Il s'agit donc d'une histoire de vampire, car cela fait un moment que je voulais écrire 'mon' histoire de vampire... Cela dit, rien que du très classique, même si j'ai essayé d'imaginer quelques détails 'originaux' sur le vampirisme.
L'action se déroule après la chute de Voldemort, et je précise que je n'ai pas pris en compte les événements 'déprimants' du tome 6 ! Donc vous-savez-qui (pas Tom, l'autre) se porte comme un charme.
Ce sera une fic assez courte, je pense (mon plan actuel fait moins de dix chapitres). Je vous en donne ici le prologue... (un peut court, mais ce n'est qu'un prologue...) En espérant que ça vous plaise : Bonne lecture ! Prologue
La battue durait depuis bientôt sept heures : elle avait débuté à la tombée de la nuit et l'aube serait bientôt là. Elle avait dégénéré en un branle-bas nocturne, qui avait harassé une cinquantaine de traqueurs, de chasseurs et d'Aurors, auxquels s'étaient joints quelques professeurs de Poudlard. Tout ce petit monde finissait cette chasse infructueuse sur les genoux tant la fatigue les avait drainés : mener une traque comme celle-ci dans la Forêt Interdite n'était pas de tout repos, notamment quand elle nécessitait de se défendre contre des créatures teigneuses, trop ravies de déployer leur force pour chasser ces intrus. Aucun blessé grave n'était heureusement à déplorer, mais le moral n'en était pas moins au plus bas.
L'objet de cette agitation était un vampire «non signalé», qui sévissait depuis peu en Ecosse. Des rumeurs avaient circulé sur des exactions commises au mont Merrick, et on avait d'abord soupçonné Sanguini qui séjournait dans la région ; mais ce dernier avait été mis hors de cause, quand le mystérieux vampire avait traversé le fleuve Clyde, signant son passage de nouveaux forfaits. Signalé au sud de Perth, il avait atteint les monts Grampian et semblait s'y être «installé», demeurant bien trop près de la lande du Pré-au-lard et des domaines de l'école de sorcellerie.
Un recensement des vampires «signalés» de Grande-Bretagne les avait tous lavés du moindre soupçon, et à présent on supposait avoir à faire à un «nouveau-né» non recensé : les jeunes vampires, soit les personnes récemment vampirisées, fuient souvent les grandes villes, effrayés par la foule, or celui recherché avait semble-t-il précautionneusement éviter Glasgow, a fortiori le voisinage d'Edinburgh et même Aberdeen, lors de son périple ; de plus, on ne comptait aucune victime humaine pour l'instant, les jeunes vampires s'attaquant d'abord aux animaux avant de se trouver un compagnon ou un esclave…
Si les traqueurs de Trolls et les chasseurs de dragons avaient été recrutés précipitamment, et si les Aurors étaient finalement intervenus, ce fut parce que le vampire en question s'en prenait à présent aux licornes de la Forêt Interdite. Le garde-chasse de l'école, le bon vieux Hagrid, avait découvert le corps sans vie d'une de ces gracieuses créatures lors d'une ronde : le pauvre demi-géant se baladait désormais toujours armé d'une arbalète. Comme chacun sait, il est sacrilège de toucher à ces animaux fabuleux : cependant on redoutait surtout l'effet de leur sang sur le vampire, qui en verrait ses forces décupler trop rapidement et sa soif grandir nuit après nuit : il devenait donc urgent de neutraliser ce buveur de sang avant qu'il ne fasse un vrai carnage…
Une battue avait donc eu lieu la nuit, les Aurors espérant débusquer le vampire de son trou. Mais il était demeuré invisible. En revanche, les araignées sauteuses, les limaces à furoncles, les corbeaux des marais et même un loup-garou clandestin avaient mené la vie dure aux sorciers.
Harry, désormais professeur de défense contre les forces du mal, avait mené son propre bataillon. Couvert de terre des pieds à la tête, il tentait vainement de redresser ses lunettes, que la patte velue d'une araignée avait envoyées valser deux heures plus tôt. Il s'apprêtait à rentrer au collège avec son équipe, bredouille comme le reste de l'expédition. A la lisière de la forêt, il fut accueilli par le sourire chaleureux de Hagrid, qui le réconforta aussitôt. Soufflant de fatigue, il s'arrêta un moment pour respirer l'air frais du matin, se laissant dépasser par une Mme Bibine marchant au radar.
Le soleil serait bientôt levé sur un dimanche qui promettait d'être radieux : Harry avait cependant d'ors et déjà décidé de le passer au lit. Il se retourna pour voir encore une fois si personne ne manquait et fut aussitôt en alerte. Il interpella Flitwick qui décrassait ses chaussures pointues en s'appuyant contre un arbre : «Vous n'auriez pas vu Rogue ?»
Le petit professeur haussa les épaules en indiquant vaguement les fourrés derrière lui. Harry s'enfonça à nouveau entre les arbres, cette absence commençant à l'inquiéter un peu, quand enfin il l'aperçut. Il soupira de soulagement en allant à sa rencontre, mais il se figea en constatant la pâleur du maître des potions, qui avançait clopin-clopant, son pantalon déchiré à hauteur du genou droit.
«Vous êtes blessé ? s'enquit aussitôt le jeune homme en le soutenant par le coude.»
Son ancien professeur le repoussa brutalement : «Je viens de faire une chute, en me prenant les pieds dans les racines, Potter… Pas la peine de me materner pour si peu…
«- La prochaine fois, appelez pour qu'on vous aide et ne restez pas ainsi en arrière, réprimanda Harry avec un peu d'acidité. Vous venez de me faire une frousse bleue…
«- Vous êtes trop aimable, asséna le professeur avec son inimitable regard noir.»
Mais comme il trébuchait, Harry le soutint d'autorité par la taille : «Ne soyez pas plus borné que vous êtes. Je vais vous mener à l'infirmerie…
«- Non, non ! J'ai de quoi soigner cette éraflure dans mes quartiers… Inutile de déranger Pomfresh…»
Harry ne répliqua pas, étonné que Rogue ne le repoussât pas à nouveau. Il raffermit sa prise en le sentant même s'appuyer plus lourdement sur lui : de toute évidence, Severus paraissait «vidé» : «Vous êtes blanc comme un linge… Vous êtes sûr de n'avoir fait qu'une simple chute ? demanda Harry, inquisiteur.
«- Je crois que je me suis également cogné la tête en tombant, marmonna Rogue en guise d'explication.» Le jeune professeur renifla, peu convaincu, mais n'insista pas.
Se laissant guidé, Severus tâcha d'appliquer toute sa concentration à la marche et à mettre un pied devant l'autre. La douleur qui irradiait de sa nuque semblait se propager à son épaule gauche. D'une main, il resserra sa cape autour de son cou, en partie pour se protéger du froid matinal et aussi pour mieux dissimuler la blessure qu'il sentait pulser contre sa jugulaire : un poison insidieux se répandait lentement dans ses veines, alors que son sang s'écoulait encore un peu des deux marques rouges. Il en avait trop perdu et espérait être rendu à Poudlard avant d'être trop étourdi pour faire un pas de plus.
Sa tête dodelinant doucement, il percevait vaguement le regard scrutateur de Harry sur lui, mais il l'ignora. Une voix dans son crâne lui rendit un moment sa lucidité : «Tu es à moi à présent, Severus… Tu commences à me sentir au plus profond de toi… Jamais plus tu ne pourras te refuser à moi : je reviendrai te voir bientôt, mon cher ami…»
(à suivre...)
Le 1er chap est écrit, mais vous attendrez un peu (le temps que j'avance dans l'écriture pour avoir plusieurs chapitres sous la main...): pas longtemps, une semaine "à tout casser"... ;-) (après Noël !!) J'espère que ce petit prologue vous a plu !
Je ne pense pas "updater" mes autres histoires d'ici la fin de la semaine (pas l'temps : shopping, emballages cadeaux, petits gâteaux à faire...), donc je vous souhaite d'ors et déjà de très bonnes fêtes !!
