ÉDIT: J'ai quelque peu modifié ce prologue pour corriger certaines erreurs et même l'allonger donc avis à ceux qui l'avait déjà lu, je vous conseille une petite relecture ;) Désolée pour le dérangement mais j'étais insatisfaite de ce début. J'espère que c'est mieux maintenant :)

Disclaimer: Rien à moi sauf l'histoire et ma seule paye sont vos reviews, chers amis ;)

N/A: Bonjour tout le monde, nouvelle fic. Pour ceux qui attendent la suite de "Le masque des Justes", je m'excuse de la longue attente (pas taper !!) le chapitre avance... Je n'ai pas pu résister à la tentation de publier cette fic parce que l'histoire m'obsède littéralement ! Donc voilà :) Pour ceux pour qui je n'ai pas répondu aux reviews, je m'excuse encore mais je le ferai lorsque que j'aurai enfin le temps...

Précision: Cette fic ne devient UA que lors du premier chapitre !

Ps: Je m'excuse à l'avance pour les fautes que vous allez rencontrer dans cette fic, je suis humaine donc imparfaite :)

Bonne lecture !


-'-'-.-'-'.Colores del Alma.'-'-.-'-'-

Prologue


Tout commença par une folle course.

Hermione courait, courait et courait, dérapant parfois aux tournants des nombreux couloirs, une main tentant vainement de serrer correctement sa cravate rouge et or tandis que l'autre pressait étroitement ses livres contre sa poitrine. Ses cheveux largement plus ébouriffés qu'à l'habitude voletaient autour de sa tête, les nombreuses fenêtres laissant entrer une douce lumière matinale venant jouer dans ceux-ci. Les couleurs se succédaient dans sa longue chevelure, passant du brun terni par les murs de pierres froides aux éclats cuivrés créés par le jeu de lumière.

Elle n'était pas consciente du bruit de sa respiration saccadée ni du claquement que produisait ces souliers à chaque foulées, non, seulement son cœur tambourinant furieusement à ses tempes. Elle semblait avoir oublié toutes choses extérieures sauf ce rectangle tout au bout qui signifiait la fin de ce long couloir.

Un violent point de côte lui fit serrer les dents et c'est avec détermination que la jeune fille continua à avancer un pied devant l'autre. Après tout, n'était-ce pas sa faute si elle en était là aujourd'hui ? Elle qui insistait tant pour faire ses devoirs des semaines à l'avance, étudier pour des examens qui ne viendrait que l'année prochaine et le tout jusqu'à tard la nuit ? Certain la surnommait avec raison "Miss-Je-Sais-Tout" mais hier soir elle avait failli à son rôle: Hermione Granger s'était endormie sur ses parchemins, barbouillant d'encre ces derniers. Et de plus, si elle n'accélérait pas le rythme, elle serait probablement en retard pour son premier cours de la journée.

Arrivant finalement à son but, Hermione dérapa légèrement en s'arrêtant brusquement devant le nouveau défi que les Fondateurs avaient eu la merveilleuse idée de créer: les escaliers tournants. Priant intérieurement que l'escalier menant aux cachots soit correctement placé, elle fonça directement vers lui sans remarquer une ombre sortir d'un autre couloir...

Elle ne vit pas un pied se tendre et c'est sans la moindre grâce qu'elle s'étala sur le sol.

Un rire moqueur s'éleva dans l'air et alors même qu'elle tentait de reprendre ses esprits, deux pieds chaussés des mêmes souliers noirs que les siens vinrent se planter devant ses yeux.

« J'ai toujours su que tu finirais un jour à mes pieds, Sang-de-Bourbe, on ne peut pas aller à l'encontre des lois de la nature » dit une voix traînante aux accents railleurs au-dessus d'elle.

Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Ah et oui: pourquoi est-ce que Malefoy n'est pas lui aussi en Potions ?

Hermione savait que le seul moyen de se débarrasser de cet énergumène était l'ignorance, c'est pourquoi, avec le peu de dignité qu'il lui restait encore, Hermione ramassa rapidement ses livres et sans même lui jeter un regard, le contourna et retourna à son but premier: ne pas entacher sa réputation de bonne élève.

« Hé ! Granger ! » L'appela-t-il alors qu'elle continuait de l'ignorer superbement et de prier qu'il la laisse pour une fois tranquille. C'était sans compter sur sa stupide persévérance. Ou peut-être était-ce simplement son orgueil blessé...

« Ne me tourne pas le dos quand je te parle ! » cria-t-il dans son dos et cette fois-ci elle s'arrêta. Sentant la menace derrière ces dernières paroles, Hermione se retourna en sortant sa baguette magique.

Elle ne s'était pas trompée: Drago Malefoy pointait sa propre baguette magique dans sa direction, la mâchoire crisper sous la colère et l'œil noir.

Elle réagit immédiatement, l'instinct de protection oblige, et c'est d'une même voix qu'ils crièrent: « Expelliarmus ! »

Tout se passa à la vitesse de l'éclair et pourtant Drago eut la mauvaise impression que ce n'était pas un sort de désarmement qu'il avait lancé mais un sort qui faisait horriblement ralentir le temps.

Un observateur extérieur aurait vu un énorme champ de force rouge se créer et repousser les deux sorciers tels deux pôles contraires dans un silence presque parfait interrompu par le court et faible cri que produisit Hermione Granger lors de sa chute.

Choses que Drago ne vit pas. Il savait seulement qu'Hermione avait été là, puis le temps qu'il se relève, la tête endoloris et le corps courbatu, elle n'y était plus.

Le cœur tambourinant trop fortement à ses oreilles et le pas indécis, il s'approcha de la rampe et regarda vers le bas, un étage en-dessous. Elle était là, petite chose allonger trois mètres plus bas dans un sommeil comateux.

La peur serra douloureusement son cœur. Et s'il l'avait tuée ? À la voir étendue comme cela sur le sol dur et froid, ses cheveux créant une auréole sombre autour de sa tête et le visage aussi pâle que la mort, il eut réellement peur. Peur d'une réalité qu'il ne pensait pas connaître aussi tôt: le meurtre.

Descendant les marches quatre par quatre, les pieds touchants à peine les marches, Drago arriva près d'elle. Il s'agenouilla et tendit une main presque tremblante vers son visage blême. L'idée d'être dégoûté par le simple fait de la toucher ne traversa pas son esprit. Seulement ce premier contact - malgré le fait qu'il est été d'une douceur qu'il ne soupçonnait pas - ne lui plut guère.

Il ne sut quoi en penser.

Était-elle brûlante ou bien étaient-ce ses mains à lui qui était trop glacées ?

Un doute s'immisça en lui.

Devait-il rester près d'elle pour... et bien, l'aider ou alors s'en laver les mains, comme il savait si bien le faire ? Dans les deux cas, une étiquette de meurtrier lui collerait à la peau - visible ou non pour les autres - et ça, il ne le désirait pas. Pas encore, du moins.

Le jeune sorcier n'eut pas le temps de faire un choix (et heureusement) puisqu'il entendit des pas se diriger vers lui.

Minerva McGonagall apparut alors, le visage pincé, semblant contrariée par un quelconque problème et resta presque clouée sur place en découvrant le spectacle d'un de ses élèves préférés inconsciente sur le sol avec à son chevet un élève plus que douteux à ses yeux.

« Mais qu'est-ce que... » Articula-t-elle difficilement.

Elle se reprit rapidement et gardant son sang-froid, elle s'approcha du duo insolite et s'agenouilla du mieux qu'elle put aux côtés de Drago.

« Que s'est-il passé ? » Sa voix claqua dans l'air.

« C'é-c'était un simple accident » murmura misérablement Drago en guise de réponse.

« Je le jure » crû-t-il bon d'ajouter.

Il ne reçu en réponse qu'un regard aussi perçant que celui de l'aigle, et sans aucun doute aussi inquisiteur. Le professeur McGonagall se releva suivit de près par Drago.

« Mobilicorpus » lança-t-elle en direction d'Hermione, faisant léviter son corps à un mètre du sol. D'une démarche rapide et vive, elle s'éloigna avec Hermione - vers l'infirmerie supposa le sorcier toujours indécis sur le comportement qu'il devait adopter.

« Mr. Malefoy, vous aussi vous venez » précisa la vielle femme sans même se retourner.

Résigné, il la suivit, la peur le tiraillant toujours et le cœur remplit d'un sentiment qu'il n'aurait pas voulut et dut ressentir: le remords.


Tout était noir.

Hermione ne savait pas où elle était. Ou si elle était toujours. Était-ce cela la mort ? Une pleine conscience de l'inexistence ?

Pourquoi était-elle là, au fait ? La seule chose dont elle se souvenait était un regard remplit de haine puis d'un éclair rouge...

Lentement, comme une photo que l'on faisait développer, un décor apparut autour d'elle. Une chambre put-elle préciser. Un décor luxueux aux lourds tissus de velours rouges ou encore de satins, richement meublé. Bientôt elle put distinguer un corps étendu dans un grand lit baldaquin. Les doux rayons de la Lune que les rideaux entrouverts laissaient passer éclairaient délicatement le visage d'une jeune femme endormie. Ses cheveux épais et bruns recouvraient son oreiller et entouraient un visage à la peau blanche, aux traits juvéniles et à la bouche mutine. Hermione lui devinait également des yeux marron; en fait, aussi marron que pouvaient être les siens. Comment pouvait-elle le savoir ? Tout simplement parce que cette femme - aussi improbable que cela semblait être - était elle. Elle avait devant les yeux une réplique exacte d'Hermione Granger.

Et c'est malheureusement à ce moment que tout redevint ténèbres.


Alors ? Poubelle ou suite ? (Ceci dit, si c'est suite, c'est dans très longtemps malheureusement...)