Déshabillez Moi, Professeur !


Résumé : Severus Snape est persuadé que Miss Granger, une de ses élèves, travaille illicitement. Bien décidé à la confondre, il décide de la suivre ! Bien mal lui en a pris : mais quel est cet endroit de perdition dans lequel il vient de tomber ? SS/HG


Disclaimer : Tout appartient à JK Rowling

Pairing : HG/SS

Rating : M

Relectrice : un grand merci à ma bêta chérie: Lilou Black qui avait fait les corrections sur cette fic !


Note de l'auteur : Cette fic date d'il y a très longtemps (11 ans... quand même). Elle fut écrite en juillet 2004. C'est un joli petit PWP humoristique sur le couple Hermione Granger et Severus Snape (Rogue). Je la republie aujourd'hui sur ce site, parce qu'à sa relecture, elle m'a bien fait rire et que j'avais envie de la partager avec vous. J'espère que cela vous plaira ;-) !


1

Inspecteur Snape, chargé du respect des bonnes mœurs

La salle était archi bondée lorsque le professeur de Potions arriva aux "Sourcières en Folies", un bar sorcier où les serveuses étaient plus que dénudées. Oh, ne vous faites pas de fausses idées sur les habitudes assez douteuses voire scabreuses de l'effroyable Maître des Cachots de Poudlard… Non, non, non, ce n'était pas du tout son style de fréquenter ce genre d'endroit plus que malsain. Que pensiez-vous donc ?! Il préférait de loin la compagnie de l'un de ses si séduisant chaudron dans lequel une potion préparée avec amour et emphase bouillonnerait, laissant échapper de douces volutes qui voltigeraient jusqu'à ses narines à l'odorat exacerbé par la pratique et les ans. Non mais pour qui le preniez-vous ?!

Revenons-en à nos moutons… ou plutôt à Severus Snape qui venait de pénétrer dans l'impénétrable.

oOoOo

Un homme petit et trapu, d'une grossièreté affligeante, mit quelques noises dans la culotte quasi inexistante d'une des jeunes femmes qui venait lui apporter un verre.

'Aucune dignité', songea-t-il écœuré, si ça se trouve, elle a sans doute été l'une de mes élèves. C'est pitoyable, c'est...

Jamais il ne put finir sa phrase car l'incriminée se retourna et le pauvre Maître des potions faillit avaler sa salive de travers en constatant que le morceau de tissu ne cachait pas ses fesses et que bien au contraire, il en dévoilait beaucoup plus. C'était impensable, mais où était-il tombé ?

En fait, Severus Snape n'avait pas vraiment eu l'occasion et le loisir d'approfondir ses connaissances en matières de sous-vêtements féminins… Donc forcément, pour lui, la vue d'un superbe string en dentelle noire et or, car il s'agissait bien d'un string, relevait tout simplement de la science fiction sorcière.

Severus Snape, nous le savons, avait une bonne excuse :

Tout d'abord, il avait eu son boulot à temps plein en tant que Mangemort de Voldemort. Mais c'était assez mal payé, alors il avait préféré accepter l'offre d'Albus Dumbledore, qui consistait à jouer l'agent double pour les deux partis. Severus avait tout de suite dit oui car, réfléchi comme il l'était, il avait bien compris qu'il aurait double salaire. Ne dit-on pas de « travailler plus pour gagner plus » ? Vous comprendrez donc pourquoi se documenter sur les mœurs féminines était une véritable perte de temps ! Non mais vraiment ! Le temps c'était de l'argent.

Une fois remis de ses émotions, il se dirigea vers une petite table ronde qui se trouvait près de la scène où se déroulaient les spectacles. Il poussa la chaise et s'y assit, raide comme l'injustice dont il était Maître cinq jours sur sept, lors de ses cours de potions. Les bras croisés, la mine sombre, le sourire concurrençant celui d'une gargouille, il jeta des coups d'œil en biais, pour voir s'il ne LA trouvait pas.

Il savait, non, il était certain, qu'elle travaillait en cachette dans cet endroit de perversion et de dépravation absolue. Il se ferait une joie de l'appréhender et de lui infliger la punition qu'elle méritait. Il savait par expérience qu'elle encourait une très grave sanction pour avoir osé travailler.

Cette fois-ci, une grimace cruelle vint se peindre sur son visage au teint si divinement cireux.

Les étudiants de Poudlard n'avaient pas le droit de prendre un emploi durant leur scolarité, même pendant les vacances. C'était totalement interdit. Elle ne manquait vraiment pas de toupet, cette petite gryffondor qui se targuait toujours d'être très à cheval sur les lois. Mon œil oui. Il se demandait quand même ce qu'il lui avait pris de venir travailler dans un pub où les clients pouvaient à leur guise tripoter les serveuses et bien plus, moyennant un peu d'argent.

Ses yeux se rétrécirent et se mirent à briller de malveillance.

Il imaginait déjà la tête que ferait sa chère directrice de maison : Minerva McGonagall. Sa petite chouchoute prise en flagrant délit de violation de règlements. Il s'en frotta les mains, appréciant une scène qu'il ne raterait pour rien au monde.

"Monsieur"... "Monsieur... s'il vous plaît !"

Severus releva la tête, ses yeux crachant des éclairs de feu (et croyez moi ça fait mal des éclairs de feu). Une demoiselle, court vêtue elle aussi, une serveuse sans aucun doute, le dévisagea la mine exaspérée. Elle aurait bien pu être une de ses élèves... Merlin ! Sans doute l'avait-elle été !

"Monsieur, que désireriez-vous boire ? demanda-t-elle poliment.

- Une bièraubeurre, répondit-il sans la regarder.

La jeune femme le scruta alors de façon très étrange, comme si elle avait eu en face d'elle un être venu d'une autre galaxie et non un sorcier expérimenté dans l'art de la médisance et du sarcasme. Un professeur de potions quoi !

"Qu'y a-t-il pour que vous m'envisagiez de la sorte ?

— Mais Monsieur, s'excusa-t-elle à demi, nous ne servons que de l'alcool, ici. Nous n'avons pas de boisson pour adolescents boutonneux dont les hormones sont en ébullitions et qui par conséquent ont pris le contrôle (les hormones) de leur cerveau de cornichon frit."

Un ange passa, puis un troupeau prit le relais. Je ne vous parle même pas d'un troupeau d'Hypogriffe…

Severus Snape était sidéré par l'outrage mais il sut alors que cette femme avait été son élève. Dommage, il lui aurait bien collé une année de retenue pour son manque de respect. Prenant sur lui et jurant de se venger, d'une minute à l'autre, il se mit à réfléchir à une boisson éventuelle.

Alors qu'il allait parler, le rideau écarlate de la scène s'ouvrit. Une salve d'applaudissements se fit entendre.

"Bien je prendrais un whisky pur feu, rétorqua Snape en observant la scène.

— Très bien", jeta froidement la serveuse.

Severus revint à elle un moment, et dès qu'elle eut tourné le dos, il lui lança un sort d'entrave. Elle se retrouva coincée sans pouvoir bouger dans les bras d'un homme au visage de Troll qui n'avait rien de farceur mais qui se la serait bien farcie… si vous voyez ce que je veux dire.

'A défaut d'enlever des points', songea-t-il pince sans rire.

Après avoir réussi tant bien que mal à se dépêtrer de son geôlier, la serveuse, qui se nommait Mégane, arriva furieuse au bar.

"Et un whisky pur feu « empoisonné » pour le prof graisseux, là bas", dit-elle en désignant du pouce le maître des potions.

— Ça roule, rétorqua le barman, qui ne comprenait visiblement pas pourquoi sa collègue était folle de rage.

Tandis que Snape savourait sa belle victoire, une autre serveuse vint lui apporter sa boisson.

"Et un Whisky pur feu pour le monsieur !", lança-t-elle d'une voix joyeuse.

"Je vous souhaite une bonne et agréable soirée," roucoula-t-elle sans se préoccuper du regard assassin que lui décocha Snape.

"Vous avez de la chance, dit-elle avant de partir, ce soir se produit la sublime "Divin Pearl !"

'"Divin Pearl ?" Mais qui pouvait s'appeler "Divin Pearl" ?' marmonna-t-il.

Snape eut un rictus d'exaspération. Lui, le maître incontesté et incontestable des potions de Poudlard, se retrouvait dans un pub minable, et pourquoi ? Pour avoir la satisfaction d'attraper une élève en faute. Ah, Merlin ! Que ne devait-il pas endurer pour arriver à ses fins. Il espérait toutefois mettre la main sur elle assez rapidement. Il n'avait qu'une hâte: déguerpir d'ici. Même le Manoir Malefoy paraissait plus fréquentable.

Maudite soit-elle ! Il avait beau regarder il ne la voyait nulle part. Se serait-il trompé ? Non, impossible, il l'avait suivie, et ses traces s'arrêtaient ici.

oOoOo

Un homme entra sur scène.

"Bonjour mesdemoiselles et surtout Messieuuurs ! Hey ! Hey ! Hey ! Voici celle que vous attendiez, celle dont vous rêviez, la plus belle, la plus désirable, l'incroyable : DIVIN PEARL! "

Un tonnerre d'applaudissement et de sifflement se fit entendre. La salle, auparavant calme, était, d'un coup, devenue un vrai nid de voix. L'agacement de Snape se mua en colère sourde. Stupides animaux en rut ! À croire qu'ils n'avaient jamais vu de femme de leur vie !

'Mais où était-elle bon sang de bonsoir ?'

La musique s'éleva alors, et à sa grande surprise, le silence fut. Il n'y comprenait plus rien : aurait-il lancé un sort de silence sans le vouloir ? Il se retourna plusieurs fois pour voir que leurs yeux étaient tous rivés sur le devant de l'estrade.

Une femme vêtue d'une robe rouge vif venait d'apparaître devant eux. Elle entonna d'une voix incroyablement douce une chanson pour les moins... suggestive.

Déshabillez-moi, Déshabillez-moi,

Severus Snape n'avait jamais entendu des paroles aussi... Elle s'approcha lentement tout en continuant :

Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite,

Sachez me convoiter, me désirer... me captiver,

Ses mouvements lascifs et plus que suggestifs attisèrent le désir naissant qu'éprouvait Snape en cet instant même. C'était presque incroyable. Comme hypnotisé, il porta machinalement son verre d'alcool à ses lèvres. Il ne voulait pas louper une miette du merveilleux spectacle que cette inconnue lui offrait. Elle était vraiment... divine. Vraisemblablement, tous les autres spectateurs semblaient du même avis.

'Au fait, pourquoi était-il venu ici déjà ? Ah, oui l'élève fautive... Oh et puis zut, il verrait ça plus tard.'

Déshabillez-moi, Déshabillez-moi,

Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés,

La jeune inconnue s'approcha un peu plus du devant de la scène, là où se trouvait une chaise vacante.

Et d'abord, le regard,

Tout le temps de prélude,

Pour appuyer ses dires, elle passa un doigt aguicheur sur ses courbes féminines, pour remonter vers sa bouche où elle le fit passer sur ses lèvres peintes en rouge sang.

Ne doit pas être rude, ni hagard,

Elle fixa un court moment son public. Son regard voilé et provocateur l'incitait à partager ce moment de passion avec elle.

Severus Snape sentit la chaleur monter. Il ne s'était pas aperçu, le regard rivé sur les lèvres pulpeuses de l'allumeuse, qu'il en était à son huitième verre* ! Il se passa la langue sur les lèvres. Cette fille avait un don, ce n'était pas possible ! Il n'avait plus qu'une envie maintenant : la déshabiller sur le champ et lui faire l'amour ! Lui ? Au fait pourquoi était-il venu ici déjà ?

Déshabillez-moi, déshabillez-moi,

Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite,

Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me captiver,

Elle insista bien sur le dernier mot, arquant les doigts comme une chatte toutes griffes dehors, pour les ramener sur ses hanches. Enfin, elle s'assit sur la chaise, toujours face à son public totalement conquis.

Elle ne vit pas qu'un homme aux cheveux gras qui lui tombait sur le visage, ne laissant voir que son énorme nez crochu, la convoitait des yeux. Si elle avait pu sonder ses petits yeux noirs et pénétrants, elle aurait vite compris qu'il ne fallait pas jouer à ce jeu-là avec lui. Mais voilà, elle était concentrée sur sa représentation et c'est donc avec insouciance qu'elle enchaîna la suite.

Déshabillez-moi, déshabillez-moi,

Avec délicatesse, en souplesse... Elle se cambra en arrière... et doigté,

Choisissez bien les mots,

Dirigez bien vos gestes,

Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau,

Elle écarta ensuite ses jambes, et d'un mouvement rapide, elle fit glisser sa robe qui venait de s'ouvrir sur le devant comme par magie.

Cette fois-ci, le professeur Snape reposa lentement son verre sur la table, et c'est la bouche grande ouverte, les yeux rétrécis par la passion naissante qu'il la contempla. Il avait envie d'elle. Une énorme boule de 'il ne savait quoi' lui obstruait la gorge. Une tension immense frappa son bas-ventre. Que devait-il faire ? Rangeant au placard ses préceptes sur les bonnes moeurs, il porta la main sur son sexe en érection. Ce dernier manquait cruellement de place à travers le tissu de ses vêtements serrés.

C'en était trop pour lui. Le corps de la divine tentatrice n'était caché que par une guêpière rouge et noire. Ses jambes longues et galbées étaient voilées par un bas-résille qui était maintenu en place par un porte-jarretelles en dentelle. Ce dernier était de la même couleur que le haut. Ses cheveux longs et légèrement ébouriffés par le show lui donnaient un air plus qu'aguicheur. Innocente, où le faisait-elle exprès, du désir qu'elle éveillait chez les hommes présents, elle reprit, la voix rauque, chargée de promesses voluptueuses :

Voilà ça y est, je suis offerte,

De votre main experte allez-y...

Elle mima de ses mains ce que son amant invisible lui faisait. Elle se touchait le pubis recouvert par une culotte de soie noire, s'attardant de ci, de là... Sa langue mouillée effleurait sa bouche vermeille.

Déshabillez-moi, déshabillez-moi,

Maintenant tout de suite, allez vite,

Elle retira d'un geste sûr son sous vêtement, dévoilant à tous ses seins. Ils n'étaient pas énormes, non, juste bien proportionnés et recouverts d'une fine couche de sueur, ce qui ajouta à l'érotisme que dégageait déjà la chanteuse.

Snape allait mourir, ici même. Il n'avait jamais vu de femme faire ce genre de chose, il n'avait même jamais ressenti ce qu'il éprouvait en cet instant. Il perdait le Nord, comme on dit. Il ne savait plus ce qu'il faisait là, et pourquoi il y était. Tout ce qui importait était cette fille, et son sexe à lui, trop, mais vraiment trop à l'étroit dans son caleçon. Ah, il avait encore grandi, il faudrait qu'il se rachète de nouveaux vêtements plus larges. En attendant, il devait faire quelque chose, car la tension était vraiment insupportable.

Se moquant éperdument de savoir si quelqu'un le voyait, l'effroyable maître de potions sortit la pauvre bête enfermée dans sa cage. Sans complexe aucun, et sous la table (quand même), il se masturba, faisant des va et vient avec sa main sur son pénis en érection. S'il avait été dans son état normal, il aurait bien été surpris de voir qu'il n'était pas le seul à le faire. Oui, cet endroit était vraiment le royaume du pêché et de la luxure, il fallait le dire !

En tout cas, cela ne semblait nullement gêner l'objet de leurs désirs les plus torrides. Bien au contraire, la demoiselle semblait plutôt se délecter de cette situation particulièrement... chaude.

Comme pour le prouver, sa voix se mit à monter, saccadée, pressée, reproduisant maintenant les gestes aussi vieux que la création du monde. Elle communiait avec eux, elle leur faisait l'amour avec son corps exposé, ondulant du bassin, se caressant le plus naturellement du monde. Ainsi, elle tentait de leur donner ce qu'ils voulaient à travers ses mots.

Sachez me posséder, me consommer, me consumer,

Déshabillez-moi, déshabillez-moi,

Elle jeta un coup d'œil à son public qui était en transe, tous la main sous leur table, qui tremblait de plus en plus fort, de plus en plus vite. Ses joues étaient rouges d'excitation et d'émotions, et ses yeux brillaient d'un éclat bien connu.

Severus Snape, qui n'avait pas arrêté de la fixer pendant tout ce temps, tiqua légèrement. Au moment où sa jouissance atteignit son paroxysme et qu'il se vida de sa semence, il songea qu'il avait déjà entendu cette voix, mais où ?

Conduisez-vous en homme,

Soyez l'Homme... Agissez !

Elle se leva, et arriva au pied de l'estrade. Elle descendit les quelques marches tout en se déhanchant, et se dirigea droit vers Severus Snape en personne. (Non malheureuse !)

Déshabillez-moi, déshabillez-moi !

Elle se mit à califourchon sur les genoux de Snape, qui fut trop heureux pour protester (certes ce n'était pas tous les jours qu'il devait goûter à ce bonheur là), et elle finit sa chanson en le regardant droit dans les yeux, plus sensuelle que jamais (vraiment pas tous les jours) :

Et vous... déshabillez-vous !

La salle crépita sous les multiples applaudissements. Tout le monde scandait le nom de "Divin Pearl", tandis que la chanteuse et Snape se fixaient, comme pétrifiés. La magie de la passion s'était envolée avec les dernières notes de la musique.

Il savait bien qu'il l'avait déjà entendue, mais jamais il n'aurait pensé que... Il l'avait désirée, elle avait été l'objet de son fantasme d'un soir ! Merlin quelle malédiction !

"Pro... professeur ?", souffla-t-elle surprise et confuse.

Il lui lança un regard à glacer une montagne de sable dans le désert du Sahara. Elle émit un petit gloussement qui n'était dû qu'à la panique qui commençait à s'installer en elle. Lui ne semblait pas rire non plus de la situation. Néanmoins, c'est d'une voix calme et trop douce qu'il lui répondit :

"Je suis heureux de vous avoir retrouvé, Miss Granger. "

A Suivre