Note1: Cette fiction est inspirée de la série Heroes, bien que l´histoire sera trés différente et les personnages aussi.
Note2:C´est l´une de mes premieres fictions donc soyez indulgents pour les critiques.
Allemagne, Berlin. Mardi 9 février 2010. 07h55 heure locale.
Il courait à en perdre haleine dans les rues de la capitale. Il slalomait entre les passants, pressés eux aussi et il ne s´arrêtait même pas aux feux rouges. Son cœur avait du mal à tenir la cadence, mais il était bien obligé de lui faire subir cela. Si jamais il arrivait, une fois de plus, en retard, il aurait beaucoup plus qu´une heure de retenue.
Il rigola, comme si sa situation n´était pas grave. C´était sa philosophie, ne jamais pleurer sur son sort. Après tout, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort non ? Il prenait toujours la vie du bon côté, ne s´énervait que rarement.
Il sauta par-dessus une poubelle, et se sentit presque voler. Il aimait cette sensation. Le vent. Ce vent qui s´infiltrait dans ses vêtements, secouait ses cheveux, le faisait presque trembler de la tête aux pieds. Il souriait.
La vie était belle. Il avait beau cumuler le lycée et un petit boulot pour payer sa chambre de bonne, il avait beau devoir supporter les réprimandes constantes de sa propriétaire, il restait toujours heureux. Son sourire était flamboyant tout comme le soleil qui promettait une journée aux températures moins rudes qu´à l´accoutumé.
Son sac sur son dos le gênait pour courir, mais il était hélas obligé de l´amener. Il courrait, sans s´arrêter. Il devait faire presque toute la ville à pied, le bus étant trop cher pour son minuscule porte-monnaie.
Il arriva, enfin, devant son lycée. Il s´arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle et admirer cette bâtisse qui était pour lui une prison. Le bloc de bétons ,que les élève rejoignaient beaucoup trop de matins à son goût, était des plus laids. Gris, terne, sans couleurs, aux vitres sales. Il n´avait pas du tout envie d´aller là-dedans. Il souffla une dernière fois puis se dépêcha d´entrer, inutile d´aggraver son cas.
« -Hey Naruto ! Encore en retard »
Naruto lui fit un signe de la main, et continua son chemin, pas de temps pour les bavardages. Le concierge était un homme très sympathique et au fil du temps, ils étaient devenus amis.
Il grimpa quatre à quatre les marches de l´escalier, pour arriver à son cours d´allemand, au troisième étage. Il s´arrêta un instant, remis ses cheveux blonds en place, puis toqua à la porte.
Un sévère « entrez, Uzumaki » retentit, ce qui ne présageait rien de bon.
Il s´engouffra dans la salle. Tous les regards étaient rivés sur lui, y compris celui de Madame Straüss. Vu l´œillade qu´elle lui lançait, il allait passer un sale quart d´heure.
« -Encore en retard, pour changer. Quelle excuse cette fois ?
-Mon micro-onde à explosé »
L´hilarité générale le fit sourire, au contraire de Madame Straüss qui semblait sur le point d´exploser.
Il remit en place ses cheveux, d´un geste nerveux. Il semblait plus que mal à l´aise. Il risquait sa place dans l´établissement, et il jouait les andouilles. On pouvait dire qu´il était loin d´être malin.
« -Sortez immédiatement de ma classe »
Ses épaules s´affaissèrent. Il l´avait cherché après tout. Il referma la porte et soupira. Il n´allait pas faire long feu dans ce lycée.
Il se dirigea vers la cafétéria, son havre de paix dans ce cauchemar. Il commença à parler avec Lewis, le serveur, qui parlait un allemand très approximatif. Ils rigolaient bien ensemble.
Naruto n´était ami qu´avec les membres du personnel… Hormis les professeurs, cela allait de soit. Les élèves, comme le corps enseignant, le prenaient souvent pour un imbécile. Ce qu´il n´était pas. Il était juste un peu lent, et surtout très fainéant.
« -Mais qui voilà, c´est princesse Naru. »
À l´entente de cette voix, reconnaissable entre toutes, Naruto se crispa. Andréas allait encore lui chercher des noises. À croire que c´était son activité favorite. Il se retourna, lui faisant face.
Naruto n´était pas spécialement grand, ni particulièrement musclé. De ce fait, se retrouver devant le capitaine de l´équipe de basket-ball du lycée était pour lui quelque chose de dangereux. Andréas mesurait facilement une tête de plus que lui et sa masse musculaire était beaucoup plus imposante que la sienne. Il ne faisait pas le poids. Il était d´autant plus dans les ennuis, puisque derrière Andréas se trouvaient Friedrich et Jeremias, ses deux compagnons de toujours. Si une bagarre commençait, il perdrait à coup sur.
Cette réflexion énerva un peu plus Naruto. Sa journée venait à peine de commencer, elle était déjà fichue. Il y avait eu une fuite d´eau dans sa chambre (d´ou le retard), il avait été viré de cours après avoir couru comme un fou, et maintenant, il se faisait embeter par Andréas et ses sbires. Il en avait plus qu´assez.
« -Fais pas le fier, on est trois et t´es tout seul. Viens donc dans la cour, nous montrer à quel point t´es une pédale »
Le bruit courait que Naruto était gay. Cette rumeur n´avait fait qu´amplifier l´animosité que les gens avaient pour lui. Même si ce ragot avait été vrai, il ne voyait pas en quoi cela concernait les élèves. Il en avait ras le bol de se faire insulter, rejeter partout ou il allait.
Ses poings se crispèrent. Ses sourcils se froncèrent. Quand est-ce que tout cela allait s´arrêter ? Quand allait-il pouvoir mener une vie tranquille, sans ennemis ni ennuis ? Cela lui semblait impossible, mais il voulait y croire.
« -T´as toujours envie de devenir président ? Tss, t´es ridicule, avec la gueule que t´as, jamais tu seras élue. Tu devrais suivre le chemin de ta mère, cette putin, contrairement à toi, arriver à vivre correctement en suçant des queues »
Les ricanements des trois caïds le mirent un peu plus hors de lui. Comment pouvait-on parler de sa mère ainsi ? Certes elle avait été une prostituée, mais elle n´avait pas eu le choix. Sa colère monta un peu plus en lui, et il s´efforçait de ne pas se ruer sur ces gars pour les tabasser. D´abord, parce qu´ils étaient plus nombreux. Mais surtout parce que le renvoi lui pendait au nez. Sa défunte mère n´aurait pas supporté que son fils soit un raté.
« -Bah alors, on dit plus rien ? Tu sais qu´on dit que tu suis le chemin de ta mère. Désolé mais personne ne veut se faire tailler une pipe ici, rentre chez toi »
C´était trop. Les paroles de cet imbécile le rendait furieux. Il se permettait de juger sa mère alors qu´il ne l´avait jamais connu.
Il regarda Andréas dans les yeux, la rage pouvait se lire sur tous les pores de son visage. Il était tellement à bout de nerf, qu´il en suffoquait.
Andréas regarda Naruto, surpris. Ce garçon était du genre grande gueule, mais dés qu´il le cherchait avec ses amis, Naruto se refermait dans un mutisme profond. Jamais auparavant il n´avait répondu à ses remarques. Il savait que le blond risquait le renvoie, alors il augmentait ses réflexions. Il voulait absolument que cette vermine dégage de son terrain de jeu. Il ne supportait pas de le voir rire constamment, comme si la vie était magnifique.
Le regard du blond changea soudainement. Il lui sembla voir des reflets rouges dans ses yeux. Il prit peur. Naruto était enragé, on aurait dit une bête féroce. Tous ses muscles étaient tendus, prêt à attaquer. Son visage était crispé et laissait clairement voir la menace qui pouvait lui tomber dessus à tout moment.
Il était dangereux. Andréas en était persuadé. Mais, comme beaucoup de garçons à cet age, il était arrogant. Il ne fuirait jamais devant ce minable. Il bomba le torse, voulant l´effrayer avec sa carrure digne des plus grands athlètes, dont il était très fier. Mais cela ne changea rien.
Ses deux amis derrière lui frémirent. Un vent glacial venait de s´engouffrer dans la cafétéria, ouvrant les fenêtres avec force. Le vent se fit de plus en plus violent, au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient.
Naruto fixait toujours Andréas, qui lui était concentré sur les fenêtres et l´extérieur. Il lui semblait que dehors, rien ne bougeait. Cela était pourtant impossible, si le vent soufflait dans la cafétéria, il devait forcément souffler aussi dehors.
Quelques cris aigus retentirent. Tout le monde s´accrochait à une table, une porte, un mur. Il devenait de plus en plus difficile de se tenir debout.
Seul Naruto ne bougeait pas. Ses yeux reflétaient toujours une colère incommensurable. Ses yeux étaient devenus rouge sang. Il était effrayant. On aurait dit un démon. Il ne paraissait pas se rendre compte de ce qu´il se tramait dans la cafétéria. Toujours concentré sur Andréas, il commença à avancer vers lui, très lentement.
L´angoisse d´Andréas augmenta encore un peu plus. Ce qu´il se passait autour de lui était tout, sauf naturel. Il remarqua que Naruto s´avançait vers lui, l´air menaçant. Son cœur battit la chamade, son corps lui hurlait de prendre la fuite, mais son cerveau resté bloqué. Alors que tout le monde tentait de se maintenir debout face à cette étrange tempête, Naruto, lui, restait debout, sans difficulté.
Il devait certainement rêver. Cela ne se passait que dans les films américains. Dans la vie normale, on ne voyait pas les chaises s´envoler, les papiers tourbillonner dans une cafétéria, alors que tout à l´extérieur semblait calme. Dans la vie normale, les élèves de lycée buvaient tranquillement un soda, mais ne hurlaient pas pour évacuer un stress dû à une situation improbable.
Naruto continuait toujours d´avancer, alors qu´Andréas reculait vers le mur qu´il toucha, à son plus grand désespoir. Comment pouvait-il se sortir de là.
Une table se souleva sous la force du vent et alla s´ecraser sur le mur, juste à côté d´une élève qui pleura, paniquée. Il ne réussit pas à se tenir debout plus longtemps et, comme tous les autres adolescents présent ainsi que le serveur, il tomba par terre. Le vent doubla en intensité. Tout volait et se fracassait.
« -M-mais arrête, t´es malade, tu vas nous tuer »
Comme si Naruto se rendait enfin compte de ce qu´il se passait, il s´arrêta, et tout s´immobilisa. Les papiers et autres détritus retombèrent mollement sur le sol, tandis que le mobilier s´effondra en morceau. Il redescendait sur terre.
Naruto regarda autour de lui, ne comprenant rien à ce qu´il se passait. Il venait d´avoir un trou noir, comme souvent ces derniers temps, et voilà que tout autour de lui était saccagé.
Andréas le regarda, tremblant, tout comme les autres occupants de la cafétéria.
La phrase qu´il prononça glaça le sang de Naruto. Phrase qu´il avait entendu des milliers de fois au cours de ses 16 années d´existence.
« -T´es qu´un monstre ».
Naruto s´écroula sur cette dernière insulte, sombrant dans le chaos. Rien ne serait plus jamais comme avant.
Japon, Kyoto. Mardi 9 février 2010. 15h23 heure locale.
Toujours plus fort. Toujours plus performant. Toujours plus compétitif. Il fallait qu´il soit le meilleur.
Il s´acharnait sur un mannequin en bois, dans le dojo d´une grande école d´arts martiaux mondialement connus. Cela coûtait une petite fortune d´étudier là. Comme les lycéens normaux, les étudiants de cette école apprenaient l´histoire, la géographie, le Japonais, les mathématiques, l´économie et l´Anglais. En plus de cela, ils devaient apprendre les arts du combat. Cette école prestigieuse formait les prochains grands patrons du Japon en leur enseignant la régularité, l´amour du travail bien fait, la discipline, le respect de la hiérarchie, la réflexion, le calme et le patriotisme. Tout ce dont un patron performant avait besoin.
Ses parents avaient les moyens de l´envoyer étudier à Kyoto, loin d´eux, qui résidaient toujours à Tokyo, ou se trouvait la boîte de son père.
Il continuait d´envoyer des coups de pieds sur le mannequin. Il devait être parfait.
Une colère sourde monta en lui, lorsqu´il repensa à l´obstacle qui l´empêchait d´être parfait. D´une attaque puissante du pied droit, il détruisit le n´était même pas essoufflé.Ses muscles apparaissaient sous son kimono de combat. Il était fort. Extrêmement fort. C´était même l´un des meilleurs. Malheureusement, il n´occupait pas la première place de l´école.
Il tourna la tête pour voir le tableau affichait au fond du dojo. Sur ce tableau était marqué le classement des meilleurs étudiants, toutes matières confondues. Les visages des élèves ne laissaient paraître aucune émotion. Il fallait être parfait.
Le premier nom de la liste ainsi que le visage qui correspondait à ce nom le firent frémir de colère. Le sien était juste en dessous.
Ce nom et ce visage si semblable au sien. Itachi Uchiwa. Son frère.
En se rappelant le lien qui les unissait, une haine incontrôlable prit possession de son corps, il envoya les morceaux du mannequin contre le mur. Un fracas retentit.
Il n´était pas parfait. Itachi, oui.
« -Sasuke, tu dois apprendre à te maîtriser. »
Sasuke souffla, excédé. Le vieillard qui se tenait dans l´encadrement de la porte coulissante le regardé avec bienveillance. Cela ne suffit pourtant pas à le calmer. Il voulait que son frère quitte l´école, il serait alors premier. Cela se ferait dans peu de temps, l´année scolaire se terminant en avril.
« -Tu dois canaliser cette force, sinon tu vas tout détruire »
Sasuke soupira, une fois de plus. Il sortit dans le jardin, s´éloignant du vieillard qui avait trop souvent raison selon lui. Le froid ne l´arrêta pas, alors qu´il n´était qu´en kimono.
Le jardin japonais, qui s´étendait sur 10 hectares, permettait aux élèves de se calmer, de destresser quand il leur en venait l´envie. Il marcha un petit moment, pour se trouver un endroit tranquille, sans personne pour le déranger.
La compétition qui régnait entre lui et son frère avait toujours existée. Leurs parents voulaient que leurs fils soient parfaits en tout point. Pas question de déshonorer la grande famille Uchiwa. Depuis leur plus tendre enfance, ils étaient mis sous pression constante pour réussir parfaitement. Oui mais voilà, Sasuke était le deuxième. Ce qui signifiait qu´il était constamment comparé à l´aîné.Il n´était jamais à la hauteur du talent de son frère.
Il s´assit sur la neige fraîchement tombée. Faisant le vide en lui, il tenta de se détendre. Il écouta attentivement la nature, ne voulant faire qu´un avec elle. Il entendait le bruit du vent dans les arbres, la force de l´eau, pas encore complètement congelées qui coulait en abondance dans le fleuve, à quelques mètres plus au nord. Il sentit la présence des animaux, notamment le petit rongeur qui courait dans la neige. Tout cela sans ouvrir les yeux.
Il sentit soudain une étrange chaleur s´emparer de lui. Un bien être mystérieux l´entourait. Il était devenu serein, en un instant. Sa colère était passée. Il était tout simplement bien. Tellement bien qu´il ne se rendit pas compte que tout autour de lui était devenu silencieux. Même l´eau semblait s´être arrêtée de couler.
Au bout de quelques minutes, il sentit une odeur de brûlée assez dérangeante. Le manque de bruit lui parut aussi bizarre. Il ouvrit donc les yeux.
Le choc fut total. Il n´en revenait pas. Il cligna plusieurs fois des yeux, se pinça, secoua sa tête, pour vérifier qu´il était bien éveillé. C´était bien le cas.
Tout autour de lui, la nature semblait morte. Les arbres étaient carbonisés, tout comme les plantes. Les rochers fumaient. Signe d´une grande chaleur. Il n´avait pourtant rien sentit.
Le vent ne soufflait plus, l´eau ne coulait plus, et le rongeur était mort, brûlé.
Sasuke ne comprenait pas. Il y a encore quelques minutes, la neige recouvrait tout ce qu´il était possible de recouvrir. Les arbres, sans feuilles, s´élevaient vers le ciel. À présent, il ne restait plus rien de vivant.
Il prit peur. C´était un cauchemar, et ce n´était pas normal. Ce phénomène étrange était inexplicable, et c´était ce qui effrayé Sasuke, qui était doté d´un esprit pragmatique.
Il prit ses jambes à son cou, et s´enfuit, honteux.
Il avait peur, parce que ce n´était pas un événement naturel et surtout parce que, contrairement à ce qui l´entourait il y a quelques minutes, il était toujours vivant.
États-Unis, Chicago. Jeudi 11 février 2010. 15h08 heure locale.
Le vent frigorifiant le fit frémir et il remonta le col de son blouson un peu plus vers son visage. Ce mois de février était particulièrement froid et la neige recouvrait depuis 2 bons mois les rues de Chicago. Il continuait de marcher vers le parc qui se trouvait un peu plus loin que l´appartement dans lequel il vivait, avec sa grande sœur. Aucun parent connus.
Il entra dans le parc, et s´assit sur son banc habituel, près du grand saule, à l´abri des regards. Il sortit tout le matériel dont il avait besoin. Il se piqua. Comme tous les mercredis. Il était devenu accro à la drogue. Mais il se fichait éperdument de finir par mourir d´une overdose. Sa vie n´était que la suite d´événements tous plus insupportable les uns que les autres, alors qu´est ce que sa mort pourrait changer. Rien, à part que ça le soulagerait.
Il sortit une feuille de papier et un crayon. Il laissa cours à son imagination. Il dessinait depuis toujours. Il adorait ça. C´était la seule chose qui l´intéressait. Il avait arrêté l´école depuis longtemps et n´avait aucune activité constructive. A part bien sûr si l´on comptait le métier de dealer comme constructif. Cela lui permettait de survivre.
Il continuait de dessiner tout en repensant à sa vie. Sa sœur était infirmière et sous-payée. Leur appartement tombé en ruine et était situé dans un quartier sensible de Chicago. Il n´avait pas d´amis, de nombreux ennemis et aucune famille. Sa sœur n´était même pas sa vraie sœur. Elle avait été abandonnée sur une aire d´autoroute, alors qu´au même moment, on le jetait dans une poubelle, quelques heures seulement après sa étaient allés dans le même orphelinat ou ils avaient grandi ensemble. 5 années les séparaient. Il avait toujours était en échec scolaire. Rien ne l´intéressait et les professeurs ne lui montraient aucune sympathie. Alors, un jour, alors qu´aucun d´eux ne supportait plus de vivre à l´orphelinat, ils s´étaient enfuis. La police avait autre chose à faire que de les chercher, ils avaient vite abandonné l´idée de les retrouver.
A partir de là, une certaine liberté avait été mise en place. Sai faisait ce qu´il lui plaisait, quand il le désirait. Sa sœur était là pour payer les factures et pour l´écouter si besoin était, mais sa façon de penser faisait qu´elle ne disait jamais rien sur ses agissements. Aussi illégaux é Sai aimait ça. Il ne voulait pas de barrière l´empêchant de mener sa vie comme il le voulait. S´il avait envie de se droguer jusqu´à en mourir, soit. C´était sa vie.
Il finit de dessiner. Sur la feuille apparaissait désormais un tigre. Un magnifique tigre couchait, dormant paisiblement.
Sai aimait la tranquillité, voilà pourquoi la plupart de ses dessins représentés des scènes calme.
Il releva la tête, admirant l´immense écran accroché à un building à quelques rues de là. Un dojo avait brûlé au Japon, faisant une vingtaine de morts. Pratiquement des adolescents. Il n´en fut pas attristé. Tant pis pour eux.
Il reporta son attention sur la cœur loupa un battement, puis repartit de plus belle. Il n´en revenait pas. Que diable se passait-il ? Avait-il trop dosé la seringue ? Il ne lui semblait pas pourtant. Quelque chose d´anormal venait de se produire sur son tigre si calme.
Sur la feuille, le tigre se tenait prêt à bondir.
