A bullet for my heart
Sasuke :
Comment ai je pu en arriver là ! Il y avait des jours où je détestais mon boulot, ma vie et même moi. Il était là étendu, son doux visage collé contre le bitume mouillé, une marre de sang commençait à se rependre autour de son corps fin mais musclé, la bouche entre-ouverte et ses beaux yeux bleus fermés à tout jamais. Je l'avais perdu, pour toujours, mon seul ami, mon coéquipier …
Un trou béant avait remplacé mon cœur, mon sang s'était glacé dans mes veines. Comment une simple balle avait pu arracher la vie d'un si beau jeune homme, comment un bout de métal avait pu me priver de mon seul et unique amour. Dans cette ruelle étroite et sombre, d'où nous parvenait la pâle lumière de la pleine lune, je versais des larmes, la première fois depuis des années. Je me traînais lamentablement au sol, vers le cadavre refroidissant de mon amant, j'ai pris sa tête blonde dans mes mains aussi pâles que la lune et le tournais vers moi, je me levais avec peine, aussi amoché que lui, mais vivant, je posais sa tête avec une grande délicatesse sur mes cuisses, son regard vers le mien et le suppliais de revenir. On a beau connaître l'effroyable vérité, nous refusons de l'accepter, espérant, priant pour que se ne se soit jamais passer. Je me tournais vers le ciel et criais à plein poumons :
« -NARUTO ! »
Quelques mois plutôt
Je marchais nonchalamment dans les couloirs du commissariat, dans mon nouveau costume flambant neuf, saluant mes collègues dans leurs bureaux. J'arrivais dans le mien et m'écroulais dans ma chaise au dossier renforcé pour mon dos souffrant. J'observais les différentes lettres éparpillées dessus, elles avaient toutes des couleurs variées et chatoyantes, certaines avec des petits cœurs, je soupirais, pris ma corbeille à papier et le poussais toutes sans exception dedans, j'ouvrais ensuite mon PC portable et chaussais mes lunettes. J'entendais alors gratter à la porte, c'était Ino qui m'apportait mon café, combien je détestais qu'on me traite comme ça. J'avais beau avoir crié au et fort que j'étais gay, toutes les filles me tournaient autour, ça devenait parfois même gênant.
« -Bonjour , mon petit Sasuke-chéri, je t'apporte ton café, me fit elle en minaudant.
-Pfffff!(ma phrase fétiche dans c'est moments là)
-Oh, râla t-elle en arrangeant son décolleté violet, tu pourrais me parler un peu mieux.
Elle colla sa poitrine contre mon épaule, ses effluves de parfum âcre m'irritait les narines.
-Bonjour Sasuke-Kun, fit une autre voix féminine, je... INO !
-Tiens, mais regardez qui voilà, ne serait se pas notre chère planche à pain Sakura !
Et c'était reparti, une bagarre en vue, ces deux chipies allaient s'étriper encore une fois dans mon bureau. J'ai vu quand même dans le couloir Kakashi me faisant signe de venir, je laissais donc ces deux furies se crêper le chignon pour un amour qui n'existera jamais. Je le saluais et glissais mes lunettes dans la petite poche avant de ma veste grise.
-Salut Kakashi, merci d'être venu à mon secours, j'en pouvais plus.
-Tu devrais y être habitué maintenant ! ricana t-il
-Pfff, soupirais-je
-Aller, ça va aller. Le commissaire principale, Tsunade, veux te voir tout de suite dans son bureau.
-Alors c'est aujourd'hui.
-Eh oui.
Aujourd'hui était mon denier jour de liberté, car cette vieille bique de Tsunade voulait m'attribuer un nouveau coéquipier. J'avais l'habitude de travailler seul, j'avais beau plaider ma cause, elle ne voulait rien entendre. Kakashi mon chef avait réussi à repousser l'inévitable le plus longtemps possible, mais même les meilleurs choses avaient une fin. Arrivé devant la grande porte mon ami frappa deux coups, une voix féminine mais forte nous donna l'autorisation de rentré. Devant le grand bureau en bois massif où trônaient des centaines de papiers, Tsunade, griffonnait sur l'un d'eux, son assistante à ses côtés nos regardait d'un drôle d'air. Kakashi referma la porte derrière nous, et nous nous plaçâmes devant elles.
-Salut! fit Kakashi avec un petit signe de la main.
-Sasuke, tu pourrais saluer ton supérieur.
-Pfff.
-On ne manque pas de respect à …
-Chisune ! cria la chef. C'est bon, sais pourquoi tu es là.
-Oui oui ! Râlai je.
C'est alors que des voix se firent entendre derrière la porte, puis un éclat de rire. Je me figeais, je connaissais se rire. Oh non, ne me dites pas que...
La porte s'ouvrait à la volé, faisant place à un Iruka confus et un blond en jean, T-shirt orange et casquette en biais sur la tête.
-Salut la compagnie, fit le blondinet tout sourire qui traîna les pieds jusqu'au bureau. À quelques centimètres de moi, il s'immobilisa, se retourna devant moi en pointant son doigt sur mon nez.
-Attends ne me dis pas que je vais travailler avec toi !
-Tu vois bien que si abruti ! »
Naruto :
Le commissariat de Konoha ne ressemblait en aucun cas aux derniers souvenirs que j'en avais. Je rentrais dans se grand bâtiment très lumineux, l'entrée était très spacieuse, il n'y avait personne à l'accueil. Une petite brune au cheveux longs et noirs passa devant moi, je l'ai reconnue aussitôt et lui tapota l'épaule.
« -Tien salut Hinata, je savais pas que tu travaillais ici.
L'intéressée rougie bredouilla mon prénom et disparue en suivant. Je levais les épaules, dans un bureau il y avait deux filles qui étaient en train de se battre, j'allais donc les voir.
-Euh excusez moi, pouvez vous me dire où se trouve le bureau du chef s'il vous plais ?
Elles s'arrêtèrent et me regardèrent.
-Toi ici ? Fit une voix masculine derrière moi, je me retournais donc.
-Tien Iruka.
-Tu viens voir …
-Le chef. Terminai je
-Viens, je t'emmène.
Je suivais donc mon ancien professeur. Les deux filles passèrent la tête pour suivre mon chemin.
-C'est bizarre, j'ai l'impression de le connaître, fit celle aux cheveux roses.
-Alors qu'est ce que tu deviens ? Fit mon enseignant
-J'ai réussi mon concours, et j'ai été appelé ici pour un poste en binôme, alors je suis là. Et toi ?
-Moi, je boss pour pas changer.
-Ha ha ça m'étonne pas, c'est là, fais je en montrant la porte que j'ouvrais sans demander mon reste. Il y avait déjà quatre personnes dans la pièce
-Salut la compagnie, lançais je tout sourire.
Je me dirigeais vers la femme au centre du bureau, sans prêter attention aux autres. Néanmoins, quelque chose attira mon attention. Parmi les deux hommes, il y en avait un que j'ai reconnu, ce type aux cheveux noirs, à la peau si claire et à l'air hautin ça ne pouvait pas être lui. À quelques centimètres de lui, je m'immobilisais, se retournais devant lui en pointant son doigt sur son nez.
-Attends ne me dis pas que je vais travailler avec toi !
-Tu vois bien que si abruti !
-Oh mais vous vous connaissez ?
-Euh c'est qui la vieille là.
J'ai vu Iruka et l'autre homme pâlir, puis se fut au tour de la jeunette de devenir toute rouge, Sasuke lui fit une grimace que je ne lui connaissais pas.
-Comment il m'a appelé le blondinet ! rugie t-elle
Une puissante gifle a atterrie alors sur ma joue, me faisant voler à quelque mètre du bureau.
-Bien, comme tu es nouveau ici je passe pour cette et Sasuke allez faire équipe, que vous le vouliez ou non. Je compte sur vous pour bien vous entendre, vous pouvez disposer.
Sasuke se plaça devant moi, me tendant sa main pour m'aider à me relever. Je l'ai pris, comme elle était douce, comme dans mon souvenir. Une fois remis sur pied Iruka me laissa la place pour passer la porte, suivit de Sasuke, du borgne et d'Iruka, qui referma la porte.
-Vous êtes sûre que ça va aller pour eux deux ?
-Il faudra bien Chizune, il faudra bien. »
FIN
