Bonsoir-'jour tout le monde...
Alors voilà, let's go, cette fois on y va !
Parce que plus j'attends, plus j'trouve des raisons de pas poster cette suite
on va arrêter le carnage là et tant pis, j'me jette à l'eau.
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Je ne suis pas seule dans cette aventure,
puisque j'ai engagé une bêta, en la personne de ma Couchovore préférée : Marine.
Merci à toi pour ton efficacité sur le coup ma belle!
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Pour vous informer de certaines choses :
- Il y aura plusieurs PDV (même des autres personnages non-principaux),
- Nombre de chapitres : c'est le même problème, je sais quand commencer mais jamais quand ça va finir...
- Date de prochaine publication : Pas dans une semaine en tout cas c'est sûr ! (En fait, avec deux autres histoires en cours... M'enfin vous verrez bien! Je n'excèderai pas un mois en tout cas, c'est une chose certaine!),
- Il y aura bien Bella et Edward, dès le chapitre 2, auxquels il arrivera quelques petites choses également ! (je vous entends pousser un "ouf" de soulagement mdr)
- J'ai des chapitres d'avance, 5 exactement.
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Je vous souhaite une bonne lecture, et encore mille mercis à vous toutes
pour vos incroyables messages d'encouragements qui m'ont tous énormément touchée !
Merci, merci, merci !
A très vite
B'lecture
Tiftouff19.
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Point de vue de Jasper.
- Ok c'est bon ?
Je regardais une dernière fois Alice, en tant que femme. Dans dix secondes, elle deviendrait ma fille. Je ne suis plus face à Alice. Je suis un clochard, et cette fille, est ma fille...
- Silence ! On tourne... Scène 15, prise III... Action !
Ok... Et bien voilà...
Des années et des années de recherches... qui m'auront mené en Enfer ! A quoi je ressemble ? A plus grand-chose... Je n'ai plus qu'un billet de cinq dollars dans ma poche, vestige d'une mendicité récente. Voilà ce que je suis devenu : un mendiant...
Je n'ai plus sur moi que ce vieux manteau, le même depuis dix ans... A ceci près qu'il n'est plus neuf et propre... il est sale, troué, déchiré... il ne me sert plus qu'à recouvrir cette chemise sale, trouée, déchirée... qui recouvre elle-même ce marcel sale, troué et déchiré... Ce que j'ai ? Je ne le sais plus moi-même... dix ans que j'avais claqué la porte du cabinet médical en apprenant le verdict. Ma décision avait été alors rapide : puisque j'étais condamné, et dieu sait combien de temps il me restait, j'avais décidé de vivre ces derniers moments à faire mon combat !
J'étais parti, abandonnant tout mon argent dans ces recherches. Anna était partie peu de temps après la naissance de notre fille. A la vérité, elle avait ordonné aux infirmiers de ne plus me laisser approcher d'elle, deux jours après la venue au monde de ma fille, me privant ainsi de ma seule raison d'être. Je n'avais même pas su son prénom ! Et chaque jour, le seul visage apparaissant au milieu du cadavre en verre de ma bouteille était celui de mon bébé.
27 ans... elle n'était plus cette frimousse adorable que j'avais vue par deux fois !
J'avais fini par me retrouver à la rue, sans maison, sans travail. Avec juste ma bouteille de rhum ! J'étais censé mourir, selon les médecins.
Tu parles ! D'la foutaise ! Le rhum et le pinard, voilà des bons remèdes !
Bon mais bref, ça c'était avant aujourd'hui ! P'tètre hier, p'tètre il y a six mois... qu'est-ce que ça peut faire...
Et dire qu'ça fait dix ans... et que ces dix ans prennent un terme aujourd'hui, d'vant cette grande propriété...
Ma femme et ma fille sont dedans ! Mes pauvres jambes... C'tait bien la première fois que j'regrettais d'avoir picolé ! J'savais bien que j'serai rejeté mais j'veux juste les voir... juste une fois !
Je passais le portail pour monter dans l'allée, embrasser mon destin. Mon coeur palpitait beaucoup plus fort maintenant et j'inspirais chaque goulée d'air que j'pouvais. C'était ça, vivre ! J'suis malade, j'peux crever mais pour l'instant, j'suis vivant ! Ce calvaire était fini... Elles allaient me reconnaître et, regrettant d'être partie, Anna m'aiderait à rattraper ces années d'absence...
Pendant des heures, elle va me montrer des photos, des vidéos, et la p'tiote serait assise à mes pieds, riant et heureuse de retrouver son père ! Parce que c'est moi son père ! J'étais à imaginer son prénom...
Peut-être Géraldine, ou Camille, ou Marie, ou Elise, ou Marlena...
Anna m'le dirait ! J'toquais sur le grand panneau en bois. Un chien aboyait. Z'ont un chien... j'en avais eu un moi d'chien... Dean... l'était mort peu de temps après que j'ai commencé à vivre dans la rue ! C'tait une brave bête ! J'entendais des pas s'approcher et c'est alors qu'un p'tit bout de nana m'ouvrait, pas plus haute qu'un mètre 50, des ch'veux châtain courts et un minois à croquer...
Ces mêmes yeux, d'il y a 27 ans !
- Alicia ? Qui c'est ?
La p'tiote m'observait et je sentais mon coeur se contracter douloureusement dans ma poitrine. C'tait Alicia... Et c'tait encore mieux que c'que j'avais pensé !
- Un vieil homme... Excusez-moi... Vous êtes ?
C'est alors qu'Anna est apparue...
Ma femme... et ma fille...
Mon coeur pompait une fois de plus, trop vite. Beaucoup trop vite ! La tête m'tournait mais c'tait l'émotion... Cette adrénaline qui descendait dans mes veines, bien mieux que mille tonneaux d'bières ! Les palpitations s'accéléraient, à en cogner contre ma poitrine.
C'tait encore mieux que c'que j'croyais !
- Monsieur ? Vous allez bien ?
Trop bien Alicia... Je suis...
- Je suis...
Des points blancs commencèrent à gâcher le cliché, mon coeur allait sortir d'ma poitrine et j'transpirais... pas normalement...
J'savais que j'pouvais mourir tranquille maintenant...
C'est alors que l'air commençait à me manquer comme s'il s'échappait.
- Monsieur ? Monsieur ? OUOUH !
J'les ai vu... c'est ainsi qu'ça se termine ! Mes jambes fléchissaient sous moi et j'me laissais emporter par la torpeur. J'regrettais pas d'être arrivé ici, après dix ans... et jamais j'le regretterais... Je prenais une dernière inspiration, ma vision brouillée dans le regard marron de ma gamine. Et puis, la force autour de moi me poussait, me faisant tomber. J'l'avais vue et elle était encore plus belle qu'il y a 27 ans !
- Alicia...
J'pouvais bien fermer les yeux pour l'éternité maintenant... j'ai rien de plus beau à voir...
..
- EEEET... COUPEEEEEZZZ ! ON LA GARDE JASPER C'EST BON !
Et ben c'est pas trop tôt ! Alice quittait l'encadrement de la porte du décor et me tendait la main pour m'aider à me relever de ma chute au sol. Johanna quittait le décor tandis que Richard revenait vers nous avec le petit moniteur.
- Tu veux visionner ?
- Bah ouais !
Ludmilla, l'assistante d'Alice, s'approchait et récupérait le manteau et la chemise qui me servaient d'habits. Bon ouais, d'habits crados de clodos ! Richard enclenchait le moniteur qui avait enregistré la séquence et Alice se penchait vers nous pour visionner la séquence des retrouvailles et de la mort de mon personnage. J'pensais pas que jouer pouvait être aussi cool !
Je voyais un reflet de caméra dans la fenêtre.
- Faudra effacer ça au montage, là !
- Ouais t'inquiète pas je l'avais noté pendant que vous jouiez !
J'observais ma femme sur l'écran qui ouvrait la porte et s'étonnait de voir face à elle un clochard. Elle était très bonne actrice, mon Alice ! Puis, je me regardais commencer à me sentir mal, vaciller puis m'écrouler pour mourir.
- Ca y est, t'es mort !
J'éclatais de rire.
- Est-ce que ça te va, Jasper ?
- Ouais parfait Richard ! On la garde ! Tu la mets dans la séquence 89 F et on remballe !
- A vos ordres, patron !
Cassandre, notre maquilleuse, s'approchait avec des lingettes et je me débarbouillais. Alice, elle, n'en avait pas besoin. Elle s'approchait et m'aidait en nettoyant mes joues.
- T'as été génial Jazz' ! J'ai cru que j'allais pleurer quand tu t'es écroulé !
- Oh beh heh ! T'as pas épousé un incapable hein !
- Ca fait trois ans que tu me répètes ça tous les jours ! Souriait-elle.
- Parce que c'est vrai Amour de mes jours !
- Seulement de tes jours ? Il me semble que je t'occupe bien la nuit aussi !
Ce qu'elle peut être tatillonne quand elle s'y met celle-là alors !
- Si ce bon vieux Charlie t'entendait dire ça, il m'étriperait ! Déjà que c'est pas l'envie qui lui manque si tu veux mon avis !
Alice avait fini de me nettoyer et déposait un rapide baiser sur ma bouche.
- J'te confirme... il fait le dur comme ça mais tu sais qu'il t'aime bien...
J'opinais. C'est vrai que ça pourrait être pire qu'avoir le chef Swan pour beau-père, même s'il me gardait à l'oeil !
- Et si t'embrassais ton cher et tendre époux au lieu de parler de ton père ? Pas que j'l'aime pas mais ça me coupe l'envie là...
Elle plaquait sa bouche contre la mienne dans un large sourire et j'entrouvrais mes lèvres pour accueillir sa langue sur la mienne.
Faudrait p'tètre qu'un jour j'apprenne à me maîtriser quand elle est là !
- Heh ben dis donc Jazz tu t'emmerdes pas ! Tu te tapes pas la plus moche du plateau !
Je me séparais d'Alice pour voir Chris, notre cameraman en chef, qui nous charriait.
- Bah ouais t'as vu ça ! Non seulement j'suis marié avec ma « fille » mais j'la cramponne tous les soirs et même qu'elle en redemande !
- JASPER !
- Bah quoi c'est vrai ! J'te rappelle que t'as été la fille de ce pauvre vieux clochard que je viens de faire mourir sans état d'âme !
Alice soupirait et roulait les yeux au ciel. La faire enrager était franchement un truc assez trippant !
- Bon on rentre ? J'ai faim ! En plus, depuis que Bella et Edward ont déménagé ça me stresse d'envisager de faire la cuisine...
Ma femme et moi échangions un regard et éclations de rire en repensant à hier, quand on avait mis du pain à décongeler au micro-ondes et qu'il avait pris feu ! C'était pas triste des fois !
Tourner était épuisant, surtout de jouer. Mais c'était une super expérience pour nous deux et Alice s'en sortait plus que bien ! Dans le taxi, j'attrapais sa main.
- Tu fais quoi demain après-midi ?
- Humm... Je sais pas ! Shopping je pense ! Pourquoi ?
- Alors tu rentres du shopping à 16h maximum !
Ses yeux s'écarquillaient.
- QUOI ? Mais t'es fou ! J'aurai jamais le temps ! Pourquoi d'abord ?
- Parce que t'as rendez-vous à 16h15 à l'auto-école !
Ca faisait trois ans que j'lui disais : tu vas passer ton permis. Ca faisait trois ans qu'elle me renvoyait sur les roses alors j'avais pris le taureau à bras le corps et avais été l'inscrire.
- Pas le choix ! J'ai promis à ton pater que j'm'occuperai de ça aussi ! Et de toute façon, j'ai payé l'inscription, le forfait code et le test de conduite donc tu sais ce que t'as à faire !
- J'vois pas pourquoi tu veux absolument que j'apprenne à conduire !
- Alice, j'pourrai pas t'amener partout tout le temps ! Pour l'instant ça va qu'avec Edward et Bella on peut le faire mais imagine-toi s'ils quittent Los Angeles... Moi je pars faire des tournages à droite à gauche, à l'étranger... Si j'dois partir un jour sans toi pour tourner et que...
- Hypothèse formellement écartée ! Tu partirais sans moi ?
- Pourquoi formellement écartée ?
- Parce que j'te laisserai même pas partir six mois sans moi à 600 bornes !
Elle croisait ses bras sur sa poitrine et fixait le paysage derrière la vitre.
- Bon et bien admettons... Et si j'ai un atroce accident qui me tue ?
Elle fronçait ses sourcils et s'agitait.
- Ne dis jamais ce genre de choses ! Parce que si tu meurs, je meurs avec toi...
Ses yeux marron accrochaient les miens, et je pouvais presque sentir toute sa peine et sa douleur. Non mais où elle a idée que j'allais claquer ?
- Bon... Troisième hypothèse moins sordide... Si j'ai un atroce accident qui m'ampute des jambes... Comment je ferai ? Tu crois que j'vais conduire avec les mains pour les pédales et les dents sur le volant ?
Elle ronchonnait.
- Et si t'as besoin de courses ou d'aller chez le médecin en urgence ou d'aller travailler si jamais je suis incapable de conduire... Comment tu vas faire ? Hein ?
Elle se renfrognait dans le siège mais ne ripostait pas, signe de consentement forcé.
Jasper 1 - 0 Alice... Mais j'ai comme qui dirait l'impression qu'elle va me le faire payer très cher la coquine !
- D'accord ! Mais j'espère que t'as bien profité de la nuit dernière parce que ce soir, tu iras voir la veuve joyeuse mon pote !
'Tain… Qu'est-ce que je disais ?
