Katsuki avait parfois le droit de se montrer faible.

L'histoire se répétait. Mais cette fois-ci, elle ne déroulerait sûrement pas aussi bien.