Qui n'a pas rêvé de savoir ce qui s'est réellement passé entre Ron et Hermione lors du bal de quatrième année ? Et bien voici une version que j'ai trouvé et que j'ai décidé de vous traduire.

Bonne lecture et n'oubliez de me dire ce que vous en avez pensé !


Chapitre 1 : Avant le Bal

Personne ne pourrait jamais accuser Hermione Jane Granger d'être une fille coquette. Elle n'était pas de celles qui passent des heures à rire sottement et à glousser dans son dortoir, ou sauter sur les garçons alors qu'elle mangeait dans la Grande Salle ou bien marchait dans un couloir. Elle ne passait pas non plus des heures devant son miroir à perfectionner son regard ravageur ou lire des magazines de modes pour être sur d'être toujours à la mode. Elle n'allait certainement pas perdre de précieux instant chaque matin à s'assurer qu'elle était présentable et qu'elle pouvait se montrer au reste du monde. Non, Hermione Jane Granger ne pouvait certainement pas être considérer comme une fille coquette. Ses deux meilleurs amis étaient des garçons, et donc, depuis son enfance, elle avait toujours fait parti de toutes leurs aventures, alors comme elle était la seule parmi les garçons, elle n'avait pas besoin d'être une fille coquette.

Cependant, Hermione Jane Granger était en réalité une fille. Et comme chaque femme, au plus profond de son cœur elle voulait toujours se sentir belle et désirable. Elle voulait qu'on l'aime pour ce qu'elle était et aimer en retour. Elle avait déjà passé des moments oû elle avait ri et bavardé avec ses camarades de chambres, et Ginny et elle avaient eu des conversations profondes et sérieuses. Comme les autres femmes, elle avait aussi des accès de larmes inexplicables et des explosions émotionnelles ; en tant que jeune fille, elle ne pouvait pas contrôler ces choses – saletés d'hormones ! Parfois, cependant, la fille coquette qui était enfouie au plus profond d'elle-même éprouvait le besoin de se faire connaître. Elle sentait sa présence et exaspérait Hermione au plus au point.

Le 25 décembre 1994 était certainement un de ces jours oû elle n'allait pas se battre avec le désir d'être coquette. Elle allait devenir une autre pour un soir et, demain, elle redeviendrait elle-même – intelligente, respectant les règles et terre-à-terre. Un léger sentiment d'excitation s'empara d'elle alors qu'elle regarda sa montre. Il lui restait trois heures. Dans trois heures elle marcherait dans le Grand Hall pour se rendre à son premier bal. Elle avait la parfaite robe, Ginny se chargerait de son maquillage et de sa coiffure, et elle avait rendez-vous avec un garçon pour qui presque toutes les autres filles voudraient la tuer.

Elle ressentit une petite étincelle de déception alors qu'elle pensait à son rendez-vous. Ses yeux errèrent involontairement vers l'un de ses meilleurs amis, qui était actuellement en plein milieu d'une bataille de boule de neige. Il s'était replié en riant en voyant l'un de ses frères danser autour en cercle, une boule de neige cachée dans son dos. Ses yeux étincelaient, ses joues étaient rougies de froid et il avait l'air totalement détendu et insouciant. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle sentit une vague de tristesse s'abattre sur elle alors qu'elle regardait son meilleur ami. Si elle pouvait changer une seule chose ce soir, ce serait lui. Soudain, Ron la regarda, le regard toujours rieur. Son regard fixé sur elle la frappa de plein fouet et elle respira soudain plus rapidement.

Si seulement... Elle refusa de laisser ses pensées l'envahir de nouveau. Elle se donna mentalement une gifle et finalement détourna le regard. Il n'allait pas lui ruiner sa soirée juste parce qu'il était aussi égoïste que d'habitude. Elle était décidée à s'amuser ce soir, malgré les circonstances pas tout à fait parfaites. Elle était décidée à profiter de la permission d'être une fille coquette cette nuit. Ressentant le besoin d'échapper à la vue de torture devant elle, elle se leva et enleva la neige de son manteau.

"Hey, Hermione !"

Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait hurler ses deux mots d'une voix qui faisait s'accélérer les battements de son cœur. Elle jeta un rapide coup d'œil pour voir que Ron approchait, l'air soucieux.

"Est-ce que ça va ?"

Elle ne pouvait empêcher le petit sourire de se former sur son visage en voyant son air soucieux. Elle se sentit fondre et soupira doucement alors que ses yeux se fermaient brièvement dans le vain espoir de contrôler le trop plein d'émotions qui la submergeait.

"Tout va bien Ron," dit-elle doucement. Il étudia son visage durant quelques secondes avant de lui sourire et de faire exploser son cœur dans sa poitrine.

"Alors tu viens m'aider avec Harry à bombarder les jumeaux ? »

"Même si j'aimerais voir tes frères humiliés et battus, je dois y'aller, » dit-elle en s'excusant.

"Pourquoi ? Oû est-ce que tu va ? Nous avons des heures à tuer avant de devoir descendre."

"Et bien, à la différence de vous, Mr Weasley, j'ai beaucoup à faire avant de me montrer au bal ce soir, » dit-elle, quelque peu inconfortable. Elle n'avait jamais mit beaucoup de temps pour se préparer et elle savait qu'il le savait. L'idée qu'elle avait besoin de plus de temps que d'habitude ce soir germait dans son esprit.

"Quoi, tu as besoin de trois heures ?" dit Ron, la regardant avec incrédulité. Par son manque de concentration, il reçu une grosse boule provenant de George qui le frappa durement sur le côté de la tête.

Hermione se retint de rire en voyant l'expression sur son visage alors qu'il se retournait pour voir qui était le coupable. George hurla de rire puis se tourna pour aider son jumeaux à bombarder Harry. Elle profita de l'état distrait de Ron pour se retourner et reculer vers le château.

"Avec qui tu y vas ?" hurla-t-il après elle, une note de frustration dans la voix, mais elle lui fit seulement un signe de la main alors qu'elle disparaissait dans le château. Il la harcelait depuis des semaines, depuis qu'il avait découvert qu'elle avait un rendez-vous. D'une certaine manière, cela lui avait donné de l'espoir. Elle sourit alors qu'elle se souvenait de cette nuit. La nuit oû Ron avait finalement réalisé qu'elle était une fille. Le regard sur son visage lui avait mis du baume au cœur. Son estomac faisait toujours des bonds lorsqu'elle y repensait. Mais étant Ron, il avait tout gâché comme l'idiot qu'il était. Elle était tellement fâchée face à son insistance qu'il avait réduit la minuscule bulle de joie qui grandissant lentement en elle depuis l'annonce de son rendez-vous. Il avait peut-être enfin réalisé qu'elle était une fille mais il était trop tard. S'il avait compris ça quelques jours auparavant, les choses auraient pû être très différentes

Pour la deuxième fois cet après-midi, elle se donnait une gifle mentalement. Arrête ça, Hermione ! C'est évident qu'il est toujours embarassé. Si tu veux t'amuser ce soir, tu dois oublier les 'et si" et te contenter de la réalité. Elle s'arrêta alors qu'elle arrivait devant le portrait à l'extérieur de la tour des Gryffondors et leva les yeux vers la Grosse Dame.

"Bêtises."

"Ah, vous commencez à vous préparer pour le bal, n'est-ce pas ? Vous n'avez plus que trois heures pour vous rendre présentable ! » la réprimanda la Grosse Dame, avant de s'ouvrir.

Elle entra silencieusement dans la salle commune, ressentant une petite secousse de crainte. Trois heures pour me rendre présentable ? Trois heures, ça devrait être suffisant, pas vrai ? Combien de temps faut-il pour se préparer ? Elle était sur le point de succomber à la panique lorsque Ginny fonça vers elle.

"Tu es là ! J'allais venir te chercher quand Ron m'a dit que tu venait de partir."

"Est-ce que trois heures ce sera suffisant ?" demanda Hermione avec hésitation.

"Bien sûr ! Ne t'inquiètes pas, Hermine, nous aurons une Cendrillon prête à temps pour le bal ! » Elle prit la main d'Hermione et lui fit monter les escaliers. Hermione poussa un soupir de soulagement et la panique qu'elle avait ressentie s'en alla.

Les heures suivantes disparurent rapidement avec beaucoup de discussion et de rire. Hermione était la première étonnée de voir Ginny être aussi calée en coquetterie. Etant la seule fille de sa famille, avec six grands frères, on pourrait penser qu'elle avait peu de temps à consacrer à des activités aussi frivoles – mais c'était une chose naturelle chez elle. Une fois que le sentiment d'inconfortabilité était passé, Hermione s'était laissée faire et appréciait. Maintenant elle était debout devant son miroir et regardant son reflet avec incrédulité.

"Maintenant Cendrillon, va au bal," dit Ginny doucement, regardant les yeux de son amie s'élargirent de stupéfaction alors qu'elle se voyait dans le miroir.

"Ginny," respira Hermione, "Tu es absolument génial !"

Ginny sourit à ses mots avant de se tourner vers la porte.

"Je dois aller chercher quelque chose dans ma chambre, je reviens tout de suite."

Hermione acquiesça silencieusement, son regard fixé devant son reflet devant elle. Elle se regarda et vit l'étonnement dans ses yeux. Elle se sentit soudain extrêmement mal à l'aise. Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Elle était sur le point de descendre les escaliers, de rencontrer un garçon qu'elle connaissait à peine, d'être sous le feu des projecteurs devant l'école tout entière et de se retrouver face à Ron ainsi. A l'idée de voir Ron ainsi, elle sentit son cœur se serrer péniblement. Qu'allait-il penser ? Allait-il enfin comprendre ? Est-ce que cela pourrait être le début d'une chose qu'elle espérait depuis le début de l'année ?

Son interrogation silencieuse l'aurait probablement occupée pendant des heures si Ginny n'était pas revenue l'interrompre dans ses pensées. Ginny lui prit la main, la conduisit hors de son dortoir et lui fit descendre les escaliers.

"Nous ne pouvons pas faire attendre le Prince Charmant éternellement pas vrai ? » demanda-t-elle à Hermione en lui faisant un clin d'œil.

Prince Charmant ? Hermione s'arrêta aux mots de Ginny et sentit des larmes se former derrière ses paupières. Il n'était pas son Prince Charmant ! Il n'était pas celui avec qui elle devait aller au bal. Il n'avait pas des yeux bleus hypnotisant et un sourire qui faisait s'accélérer les battements de son cœur. Il n'avait pas des cheveux roux dans lesquels elle avait envie de glisser ses doigts. Il n'était pas la personne avec qui elle pouvait parler de tout et de rien. Il n'était pas la personne qui défendait son honneur et sa vie chaque fois qu'elle en avait besoin. Non, elle n'allait pas du tout rencontrer son Prince Charmant. La tristesse qui commençait à la submerger grandissait de seconde en seconde. Ginny jeta un coup d'œil derrière elle et vit les larmes briller dans ses yeux.

"N'oses même pas, Hermione Jane Granger !"

Hermione fut brusquement sorti de ses pensées par la colère qui vibrait dans la voix de Ginny. Elle la regarda, surprise, alors que la petite rouquine avait planté ses mains sur ses hanches et continuait à la réprimander.

"Je n'ai pas passé des heures à travailler dur pour que tu ruines tout maintenant ! » Ginny fit un pas vers Hermione avant de parler d'un ton plus doux. « Hermione, nous avons fait le pacte de nous amuser ce soir. Ne le laisse pas tout ruiner maintenant. Tu es absolument magnifique et tu vas passer une super nuit malgré mon idiot de frère. Il y a un type fabuleux qui t'attend en bas. Alors, jeune demoiselle, » dit-elle avec un sourire, « tu vas y aller et être charmante et radieuse. Mon frère va comprendre quel idiot il est, et peut-être, nous pourrions lui faire réaliser que non seulement tu es une fille mais que tu es aussi étonnamment belle ! Maintenant, allons retrouver nos rendez-vous et montrons à ces imbéciles de garçons ce qu'ils vont laisser passer ce soir ! »

Hermione se sentit revigorer grâce aux mots de Ginny et respira profondément. Elle sourit et acquiesça. Elle allait s'amuser en compagnie de son rendez-vous et elle allait s'éclater. Quant à Ronald Weasley, peut-être que c'est finalement ce genre de réveil dont il avait besoin. Elle descendit avec assurance les escaliers et passa le passage du portrait pour retrouver son prince de remplacement et s'amuser à son premier, et probablement unique, bal.


Prochain chapitre, Ron réalise ce qu'il n'avait pas encore compris jusqu'à maintenant.