Resplendissante, la divinité flamboyante enveloppait de sa chaleur le monde, l'illuminait dévoilant chacune de ses splendeurs. Devant elle chacun n'était qu'une ombre terne, sans éclat, car rien ni personne ne pouvait égaler sa beauté,sa grandeur. Chaque être,végétal comme humain nécessitaient de sa présence. Le soleil était à son apogée,la journée battait de son plein.

Les pieds meurtris par un long voyage, la soif la saisissant, une jeune fille à la chevelure brune, vêtue d'une robe marron des plus quelconques avançait d'un pas décidé. Pas qui n'avaient point faibli lors de ce long périple, pas qui avait rencontré de nombreuses terres, caressés de nombreuses surfaces. Un cheval avait bien heureusement accompagné la jeune fille et l'avait accueilli sur son dos durant ce voyage. Ses pieds, seuls n'auraient su la mener si loin, par delà les montagnes, les horizons, au delà des mers, des frontières. Devant ses yeux s'était dessiné une distance immense lorsqu'elle avait décidé d'entreprendre cette expédition, cette quête périlleuse dont l'issu serait décisive. Son courage cependant n'avait d'égal que son intelligence, sa détermination. La distance n'était pas un obstacle, elle n'était qu'une notion, qu'un prétexte que certain s'offre afin de ne pas affronter l'inconnu qui les effraie. Frayeur, nourri par l'imagination si vaste, si joueuse qui torture les esprits de ses idées extravagantes, déformant la réalité,lui laissant imaginer le pire. Pourtant l'imagination possède sa splendeur, son charme si envoûtant, elle est une liberté sans limites, une chose que personne mise à part son propriétaire ne peut contrôler, une porte qui permet de s'évader, de rêver d' une existence meilleure. L'imagination n'avait cessé d'importuner la jeune fille tout au long de la route s'amusant à amplifier ses craintes, se moquant de son appréhension. Cependant la détermination ancré dans l'esprit de la brunette faisait face, tête haute aux importunités de l'imagination. Et même si les doutes étaient nombreux et que l'abandon effleurait parfois du bout de ses doigts son esprit, elle ne ployait pas devant eux continuant le chemin . Quand les larmes inondaient ses yeux lorsque la nuit plongeait le paysage dans les ténèbres, que le vent froid s'infiltrait entre ses vêtements faisant trembler ses membres, dans son esprit se dessinait les horreurs qui l'avaient poussé à entreprendre ce voyage, horreurs auxquels elle voulait mettre fin et cela lui donnait le courage ainsi que la force de continuer, d'avancer, de subir les difficultés du voyage car sa cause était noble.

Usé par le temps, le tissu délabré de sa robe, déchiré par endroit, balayait le sol, le chemin. Ses pieds de plus en plus lasses ralentissaient. Elle monta alors sur sa monture serrant ses flancs de ses pieds meurtris, l'incitant à galoper. Se cramponnant à sa crinière,elle se laissa emporter. Le paysage défilait rapidement devant ses yeux ,disparaissant derrière son dos, la fuyant. La vitesse l'immergeait de confiance,de sérénité, elle se sentait subitement intouchable. Elle fuyait ses peurs, ses craintes de plus en plus envahissantes. Elle avançait pour ne pas reculer. Vite, vite encore plus vite. Semer l'effroi, perdre l'appréhension, laisser le vent les emporter avec lui.

Droit devant se dessinait une forêt immense, dont les arbres semblaient formés un mur infranchissable, impénétrable. Impressionnant par leurs tailles, les arbres touchaient de leurs feuilles les cieux s'amusant à chatouiller les anges. Si imposants, ils se dressaient fières tels des chevaliers sur le chemin de la brunette. En eux même ils ne représentaient pas un réel danger, mais la faune, la flore ainsi que les Hommes qui vivaient parmi eux étaient une toute autre chose.

L'appréhension étreignit la brunette une fois de plus. Elle accéléra jusqu'à pénétrer dans la masse d'arbres,s'enfonçant dans ses profondeurs. Peu à peu, elle ralentit. Une nouvelle étape, un nouvel endroit s'offrait à elle. Elle ne connaissait pas les environs, elle devait prendre connaissance de ce qui l'entourait, des périls qui s'opposeraient à elle afin de ne pas blesser sa monture. La réflexion avait toujours été son allié le plus fidèle, le plus fiable. Rarement elle se laissait envahir par l'impulsion, elle tentait toujours d' envisager toutes les possibilités afin de ne pas se laisser surprendre. Cependant elle sut bien tôt que la vie réservait bien des surprises et que malgré son envie de garder les choses en main, le destin s'amusait bien souvent à les lui arracher.

Un bruit répétitif attira soudainement son attention. Un bruit caractéristique à l'eau qui coule, à l'eau qui épousant les formes des rochers glisse sur leurs corps. Une eau pure et transparente ignorant la jeune fille continuait son chemin longeant les rochers qui lui indiquait la direction à suivre. La jeune fille s'approcha du ruisseau plongeant sa main dans la fraîcheur délicieuse. Elle s'hydrata et s'aspergea le visage ainsi que le cou d'eau. La chaleur pesante étouffait l'atmosphère. Caressant le museau de sa monture, elle l'approcha du point d'eau et l'incita à se désaltérer également.

Le temps ne cessaient de fuir , les grains de sable de s'écouler. La brunette se remit en route afin de parvenir à l'endroit désiré avant que la nuit ne tombe.

Le temps galopait à toute vitesse dépassant la jeune fille. Et pourtant il paraissait long si long. La durée du voyage semblait s'éterniser.

Emporter par sa monture, ses cheveux s'agitant au vent , elle traversait cette immensité verdoyante esquivant les branches, sautant les racines qui venaient gêner son cheval.

Soudain, elle s'arrêta brutalement empêchant sa monture d'avancer. Elle était envoûté, son regard semblait hypnotisé. Devant-elle,au delà des quelques arbres qui obstruaient encore son chemin, se dressait un immense château bâtis de pierres blanches légèrement grisâtres. Le vent prenait plaisir à heurter ses remparts, remparts que tant d'ennemies avaient tenté de franchir. Les larmes des cieux glissaient le long des murs y laissant sa tristesse,les salissants. Ce château avait connu de nombreuses guerres, avait été blessé, reconstruit .Tant de fois on avait voulu le conquérir, tant de fois il avait résisté. Sa puissance était considérable, son roi puissant.

De nombreuses tours ornaient cette imposante forteresse lui offrant une certaine élégance. Les toits d'un bleu-gris en formes de cônes au dessus des tours donnait du charme à cet œuvre. Une multitude de meurtrières étaient parsemés sur le château parmi les quelques fenêtres qui étaient plus rares. La forteresse bien que démesuré se dissimulait parmi les arbres, majestueuse et pourtant si insaisissable tel une rose. Autour d'elle un village constitué de nombreuses habitations s'étendaient sur quelques mètres.

La jeune fille était stupéfaite pas un mot ne pouvait s'échapper de ses lèvres. Ainsi ce château dont elle avait tant entendu parlé, était à présent sous ses yeux. Sa gorge se serra, son cœur accéléra, ses peurs la rattrapèrent s'emparant de son esprit. Elle était sur les terres ennemis.

-Le Terrier, murmura t-elle.

Depuis sa tendre enfance,elle avait entendu tant d'histoires concernant ce château, ce royaume jugé si barbare,si cruel,si monstrueux par son peuple, par son père, le roi. Ainsi, elle était la fille du souverain , la princesse d'un royaume lointain,un royaume qui depuis la nuit des temps menaient des guerres contre ce royaume là. Des centaines d'hommes avaient succombé aux coup d'épées, des centaines d'hommes étaient tombé, avaient recouverts de leurs corps le sol, avaient versé leurs sangs pour leur roi. Mais cela était-il nécessaire ? Deux peuples ne pouvaient-ils vivre en harmonie ? Le monde était suffisamment immense, les terres assez nombreuses pour que chaque royaume puisse vivre dans la prospérité et la paix. A quoi bon chercher le conflit ? A quoi bon verser tant de sang ? Ce peuple était-il si barbare que l'on le disait ou était-ce uniquement un prétexte pour mener bêtement une guerre, revendiquer des terres ? Étions -nous perçu par eux comme nous les percevions ? Tant de question occupaient son esprit y semant le trouble. La curiosité l'avait poussé à entreprendre ce voyage,elle devais savoir. Ce peuple était-il tel que l'on le décrivait ? La paix était elle envisageable ? Cela était incertain cependant cela ne pouvait pas continuer ainsi. Tant de souffrances, tant de méprit qui depuis des années n'étaient peut être plus qu'une haine qui ne reposait sur aucun fondement. Ainsi, elle entreprit de répondre à toutes ses questions qui la hantaient et lever une fois pour toute le drapeau blanc de la paix. Pour cela son esprit des plus malins avait élaboré une stratégie pendant de nombreuses semaines. Il avait été bien dure d'obtenir du roi Arthur Weasley, le roi de la Roussie, l'honneur d'être la servante de sa fille. Heureusement l'un de ses serviteurs étaient très beau parleur. Évidement, le roi ne savait point qu'elle était la princesse du royaume Moldu. Son père ignorait également qu'elle avait entreprit un voyage si périlleux, lui pensait qu'elle rendait visite à sa tante dans la compté du Chemin de Traverse.

Ainsi, elle était devenue la fille d'un forgeron du village.

Hermione Granger tel était son nom était une jeune fille d'esprit ainsi que de savoir, elle savait se tenir parmi les rois, mais elle aimait être libre et galoper dans les bois. Elle aimait lire et savait se tenir mais la vanité ne l'étreignait jamais. Elle se devait d'être irréprochable, se tenir droite, être polie, toujours bien vêtu, toujours bien coiffé. Elle était une princesse, l'allégorie de la douceur, de la tendresse, de la beauté. Mais elle n'était pas qu'une façade. Pour elle être princesse ce n'était pas qu'un titre qu'elle portait car tel était son devoir, c'était un engagement au près de son peuple. Peuple qu'elle considérait comme ses semblables, comme ses amis, comme sa famille. Et du mieux qu'elle le pourrait elle tenterait de leurs assurer une existence prospère et heureuse.

Traversant le village, passant près de la forge ainsi que de la taverne , mal à l'aise,cherchant son chemin, elle réussit enfin à rejoindre l'entrée du châ était seule à présent sa monture ne continuait plus avec elle, elle broutait sereinement l'herbe. La jeune fille serra le parchemin qui disait qu'elle était attendue pour servir le roi très fort dans sa main, redoutant cet instant. Les larmes envahir ses prunelles noisettes. Elle se mordit la lèvre pour se retenir de pleurer. Elle avait peur affreusement peur. Elle ferma les yeux pour se reprendre puis prit une grande inspiration. Et pour une fois sans réfléchir d'avantage elle se laissa porter par l'impulsion et frappa à la porte du médecin royale. Il vérifia son parchemin et elle pénétra. Ainsi cette histoire débuta.