Auteur: Maywen
Titre: Funafuti - Paradisiaque I
Rating: Tout public
Genre: Romance - Chlex
Disclamer: Rien n'est à moi. Les personnages sont tirés de la série tv Smallville. Je ne touche rien pour écrire.

Note de l'auteur:

Bienvenue! Alors ici, vous allez trouver mon projet de l'été. Il s'agit d'une trilogie qui s'appelle "Paradisiaque" et qui traitera de lieux paradisiaques (on ne l'aurait pas deviné ^^) le premier chapitre a pour nom Funafuti! Embarquez et bonne lecture!

N'hésitez pas à donner votre avis, ça fait plaisir et ça motive :)


Bienvenue à Funafuti !

La jeune femme observait un couple dansant au clair de lune. Tant de romantisme lui semblait écœurant. Piégée sur une île à des milliers de miles de la côte ouest des Etats-Unis, elle assistait à une formation de couples qui frisait l'indécence. A peine s'éloignait-elle pour se resservir au buffet que les personnes présentent à sa table finissait en duos inséparables.

D'ailleurs, elle maudissait déjà Perry White pour ce plan plus que foireux. Il avait donc jugé bon que pour la période creuse des vacances d'été, un journaliste partirait en voyage d'affaire pour deux mois et enverrait tous les jours un petit compte rendu de ce qu'il faisait. Son choix s'était porté sur Funafuti qui était un atoll paradisiaque situé en plein milieu du Pacifique et qui accueillait, malgré sa petite taille, une foule de touristes en quête de dépaysement.

Elle le revoyait encore devant elle lui promettant mont et merveille et récitant son laïus sur un « voyage récréatif et non rébarbatif qui allait la combler au-delà de ses espérances les plus folles ». En y réfléchissant, Chloé se demanda si la terminologie utilisée n'était pas annonciatrice de tous ses malheurs. Elle n'aurait même pas été surprise d'apprendre qu'il s'agissait là de paroles d'une obscure chanson d'Elvis.

Lorsque les premières notes de « love me tender » retentirent dans le bungalow-restaurant, elle résista à l'envie de se planter sa cuillère à dessert dans le cœur histoire d'abréger ses souffrances. Comment pourrait-elle seulement survivre un jour de plus sur cette île ? Elle venait d'y passer les deux semaines les plus ennuyeuses de toute sa vie. La seule idée de devoir y passer encore un mois et demi lui semblait un supplice.

***

Deux semaines auparavant

Le petit bateau s'approchait lentement de l'atoll. Chloé, installée à la proue, regrettait son choix. En effet, l'océan pacifique n'était décidément pas pacifique en cet instant et il lui semblait que chaque vague pouvait retourner le navire. Sa belle robe blanche ne volait plus au vent et pour cause, elle était trempée. Refusant d'écouter le capitaine du bateau, elle se cramponnait fermement aux montants métalliques. Il lui avait conseillé d'attendre d'être dans les eaux calmes de l'atoll pour s'installer dehors mais n'écoutant que son courage et son envie d'eau turquoise, elle s'y était installée. Une minute après, la première vague vint lui chatouiller les orteils. Malheureusement pour elle, la suivante eut vite fait de la détremper.

Lorsque le bateau passa la barrière de corail, un marin vint s'asseoir à coté d'elle en lui tendant un essuie.

- Je vous admire, vous êtes la seule à avoir résisté aussi longtemps. D'habitude, les gens fuient après deux minutes.
- Je ne crois pas que ce soit admirable mais c'est gentil à vous de venir ici.
- De rien. Et puis, il n'y a que des minivagues dans l'atoll. »

Chloé se tourna vers lui et remarqua qu'il la dévisageait. Immédiatement, elle sentit le rouge monter à ses joues.

- Par contre, je ne peux que trop vous conseiller de sortir la dernière.
- Pourquoi ? » Demanda-t-elle un peu inquiète.
- Le blanc devient transparent à cause de l'eau.

Elle ferma les yeux, priant pour que ce ne soit pas ce qu'elle pensait puis lança un regard furtif à son décolleté. Son soutien-gorge à pois était maintenant très visible. Pourtant, elle fut contente dans son malheur de se souvenir qu'elle portait la culotte assortie.

- Par mille hasards, vous me prêteriez votre veste ?

Il consentit immédiatement contre la promesse que durant son séjour elle accepte de faire un tour de l'atoll avec lui. C'est ainsi que Chloé débarqua sur Funafuti ; les cheveux trempés portant une veste trop grande sur une robe trempée et transparente.

***

Lorsque Chloé arriva sur le ponton, elle remarqua que la majeure partie des passagers était déjà descendue. Elle les apercevait encore sur la plage et dans le flot des nouveaux arrivants, Chloé vit un homme chauve de dos. Elle pouffa un instant en songeant à l'identité de cette personne mais l'arrivée d'un grand brun la ramena sur terre.

- Comme tu peux le remarquer, ils sont tous secs.
- Nianiania.
- Quelle distinction, mademoiselle.
- Moque-toi seulement, marin d'eau salée. » Dit-elle en lui tirant la langue. Puis elle observa les nouveaux arrivants, ce qui lui fit revoir son jugement. « Dis moi que tu peux rester un jour ou deux. Pitié.
- Pas cette fois, beauté. Je dois rentrer chez moi, ma sœur vient d'accoucher de jumeaux.
- Emmène-moi avec toi alors ! Je m'occuperai des petits ! Je m'ennuie à mourir ici ! Ils sont tous en couple ! Et il n'y avait que des célibataires au départ !
- Ca sera très bien pour ton article. « Comment trouver l'amour en deux semaines ! La méthode Funafuti ! »
- Admettons mais en attendant, moi je dois rester à les regarder. Petit dej', activités, déjeuner, activités, soirée et même sur la plage à 3h du matin !
- Je savais que tu étais une perverse adepte du voyeurisme.
- Comme si !
- Tu es même exhibitionniste, mademoiselle robe blanche.
- Viens là, beau gosse. » Elle lui prit le bras et le poussa dans l'eau.

Bien sûr, il l'attira avec lui dans sa chute et lorsqu'elle sortit la tête de l'eau, sa première pensée fut qu'elle n'aurait pas dû mettre du blanc.

- Mais pourquoi ais-je pris autant de choses blanche dans cette foutue valise?

Hilare, il lui fit remarquer que de toute façon, on voyait déjà tout avant le plongeon.

***

Chloé et son marin avaient passés deux heures à se chamailler gentiment dans l'eau puis elle avait passé dix minutes à le supplier de rester. Il monta pourtant dans son bateau et arracha à la jeune femme la promesse qu'elle passe la soirée avec tous les autres touristes de manière à pouvoir continuer ses articles et de ne pas s'ennuyer seule.
L'embarcation n'était plus qu'un petit point sur l'océan que Chloé se questionnait encore sur les motivations du jeune homme. Pourquoi voulait-il absolument l'obliger à se rendre à la soirée ?

***

Elle passa plus d'une heure à choisir sa robe. Pour la soirée, elle avait tout d'abord choisi de porter sa robe blanche mais elle jugea préférable de porter une minirobe noire. Une fête à proximité de la plage pouvait se révéler diabolique.

Le thème de la soirée était « Bienvenue sur Funafuti » et malgré tous ses efforts, Chloé ne parvenait pas le moins du monde à s'amuser. Elle sirotait le fond de son verre depuis plus d'une heure et même la conversation de sa voisine de table ne pouvait lui remonter le moral. Elle fut pourtant agréablement surprise lorsque cette dame commença le récit de son mariage éclair à Las Vegas avec un certain Elvis Presley.

- Vous avez été marié par un Elvis.
- Non. » Elle marqua une pause, comme pour faire durer le suspens. « J'ai épousé Elvis.
- Mais vous n'êtes pas Pricillia ! » Chloé avait une culture du King héritée de Perry White et pour une fois dans sa vie, cela se révélait utile.
- Bien sûr que non. J'ai épousé Elvis bien avant elle.
- Quand ? Combien de temps ? » Elle s'étonnait elle-même de s'intéresser autant à l'histoire qui semblait tirée par les cheveux. Elle se promit d'envoyer un mail à son chef dès son retour dans sa chambre.

La dame refusa de répondre ce qui n'étonna pas Chloé. Soudain, le regard de la journaliste fut attiré par un couple qui arrivait. L'homme qu'elle avait pris le matin pour le sosie de Lex Luthor était sa copie conforme.

Pire encore… il était Lex Luthor.

Ebahie, elle le dévisagea longuement. Il n'y avait aucun doute possible, le milliardaire se trouvait en charmante compagnie sur Funafuti. Alors qu'elle songeait à toutes les rumeurs le concernant, un serveur vint lui proposer un autre cocktail et ne la voyant pas réagir, il réitéra sa demande.

Ensuite, ce fut flou dans l'esprit de Chloé. Elle accepta le cocktail un peu agacée que l'on vienne la déranger en plein scoop. Elle prit le verre et le renversa accidentellement sur la robe de madame-je-me-prends-pour-une-Presley qui se mit à hurler au crime. Tout le restaurant se retourna pour voir ce qu'il se passait et bien entendu, Lex Luthor fit de même. Chloé n'eut pas le temps de s'excuser qu'une main se referma sur son bras avec une poigne de fer et l'emmena sur la plage.
Là, les quelques couples qui s'étaient installés pour plus de tranquillité s'éloignèrent en entendant l'homme menacer la blondinette.

- Comment osez-vous me suivre !

Indifférente aux invectives du milliardaire, Chloé maudissait tous ces couples. Pas un seul ne volait à son secours ! Puis, avisant de quoi il l'accusait, elle se retourna vers lui.

- Vous suivre ? » S'exclama Chloé. « Comment pouvez-vous dire cela ! Je suis ici pour un article !
- Vous avouez alors !
- Mais il n'y a rien à avouer ! Je travaille sur un article intitulé « On a testé pour vous les voyages paradisiaques ! » et ce n'est pas votre crâne chauve qui vous rend paradisiaque, vieux schnock ! » Elle regretta soudain son franc parlé mais il semblait ne pas avoir compris un traître mot.
- Mademoiselle Sullivan, ne venez pas me dire que c'est un hasard que vous vous trouviez en ce moment sur cette île. Avouez que vous cherchez le scoop qui vous fera enfin passez pour une véritable journaliste et pas une simple assistante.

Furieuse de se faire ainsi rabaisser, Chloé ne pu s'empêcher de le gifler. Elle alla chercher son sac à sa table, s'excusa auprès de sa voisine puis se dirigea vers sa chambre.

***

Un mail et un bon bain plus tard, Chloé se rendit compte que ces vacances au bout du monde allaient peut-être devenir intéressantes.