Bonjour à tous! Je sais que ça fait des années (littéralement) que je n'ai plus rien posté sur ce site.

J'ai eu des moments de blocage intense en matière d'écriture et également une vie assez remplie, ce qui m'a peut-être également un peu freinée dans ma passion, mais je n'ai pas abandonné l'écriture. Je me suis lancée sur plusieurs projets en matière de fanfiction, certains sont restés en plan, d'autres sont devenus plus concrets.

J'ai donc le plaisir de revenir partager avec vous une de mes histoires sur notre cher et adoré couple NaLu! Ce sera à nouveau une petite fiction, mais contenant plus de chapitres que mes précédentes histoires ;) J'essaierai de faire les mises à jour aussi souvent que possible, avec un peu de chance j'arriverai à vous poster un nouveau chapitre chaque semaine, sinon je tenterai de ne pas trop dépasser cette échéance!

En espérant que cette fiction vous plaira, j'attends avec impatience vos retours, commentaires, impressions et tout ce qui pourra vous passer par la tête!

Bonne lecture :D


La malédiction du dragon

Chapitre premier

*La rencontre*

On raconte qu'il y a très longtemps, des créatures majestueuses et terriblement puissantes peuplaient Earthland. Elles possédaient des griffes aiguisées, des crocs acérés, des écailles encore plus épaisses que les murs d'un fort, des prunelles meurtrières, une longue queue parsemée de pics pointus, et leur souffle ardent était capable de détruire une ville en un instant.

Des dragons.

Les hommes en avaient peur et les chassaient à coup d'épées, flèches et lances empoisonnées, mais ces reptiles étaient bien trop puissants. Selon les légendes, des mages les auraient enfermés pour toujours dans un autre monde, libérant ainsi les humains de la crainte et leur permettant de prospérer.

La jeune Lucy Heartfilia était férue par ces contes que lui racontait si passionnément sa gouvernante. Depuis son plus jeune âge, elle était totalement fascinée par ces mythes qui bercent le royaume de Fiore, dont elle sera la prochaine souveraine. Du haut de ses 14 ans, la jeune fille est d'un naturel très curieux et s'invente constamment de nouvelles aventures, tuant ainsi le temps qui lui paraît si long dans son grand château. Son père, Sir Jude Heartfilia, monarque de la région, n'a que très peu de temps à lui consacrer, et dans leurs rares moments d'échange, il se contente de lui enseigner comment devenir une parfaite dirigeante. Mais la blondinette se moque bien du pouvoir, son plus grand rêve serait de faire le tour du monde et de vivre des tas d'aventures. Si son père l'en empêche, elle s'enfuira.

- Dis Virgo, tu crois en ces histoires de dragons ? demanda-t-elle à sa gouvernante.

- Vous savez princesse, ce ne sont que des légendes. Libre à vous d'y croire ou non.

L'héritière fit une moue boudeuse, n'étant pas satisfaite de la réponse de la rose. Elle se réfugia sous ses couvertures, tandis que Virgo y glissa une bassinoire emplie de braise chaude pour que sa demoiselle n'ait pas froid. Elle quitta la pièce après une courbette et laissa l'enfant à ses songes.

Le lendemain, l'héritière rejoignit son ami d'enfance, Grey Fullbuster, dans son vaste jardin. Les deux avaient tout de suite développé une grande complicité, aimant prendre des risques et s'aventurer dans des endroits insolites. Cette fois-ci, le garçon l'emmena en haut d'un ravin qui débouchait sur une rivière. Lucy parut ravie et suivit sans hésiter le noiraud qui entamait déjà sa descente. Il lui tendit une main bienveillante qu'elle attrapa, et ils glissèrent ensemble jusqu'au cœur de la gorge. Le jeune homme la poussa malicieusement dans l'eau, un sourire diabolique lui fendant le visage. La blonde lui lança un regard noir avant de répondre machiavéliquement à son sourire, lui projetant une giclée glacée à la figure. Grey resta bouche-bée quelques secondes, avant de se jeter sur son amie dans un espoir de la couler. Ils jouèrent longtemps dans l'étreinte rafraîchissante de l'eau, avant que Lucy ne manifeste les premiers signes de froid, chair de poule et lèvres bleutées. Le noiraud la ramena rapidement au sec, sous un rayon de soleil afin qu'elle se réchauffe.

- Ça serait tellement pratique de pouvoir produire du feu, soupira-t-elle.

- Ou de la glace !

- T'as de drôles d'idées.

- C'est toi qui est bizarre !

Ils échangèrent un regard défiant avant d'éclater de rire. Ce qu'elle aimait avec Grey, c'est qu'il était son seul moyen d'échapper aux griffes des domestiques et de son père. Elle appréciait aussi de pouvoir tant partager avec lui, ils avaient même eut le projet de s'échapper ensemble.

- Dis Grey, on sera toujours ami pas vrai ? questionna-t-elle soudainement.

- Bien sûr pourquoi ?

- Parce que notre amitié, c'est ce que j'ai de plus cher au monde. Je ne veux pas qu'on me la prenne.

- Ne t'inquiète pas, je ne te laisserai jamais tomber.

- Tu le jures ?

- Juré.

Il s'approcha de l'héritière et colla son front au sien, plaçant une main derrière sa tête pour exercer plus de pression. Elle ferma ses grands yeux chocolat et sourit à la promesse silencieuse provenant du cœur du garçon.

Le soleil entamait doucement sa descente quand les deux complices arrivèrent dans la demeure des Heartfilia. Grey se sépara de Lucy dans le grand hall avant d'être interpelé par un serviteur. Il chercha sa camarade des yeux, mais elle avait déjà disparu à l'étage.

- Veuillez me suivre jeune maître, Monsieur Heartfilia souhaiterait s'entretenir avec vous.

Grey hocha la tête et suivit l'homme jusqu'au bureau du dirigeant. Il entra timidement à l'intérieur de l'imposante pièce et sursauta légèrement en entendant les portes se refermer derrière lui.

- Mon petit Grey, je t'en prie viens prendre place, déclara une voix profonde et autoritaire.

Il s'exécuta et s'assit sur un fauteuil près de la cheminée de pierre, faisant ainsi face à son interlocuteur.

- Que le temps passe vite, mon garçon. Tu as déjà 15 ans et ma fille est de plus en plus proche de devenir une femme, commença-t-il.

Le noiraud se contenta de hocher la tête, appréciant moyennement la tournure qu'allaient prendre les choses.

- Vous vous êtes toujours bien entendus tous les deux et je sais que tu as reçu une éducation exemplaire. Tu es un jeune homme intelligent, charismatique et plein de talents. Cela fait donc de toi le meilleur prétendant à la main de ma fille.

Grey écarquilla grand ses yeux. Épouser Lucy ? Mais ça n'avait aucun sens !

- J'en ai discuté avec tes parents et ils seraient ravis d'unir nos deux familles, autant sur le point personnel que financier. Je sais d'avance que tu traiteras mon enfant avec toute l'attention qu'elle mérite, poursuivit-il.

- Sir… tant d'éloges me flattent, mais je ne peux pas accepter.

- Ne sois pas si modeste. Réfléchis-y, si tu maintiens ton refus je serais obligé de marier Lucy à une personne qu'elle ne connaît pas et qui lui serait beaucoup moins appropriée. Cela la rendrait sûrement malheureuse. Je te laisse trois jours, reviens me faire part de ta décision.

- Bien.

Grey se leva, salua poliment le père de sa meilleure amie et quitta rapidement la bâtisse. Il n'était pas certain qu'épouser Lucy la rendrait plus heureuse que si elle se liait avec un inconnu. Il a juré de préserver leur amitié, un mariage arrangé gâcherait tout et signerait sûrement la fin de leur complicité. Et ça, il ne pourrait jamais se le pardonner. D'un autre côté, comment être sûr que les maris potentiels la respectent autant qu'il le ferait lui et surtout, comment savoir s'ils seront attentionnés et aimants ? Il ne pouvait courir le risque de confier sa précieuse Lucy à un homme violent et odieux, elle avait déjà assez à faire avec son père.

Le jour suivant, le noiraud avait l'air distrait et cela n'échappa pas à la blondinette.

- Qu'est-ce qui t'arrives Grey ? l'interrogea-t-elle.

- Hein ?

- T'es dans la lune depuis ce matin, il y a un problème ?

Sachant qu'il serait difficile de berner Lucy, le garçon décida de tout lui raconter.

- Me marier avec toi ? s'étonna-t-elle.

- Oui…

Elle détourna son attention sur la fontaine en face d'elle, considérant la situation avec un maximum de calme. Grey l'observait, appréhendant silencieusement sa réaction.

- Tu comptes faire quoi ? demanda-t-elle.

- Je n'en sais rien.

- Alors accepte l'offre de mon père.

- T'es sérieuse ?

- Si tu me promets que notre relation restera telle qu'elle est, alors oui. Je n'ai pas envie de finir ma vie avec un époux ennuyeux et sévère. Ça sera beaucoup plus amusant avec toi.

Il lui répondit par un sourire avant d'acquiescer. Tout ce qui comptait pour lui, c'était de protéger Lucy, en plus l'épouser n'était pas pour lui déplaire. À la fin du délai imposé par son futur beau-père, Grey lui fit part de son approbation et les deux familles bondirent de joie. Les deux enfants savaient pertinemment que tout ce qui les intéressait au fond, c'était l'argent. Mais après tout, il fallait bien qu'ils se responsabilisent un jour. Le mariage aura donc lieu peu après les 15 ans de Lucy, il lui restait donc encore trois mois d'insouciance et d'amitié à partager avec son meilleur ami.

Du moins c'est ce qu'elle croyait. Son père demandait constamment à voir Grey pour le préparer à régner aux côtés de sa chère fille, ce dernier ne pouvant pas y échapper, les deux jeunes passaient beaucoup moins de temps ensemble et Lucy commençait à perdre patience. Un après-midi, elle décida d'aller se promener dans la forêt recouvrant la chaîne de colline entourant la ville de Magnolia pour se changer les idées. Cette histoire de mariage lui tapait sérieusement sur le système et tout ce qu'elle voulait, c'était s'éloigner de tout ce remue-ménage.

Elle marchait sans vraiment prêter attention à ce qui l'entourait et finit par atterrir au pied d'une vieille tour de guerre. Constatant que la porte présentait un espace assez grand pour qu'elle puisse s'y glisser, elle ne réfléchit pas deux fois et se retrouva à l'intérieur. Il faisait plutôt sombre, mais le soleil réussissait à percer aux endroits où les briques étaient tombées, ainsi qu'à travers les meurtrières.

Un long escalier en colimaçon longeant le mur se déroulait devant elle. Sa curiosité piquée à vif, elle entama son ascension, que très peu impressionnée par la quantité de poussière recouvrant les marches. Elle finit par déboucher sur une trappe encastrée dans le plafond et tenta de l'ouvrir. Elle était si absorbée par sa tâche qu'elle ne perçut même pas la respiration lourde qui se faisait entendre au dehors.

La trappe céda enfin, soulevant un nuage de poussière qui reposait au-dessus, laissant Lucy émerger dans un grincement et quelques toussotements. Ses yeux s'illuminèrent en entrant dans la pièce, qui n'était autre qu'une chambre. Un grand lit à baldaquin trônait contre le mur de gauche, et lui faisant face, une sublime coiffeuse où reposait un grand miroir, différentes brosses à cheveux et une ancienne bassine en marbre blanc. Une immense tapisserie recouvrait le mur derrière la blonde, illuminé par les rayons que laissait entrer l'unique fenêtre se trouvant en face. L'image tissée représentait un immense dragon rouge, ailes déployées, tête relevée, crachant des flammes en direction du ciel bleu marine baigné d'étoiles.

Les yeux chocolatés de la jeune héritière tombèrent ensuite sur une petite bibliothèque où reposaient des livres de toutes les tailles. Un ouvrage attira particulièrement son attention, le plus grand, d'un vert onyx usé, possédant une reliure abîmée par les années. Le titre était incrusté en argenté sur la première de couverture : « L'Histoire du dragon rouge ». Lucy le feuilleta et découvrit rapidement que c'était une très vieille écriture dont la plupart des symboles lui étaient étrangers. Elle réussit cependant à déchiffrer quelques mots tels que « dragon », « feu », « humain », et « malédiction ». Aucune illustration n'accompagnait le texte, la jeune fille dû se résigner à abandonner son décryptage.

Elle reposa le bouquin et s'avança près du lit, où l'attendait un livre beaucoup plus petit, rouge vif, les bordures des pages d'un noir charbonné, comportant un titre doré. « La malédiction du dragon ». Elle commença à le feuilleter, mais se rendit tout de suite compte que les pages étaient parfaitement vierges. Pas la moindre tache d'encre, ni la moindre trace de lettres.

- Peut-être que le propriétaire de cette tour n'a tout simplement pas commencé son récit, se dit-elle.

Ce qui l'intriguait, c'est que cet endroit paraissait inhabité, ou sinon cette personne était en guerre avec son balais. Du mouvement provenant de l'extérieur attira son attention, la poussant à regarder par la fenêtre. Mais il n'y avait rien. Puis soudain, le peu de lumière présent dans la pièce se voila, plongeant la chambre dans les ténèbres. Elle entendit ensuite un bruit sourd provenant du toit, comme si une lourde charge venait de s'y poser.

Puis en relevant la tête vers la fenêtre, elle tomba nez à nez avec une puissante mâchoire, abritant des canines dangereusement affûtées. Un souffle d'air chaud s'écrasa sur elle et la fit frissonner avant que son corps ne se paralyse de peur. Un léger grognement s'échappa de cette immense gueule avant qu'elle ne se retire, pour laisser place à un œil vert olive dont la fente servant de pupille semblait lire au plus profond de l'âme de la blonde. Elle sentait son cœur battre à une allure démesurée dans sa poitrine, raisonnant dans sa gorge et ses tempes, ainsi que des sueurs froides lui parcourir le dos. Pour une raison quelconque, elle était paniquée et à la fois attirée par le danger évident qui la menaçait.

La créature se recula, semblant analyser la situation. Lucy récupéra le contrôle de son corps et en profita pour tenter de s'échapper, mais lorsqu'elle essaya de soulever la trappe, celle-ci refusa catégoriquement de s'ouvrir. Elle sentait son sang-froid l'abandonner, tandis qu'elle s'accroupit sur le sol, la tête fermement tenue entre ses mains tremblantes. Que devait-elle faire ? Allait-elle mourir ? Qu'était cette chose qui l'épiait au-dehors ? Ses pensées filaient à toute allure, provocant un chaos sans nom dans son esprit.

La bête l'observait calmement, mais en remarquant que cette fille s'obstinait à vouloir s'enfuir, il émit un puissant rugissement dans le but de la calmer. Point positif, elle avait arrêté de s'agiter dans tout les sens. Point négatif, son âme semblait avoir déserté son corps. Elle secoua vivement la tête et revint à elle.

- Ce que t'es turbulente comme humaine, soupira la créature.

Lucy déglutit difficilement, la gorge sèche et douloureusement serrée.

- Pendant un instant… j'ai cru entendre ce monstre parler, rigola-t-elle nerveusement.

- Je ne suis pas un monstre, je m'appelle Natsu Dragnir, le dragon de feu.

Elle le dévisagea longuement, essayant de se convaincre qu'elle était en train de rêver et qu'il était donc normal d'entendre un dragonparler.

- S'il vous plaît, laissez-moi partir, demanda-t-elle faiblement.

- Impossible. Tu es ma prisonnière maintenant.

- Mais…

- En entrant dans ce lieu, tu t'es condamnée toi-même.

Sa peur s'évanouit d'un seul coup, laissant place à une colère naissante.

- Qu'est-ce que ça signifie ?

- Que ta vie est entre mes mains.

- Et de quel droit ?

- Je trouve que tu poses beaucoup de questions, ça m'ennuie.

- Il n'y apparemment aucune bonne raison que je reste enfermée ici, alors je vais m'en aller.

Elle fut arrêtée dans son élan par un imposant rugissement du reptile.

- Ça suffit ! Je ne savais pas qu'une gamine pouvait être aussi pénible ! Tu ne pourras plus quitter cette tour, j'y veillerai personnellement, s'écria-t-il.

Lucy doit avouer que le peu de confiance en elle qui avait refait surface quelques minutes auparavant venait de s'évanouir dans les airs. À quoi pensait-elle ? C'est un dragon, il ne faut pas prendre la situation à la légère.

- Écoutez… je suis vraiment désolée d'avoir monté le ton, mais qu'est-ce que vous gagnez à me garder ici ? reprit-elle.

Un onyx perçant la considérait avec attention, l'étincelle d'énervement ayant disparu. Il lâcha un grognement, accompagné de quelques flammèches avant de s'éloigner de la tour. L'héritière s'appuya à l'encadrement de la fenêtre et l'observa prendre son envole. Cette créature était vraiment impressionnante. Ses écailles étaient d'un bordeaux profond, le dessous de son corps d'un gris cendré, tout comme les pics lui parcourant le dos jusqu'au bout de la queue. Des motifs courbés, comme tatoués, tirant sur un rouge sang parsemaient toute sa personne, et la corne sur le bout de son nez était étonnement rosée. Une cicatrice importante se dessinait à la base de son long cou et quelques entailles mineures recouvraient son visage.

Elle ne savait pas pourquoi, mais ce dragon la fascinait, au point de perdre son bon sens. Le dénommé Natsu déploya ses ailes et décolla en quelques battements.

- Une seconde… pas de dragon = voie libre pour s'échapper ! s'exclama-t-elle.

Pourtant, ses jambes ne semblaient pas pressées de partir et quelque part au fond de son subconscient, elle n'en avait pas particulièrement envie non plus. Elle venait de rencontrer un dragon, une bête qui aurait dû disparaître depuis des années, il fallait qu'elle en apprenne davantage sur lui.

Le grand livre qu'elle avait trouvé tout à l'heure lui revint en mémoire et elle décida de faire de son mieux pour le décrypter. Elle s'en empara et s'assit sur le lit, quand un détail l'interpela. Le petit livre rouge était ouvert et à sa plus grande surprise, la page contenait du texte. Elle lut rapidement et pâlit en constatant qu'il racontait exactement ce qu'il venait à peine de se produire.


Et c'est la fin de ce premier chapitre!

Je ne vous cache pas que je suis à la fois excitée et un peu nerveuse, ça fait si longtemps que je n'ai pas partagé mes écrits avec quelqu'un!

Reviews? :D