Disclaimer : Albator est à son créateur

Les autres sont à moi, lol

1.

Soucieux, Albator et Salmanille entrèrent dans la chambre d'Alveyron.

- Mady ?

- Tu avais raison, Albator, et je déteste ça !

- Oui, moi aussi, parfois… Alfie ?

- Il a dû se connecter à son père, soupira Madaryne en épongeant le front de l'aîné de ses enfants. Il s'enfonce, s'éteint… Et cette fois, nul venin d'araignée ne le sauvera. Et si Alveyron est au plus mal, c'est que mon Algie…

Madaryne se détourna du lit de l'adolescent pour lui dissimuler ses larmes, se réfugiant dans les bras de ses beaux-parents.

- Je suis revenue, mais tout m'indique que mon mari est en train de mourir ! Albator ?

- Je repars dans la mer d'étoiles, je vais rejoindre Alguérande !

- Ce n'est pas ce que je suggérais, tenta de sourire la jeune femme. Salma, je ne voudrais pas t'enlever ton propre époux…

- Il y a longtemps qu'Albator sait ce qu'il a à faire, et qu'il ne fait que ce qu'il veut, assura Salmanille en étreignant sa belle-fille. Vas-y, Albie, pour notre fils !

- Je pars immédiatement.

- Merci, Albator, fit Madaryne avant de revenir s'asseoir au chevet d'Alveyron, assommé par la fièvre et se débattant dans son délire.

- Papa, je suis là, marmonna l'adolescent. J'arrive…


Anténor passa une compresse fraîche sur le visage de son cadet qui se débattait dans sa fièvre et ses douleurs, poignets entravés par précautions vu son agitation.

- Nous arrivons près du Sanctuaire de cette Mogoth, la Chenille, d'après Radjanga. Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne sais pas, je ne suis pas de ces mondes surnaturels !

- Alveyron… souffla Alguérande en rejetant la tête en arrière sur son oreiller détrempé. Alveyron !

- Quoi ? Qu'est-ce qui arrive à ce petit garçon ? s'affola Anténor, avant de réaliser à nouveau qu'Alguérande ne pouvait l'entendre, dévoré de fièvre et inconscient dans ses cauchemars.

- Nous sommes arrivés, fit Radjanga en entrant dans la chambre du centre hospitalier de l'Indomptable. Allons voir Mogoth !

- Tu peux m'aider ?

- Non, c'est ton combat !

- Mais, je n'ai aucune arme !…

- Mogoth non plus.

Devant une chenille de taille aussi démesurée que Shernolpe, Mogoth se dressa sur son séant, dominant son petit visiteur et celle qui l'accompagnait.

- J'ai du mal à te reconnaître, Guylette.

- Ce n'est plus mon nom…

- Oui, tu t'es transformée, par amour. Mais Shernolpe va se métamorphoser elle aussi, et pour le pire de sa transmutation !

- Tu te répètes, grogna Anténor. En quoi tu peux nous aider ? Mon petit frère est à toute extrémité, il lui faut de bonnes nouvelles. Enfin une fois qu'il reviendra à lui… Et ce n'est pas gagné… Les infections et la fièvre le terrassent complètement… Alors, Chenille, comment on peut stopper la régénération du cuirassé végétal de Sérance ? Comment on peut écraser cette Mouche avec une tapette géante ?

- Il n'y a aucun moyen, jeta Mogoth en crachant un jet de bave acide.

- Si, il le faut, absolument ! hurla Anténor. On doit pouvoir défaire cette défense imparable, et ensuite écraser cet insecte de Mouche !

- Je ne peux rien, un point c'est tout, conclut la Chenille en retombant sur ses petites pattes, faisant trembler tout le sol.


Anténor frappa rageusement les tapis du sol de son pied.

- Tout ce voyage, pour rien ? Je ne comprends pas ! Alguérande m'en voudra à mort quand il reprendra connaissance… J'aurais tant voulu pouvoir faire quelque chose pour lui… Mais ces foutues ailes de paon ne me servent à rien, je ne sais même pas comment elles fonctionnent !

Radjanga posa une main apaisante sur l'épaule du jeune homme borgne et balafré à la chevelure fauve.

- J'ai compris, moi. Le voyage, et les propos de Mogoth. Ils étaient pour moi. Je suis la clé ! On va pouvoir affronter à nouveau Shernolpe, Syrance, et gagner !

- Alguérande est inconscient…

- Nous avons un autre voyage à faire. Il se réveillera d'ici là… Sauf si Alveyron l'entraîne dans sa chute…

- Quoi, le petit ? s'étrangla Anténor.

- Il meurt, au même rythme que son papa, glissa Surlis. Et je ne peux rien.

- Faites toute, boîte de conserve ! jeta Anténor en quittant la pièce. Je veux mon frère, opérationnel, et au plus vite !

- Bien, capitaine Anténor.